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Porn.com vient de revendiquer la paternité de Slut teen gets knocked up by accidental creampie, la vidéo qui fait jaser tout l’Internet depuis une semaine. Hébergée sur Pornhub, elle n’aurait pu être qu’une énième histoire de teen et de creampie, avec Brooke Whispers et Mario Cassini à l’écran. Seulement, le clip de cinq minutes se clôt sur un message étrange et acide : “Neuf mois plus tard, Brooke donnait naissance à un petit garçon. Elle est morte en couches. Mario ne l’a jamais su et creampie toujours des teens à l’heure actuelle.” Bien sûr, ce n’est pas tout à fait vrai ; Mario Cassini creampie toujours des teens à l’heure actuelle, mais Brooke Whispers va très bien.
D’aucuns se sont tout de même émus de cette grosse blague bien cynique et ont commencé à chercher un responsable. Même le Daily Dot et le Huffington Post s’y sont mis. Visiblement fatigués de voir Pornhub profiter de cette publicité gratuite, les gars de Porn.com ont rédigé un petit article sur leur blog : « Ils ont tous ont laissé entendre que cette vidéo avait été produite par Pornhub. [...] Bon, voilà la vérité. Ce film, c’est le notre. » Il a été produit pour l’un de leurs sites, Schoolgirl Internal. Il expliquent ensuite que c’est TeeKay, l’un de leurs monteurs, qui a imaginé et mis la blague à exécution. Histoire de tirer les choses au clair une bonne fois pour toutes, TeeKay s’est inscrit sur Reddit pour y faire un petit Ask Me Anything.
Tous les films de Schoolgirl Internal se terminent de la même manière : la fille se rend compte qu’elle est tombée enceinte, elle en parle au père qui prend la fuite en l’apprenant. Seulement, le type qui a réalisé le film dont est extrait le clip Slut teen gets knocked up by accidental creampie a tout bonnement oublié de filmer ce final habituel. Du coup, TeeKay a dû innover pour rattraper le coup. Il explique : « J’avais besoin d’une fin, c’est la première chose qui m’est passée par la tête. Je savais très bien que ce n’était pas dans le ton, mais… Qui finit son film porno, sincèrement ? Ça a pris deux ans avant que quelqu’un ne s’en rende compte. »
Certainement #undelirequamaltourne
Alexis Aubenque a publié une dizaine de romans. Celui-ci est dédié à Thomas Magnum.
Extrait choisi
[...]
Dimanche 8 juin
- Alors, je ne vous avais pas prévenue ? demande Sam Damon, fièrement.
L’homme était pilote et louait les services de son propre appareil. Agé de 35 ans, stature d’athlète, visage carré doté d’une barbe de trois jours, il était plutôt satisfait de son physique.
Assise à ses côtés, Fiona Taylor n’avait d’yeux que pour le paysage qui s’offrait à elle.
- Si. C’est tout simplement magnifique.
Ils avaient quitté l’Australie près de trois heures auparavant à bord de l’hydravion. Malgré le coût du voyage, Fiona n’avait pas hésité à sortir sa carte de crédit.
Tout cela était tellement improbable.
Trois semaines plus tôt, elle obtenait son diplôme d’avocate à la prestigieuse université de Yale dans le Connecticut, et à présent, elle survolait ces somptueuses îles de Polynésie.
- Et vous n’avez encore rien vu, continua Damon. Stone Island est la perle de l’océan Pacifique. Imaginez la jungle de Vanuatu, les plages de sable blanc de Tahiti, et l’atmosphère festive de Hawaii, le tout réuni en un seul lieu.
Des images de documentaires lui virent à l’esprit.
Son imagination fit le reste.
- Regardez, prenez les jumelles, proposa Damon en pointant du doigt l’océan.
Fiona les lui prit des mains. Le temps de localiser l’objectif et d’en faire une mise au point, elle découvrit un spectacle d’une rare splendeur.
Une colonie de dauphins fonçait vers le nord, bondissant dans un jaillissement d’écume.
- Je vous l’avais dit, c’est le paradis, répéta Damon, toujours aussi content de lui.
Tout en gardant les commandes de l’appareil, il adorait observer les mines émerveillées de ses clients.
Un poète avait surnommé la Polynésie, les Îles de l’Eternel Sourire.
Même si Damon n’avait pas une grande estime pour les Français, il devait avouer que la citation était tout à fait pertinente.
