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Céline est du genre tête en l’air : elle avait oublié notre rendez-vous sur Skype au profit d’une petite sieste réparatrice. Un coup de téléphone, un café et une cigarette plus tard, là voilà derrière son écran. Je découvre une femme simple, souriante, parfaitement à l’aise. Céline a l’habitude des écrans.
Céline incarne à merveille l’idée que l’on peut se faire de la crise de la quarantaine. Son quarantième anniversaire approche lorsqu’elle rentre en France après une vie d’expatriée, quitte son mari dans la foulée et rencontre l’homme avec lequel elle échange sur
Dans trois semaines, les citoyens suisses éliront leur Assemblée fédérale pour quatre ans. Durant cette 50e législature, la nouvelle volée de 246 conseillers nationaux et aux Etats auront sans doute à s’exprimer (voire à trancher) sur des questions cruciales, comme l’adoption pour les couples de même sexe, l’inscription de l’homophobie dans la norme antiraciste et le mariage pour tous. Ce n’est pas le moment de voter au petit bonheur la chance! Dans cette perspective, plusieurs organisations LGBT suisses mettent sur pied des plateformes pour voter en toute connaissance de cause.
C’est le cas des associations nationales lesbienne, trans et gay LOS, Transgender Network et PinkCross, qui lancent leur portail multilingue myvoice.lgbt. Il comprend les résultats d’un questionnaire aux candidats, mis sur le gril sur 20 sujets allant du couple et la famille, à la discrimination, en passant par les personnes trans et intersexes, l’égalité des sexes et la place de la Suisse dans l’avancement des droits LGBT par rapport à ses voisins européens. Plus de 500 des 3800 prétendants à un siège à Berne ont répondu. Myvoice.lgbt propose aussi un classement des parlementaires sortants et de leurs fractions sur les objets ayant trait à la communauté LGBT, ainsi que des conseils pour remplir efficacement son bulletin.
A Genève, la Fédération des associations LGBT a également soumis un questionnaire détaillé aux 180 candidats cantonaux aux deux chambres. L’avenir des familles homoparentales, des droits des trans, de la naturalisation facilitée et de l’asile, entre autres, y sont abordés. Plus du tiers a donné son avis. Dans la foulée, la Fédération organisera un débat le 30 septembre prochain à Uni-Mail. Un panel de candidats des principales formations du canton répondront à la question «Politiques LGBT: où veut aller la Suisse?»
Aujourd’hui, c’est la Journée Mondiale de la Contraception 2015. Ca paraît compliqué parfois la contraception, alors il est toujours bon de se souvenir des fondamentaux.
La Contraception pour tous !Une infographie sur la contraception a été réalisée par etsicamarrivait.fr et nous rappelle des basiques importants. On a droit à un petit rappel des 2 méthodes existantes de contraception d’urgence : la pilule du lendemain et le DIU (Dispositif Intra-Utérin), ou encore des conditions dans lesquelles utiliser une contraception d’urgence (oubli de pilule, préservatif déchiré etc…). … Lire la suite
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Beaucoup ont tendance à voir les féministes comme un groupe monolithique, dont les membres seraient interchangeables. Le féminisme est, plus que jamais, riche de personnalités très diverses.
J'ai donc décidé d'interviewer des femmes féministes ; j'en connais certaines, beaucoup me sont inconnues. Je suis parfois d'accord avec elles, parfois non. Mon féminisme ressemble parfois au leur, parfois non.
Toutes sont féministes et toutes connaissent des parcours féministes très différents. Ces interviews sont simplement là pour montrer la richesse et la variété des féminismes.
Interview de Lise.
Salut Lise peux tu te présenter ?
Je m'appelle Lise, j'ai 28 ans. Je suis psychologue, je travaille principalement dans le domaine de la petite enfance, du soutien à la parentalité et avec des enfants autistes. Je suis maman d'un petit garçon de 10 ans, séparée du papa. J'ai également plusieurs passions que je pratique activement comme la musique et l'escrime.
Depuis quand es tu féministe ?
C'est difficile de donner une date précise je n'ai pas l'impression d'être devenue féministe du jour au lendemain... J'ai eu des prises de conscience qui ont déclenché une réflexion, puis ca a été une sorte de processus. J'ai eu les premières prises de conscience il y a environ 8 ans, mais j'ai dû commencer a me définir vraiment comme féministe depuis 6 ans.
