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DEUXIÈME PARTIE
1.
LETTRE 14
Samedi 18 novembre 2017
Le jaune d’or des bouleaux s’est balancé au soleil de novembre. Le froid assombrit le ciel. J’ai froid. J’ai si froid sans toi parfois.
Je me demande où tu es parti. Et auprès de qui pourrais-je me renseigner pour savoir si tu es vivant. Même le cœur noir, je réussis à garder une pointe d’humour. Où es-tu, Loup ? Je pourrais reprendre mes mauvaises habitudes et m’interroger sur ce que j’ai pu dire ou faire qui t’aurait causé des ennuis, mais non. Pas cette fois. Qui serais-je pour couler à nouveau alors que j’ai réussi à parcourir tout ce chemin vers la lumière. Mais oui, c’est vrai, je l’admets, ne pas savoir si tu es en vie me perturbe. Par moments. Et je ne poserai de questions à personne. Même si je le pouvais. Il est possible que tu aies disparu à l’autre bout de la terre, que tu sois, enfin, parti t’isoler du reste du monde, comme tu en rêvais. Mais en urgence. Cela ne peut en être autrement, n’est-ce pas ? « Si je te le dis à toi, ce n’est pas rien. » Tu te rappelles ? Tu as tant répéter que tu avais des valeurs telles le respect, l’écoute, la compassion… Comment t’imaginer disparaître sans me prévenir ?
Je vis sans toi. Mais tu le sais. Tu l’as toujours su. Lire entre les lignes, décrypter les messages non verbaux, c’est ta vie. Ta survie aussi. Comme la mienne. Je suis moins douée que toi. Ça, nous le savons tous les deux. Quoique. Peut-être ai-je simulé ne pas l’être ?
Ce matin, j’ai changé une ampoule, démonté et remonté le siphon du lavabo de la salle de bains. J’ai eu pitié des feuilles mortes qui se sont amoncelées sur la terrasse. La bouteille de Lagavulin achetée en août est presque vide. Je l’ai remarqué hier soir, en m’en servant une dose. Je suis fière de moi. Mon éditeur aussi. J’ai carte blanche pour terminer le roman comme je l’entends. Les feux sont allumés mais j’ai toujours froid… Mon corps a du mal à accepter ton absence. Ou je suis anémiée. Je ne t’enverrai pas cette lettre. Cette fois, je n’en ai pas envie. Marre de monologuer. Marre de ce silence. Marre d’entretenir ton absence.
Combien de nuits ai-je passé à attendre un signe de toi ? Si tu pouvais me lire, tu rirais. J’en rirais avec toi. Bien la peine de répéter « Ne m’attends jamais », n’est-ce pas ?… Peut-être me lis-tu… Alors, tant mieux. Ris. Moque-toi de ma naïveté. Si tu penses avoir réussi encore une fois à me berner.
J’ai rencontré quelqu’un. Inutile que tu cherches à savoir qui il est. C’est un secret. Oui. J’aimerais que celui-ci ne soit pas violé. Que tu donnes l’ordre à tes gus de rester à distance. Aucune écoute. Aucune filature. Merci.
∞
∞ ∞ ∞
Depuis le réaménagement de la Place Thiers et les travaux qui s’en étaient suivis, le sens de circulation des rues de Nancy avait changé et des parkings avaient disparu. Lalli avait réussi à garer sa voiture dans une rue adjacente à la gare, son parking souterrain était complet. Elle traversa la place affublée de bancs en tubes en inox squattés par des étudiants. Le revêtement gris incrusté de pavés de verre brillait sous le soleil.
L’écrivain hâta ses pas. Dans une heure trente, il l’attendrait sur le quai de la Gare de l’Est. Ou pas. N’était-elle pas inconsciente d’aller retrouver cet homme dont elle ne connaissait rien ? Hormis quelques détails basiques. Il approchait les 1,90 m, avait le nez droit, les lèvres pleines et de belles mains baguées. Il était marié aussi. Mais de cela, Lalli se moquait. Elle voulait des gestes doux et lents, du rire et du sexe. C’est ce qu’ils s’étaient promis après avoir échangé pendant des heures. Pendant des jours. Et des nuits. Cet homme l’intriguait et sexuellement, il l’attirait terriblement. En s’asseyant à sa place, côté couloir, elle décida qu’il serait au rendez-vous. Un peu de bonheur dans sa vie, enfin !