Médusée, Fiona n’arrivait pas à détacher son regard du ballet synchronisé des dauphins.
- Quand vous poserez le pied sur l’île, vous mesurerez encore plus sa beauté.
Fiona n’en doutait pas un seul instant.
- On est bientôt arrivés ? demanda-t-elle en reposant les jumelles.
- Encore une heure et demie de vol, mais si vous voulez vous reposer à l’arrière, y’a pas de problème.
- C’est le décalage horaire, et toutes ces heures d’avion, s’excusa-t-elle.
- Ne vous inquiétez pas, je vous réveille juste avant d’atterrir. Il faut absolument que vous voyiez depuis le ciel les lagons et la barrière de corail.
L’idée de manquer un tel spectacle fit hésiter Fiona. Mais la fatigue était trop lourde. Elle remercia Damon d’un sourire et se leva.
Elle se dirigea vers l’arrière et ouvrit la porte qui donnait sur l’habitacle intérieur, puis baissa les stores des hublots. La lumière qui passait par les interstices lui permit de se diriger sans encombre vers une des couchettes, sur laquelle elle s’endormit dans le bourdonnement du moteur à hélice.
[...]
Résumé
Stone Island est le paradis sur terre. A la suite du décès de son père biologique, Fiona Taylor, devient héritière. Au lieu de profiter de cet héritage aux Etats-Unis, elle décide de se rendre sur l’île, à la recherche de ses véritables racines.
Mon avis
Un petit roman à lire sur une plage entre deux séances de bronzage ou dans un train, entre deux arrêts. Alexis Aubenque m’avait habituée à mieux. Ou alors, je garde de trop bons souvenirs de Magnum, Higgins, la Ferrari et les deux dobermans, Zeus et Apollon.
Stone Island, Alexis Aubenque, éditions Le Toucan 9,90 €
Pensez à acheter vos livres dans une librairie
Les jours, puis les semaines sont passés sans que j’écrive une seule ligne sur le blog, me contentant de mettre les infos soirées à jour. je pense à V/vous mais je suis incapable d’écrire sans inspiration, sans envie. j’ai besoin d’en ressentir l’envie. Et aussi il a bien fallut travailler pour préparer la Boundcon qui se déroule comme tous les ans en mai. Et il y a ensuite le show à faire à la Nuit Démonia, et là ça va être du beau et du lourd. Donc beaucoup de travail, beaucoup de fatigue et peu d’inspiration. Et pourtant ce n’est pas faute de m’être dit tous les jours, il faut que je L/leur écrive un petit mot.
Qui peut le mieux s'exprimer à propos du système prostitutionnel, sinon les personnes prostituées elles-mêmes ? Le documentaire L'Imposture donne la parole à des dizaines de femmes ayant vécu la prostitution. Les projections sont suivies d'un débat avec Rosen Hicher, co-fondatrice, en France, du « Mouvement des Survivantes », et la délégation du Mouvement du Nid du Gard.
Infos pratiques Pont Saint Esprit, Cinéma municipal "102", rue Raoul Trintignant, le 14 avril 2014 à partir de 20h00 ;
Le Vigan, Salle du Cantou place Quatrefages de Laroquète, le 15 avril à partir de 18h45.
Entrée libre.
Alors que le débat autour de la question de la prostitution bat son plein en France avec l'examen par le Sénat de la proposition de loi de lutte contre le système prostitutionnel, chaque citoyenNE a besoin d'information et d'échanges pour construire une opinion éclairée. Les militantEs de la délégation du Mouvement du Nid du Gard sont heureux de vous convier, pour en débattre librement, à ces projections-débats, autour d'un film magnifique, et en présence d'une grande témoin : Rosen Hicher, survivante de la prostitution.
Rosen Hicher
Co-fondatrice, en France, du « Mouvement des Survivantes », Rosen Hicher milite aujourd'hui pour l'abolition de la prostitution. Elle a été auditionnée par l'Assemblée Nationale en 2013 et en 2014 par la commission spéciale du Sénat, chargée d'examiner la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel. Elle a aussi été entendu au Parlement européen.
Elle témoigne pour libérer la parole des personnes prostituées et qu'elles s'affranchissent de la honte et du mépris ; et pour la promotion de relations égalitaires Femmes-Hommes. Sur le site de notre revue, Prostitution et Société, vous pouvez lire son témoignage et découvrir ses interventions dans les média ou les institutions.