3. tu as eu un enfant assez jeune ; est ce que cela a été compliqué pour toi, as tu eu des réflexions sexistes à ce sujet ?
Plus âgistes que sexistes je dirai. Le pire vécu fut qu'à la maternité une journaliste cherchait des femmes enceintes pour un reportage. Elle m'a demandé une interview, elle me mettait d'emblée dans la case "ado enceinte cas social" et malgré les réponses que je lui donnais (que j'étais enceinte par choix, que je vivais avec le père, que nous n'avions pas de soucis financier car il travaillait etc.) elle voulait absolument me faire rentrer dans son moule de pensée, me disait que ce n'était certainement un choix conscient vu mon âge. Elle a quand même bcp insisté pour filmer mon accouchement, j'ai refusé catégoriquement elle était furieuse au téléphone et m'a raccroché au nez... Bon de toute façon je ne vais pas raconter tout le traitement de mon accouchement qui était catastrophique sur le plan humain, pour le coup je pense que quasi toutes les jeunes mamans en France vivent ce genre de violence médicale (péridurale trop dosée qui m'a totalement shoutée, bébé pris dans la nuit sans m'avertir alors que je dormais, impossibilité de prendre une douche alors que je suis restée 10 jours...)
Tu as une passion assez peu commune comme l'escrime ; y constates-tu du sexisme ? comment y réagis-tu ?
Alors s'il y a un domaine dans lequel j'ai rencontré du sexisme c'est bien celui là. Je précise que je fais de l'escrime artistique et historique, cela veut dire que je me bats en costume, avec des répliques d'armes anciennes. Ce n'est pas comme l'escrime moderne, nous ne cherchons pas à nous toucher (heureusement vu les armes qu'on manipule !) mais c'est une sorte de chorégraphie que nous faisons pour les besoins d'une pièce de théâtre, d'un film. Pendant tout mon parcours j'ai rencontré du sexisme, cela fait 5 ans que j'en fais... J'ai eu un professeur qui interdisait purement et simplement aux filles de faire certaines démonstrations. Avoir des rôles dans certaines pièces relève du challenge pour les filles, nombre de mecs se réfugient derrière le "tu comprends à l'époque les femmes ne se battaient pas" (faux historiquement en plus) ou "dans les histoires classiques de cape et d'épées (3 mousquetaires, Zorro, le bossu...) il n'y a pas de rôle féminin qui se bat". Alors en général il y a une situation pour laquelle ils adorent qu'on fasse un combat c'est "la fille sexy qui se bat, en cuir, en corset, ou en robe fendue"... C'est marrant à jouer certes, mais en gros si tu les écoute tu es purement et simplement cantonnée à cela, et celles qui n'ont pas le physique pour cet emploi on en parle même pas... Un jour j'ai participé à une pièce dans laquelle je jouais une héroïne féminine escrimeuse, qui est bisexuelle et qui bat en duel les mecs, j'ai eu le droit à une levée de bouclier des acteurs masculins, leur ego était vraiment impacté c'était incroyable ! Heureusement (je touche du bois !) j'ai trouvé un club d'escrime bcp plus safe sur ce sujet depuis un an et c'est vraiment cool, de partir en camp mousquetaire ensemble et que tout le monde fasse toutes les tâches, que les filles comme les mecs se battent, cuisinent, montent le camp...
Es-tu amenée dans le cadre de ton travail de constater et de travailler sur des situations sexistes ?
Oui, comme je travaille avec des parents et des jeunes enfants, je fais un gros travail de prévention sur les inégalités de genre dans la petite enfance. Je vois tous les jours des parents qui disent à leur petite fille qu'elle doit être jolie et sage et faire une peinture rose sans se salir et à leur petit garçon qu'il est grand et fort et qu'il ne doit pas pleurer ni jouer avec ce jouet vaguement rose... Des petites filles habillées en robe a froufous alors qu'elles savent à peine marcher... Des mamans enceintes qui pensent que vu que leur grossesse est difficile avec plein de nausées et qu'elles prennent trop de kilos c'est probablement qu'elles attendent une fille... Des parents qui disent que c'est "naturel" que leur garçon aime les voiture et leur fille la dînette. Des paroles que je reprend, je les incite à réfléchir sur ces représentations, je leur explique ce qu'elles peuvent induire chez leur enfant quand elles sont répétées. J'estime que ça fait partie de mon boulot, vraiment. Sinon il m'arrive aussi d'accueillir des femmes, des mères, des enfants victimes de violences conjugales, sexuelles, psychologiques donc là aussi il y a tout un travail de réflexion que j'ai et que j'essaie de transmettre à mes collègues sur le positionnement à avoir pour accueillir convenablement ces personnes, écouter leur souffrance, ne pas tomber dans certains biais machistes etc.
