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Ça y est, c’est l’été. La saison des exultations de masse est enfin là ; les grands festivals, les départs en vacances, les plages bondées. Grosse pensée pour tous ceux qui ne partent pas, ceux qui habitent sous les toits et qui sont en train de cuire dans leur sueur, ceux qui rentrent en métro, ceux qui ont la peau pâle et les yeux clairs, ceux qui n’aiment pas l’été, tout simplement. Courage. De toute façon, dans six mois, c’est l’hiver. Bonne lecture à tous nos fappeurs.
• Une petite pensée émue pour Peter de Rome, le grand-papa français du porno gay, qui a fermé les yeux pour de bon vendredi dernier à l’âge de 89 ans. Ce réalisateur autodidacte a dédié sa vie à la lutte pour les droits des homosexuels, avec un courage et une sincérité rare.
• La boîte pharmaceutique canadienne Trimel est en train de développer un spray nasal à la testostérone pour combattre l’anorgasmie féminine. On n’a pas très bien compris non plus. Les premiers tests cliniques ont été un fabuleux succès : après une petite pulvérisation, 4 des 58 cobayes ont réussi à atteindre l’orgasme en se masturbant.
• On regrette les châteaux gonflables ; ça, c’était une raison valable d’avoir six ans. Heureusement, quelqu’un a enfin eu l’idée de créer un château gonflable vraiment réservé aux adultes, le Boob Castle. Ça se passe au Museum Of Sex de New York et c’est signé Bompas & Parr, qu’on connaît surtout pour leurs œuvres culinaires en jelly.
• Debra Tate n’apprécie pas beaucoup que le metteur en scène Will Ryder se soit mis en tête de réaliser un film porno parodiant les aventures de la Manson Family, qui a sauvagement assassiné sa sœur Sharon en 1969. On la comprend, mais elle ne pourra rien y faire. Premier amendement oblige.
• L’Islande a décidé qu’elle allait interdire la pornographie sur Internet au nom de la protection de l’enfance. Au delà du fait qu’il s’agisse d’un défi technique tout à fait insurmontable, la loi n’a quasiment aucune chance d’obtenir la bénédiction du parlement islandais. Ce n’est pas la première fois que l’Islande part en croisade contre le porn.
• Nina Hartley, Anikka Albright, Mia Li et Alex Chance ont rendu visite mardi à Isadore Hall, le père de la loi AB 1576, pour lui présenter une pétition signée par plus de six cent acteurs porno et lui demander de faire marche arrière. Ça n’a visiblement rien donné.
• C’est le scandale politique de la semaine ; Jennifer Albaugh, une actrice porno à la retraite, a poussé son ex Adam Kuhn à la démission en envoyant, via Twitter, une photo de son pénis à son patron Steve Stivers, un membre du Congrès des Etats-Unis. La pauvre petite avait mal digéré sa rupture.
• Après Barack Obama et Bill Gates, c’est au tour du sémillant James Deen de se prêter au jeu du Ask Me Anything sur Reddit. Plus de quatre mille questions lui ont été adressées, c’est très honorable ; compte rendu complet sur le Daily Dot.
• Le célèbre Mr. Marcus vient d’être condamné à une amende de 130 000$ pour avoir exposé l’actrice Lylith Lavey à la syphilis au cours d’un tournage. L’acteur ne s’est même pas présenté à l’audience.
Notre délégation du Rhône, qui a rencontré environ 600 personnes prostituées au fil de 2013, nous alerte sur la dégradation de leurs conditions d'existence. Exploitées, précarisés, mises en danger par des "clients" cyniques, abandonnées des pouvoirs publics... elles endurent des préjudices tant physiques que psychiques.
Nous ouvrons avec les personnes prostituées un moment d'échange à leur convenance, sans raison utilitaire. Nous attribuons à la rencontre ainsi dépouillée une efficacité en soi. Centrée sur la personne, à son écoute, elle est une reconnaissance de sa valeur. Elle signifie que la personne mérite, à elle seule, le déplacement et le temps passé avec elle. Elle lui renvoie l'image d'une personne aimable et respectable, image qui peut être le déclencheur d'un autre projet de vie. De plus, il y a là une gratuité qui renverse la logique marchande dominant tous les rapports prostitutionnels. Environ 600 personnes ont été rencontrées en 2013.