L'Imposture
Filmé avec une caméra de proximité, ce documentaire nous plonge au cœur de la réalité des prostituées. Elles y dévoilent la face cachée de ce prétendu "travail du sexe" qui ne relève pas d'un choix éclairé apportant richesse, plaisir et liberté. Qui peut le mieux s'exprimer à propos du système prostitutionnel, sinon les personnes prostituées elles-mêmes ? La réalisatrice québécoise Ève Lamont, riche de leur apport et leur complicité, fait fructifier leurs témoignages – 75 femmes rencontrées au fil d'une enquête de plusieurs années – et met en scène une douzaine d'entre elles dans L'Imposture, un documentaire inoubliable.
Elles ont 22, 34 ou 48 ans, elles habitent Montréal, Québec ou Ottawa... Ces femmes qui ont récemment quitté la prostitution ou qui tentent d'en sortir mènent un âpre combat pour se réinsérer socialement et retrouver quiétude et sécurité. Dans ce long processus parsemé d'embûches, chacune cherche à reprendre le contrôle de sa vie, à retrouver l'estime de soi et à s'offrir « une place au soleil ».
Pourquoi tant de personnes prostituées, indépendamment de leur voie d'entrée dans la prostitution, souhaitent désespérément en sortir, sans que rien ou presque ne soit fait – au Québec, en France et ailleurs... - pour le leur permettre ?
À télécharger, le dossier de presse de L'Imposture
Et notre recension du film sur le site de notre revue, Prostitution et Société.
Manuel Ferrara, ne nous mentons pas, est le meilleur acteur en activité dans le porno international. Plus discret qu’un James Deen, moins controversé qu’un Rocco, Manu est sensible, honnête, modeste, mignon, musclé mais pas trop, amoureux, père attentionné, engagé dans le milieu et excellent dans son travail. C’est le mec parfait, voilà tout.
Le Français de banlieue parisienne vit le rêve américain, débarqué en 2002 dans la Porn Valley, il a depuis fait fortune tout en restant simple et accessible. On a pu le constater dans le AMA qu’il a ouvert sur Reddit. Les internautes lui ont posé toutes les questions qu’ils voulaient.
Les réponses de Ferrara sont à son image, tendres et bienveillantes. Il ne dit que du bien des gens, jamais une méchanceté. Quand on lui demande ce qu’il pense de telle actrice, sa réponse est toujours positive. Sauf sur Mia Malkova, il n’a rien répondu par deux fois, étrange. Sur Eva Angelina, « elle a toujours été parmi les meilleures », « Lou Charmelle = incredible ». Mais sa préférée, vous l’avez deviné, reste sa femme, la sublime Kayden Kross. Il n’a que des éloges pour elle : « elle est parfaite, son apparence, son intelligence, mais plus que tout elle est une bonne personne. » Ah le romantisme à la française !
Manu intimeÀ propos du couple, nous apprenons qu’ils devraient se marier sous peu, qu’ils préparent une sorte de podcast, que Manu ne s’est « jamais senti aussi vivant et aussi proche de quelqu’un ». Depuis qu’ils sont ensemble, ils ne voient plus personne en dehors du porn : « Nous ne sommes pas échangistes et en plus quand tu travailles autant que je le fais, tu n’en as pas besoin. » Je viens d’entendre comme un immense coup de tonnerre, ce sont les espoirs des lectrices qui viennent de se briser. Oui, Manu ne baise plus en dehors des caméras… enfin, ça peut se négocier, qui sait ? À la question comment une femme peut attirer ton attention, il répond simplement « juste en me parlant. » Tentez votre chance.
Grâce au AMA, on en sait davantage sur lui en tant que personne. Manu parle trois langues (l’espagnol est la troisième), plus un peu d’italien et d’allemand, les rudiments acquis lors de ses tournages à Berlin avec Rocco probablement. Il aime le cinéma de Jean-Pierre Jeunet et les films coréens comme I saw the Devil et Old Boy. D’ailleurs, il a tourné dans un film indépendant intitulé Starlet, ça date de 2012.
Il joue au basket et ne regarde qu’un seul sport à la télé, le MMA. « Gros fan de l’UFC, mon combattant préféré de tous les temps est évidemment Anderson Silva, mon combat favori probablement celui où Dan Henderson ferme la bouche de Michael Bisping. » Mais à côté de ça, quand on lui demande quoi visiter à Paris, il conseille de se rendre à Montmartre et de découvrir le petit musée sur Salvador Dali qui s’y trouve.