Est- ce que des sujets féministes te concernent davantage que d'autres ?
De par mon travail tout ce qui touche à l'éducation non genrée des enfants, aux stéréotypes que les parents et les professionnels peuvent avoir.
De part mon vécu et mon travail : les représentations sociales des familles différentes, homoparentales, monoparentales, familles pluri culturelles, des grossesses adolescentes... La question du partage des tâches ménagères et d'éducation des enfants. La violence économique que subissent les femmes, quasi toutes dépendantes économiquement du père dès la naissance d'un enfant.
De part mon vécu : le rapport au corps, à la sexualité. Le partage des tâches et de l'espace physique (dans la maison, pour les rangements, les pièces consacrées à chacun) au sein du couple. Les stéréotypes sur les mères séparées et les difficultés pour les mères séparées, bien plus que pour les pères à émerger après la séparation, à "refaire leur vie" comme on le dit communément même si je déteste ce terme.
As-tu l'impression que les parents sont réceptifs à ce que tu peux leur dire au sujet des représentations genrées ou y-a-t-il de grandes résistances ?
Il y a une façon de présenter les choses en fait, c'est sur que si on aborde le sujet de façon frontale on risque de les braquer. En tant que psy je pense que c'est communément admis que je les questionne sur certaines choses qu'ils font ou qu'ils disent. Je ne cherche pas à leur asséner des idées toutes faites mais à les faire se questionner sur les représentations qu'ils ont. Un parent qui me dit que "c'est naturel" que sa fille joue à la poupée je lui réponds "ah bon ? Vous êtes sûr ? En quoi est ce naturel pour vous ?" Le fait qu'ils comprennent que ces choses "naturelles" ne le sont pas tant que cela et qu'ils se posent des questions est vraiment une étape essentielle. C'est mon boulot de leur renvoyer cela, que ce n'est pas "naturel", qu'il y toute une construction sociale derrière ces représentations. Après s'ils en ont envie on peut en parler plus et pousser plus loin la réflexion. Mais déjà l'étape de "planter la graine" c'est beaucoup en fait ! Peu de personnes leur renvoient cela dans leur entourage ou dans les médias...
Tu parles de stéréotypes au sujet des mères séparées , quels sont- ils ?
Mère paumée, qui ne peut pas élever correctement ses enfants, les mères célibataires sont souvent attaquées et responsables de tous les maux dans les discours sur les déchéances éducatives, le manque supposé d'obéissance à l'autorité chez les jeunes
Chieuse ou irresponsable qui "l'a bien cherché", elle n'avait qu'à pas quitter son mec, elle aurait pu faire un effort (même s'il la battait, était violent avec ses enfants...)
Profiteuse des aides de la CAF, de la pension alimentaire versée par le père
Femme indisponible sexuellement pour de nombreux hommes, célibataire mais ne pouvant se consacrer exclusivement à eux du fait qu'elle ait moins de temps disponible avec ses enfants, cela leur pose problème et est un frein pour que les mères retrouvent une vie affectIve et sexuelle après la séparation
Femme pas assez disponible pour les employeurs, forcément pauvre et précaire aux yeux des propriétaires ou banquiers. Donc difficultés pour trouver du travail, un logement, un prêt...
As-tu déjà pensé à abandonner l'escrime, au vu de ce que tu y subissais en termes de sexisme ?
Non, parce que je suis une coriace je pense ! Par contre j'ai changé plusieurs fois de clubs, de personnes avec lesquels j'en faisais, comme c'est un petit milieu c'est pas si évident, je m'en suis mis à dos certains... Et maintenant je préfère en faire avec des filles, quand je monte un combat je préfère le faire avec une femme, parce que les mecs même sans le vouloir tombent quasiment tous dans le biais de "je vais initier la charmante jeune fille au maniement des armes", sauf que maintenant j'ai un bon niveau, meilleur que certains mecs, et qu'ils ont quand même ce réflexe, se sentir meilleur qu'une fille particulièrement dans ce domaine. J'accepte des cours ou des conseils de personnes qui ont un meilleur niveau que moi et des critiques pertinentes, qu'elles viennent d'hommes ou femmes. Mais je n'accepte pas d'attitude paternaliste sur le mode "je vais t'apprendre la vie ma petite" de la part de mecs qui ont une épée dans les mains seulement depuis un an ou deux...