Ces rencontres sont un temps de confidence. Nous y entendons ce qui, au-delà des sourires ou des déclarations convenus, est réellement vécu dans la prostitution : le parcours de la personne, les causes enfouies de sa situation, et en filigrane, la souffrance et les aspirations à autre chose. Nous approchons, modestement, la réalité profonde de la prostitution, loin des idéologies. Cette rencontre est la première source de nos activités et de notre pensée.
Les zones de Lyon où les personnes installent leur camionnette sont interdites de stationnement depuis longtemps, mais 2013 a connu une politique de répression très pressante : fréquentes mises à la fourrière, bouclage du quartier et surveillance par hélicoptère, plusieurs passages de verbalisation par nuit : verbalisation, même dans les parkings autorisés, le jour, en dehors de toute activité prostitutionnelle, des véhicules repérés comme destinés, la nuit, à la prostitution. Dans ces zones, des appels à la police par des personnes prostituées agressées sont restés sans réponse ; une intervention de pompiers pour personnes blessées a même subi une tentative d'empêchement par la police.
Le nombre des camionnettes a diminué ; c'est moins le cas le week-end où l'on rencontre des personnes venues de plusieurs centaines de kilomètres pour les 2 jours. Les personnes originaires d'Afrique subsaharienne francophone sont aujourd'hui plus rares ; il est difficile de dire ce qu'elles sont devenues. Certaines ont gagné d'autres villes de la région ou louent leur camion à une population d'une autre origine (Guinée équatoriale, Nigéria).
Ces personnes ont cédé la place à des Équato-guinéennes venant d'Espagne, qui s'installent aussi sur les routes. Les très jeunes femmes sont nombreuses parmi elles. Souvent mère d'un enfant, mais pas toujours. Il est évident qu'elles s'activent pour des tiers.
Les zones de ville autrefois dédiées aux camionnettes des Africaines sont occupées par des personnes à pied, Nigérianes ou Roumaines et Bulgares. Nous voyons arriver de nouvelles personnes d'Europe de l'Est ou du Nigéria, passées auparavant par l'Espagne ou l'Italie : ça ne marche plus là-bas, nous disent-elles, ou il n'y a pas de travail. Tout indique une précarisation croissante de cette population, immigrée d'Europe de l'Est ou secondairement d'Espagne ou d'Italie, qui a peu de moyens de s'insérer en France (langue, relations, revenus), qui tente de survivre dans des conditions de logement et d'alimentation extrêmement précaires (beaucoup vivent dans leur camion). C'est une population pressée par la faim et/ou contrainte par l'exploitation proxénète (de proximité ou de grande envergure), sans doute plus qu'il y a quelques années.
Cette précarisation dévaste l'état psychique et physique des personnes. Inquiètes pour leur survie et celle de leur famille (beaucoup ont des enfants à charge), elles prennent de nouveaux risques : présence toute la nuit malgré les agressions, actes sans préservatifs (de plus en plus demandés, en connaissance des difficultés, par des « clients » cyniques), acceptation de « clients » ordinairement refusés.
Le climat est à l'inquiétude, à la colère, et au sentiment d'injustice face à une société qui les méprise.
Extrait du rapport annuel 2013 de la délégation du Mouvement du Nid du Rhône.
Le mannequinat. Entre éphèbes, belles gueules d’anges et corps sensuels, on se dit que le milieu doit être sympathique en coulisses. Si certains créateurs sont ouvertement gays, il ne fait pas forcément bon être un mannequin homosexuel.
Un skateboard pour la virilité
Marc Sebastian Faiella, dans un billet posté sur le site i-D, témoigne de son expérience au sein d’une agence de mannequin.
Lorsqu’il a commencé à New-York, deux agents lui ont clairement annoncé la couleur: «Je devais toujours avoir sous mon bras un skateboard, ne jamais me laver les cheveux, et sans cesse parler de filles, afin d’apparaître comme “masculin et mauvais garçon”.»
Un an plus tard, il s’est retrouvé à Paris, dans une agence plus ouverte qui le laissait être ce qu’il était. Il s’est alors rendu compte que sa première expérience dans l’agence new-yorkaise était de l’homophobie latente.