Sa première fois fut « très courte. Je pense que j’étais à 5 centimètres de pénétrer la fille quand j’ai joui. » Comme quoi, tout peut s’arranger. Je garde espoir. Avant d’être acteur, il avoue sur le ton de l’humour qu’il s’intéressait « à n’importe quel type de filles tant que je pouvais coucher avec. » Il confesse aussi avoir trompé dans le passé. Quand on lui demande boobs ou bouli, il répond : « tout dépend de la fille, c’est pour ça que j’aime les femmes, elles sont toutes très différentes. » Pareil.
Dans les actrices mainstream avec lesquelles il souhaiterait tourner, il cite Scarlett Johannson, « mais il y en a tellement d’autres vraiment. » Sacré Manu, il les lui faudrait toutes. Toutes ? Non, car apparemment les filles qui ne font pas de porno sont hors jeu pour lui. Habitué à travailler avec des actrices déjà confirmées, Manu n’aime pas recruter, « je me sens bizarre à propos de ça. » Pourtant, on l’encourage à réaliser une série avec de vraies débutantes, mais « c’est vraiment dur pour moi d’amener des filles à faire ça. » Pas grave, on peut s’occuper du casting pour lui.
Le porno en questionsLes questions sur le porno sont plus nombreuses que les autres. On apprend que dans l’histoire de la fausse sextape de Farrah Abraham, il avait été contacté, mais qu’il avait refusé : « Je suis content que James l’ait fait », plutôt que lui-même. Pareil pour les parodies pornos, il n’aime pas et « laisse ça à Axel Braun et Brazzers ». Sur le rythme de ses tournages, « je ne fais plus plusieurs scènes dans une journée désormais. Une par jour, comme ça je donne le meilleur que je peux. Avant c’était deux ou trois par jour. » Il tourne pourtant tous les jours, le bougre.
Sur le milieu, il regrette qu’il n’y ait pas plus de meilleurs performeurs masculins. Il répète que le « porno est tout à fait propre. Nous sommes testés tous les 14 jours. Tous les cas de VIH vus dans la presse étaient contractés en dehors du porno et ces gens ont été mis en quarantaine avant qu’aucune autre personne ne soit infectée. » À propos de la capote, il dit qu’il ne peut être « d’accord avec une chose qui force les gens, ceci dit, j’ai utilisé le préservatif mes trois premières années dans l’industrie, ça ne changerait rien pour moi. » Quand on évoque l’histoire de Belle Knox, cette jeune femme à la fois actrice et étudiante qui s’est vue dénoncée et harcelée à l’université, il dit, diplomate : « les gens disent qu’elle est intelligente, d’autres ne sont pas d’accord. Je ne la connais pas, mais elle très forte en relations publiques. C’est bien pour elle. »
Il pointe aussi le fait que le porno « devient saturé en gonzo violent », c’est pour ça qu’il voit d’un bon œil les productions féministes et female friendly, « c’est aussi un bon moyen pour les mecs de regarder du porno avec leurs copines ou leurs femmes. » D’ailleurs, il a participé à ce mouvement sous la direction de son ex-femme, Dana Vespoli. « Nous sommes de très bons amis et elle est une grande réalisatrice, c’est un honneur pour moi d’être dirigé par quelqu’un d’aussi passionné par le porno, ce qui est rare de nos jours. » Manu est très corporate puisque ce film de Vespoli est distribué par Evil Angel, la boite de prod qui lui achète ses scènes. Et quand on lui demande son porn préféré, pareil, presque que du EA : « Tous les Buttman, les Rocco, les Christoph Clark, les John Leslie, tous les vieux Evil Angel . »
Courtoisie du screen par The Holy Culotte
Pêle-mêle- Quand on lui demande s’il a un phimosis, il répond que non.
- C’était comment la scène avec les 4 actrices habillées en flic, toutes huilées et adeptes du face-sitting ? « Dans mon top 5 de mes scènes préférées, merci Chris Streams. »
- Une fan a tatoué son nom sur sa poitrine. Qui est cap ici ?
- Il souhaiterait ramener Draghixa et Julia Chanel dans le porn. NOUS AUSSI.
- Ana Foxxx pourrait faire partie d’un prochain Raw.
- Il se branlait 15 fois par jour dans sa prime jeunesse.