La jeune femme ne se rappelait pas avoir confié à Pierre le thème de son roman. Il était fort possible qu’elle ne lui en ait rien dit. Tant mieux. Moins de personne était dans la confidence, moins cela était risqué. Norbert flippait déjà assez comme ça. Limite s’il n’avait pas engagé des gardes du corps pour la protéger. Quel éditeur serait-il s’il n’anticipait pas ses produits et pertes, s’il ne gérait pas ces risques, lui avait-il répété une nouvelle fois au téléphone. Si son écrivain fétiche mourait avant d’avoir terminé le roman, il perdrait de l’argent. Beaucoup d’argent. Sacré Norbert ! Ce n’était pas tant sa mort qui l’inquiétait mais ses tiroirs-caisses. Elle le soupçonnait de porter un gilet pare-balles 24 heures sur 24. Le pauvre, s’il savait…
Pour avoir stalké Pierre sur le Net, Lalli savait que c’était son vrai prénom. Il lui avait été aussi facile d’apprendre son nom, son adresse et de visionner plusieurs vidéos dans lesquelles il intervenait. Elle avait aimé voir ses mains bouger. Le son de sa voix l’avait surpris. Son léger accent l’avait charmée. Comment l’accueillerait-il ? Oserait-elle l’embrasser ? Quelques secondes plus tard, alors qu’elle tentait d’imaginer quels mots Pierre lui murmureraient à l’oreille, Lalli s’endormit.
Les mouvements brusques et désordonnés de son voisin la réveillèrent en sursaut alors que le TGV ralentissait pour entrer en gare de l’Est. Encore ensommeillée, elle ébouriffa sa longue chevelure avant de pencher la tête vers ses genoux pour la torsader et la maintenir en chignon flou avec un pic ajouré. Tant pis pour sa coiffure échevelée et trop tard pour troquer son jeans contre la robe qu’elle avait choisie pour le vamper. Ne la souhaitait-il pas vraie ? Elle lui demanderait de pouvoir utiliser sa chambre pour changer de tenue, voilà tout. Attrapant son baise-en-ville, elle se leva avant que son voisin ne lui écrase les pieds. Baise-en-ville… Encore une expression de sa grand-mère… qui aurait très certainement désapprouvé ce rendez-vous. Ou pas. A la mort de son grand-père, quand Lalli avait évoqué l’adultère dont il s’était rendu coupable, sa grand-mère lui avait répondu que certaines situations exigeaient à jamais le silence et la réfutation mais qu’elle savait depuis toujours qu’il avait fréquenté une autre femme.
Tout en avançant à petits pas dans le couloir rendu encore plus étroit par les autres voyageurs accrochés comme des tiques à leurs énormes bagages, Lalli observait le quai en contrebas. Elle sourit en apercevant Pierre qui scrutait la foule, en tentant de garder une allure tranquille et flegmatique alors qu’il pinçait et léchait ses lèvres. Allait-il deviner sa silhouette qu’il ne connaissait pas au milieu de tous ces inconnus ? Pour pimenter leurs jeux, elle ne lui avait envoyé que des photos d’elle tronquées. Et comme ils n’avaient pas échangé leurs numéros de téléphone, ils n’avaient aucun moyen de communiquer. En dehors de la messagerie de Twitter.
Messages privés
Pierre Bey @BeyPierre
Vous : Attrapez-moi quand je passe à votre portée ou je vais vous échapper…
Quelle peste, je suis ! Il n’est peut-être même pas connecté. Et s’il ne me repère pas parmi la foule ? La jeune femme le vit sortir son téléphone d’une poche de son long manteau noir. Ce qui ne prouvait rien. Il rit. Ce qui ne prouvait toujours rien. La porte était maintenant toute proche. Aucune réponse de sa part.
Le cœur battant, elle descendit les marches. Les hauts talons de ses bottines claquèrent sur le macadam du quai. Au milieu d’autres voyageurs dont elle adopta la foulée, Lalli passa devant lui sans qu’il réagisse. Mince ! Tant pis pour lui !
Soudain, elle sentit qu’on la saisissait par le bras, qu’une autre main lui enlevait le pic de ses cheveux. Elle ne bougea plus et retint son souffle, le cœur battant la chamade. La foule poursuivait sa course, indifférente à la scène qui se déroulait en son sein.
— Vous me devez un gage, murmura un homme, tout contre son oreille.
Elle reconnut la voix de Pierre et se retourna, en souriant.
— Ah oui ?
— Oui… J’aime l’odeur de vos cheveux… Votre parfum…
Et il se pencha pour embrasser ses lèvres, ses deux mains tenant son visage, ses doigts perdus dans sa chevelure. C’était doux. Chaud. Sensuel. Beaucoup trop bref.
— Venez, notre taxi nous attend. Nous passerons d’abord à l’hôtel. Vous pourrez revêtir une tenue plus appropriée à un rendez-vous d’amants…
— J’ai faim…
— Et moi, j’ai faim et soif de vous.
Pierre l’entraîna vers la place du 11 Novembre, là où la file de taxis offrait une chorégraphie insensée aux voyageurs happés par les tentacules cocaïnés de Paris. Son compagnon se dirigea vers une berline allemande et lui en ouvrit la portière puis il contourna le véhicule pour prendre place à ses côtés.
— 2 rue Mahler, hôtel Emile. Merci.
Le chauffeur acquiesça en silence et entreprit de s’insérer dans le trafic. Lalli repéra qu’il tournait à gauche pour ensuite bifurquer à droite sur la rue du Faubourg Saint Martin. Le trajet était censé durer 15 minutes. Elle connaissait peu ce quartier du Marais où se situait leur chambre mais savait qu’il était proche de la Place des Vosges, de petits restaurants et pas très loin de l’église Saint Paul. Mais que lui importaient toutes ces infos ? Ils ne se rencontraient pas pour une visite touristique à deux mais pour se découvrir l’un et l’autre. En profondeur.