Être masculin pour plaire aux agences
Mannequin depuis maintenant depuis trois ans, Marc Sebastian Faiella ne se voile pas la face. Il sait qu’il s’agit de poser pour un shooting, et d’être différent. Ce qui le choque, c’est de devoir jouer un rôle, masquer son identité pour plaire aux agences.
«Un jour, quelqu’un m’a dit que les clients n’aiment pas qu’un homme soit trop féminin car cela “détruit l’image de la masculinité”», raconte-t-il. Pour lui, les marques n’ont pas a imposé leur vision sur le genre et ce que doit être la masculinité au quotidien.
Choquant pour lui, il fait appel à «ses soeurs» pour ne plus avoir à subir ça, se réveiller pour que les agences cessent d’imposer leur homophobie.
(via i-D)
Tintin du cul, Camille Emmanuelle a effectuée une plongée dans le Paris de l’érotisme, du tendre charme d’un restaurant romantique jusqu’aux déambulations dans les endroits les plus décadents de notre chère capitale. Milou n’était pas de la partie, mais son inséparable carnet lui a permis (oserais-je dire) de coucher ses sensations et expériences dans un […]
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La rencontre-débat organisée à l’ENS avait pour thème « Rendre compte des sciences sociales ». Sur 9 intervenants, seulement 2 femmes étaient présentes. Une cible de choix pour le collectif la Barbe qui s’efforce depuis 2008 de rendre visible la domination des hommes au sein des principaux lieux de pouvoirs, des amphithéâtres aux colloques en passant par les jurys officiels.
Comme à leur habitude, les femmes à la barbe postiche ont privilégié l’action directe aux grands discours. Deux d’entre elles se sont immiscées au sein du débat pour y lire un message plein de dérision. Afin de mettre à nu le ridicule de la situation, elles ont fait mine de louer les efforts de ces messieurs pour lutter contre la parité : « La rigueur scientifique ne peut être que masculine : qui mieux que des hommes pour parler de sciences humaines, de sociologie, de sciences politiques, d’histoire ou de géographie ? ».
La mise en scène demeure un aspect important de leur démarche qui se rapproche du happening. Silencieuses, les « barbues » se tiennent droites, placées stratégiquement derrière les participants comme elles l’ont fait à l’Institut Carnot ou à l’Assemblée Générale de L’Oréal. L’image se veut significative: la présence de ces femmes en ce lieu symboliquement dominé par le sexe masculin semble être tolérée uniquement parce qu’elles en ont adopté l’attribut traditionnel, la barbe. Pour reprendre leur formule : « il fallait du poil au menton pour en être ! ». Si la dérision et le second degré sont les armes fétiches de ces féministes, cela n’enlève rien au sérieux de leurs revendications.
Les « Barbues » interrompent la réunion-débat « Rendre compte des sciences sociales » organisée à l’ENS (© Laura Tangre)
L’action de la Barbe doit nous alerter sur la question de la parité dans la recherche. Rappelons en effet que si les femmes représentent 57 % des étudiants à l’université, elles deviennent minoritaires au niveau doctorat. Si l’on s’intéresse au domaine des sciences sociales en particulier, l’écart est frappant. De 71,4% de femmes en master, on passe à 54,1% de doctorantes (chiffres de 2010 de l’INSEE).
Parce qu’il entend avant tout interroger et semer la confusion, le collectif la Barbe ne propose pas de solutions concrètes à ces inégalités persistantes. Il s’agit d’un choix revendiqué. Leur rôle ne consiste pas, selon elles, à donner des solutions aux gouvernants. Ce sont à eux de les trouver. Avant toute chose, ce sont les femmes elles-mêmes que le collectif entend changer. En perturbant les conciliabules exclusivement masculins, la Barbe incite les femmes à investir les lieux de pouvoir et à prendre la parole. Dans son Assemblée de Femmes, l’écrivain grec antique Aristophane dépeignait de façon quelque peu moqueuse les prétentions de femmes, elles aussi affublées de barbes postiches, à participer à la prise de décision politique. Les activistes de la Barbe ont adopté le postiche, mais ce sont bien ceux qui perpétuent ou feignent d’ignorer la domination masculine qu’elles entendent tourner en ridicule.