Parles tu de féminisme à ton fils ? ou évoques tu les représentations genrées ? penses tu qu'il y est sensible ? arrives tu à contrer un peu les autres influences qu'il peut subir, entre autres à l'école ?
Je crois beaucoup à l'exemple que les parents montre tous les jours à leurs enfants plus qu'aux discours. Mon fils a toujours mis des épées dans les mains des princesses playmobils comme pour les chevaliers parce qu'il me voyait faire de l'escrime... Dans les jeux qu'on achète, dans notre style de vie on fait déjà passer plein de message à nos enfants. Je lui ai déjà parlé des notions de consentement et d'inégalité homme/femme lorsque cela s'y prête, qu'il me pose des questions ou que cela vient dans la conversation. J'ai déjà rigolé et critiqué avec lui certains films, dessins animés, livres... avec des représentations sexistes.
As-tu l'impression que les mouvements féministes s'occupent suffisamment des droits des mères, des questions autour de la maternité et de l'accouchement ?
Pour la question des violences médicales et de l'accouchement on en parle de plus en plus et c'est tant mieux. Par contre pour les mères célibataires qui sont une minorité réellement opprimée dans notre société je regrette vraiment que ce ne soit que très rarement abordé. En plus ca a ouvert un boulevard aux masculinistes pour porter des revendications ultra machistes sur l'obligation des mères séparées de rester vivre non loin de leur ex, de baisser les pensions alimentaires, de rendre obligatoire la résidence alternée même lorsqu'il y a eu des violences conjugales...
Et sur le partage des tâches liées à l'éducation des enfants, sur toutes les mères que je reçois en tant que psy, qui vivent dans des cités hlm ou des quartiers chics de Paris, quasiment toutes souffrent réellement d'un déséquilibre dans ce partages des tâches. Elles sont épuisées, déprimées, isolées, culpabilisées quoiqu'elles fassent, pas étonnant que certaines arrêtent de travailler et se retrouvent ainsi ultra dépendantes de leur conjoint, c'est trop difficile de tout cumuler. Il y a encore vraiment du travail à faire, pour faire comprendre aux hommes qu'être un "nouveau père" ce n'est pas seulement emmener leur enfant à la crèche sur le chemin de leur boulot le matin ou changer une couche de temps en temps.
La maternité concerne énormément de femmes et nombres de leurs difficultés découlent du fait qu'elles ont un enfant. La solution peut être certes de ne pas avoir d'enfant. Mais les femmes doivent avoir le choix. Elles devraient pouvoir avoir un enfant tout en ayant un travail, une vie affective et des temps de repos et loisirs, pour la simple et bonne raison que les hommes ont ce droit.
Lisa lance avec d'autres mères séparées féministes un collectif : Collectif maman solo
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Voici comment Giovanna Casotto présente son travail de haute volée en bande dessinée :
« L′érotisme que j′ai à l′esprit est fait d′attitudes et gestuelles féminines bien précises, qui sont inspirées par l′art de la pin-up des années cinquante. La femme que je représente peut ressembler à une femme-objet, et peut-être qu′elle l′est, mais elle est néanmoins consciente de l′être : elle est très ironique, elle s′amuse autant des autres que d′elle-même. »
Giovanna Casotto est une auteure italienne né en 1962. Première illustratrice érotique Italienne, elle n’est pas seulement dessinatrice puisque se mettant elle-même en scène, elle est aussi l’actrice de toutes ses histoires coquines.
Ajoutant l’ambiguïté de l’autoportrait à la qualité du dessin, l’oeuvre de Casotto est une plongée dans les fantasmes délirant d’une femme dont la vie s’écarte délicieusement des sentiers battus.
Auteur des « Expériences Interdites », « Les Désirs de Vénus », « Mauvaises Habitudes » et « Chambre 179 », c’est une des valeurs sûres de la collection « Selen présente ».
Relié : 95 pages
Editeur : Dynamite
Collection : Canicule
Pour acheter l’album, cliquez ici : Giovannissima ! – tome 3