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Les commentaires. Partout où vous allez sur Internet, ces témoins de l’existence d’autres internautes sont là ; sur les réseaux sociaux, sous les articles de presse, à la queue-leu-leu derrière les posts de blog, sous vos vidéos préférées… Bien souvent, ils font jaser. Ils sont accusés d’être inutiles, repoussants, nocifs, à tel point que de nombreux sites ont décidé de les désactiver. Heureusement, ce n’est pas le cas des tubes.
On trouve de nombreux trésors dans les commentaires de Pornhub. “Je dois dire que j’attendais beaucoup plus de violence de la part de ce squirt. Titre décevant. 6/10”, lâche un certain Levane, déçu par une performance d’Adriana Chechik. “Excellentes ces éjaculations faciales ! Ça donne envie d’en mettre plein sur son visage”, lance gaiement escargotnu sous NO MUSIC JUST FACIALS GREAT CUMPILATION.
Ces commentaires si spontanés et subjectifs représentent l’essentiel de ce qu’on peut trouver sur les tubes. Si on prend le temps de fouiller, on découvre néanmoins de petits trésors : les commentateurs avec une ligne éditoriale claire. Le magazine en ligne The Next Web vient par exemple de repérer BedSheetsRater, un internaute qui s’acharne à noter le linge de lit visible dans certaines vidéos : “J’aime ces draps, mais je ne crois pas que je chercherai à me les procurer. 5/10”. Ou encore : “Des draps très impressionnants, tout particulièrement parce qu’ils peuvent couvrir quatre personnes entièrement ! 8/10”.
BedSheetsRater a pris la peine de rédiger une petite bio pour sa page de profil Pornhub : “Je suis tombé sur cet site par hasard, et j’ai trouvé certaines des plus belles parures de lit que j’aie jamais vu. Du coup, je me suis dit : pourquoi ne pas créer et compte et en noter autant que possible ? Je suis le Noteur de Draps, présent pour noter tous vos draps sur une échelle de 1 à 10 !” La liste de l’ensemble de ses commentaires n’est malheureusement pas disponible. Qui veut lui faire de la concurrence en notant le mobilier des plateaux de tournage ?
En 2014, les “Netflix du porn” débarquaient dans notre Internet avec l’ambition de faire fapper notre porte-monnaie. Avec un abonnement autour de 10 euros et un accès illimité à un catalogue important, ils promettaient d’être une réponse efficace aux tubes porno gratuits qui devenaient doucement mais sûrement des supports de promotion. Malheureusement un peu limités sur plusieurs points, ils ne nous avaient pas forcément convaincus sur la durée. En 2017, on les avait d’ailleurs oubliés, quand est apparu un nouveau challenger.
Une offre déjà variée mais toujours décevanteSi ces fameux NetfliXXX étaient assez agréables à utiliser (bien que toujours un peu moins réactifs que des tubes), leur principal défaut venait de leur catalogue qui n’était pas à la hauteur de notre attente et sans ajout de contenu exclusif.
La SVOD (vidéo à la demande avec abonnement) dans le porno ne les a d’ailleurs pas attendu pour exister. Des sites comme Videobox, FyreTV ou Adult Rental proposaient déjà depuis 10 ans des services similaires avec de petites nuances : achat de packs de minutes uniquement, accès à certains studios “premium” contre un abonnement en plus ou un catalogue pas très à jour. Au final, personne ne pouvait vraiment se targuer d’être un game changer ou un vrai Netflix du porn, que ce soit en 2005 ou 2015.
Les tubes deviennent PremiumEntre temps, les tubes ont aussi répondu à leur manière en proposant des versions payantes. En 2015, Pornhub a lancé une nouvelle offre Premium en intégrant habilement le contenu de ses studios partenaires (signalé par une petite étoile noire) pour 9,90 € par mois. Youporn a suivi le même chemin, en proposant strictement la même chose avec son design gris vieillissant.
Cette option payante qui mixe l’efficacité d’un site de streaming avec un vrai catalogue intégré (légal et complet) aurait pu devenir le système idéal pour nous s’il ne se heurtait pas à deux inconvénients. Premièrement, les studios disponibles sont restreints, sauf si vous êtes fans d’une boîte qui appartiennent au groupe (Brazzers, Mofos, FakeTaxi…). Enfin, si vous comptez vous désinscrire, il ne faudra pas appuyer sur un bouton mais contacter le service client par téléphone ou via un chat et faire face à un commercial qui viendra inévitablement vous demander pourquoi vous vous barrez. Ce qui est très relou quand on veut quitter un service en ligne.