La main de Pierre la sortit de ses pensées. La chaleur de sa paume au travers de son jeans lui procura de tels frissons qu’elle en trembla. Ce qu’il remarqua de suite.
— Vous auriez été en robe, j’aurais glissé mes doigts entre vos cuisses.
— Et j’aurais adoré. Le chauffeur aussi, bien sûr.
— Je réfléchis à votre gage.
— Vous mentez mal. Vous l’avez déjà choisi.
Pierre rit. Elle saisit sa main et porta ses doigts à sa bouche. Elle l’entendit gémir. Le chauffeur aussi qui leur jeta un regard intrigué en les matant dans son rétroviseur.
— Si vous pouviez rester concentré sur votre conduite, nous aimerions arrivés sains et saufs à notre hôtel, merci. Nous avons beaucoup à nous dire tous les deux. Nos corps aussi.
Lalli éclata de rire.
— Je vous adore. Vous m’avez ôté les mots de la bouche.
— Vous adorerez autre chose qu’il me plaira beaucoup de vous entendre réclamer.
— Salaud !
— Déjà ! Nous avons à peine entamé les préliminaires. Vous êtes délicieuse.
Elle se pencha vers lui, glissa subrepticement sa main entre ses jambes et lui lécha les lèvres.
— Pour cela, attendez de m’avoir goûtée plus en profondeur… Han ! Vous rougissez ! J’adore !
— Peste ! Je vous adore, TOI.
Ils arrivèrent devant l’hôtel avant que leurs caresses ne soient devenues trop impudiques. Le chauffeur en fut pour ses frais. Lalli descendit alors que Pierre réglait la note. Il la rattrapa sur les marches du perron et la plaqua contre la façade. Il l’embrassa avec fougue, frottant son sexe durci contre son ventre. Elle gémit.
— Montons ! Mes lèvres, mes mains et moi avons une envie folle de te voir nue.
En entrant dans la chambre, Lalli se débarrassa rapidement de son manteau et de ses vêtements pour aller dans la salle de bains. Elle remarqua à peine les motifs gris sur le mur, le grand lit double, le fauteuil design placé devant le bureau où les attendait de quoi s’offrir un café ou un thé.
Elle tourna les robinets de la baignoire, se glissa dedans dès que l’eau fut assez chaude. Elle s’assit et soupira d’aise. En rouvrant les yeux, elle s’aperçut que Pierre était appuyé au chambranle. Il était encore vêtu mais la matait sans vergogne.
— Ne soyez pas timide, rejoins-moi…
Lalli l’observa pendant qu’il retirait son jean et sa chemise. Son corps lui plaisait. Il s’avança vers elle et entra à son tour dans la baignoire. La jeune femme le laissa se glisser derrière elle et quand il fut installé dos à la porcelaine, appuya l’arrière de sa tête contre son épaule. Pierre lui embrassa la tempe.
Elle ferma les yeux. Et les mains de son amant parcoururent son corps avec une lenteur raffinée. On aurait pu croire qu’il en connaissait déjà toutes les courbes et les creux, tous les endroits secrets qui pouvaient l’amener au plaisir. Lalli jouit plusieurs fois sous ses caresses.
— Je vous déteste !
— J’aime. Déteste-moi encore plus. Ton cul va m’adorer.
— Salaud !
— Salope ! Embrasse-moi, Douceur…
Plus tard, Pierre avait pris plaisir à accrocher ses bas, à attacher sa robe portefeuille et à relever ses cheveux pour dégager ses pommettes. Elle avait choisi de ne pas porter de culotte. Il avait souri. Après s’être légèrement maquillé et parfumé, Lalli avait attendu qu’il se rhabille. Elle avait aimé la façon qu’il avait de se vêtir. D’enfiler ses bagues. D’entourer son cou de ses écharpes. De se parfumer.
La façon dont ses belles mains papillonnaient la fascinait.
— J’aime ta bouche. Tes mains. Ton cul. Ta queue…
— J’aime ton sexe. Ta mouille. Ta bouche. Ton cul. Tes jambes… Ta façon de t’abandonner…
— J’ai faim.
— Viens, sortons manger.
Ils dînèrent juste à côté, place du Marché Ste Catherine. Pierre s’amusa de la voir rougir quand il glissa sa main entre ses cuisses et l’emmena à nouveau jusqu’à la jouissance.
Elle rit quand il accepta de goûter son plat alors qu’elle lui donnait la becquée d’une main et lui caressait l’entrejambe de l’autre. Leur voisine de table fut outrée par leur conduite et s’empressa d’en informer son mari qui les félicita de s’aimer sans limite. Ce qui les amusa encore plus.
— Je suis si bien…
— J’aime. Viens, rentrons. J’ai envie de dormir avec toi, contre toi, nue.
— Garçon ! L’addition, s’il vous plaît ! Mon amant a terriblement envie de me baiser.
— Tu adores.
— Je t’…
— Chut !
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