- Manu n’a aucune maladie et n’a jamais mangé de caca.
Voilà. En guise de conclusion, rien de mieux qu’une idée de ce qu’il peut bien chuchoter à l’oreille de ses partenaires pendant une scène (sa marque de fabrique) : il dit « qu’elle est une bonne petite salope. Le truc bizarre, c’est que je ne pourrais jamais dire ça à une femme autrement que durant le sexe… ou en conduisant. »
~~~28 et 29 mars 2014 à Paris – Colloque International sur la Transidentité - Genres, cultures, sociétés, Questions autour de la transidentité.
Vendredi : http://www.txy.fr/events/28-mars-2014-colloque-international-sur-la-transidentite-1/
Samedi : http://www.txy.fr/events/29-mars-2014-colloque-international-sur-la-transidentite-2/
Entrée et libre et gratuite. Pas d’inscription préalable nécessaire.
Le samedi 22 mars 2014, Nathalie Kosciusko-Morizet, en promenade au salon du livre de Paris, s’est arrêtée devant le stand de la Musardine. Pour un moment de détente la veille du premier tour des élections municipales, nous lui avons offert un exemplaire de Sexe, mensonges et banlieues chaudes, premier roman de Marie Minelli. Un livre qui concerne directement une candidate à la mairie de Paris, puisqu’il évoque le parcours érotique d’une jeune fille issue des beaux quartiers dans les banlieues les plus chaudes, bref une solution concrète à la fracture sociale parisienne.
Mais si nous pensions suggérer à la candidate UMP quelques pistes politiques, nous ne nous attendions pas à ce que ce livre lui fasse un tel effet sur le plan libidinal: dès le lendemain, NKM était prise d’un orgasme aussi fulgurant qu’impromptu en glissant son bulletin dans l’urne.
Nous conseillons désormais à Nathalie de lire Pourvu qu’elle soit rousse, un livre qui lui permettra de comprendre et exploiter ce formidable potentiel sexuel qui vient de se révéler à elle.
La vie amoureuse de Marco a de quoi donner le tournis. «Actuellement, j’ai trois relations avec des femmes, dont une compartimentée », affirme cet architecte romain de 35 ans avec un doux accent italien. Compartimentée? «Oui, quand je suis avec elle, c’est exclusif: les deux autres ne sont pas là», explique-t-il. Une fois la demoiselle partie, Marco se sent libre de faire ce qu’il veut, comme il veut: il est un polyamoureux déclaré, entretenant flamme et désir avec plusieurs femmes.
«Mes histoires amoureuses se sont toujours superposées. La monogamie, j’ai essayé quelques mois, mais c’était trop d’efforts», lâche-t-il entre deux gorgées de cappucino. Vous l’aurez compris, la fidélité ne fait pas partie de son vocabulaire: Marco est en couples. La jalousie ? «Si je ne trouve pas ma place ou que ma partenaire ne m’accorde pas assez de temps», dit-il. Pour le reste, Marco est un homme heureux. «L’exclusivité de la monogamie ne provoque que drames et tensions. Le polyamour, croyez-moi, c’est plus simple».
Difficultés multipliées
Ce drôle de mot serait-il l’antidote aux séparations, infidélités et autres douleurs ? Hélas non, si l’on en croit Yves-Alexandre Thalmann, thérapeute de couple et auteur d’un livre sur les amours multiples. «Entretenir plusieurs relations simultanément peut être infernal, car les difficultés inhérentes à toute liaison se multiplient par le nombre de partenaires », estime-t-il. S’engueuler fois dix, imaginez le tableau… «Il ne faut pas confondre amour et relation. Avoir des sentiments multiples, c’est possible. Créer un vrai lien, c’est autre chose: cela exige du temps et de l’investissement,», souligne Yves- Alexandre Thalmann. D’ailleurs, notre polyamoureux Marco dit avoir de la peine à dire ce qu’est une ‘relation’ pour lui. «Les paramètres utilisés sont généralement le sexe, l’intimité, la création d’une famille ou le partage de la vie quotidienne. Or pour moi, ils ne vont pas forcément ensemble», dit-il. Et l’Italien d’expliquer qu’il lui est arrivé d’entretenir une «vie conjugale» avec une femme tout en couchant avec une autre – avec laquelle il n’aurait pas voulu vivre.