On était donc là depuis 2 ans, coincé entre des sites prometteurs, agréables mais au catalogue réduit, des sites vieillissants et des versions premium tentantes sur des tubes mais avec une offre décevante. Du coup, on restait gentiment sur les tubes, on achetait notre porn sur des sites indépendants et tant pis pour l’incroyable histoire du gonzo pré-tubes dont la saveur n’a d’égale que la dureté de ma teub quand je fappe dessus.
Adult Rental revient dans le gamePay for your porn (parfois)
Ce matin, je reçois un mail à propos de la plateforme Adult Rental que je ne connaissais pas (au début de l’article je faisais semblant). La promesse était identique avec un gros “the Netflix of porn” dans le message. N’écoutant que mon envie de fapper sur de la bonne came, je suis allé voir ça de plus près.
Déjà, j’apprends que le site existe depuis 12 ans sous une forme de SVOD limitée par le temps (vous achetez des packs de minutes). Contrairement à d’autres, il n’efface pas les minutes non-consommées après un certain temps : votre « capital minutes » reste intact. L’option illimitée ou presque semble récente et fait donc l’objet d’une campagne de promotion qui attire mon zboub.
Les Chroniques du Sphincter de Seymore Butts tout déboussolé
Fort d’un catalogue assez gigantesque de 85 000 films et 500 000 scènes (soit 21 ans non-stop de porno), avec des studios qu’on aime (Seymore Butts, Red Light District, Kink, Evil Angel, Rocco…), Adult Rental parle directement au coeur des fappeurs pour lesquels le gonzo est la forme la plus brute et intéressante du porno.
Pour s’abonner, le site vous propose trois méthodes : une version à 14,95 dollars qui vous donne accès à 2 500 minutes par mois (soit 41 heures non cumulables de mois en mois), des packs de minutes (de 25 à 1 350 minutes, soit de 4,28$ à 89,96$) qui n’expirent pas dans le temps et une option “à vie” qui vous permet d’additionner les minutes non utilisées de mois en mois en rajoutant 13,47 dollars par mois à l’offre de base. N’écoutant que mon coeur de fappeur, je sors la CB du Tag.
La puissance du gonzo originelButtman la légende en plein montage à Budapest
Pour vous la faire courte, vous prenez le design de Xillimité, vous lui ajoutez des raccourcis par scène (plutôt des points marquants du film qu’un véritable chapitrage) et surtout vous lui ajoutez un catalogue respectable pour un amateur du genre.
En la matière, j’ai un maître-étalon pour tester un site et il s’appelle Sasha Grey. Sur Xillimité, son nom apparaît seulement dans 13 films, sur Adult Rental, c’est 134. Avec 333 films tournés dans sa carrière d’après IAFD, on peut donc rapidement conclure que la plateforme ne se fout pas de notre gueule. Mais je vous voir venir comme un bukkake : « Y’a 1137 réponses sur Pornhub !”. Très bien, mais si on enlève les versions volées de mauvaise qualité qui circulent depuis 10 ans, les innombrables doublons et les extraits promotionnels, on est très loin du compte. Ayant fumé les tubes en long et en large depuis 10 ans, croyez-moi, les choses ont changé.
Titre obscur avec Sasha Grey pour les connoisseurs
Les tubes porno ont été une révolution du point de vue des consommateurs mais ils ont aussi atteint leurs limites. Si vous voulez profiter à la fois de vidéos de chez Kink puis regarder les premiers Buttman, puis revenir voir du Trans500 pour rebondir sur du Girlsway puis du Dorcel, ce n’est plus le même farwest qu’en 2006, soit vous vous abonnez à chaque site, soit vous vous contentez des versions promotionnelles et réduites. Il existe aussi des versions volées mais vous en trouverez de moins en moins et elles sont rapidement supprimées, de mauvaise qualité et surtout mal indexées.
Adult Rental possède par contre un catalogue vraiment impressionnant et si toutes les vidéos ne se valent certainement pas, vous devriez mettre un temps assez long avant de réussir à en faire le tour (à peu près 1 500 ans sur Terre d’après mes calculs).
Fap de finY’a aussi du neuf en 1080p pour les fans de Nikita
Sans forcément convenir à tout le monde (je comprends aisément que vous ne vouliez rien payer ou que vous vous contentiez d’aller sur Le Bon Fap), AdultRental peut effectivement se targuer d’être un Netflix du porn mais est encore loin d’être parfait.