Le 17 mai dernier, le collectif la Barbe se réunissait à la Librairie Terre des Livres à l’occasion de la parution de leur ouvrage, « La Barbe, cinq ans d’activisme féministe ».
Photos : © Laura Tangre
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Avez-vous vraiment choisi l’exclusivité sexuelle dans la relation que vous vivez ? Bien que certains couples aient fait le choix d’agrémenter leur sexualité d’« extras », d’autres s’inscrivent dans une relation où, chaque partenaire exclu de fait toute possibilité de relation extra-conjugale.
Souvent considérée implicitement comme la modalité standard de la vie conjugale, l’exclusivité sexuelle peut devenir pour certaines personnes, un parcours difficilement praticable, semé de déceptions et de sentiments de trahison. Mais qu’est-ce qui motive les individus à choisir cette modalité sexuelle ? Pourquoi certains semblent pouvoir tenir leur engagement et d’autres pas ? Certaines personnes seraient-elles plus douées pour l’exclusivité sexuelle que d’autres?
Par nature, tout un chacun est capable physiquement, d’avoir des relations sexuelles avec différents partenaires. Mais, cette liberté comportementale se complexifie, lorsqu’interviennent des facteurs tels que la culture, le mariage, le sentiment amoureux, les convictions religieuses…
Si la question de la modalité sexuelle n’intervient pas toujours dès le début de la relation, l’évolution de l’attachement des partenaires, permet fréquemment à cette question d’émerger. Pourtant, l’engagement une fois pris, ne suffit pas toujours pour résister à la tentation.
Cela s’explique en autre, par le contexte dans lequel les partenaires sont amenés à faire ce choix :
En effet, l’exclusivité sexuelle est envisagée dans un premier temps, dans un climat où la relation est vécue très positivement. Face à la satisfaction qui est la leur, ils n’hésitent pas à dire : « pourquoi irais-je voir ailleurs, j’ai tout ce qu’il me faut à la maison ! On s’entend si bien, je n’ai jamais connu ça avant… !».
Une autre explication réside dans l’orientation de l’engagement :
Souvent présentée comme une preuve d’amour et de respect de l’autre, adopter l’exclusivité sexuelle revient à se positionner dans un comportement bien veillant, qui plus est, valorisé socialement. Chacun veille à préserver la relation de tout sentiment désagréable. On essaie de montrer le meilleur de soi, du moins, la partie qui semble la plus conforme aux attentes de l’autre. Tout est bon pour instaurer un climat de sérénité.
Il faut reconnaître qu’à ce stade de la relation, choisir l’exclusivité sexuelle ne semble pas demander grand effort. Mais, avec le temps et les épreuves de la vie, les manques et les frustrations apparaissent, et l’attrait des situations de tentation prennent une toute autre saveur : celle de la privation.
Alors on prend conscience que choisir, c’est renoncer. Renoncer à tout ce qui ne fait pas partie de ce choix. Et en la matière, il s’agit de refuser toutes les autres possibilités de satisfactions sexuelles extérieures, même lorsque sonne « l’heure de la pénurie générale » avec le /la partenaire qui était tant apprécié(e). L’exclusivité sexuelle qui représentait jusqu’ici un engagement sincère et profond, montre ses limites, celles des conditions.
Rester fidèle, dans une relation défaillante, change de fait les bases de cet engagement.
Ainsi, l’exclusivité sexuelle ne peut se résumer en une somme de bonnes intentions dédiées au bien être de l’autre. Construire une relation, sur le principe de la fidélité à l’exclusivité sexuelle, requiert une profonde réflexion personnelle.
Il est important que tout un chacun connaisse les valeurs qui lui sont propres, et qui lui permettront de continuer à trouver un sens valable à son engagement, lorsque viendront les moments difficiles. Il s’agira alors de renoncer non plus pour l’autre, mais pour soi. Car seule la responsabilisation individuelle, à respecter nos propres convictions, permettra de faire face à la tentation. Finalement, l’engagement durable dans l’exclusivité sexuelle, se résume en la capacité d’être fidèle… à soi.
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