«Polyamour»: le terme est joli, mais peut-on vivre plus d’une passion en même temps ? Non car l’exercice est épuisant, si l’on en croit Denise Medico, psychologue et sexologue spécialiste des questions LGBTI. «Etre amoureux de deux personnes suscite en général beaucoup de souffrance. Plus que deux, c’est rarissime», affirme-t-elle avec un sourire. En cause, l’énergie et l’espace considérable que prend Eros dans notre cerveau. «L’état amoureux n’est pas qu’une émotion, c’est une fonction qui active la zone la plus élevée de notre cerveau, celle qui gère par exemple les pensées abstraites, le langage ou les processus mentaux plus complexes», explique Francesco Bianchi- Demicheli,spécialiste en médecine sexuelle au Département de gynécologie obstétrique à l’hôpital universitaire de Genève. Il a fait partie de la première équipe de chercheurs ayant observé l’activité du cerveau des amoureux par imagerie médicale. «Les résultats montraient que notre pensée est dirigée sur l’objet de notre passion au moins 85 % du temps. Aimer du même amour fou trois personnes ou plus, c’est donc un phénomène particulier », soutient-il.
Ni exemples ni règles
Mais il n’y a pas que l’amour fou. Il y a la tendresse insouciante, le désir coquin, l’amitié ambiguë, l’attirance qui va et qui vient… Toutes sortes de sentiments qu’expérimente sans doute Marco, qui explique son style de vie comme la conséquence de changements sociétaux. «Avant la règle, c’était: un job et un partenaire pour la vie. Désormais, on multiplie les sphères d’activités et les partenaires», soutient-il. Reste qu’il ne sait pas trop «dans quelle configuration» il pourrait réaliser un jour son projet de devenir père. Une grande question parmi d’autres sur le chemin marginal et étonnant des polyamoureux.
En savoir plus: http://polyamour.info
Le polyamour (venu de l’anglais, polyamory) traduit l’idée d’«amours multiples». Il regroupe les différentes pratiques de relations amoureuses avec de multiples partenaires.
Le terme libertin vient du latin libertinus, «esclave qui vient d’être libéré», «affranchi». Dans son acception d’origine, il désigne le libre-penseur. De nos jours, il désigne une personne qui s’adonne sans retenue aux plaisirs de la chair.
L’échangisme consiste à échanger temporairement son partenaire avec un autre couple lors d’actes sexuels.
La pansexualité désigne ceux qui aiment et entretiennent des relations sexuelles avec autrui quels que soient son genre, son sexe et son orientation sexuelle (transsexuels et intersexes compris).
L’Observatoire de la liberté de création vient de publier une lettre ouverte collective destinée à appeler l'attention des pouvoirs publics et des citoyens sur les différentes atteintes à la liberté d'expression recensées depuis 2000 :
Paris, le 18 mars 2014,
Il y a eu, en 2000, Présumés innocents, exposition au CAPC de Bordeaux dont les commissaires ont été poursuivies, a posteriori, au pénal, par une association s’occupant de rechercher les enfants disparus, la Mouette. La procédure a fini par un non-lieu, de nombreuses années après, mais elle a marqué les esprits et le retour de l’ordre moral qui n’a fait que s’aggraver ces dernières années.
En 2010, Le Baiser de la Lune, film d’animation de Sébastien Watel, montrait un poisson-lune qui aimait un poisson-chat. Il devait être diffusé à l’école dans le cadre d’une campagne de prévention contre les discriminations, mais le ministre de l’éducation nationale, Luc Chatel, l’a interdit. Christine Boutin, sous couvert de son parti chrétien, soutint que ce film privait les enfants « des repères les plus fondamentaux que sont la différence des sexes et la dimension structurante pour chacun de l’altérité ». Prévenir contre l’homophobie serait faire de l’idéologie.
En avril 2011, Immersion (Piss Christ) et Sœur Jeanne Myriam, deux œuvres d’Andres Serrano, furent vandalisées à la Collection Lambert d’Avignon à la suite d’une manifestation conduite par Civitas. Certains évêques s’étaient joints aux intégristes dans la dénonciation d’un prétendu blasphème.
Quelques mois plus tard, des représentations de la pièce Sur le concept du visage du fils de Dieu, de Romeo Castellucci, furent empêchées par des catholiques intégristes. Il a fallu que la police protège les théâtres, comme ce fut le cas ensuite pour la pièce Golgota Picnic, de Rodrigo Garcia. Le porte-parole de la Conférence des évêques dénonçait ces deux spectacles sans les avoir vus, encourageant ainsi les manifestants.