Le catalogue est certes impressionnant mais ne donne pas accès à toutes les productions appartenant au géant MindGeek par exemple (soit plus de 180 studios…), à une grande partie des productions alternatives et féministes ou des studios de qualité comme Tushy. L’offre de base n’est pas vraiment illimitée (42h par mois). Enfin, on regrettera que la version gay soit séparée de l’offre straight, que les films soient chapitrés au hasard et que certains vieux films ne soient pas très bien encodés.
Si vous êtes un amateur du porno gonzo, que vous collectionnez comme moi les apparitions de vos actrices préférées, que vous n’en pouvez plus de ne rien trouver d’intéressant sur les tubes et que vous avez envie de remonter dans les grandes archives du porn, foncez sur Adult Rental. Sinon, on ne vous en voudra pas d’aller ailleurs.
A chacun son fap.
Pourquoi le concept me plaît autant qu’il me hérisse ? Magazine lifestyle créé en 2011 au Danemark par Nathan Williams et son épouse Katie Searle-Williams, Kinfolk est une revue qui met en scène une niche de jeunes adultes à la vie bien rangée, proprement vêtus de tabliers japonais pour les femmes et de chemises en chambray pour leurs acolytes masculins (boutonnés jusqu’au cou).
Bien nés bien coiffés, avec des gueules de végétariens, mais ayant en fait un profil sous-jacent plus viandard qu’une famille de Ch’tis jetée dans un KFC un samedi après-midi.
Il y est question de cuisine (mais pas de n’importe laquelle : les salades photographiées sont faites avec des pousses d’Okinawa dont la floraison n’a lieu qu’une fois dans l’année, à titre d’exemple), de suggestions de lieux ultra secrets (tenus par l’un des leurs) pour « bruncher » en groupe, d’organisation de repas « festifs » entre « Kinfolk people », cela va de soi.
Le Kinfolk people n’est pas à confondre avec un « hipster ». Il n’est pas hype mais aseptisé, et aspire à une certaine retenue n’ayant rien à avoir avec de la timidité ; malgré le calme criant dans lequel il baigne.
J’y détecte plus une nonchalance arrogante destinée à enrager les nerveux et les envieux qui les reluquent. Ce public d’érudits qui souhaiteraient être à leur place, assis sur une Hans Wegner sirotant un mojito au citron caviar l’air de rien, comme dans un banal Starbucks, près d’une cheminée.
Après avoir visionné en boucle les différents bouquins et m’être goinfrée de foule d’images de ces personnages ayant le don de rester lisses en toutes circonstances (même avec un bras blindé de tatouages et une bête de barbe), j’admets au début avoir bien aimé le concept.
Au point d’avoir même eu, dans des moments de déprime aiguë, le désir de me retrouver actrice de l’un de leurs repas. Souriant à une planche en bois « Craster » de charcuterie ibérique, affublée d’un chignon faussement déglingue. Entourée de crétins intellos dont l’unique problème dans la vie est juste d’être né avec un cul bordé de nouilles.
Finalement, je ne sais pas mettre le doigt sur ce qu’il y a de plus agaçant chez eux. Est-ce leur absence d’humour ? Leur côté bourgeois rustiques de Saint Germain en Laye suintants ? Le fait que soient exclus les visuels de gros(sses), de beaufs, de pouffes, de communistes, de punks, de noirs, de moches, enfin de tout ce qui ne leur ressemble pas et qui ne porte pas du lin lavé en somme… Envie subite d’entartage surprise via Snapchat ! Quelqu’un-e pour m’accompagner ?
En conclusion, je sens que je vais aller monter mon propre bouquin de cuisine et de « lifestyle » (bien que je méprise ce terme pour sa niaiserie). Ne possédant pas encore de loft sur le Canal Saint Martin, je me vengerai via Airbnb, et moi aussi je deviendrai célèbre en montrant des gens en train de bouffer ensemble.
Sauf que les miens seront en train de se fendre la poire et viendront de tout horizon social. Quelques blagues salaces type Fluide Glacial agrémentereront le papier et j’embaucherai Martin Parr comme photographe. Seuls les coinços seront refoulés au casting.
Le livre ne sera pas disponible sur Amazon mais uniquement au Conran Shop et chez Colette.
Kinfolk, pour conclure, c’est pas mal quand même, mais juste pour l’inspiration des recettes et du dressage de table. Comprendra qui pourra.
Belliqueusement vôtre,
Alba.
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La toute jeune association Art-Contre-Courant propose sa première exposition ce samedi 29 avril 2017 dans ce lieu atypique parisien “Les Grands Voisins”. A Corps Queer est un événement artistique réunissant une dizaine de jeunes artistes – performeurs, vidéastes – qui exploreront le temps d’une soirée les questions du corps, du genre et de sa performativité...
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