Le 21 novembre 2013, le Fonds régional d’art contemporain de Lorraine a été condamné pour la présentation des œuvres d’Éric Pougeau dans l’exposition Infamilles à la demande de l’Agrif, une association « pour le respect de l’identité française et chrétienne », sur le fondement de l’article 227-24 du Code pénal, dont l’Observatoire de la liberté de création demande la modification depuis 2003. Les œuvres incriminées sont considérées par la justice comme violentes à l’égard des mineurs, et portant gravement atteinte à la dignité humaine. C’est la première fois qu’une exposition est condamnée judiciairement sur ce fondement. La cour d’appel est saisie.
En février 2014, le film Tomboy, de Céline Sciamma, a été attaqué par Civitas qui demande son retrait du dispositif d’éducation artistique « École et cinéma », et a cherché à s’opposer à sa diffusion sur Arte. Une candidate du FN à La Roche-sur-Yon dénonce Tragédie, spectacle chorégraphique d’Olivier Dubois, jugé « décadent » pour cause de nudité. Tous à poil !, livre de Claire Franek et Marc Daniau, est vilipendé au même moment par Jean-François Copé au nom du « respect de l’autorité ».
Les 28 janvier et 5 février 2014, sont remis en cause les visas d’exploitation du film Nymphomaniac Volume I et Volume II de Lars von Trier, par deux décisions du juge des référés du tribunal administratif de Paris. La délivrance de ces visas par la ministre de la Culture s’était pourtant appuyée sur une consultation de la Commission de classification. Le juge des référés est, par définition, seul. Il visionne et juge le film, seul. Et son jugement donne raison à une association (Promouvoir) dont le but est clairement confessionnel (« la promotion des valeurs judéochrétiennes, dans tous les domaines de la vie sociale ») et qui développe une stratégie d’actions contentieuses, administratives et pénales, contre les films et les livres, depuis 20 ans.
Les visas critiqués ont été délivrés par la ministre de la Culture après avis collégial d’une commission présidée par un conseiller d’État, nommé par décret, et composée de fonctionnaires représentant les ministères concernés par la protection de l’enfance et de l’adolescence, de professionnels, d’experts, dont des représentants de l’Union nationale des associations familiales (UNAF) et du Défenseur des enfants. Le film est désormais interdit aux moins de 16 ans (Volume I), et 18 ans (Volume II). Avec des conséquences lourdes sur sa diffusion, dont la portée est loin de ne concerner que les mineurs prétendument protégés par de telles mesures.
Le 20 février, le même juge des référés déboute l’association Promouvoir qui prétendait faire casser le visa du film La vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche (interdit au moins de 12 ans), en faveur d’une interdiction aux moins de 18 ans. Le juge des référés ne répond pas favorablement, uniquement parce que l’association s’y est prise trop tard, ce qui laisse présager de la suite.
Il y a encore l’artiste Steven Cohen, arrêté en septembre 2013 au Trocadéro en pleine performance, pour cause « d’exhibition sexuelle », car il était partiellement nu, par les policiers du commissariat de la Faisanderie, proche du bois de Boulogne. Il sera jugé par le tribunal correctionnel de Paris, le 24 mars prochain, à la demande du parquet.
Il y a les pressions, exercées par des mouvements extrémistes, sur les bibliothèques pour censurer tel ou tel ouvrage, jugé par eux immoral ou scandaleux, demandant des comptes sur les politiques d’achat, de consultation et de prêt.
Il y a les mêmes anathèmes, lancés sur les manuels et les bibliothèques scolaires, les enseignants et les éducateurs, au nom d’un ordre moral qui ne s’autorise que de lui-même ou d’une rumeur autour d’une « théorie du genre », prétendument enseignée à l’école. Et cette fois, sont rassemblés les fondamentalistes de toutes les religions.
Ce n’est évidemment pas fini.
Ces faits devenus réguliers ont plusieurs caractéristiques communes alarmantes. Quelques groupes, très actifs et organisés en réseau, se sont érigés en arbitres et en gardiens des bonnes mœurs, selon des principes le plus souvent empruntés à l’ordre du religieux et de la morale. Ils s’attaquent à l’art et tentent d’empêcher la diffusion des œuvres qui leur déplaisent par tous les moyens : intimidation, rumeur, action violente... Les musées, les lieux d’exposition, les cinémas, les théâtres, les bibliothèques et les écoles, tous les lieux publics de culture et de connaissance sont devenus leur cible.
Or nous vivons dans une république démocratique et laïque. Il est temps de rappeler que la culture et l’éducation fondent notre pacte républicain, autour des valeurs de diversité, de tolérance et de dialogue. Le débat sur les œuvres est légitime et sain, chaque avis est respectable, mais rien ne justifie l’action violente. Une oeuvre qui respecte ce pacte ne peut faire l’objet d’aucune censure ni d’aucune forme de pression dictée par des minorités agissant au nom de principes communautaristes, ou d’arguments idéologiques, religieux ou moraux.
Le travail des auteurs, des artistes et des interprètes n’est jamais de dire une vérité unique. Une œuvre est une représentation, une fiction qui permet d’exprimer une vision du monde, et cette vision est et doit rester libre. La diffusion des œuvres ne doit pas être entravée par ceux qui n’en ont qu’une vision étroite, injuste ou déformée, et demandent une censure, parfois sans même voir, regarder ou entendre. Ce qui est en cause, ici, c’est le jugement que chacun peut faire librement des œuvres qui lui sont données à voir ou à entendre. Ce n’est pas seulement la liberté des créateurs que nous défendons, mais c’est aussi celle du spectateur. La censure porte atteinte à ce qui donne à chacun l’occasion d’exercer son intelligence et de questionner son rapport à l’autre ou au monde. Il s’agit de défendre l’expérience offerte à tous de la pensée et de la sensibilité, contre toute forme de puritanisme ou de catéchisme de la haine. Il ne faut pas laisser vaincre ceux qui tentent d’anéantir ce qui est un principe de toute vie démocratique. Si l’œuvre est polémique, elle requiert un débat, pas une interdiction.
Il est très préoccupant que l’Observatoire de la liberté de création ait à rappeler ces évidences. Il dénonce, depuis plus de dix ans, le dispositif légal qui permet aux associations d’agir contre les œuvres au nom de la protection de l’enfance, alors qu’elles n’ont aucun titre à le faire. Il dénonce les dispositions légales qui sont fort mal rédigées, et qui permettent des sanctions pénales contre les œuvres pour des motifs touchant à la morale.
Pendant sa campagne électorale, le candidat François Hollande s’est publiquement engagé auprès de l’Observatoire de la liberté de création, le 2 mai 2012, à « revoir profondément la législation en vigueur », dénonçant les attaques et remises en cause de manifestations artistiques, et affirmant qu’il convient de faire « cesser » « les poursuites contre des commissaires d’exposition ou l’autocensure des élus ».
Il est temps de passer aux actes.
Nous en appelons solennellement au président de la République, au gouvernement et aux parlementaires, pour procéder aux modifications législatives qui s’imposent, afin de garantir la liberté de création et de diffusion des œuvres, et modifier le code pénal.
Nous en appelons aux plus hautes instances de l’Etat, mais aussi aux élus locaux, pour protéger, autant de fois qu’il sera nécessaire, les œuvres, les artistes et les lieux de connaissance et de culture, par la garantie réaffirmée de la liberté de création et de diffusion des œuvres.
Membres de l’Observatoire :
la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ;
la Fédération des salons et fêtes du livre de jeunesse ;
le Syndicat des artistes plasticiens (Snap - CGT) ;
l’association des Auteurs-réalisateurs-producteurs (ARP) ;
le Cipac - Fédération des professionnels de l’art contemporain ;
la Ligue de l’enseignement ;
l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (ACID) ;
la section française de l’Association internationale des critiques d’art (AICA - France) ;
le Syndicat français des artistes interprètes (SFA) ;
la Société des gens de lettre (SGDL) ;
la Société des réalisateurs de films (SRF) ;
la Fédération des réseaux et associations d’artistes plasticien (Fraap)
le Syndicat français de la critique de cinéma (SFCC).
Organisations signataires :
- l’Association des directrices et directeurs de bibliothèques municipales et de groupements intercommunaux des villes de France (ADBGV) ;
- le Syndicat des distributeurs indépendants (SDI) ;
- l’Union des photographes professionnels-auteurs (UPP) ;
- le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (SYNDEAC) ;
- l’Association des auteurs réalisateurs du sud-est (AARSE) ;
- le Syndicat des professionnels de l’industrie de l’audiovisuel et du cinéma (Sipac – CGT).