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Je l’aperçois au loin. Je la croise tous les jours mais je n’y prête pas réellement attention. Pas comme je le devrais.
Cette femme est là devant moi et boit un café avec ses amies, sans doute ses meilleures amies.
Elle rit aux éclats quand l’une d’entre elles lui raconte une anecdote concernant son dernier rendez-vous chez le gynécologue, lui affirmant que non ce n’est pas son pénis mais son bras.
Elle s’émerveille quand une autre raconte son petit séjour idyllique tout fraîchement achevé en Grèce avec son amoureux.
Elle vit chaque moment intensément et avec la plus grande sincérité qui soit. Mais je le vois bien, quelque chose de douloureux se terre au plus profond d’elle. Des maux qui se sont installés petit à petit et que rien ne soigne.
Pas même les mots, alors elle ne parle plus de ce qui la ronge, à quoi bon ? La colère, le sentiment d’injustice, l’attente de bonnes nouvelles, la peur de mauvaises et les questions… Beaucoup de questions.
Sous ce joli sourire de façade qui, elle le sait bien, ne dupe en réalité personne, elle arrive plus ou moins à se convaincre que tout va bien.
Un masque fixé sur son visage et qu’elle confond parfois avec son vrai visage tant elle arrive à se persuader que tout va pour le mieux. Le temps n’arrange rien aux choses et ne fait que nourrir la douleur d’une situation qui ne change pas. Je crois qu’à des moments elle est sincèrement convaincue d’aller bien. C’est fou comme on peut être capable de se mentir à soi-même.
Paradoxalement, elle s’est amaigrie mais s’habille mieux, elle dort très mal mais ne s’arrête jamais malgré la fatigue.
Sommes-nous nombreux à nous persuader que nous allons bien, à nous mentir à nous-mêmes ?
Malgré la douleur, je sais pourquoi elle endure cette situation. Chaque matin quand elle se regarde dans un miroir, elle sait. Elle sait qu’elle a fait le bon choix, pris les bonnes décisions. Se reconnaître lorsqu’on se regarde dans un miroir, pour elle, pour moi, ça n’a aucun prix.
(cc) Eden, Janine and Jim
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Graphiste puis scénariste, Jérôme Fansten travaille actuellement à plusieurs longs métrages. Il a déjà publié Les Chiens du paradis et Les Chiens du purgatoire aux éditions Anne Carrière, L’amour viendra, petite ! aux éditions Flamant Noir.
Résumé
Des jumeaux se partagent la même identité, l’entité.
Enceinte après un viol, leur mère s’est enfermée chez elle et n’en est jamais ressortie. C’est là qu’elle leur a donné naissance. Un seul d’entre eux a été déclaré à l’état civil : Jérôme Fansten. Plus de trente ans après leur naissance, ils recherchent les cinq hommes qui ont violé leur mère. Leur but : la vengeance. Rien ne peut leur arriver, ils ne sont qu’un. Mais la vie est joueuse.
Extrait
15/09/2012
Tout est rose, les fringues, les sushis, la musique, même le vin - une muqueuse high-tech géante : Pathé organise une soirée promo pour l’un de ses blockbusters. Et c’est bruyant. Le nombre de naufrages dans l’industrie cinématographique ne pousse pas les vainqueurs à la modestie. Ni les vaincus, d’ailleurs. C’est l’un des rares domaines à ma connaissance où même les losers continuent de se prendre au sérieux.
La poussière ondule dans un rai de lumière. Paraît que 80 % de ces petites merdes en suspension sont des particules de peau morte. Ou des poils. Ou des fragments d’insectes.
Mon tee-shirt est humide. Autour de moi, à vue de nez, sept tonnes huit de Parisiens. La lumière vient de lampes Soleil Foscarini, mais les squames qui voltigent dedans avec leur cortège de pellicules et de dermatoses restent d’origine inconnue : je ne connais pas la moitié des enfoirés qui se trouvent ici.
La clim est en rade. Ou alors c’est moi qui suis nerveux. Je m’éponge le front.
Je m’appelle Jérôme Fansten. Je suis scénariste et romancier. Entre autres.
Mon client N° 1 court partout, plus fébrile encore que d’habitude.
Il me dit :
- T’as vu ce monde ! C’est pour quel film ?
- J’en sais rien.
- T’as ma came ?
De la cocaïne coupée avec du magnésium et du zinc, et un composé de vitamines B (B1, B2, B3, B5, B6, B8, B9 et B12). Les jours où N° 1 tombe sous les 14/9 de tension, il mélange l’ensemble avec du sérum physiologique et se l’injecte en sous-cutané dans le gras du mollet. Ça lui permet de réaliser des films et de faire courir les techniciens dans tous les sens. Je lui vends sur commande et toujours des quantités suffisantes pour ne pas avoir à le ravitailler avant dix jours.
N° 1 lève le bras et se fige. Un paratonnerre n’attend pas l’orage avec moins de rigidité. Dans le fond, un orgue synthétique balance une toccata post-rock qui fait trembler les murs.
N° 1 me dit :
- Tu connais John Cazale ?
- Oui.
- Il n’a joué que dans cinq films. Conversation secrète, Le Parrain, Le Parrain 2, Un après-midi de chien et Voyage au bout de l’enfer.
- …
- Ce sont les seuls films dans lesquels il a joué. Rien que des chefs-d’œuvre !
N° 1 éclate de rire et me donne une grande claque dans le dos :
- Tu te rends compte ? CE MEC A PROPORTIONNELLEMENT LA FILMOGRAPHIE LA PLUS DINGUE DU CINEMA !
Hum… ? Reprenons…
La poussière ondule dans un rai de lumière. Des fragments d’insectes. Ou des PNC, des particules de 0,5 à 30 microns… ou…
La toccata me fait mal au bide et je m’éloigne des caissons de basse. Une journaliste m’intercepte. On discute. Impossible de lui cacher les blessures d’ego du scénariste, dont personne ne peut se passer mais que tout le monde utilise comme fusible ou comme paillasson.
Je lui dis que, d’un point de vue éthologique, le scénariste se distingue par la complexité de son statut social, l’utilisation d’un langage articulé trop élaboré pour 99 % de ses interlocuteurs, ainsi que l’aptitude de son système cognitif à l’abstraction et à l’introspection - voire au je-m-en-foutisme ou à la putasserie, surtout dans le cinéma français où tout le monde se torche de dramaturgie.
Elle me dit :
- Ça vous fait quoi de cracher dans la soupe ?
Je lui dis :
- C’est un très bon moyen de la rallonger.
Elle sourit. C’est fun d’être fun. Juste après le sadisme, le cynisme est LE trait du hype contemporain.
Elle me dit :
- Vous êtes drôle…
Evidemment. Je lui dis :
- Vous connaissez Donald Westlake ?
- Qui ?
- Westlake.
- Ça me rappelle quelque chose.
Elle ajoute, tout sucrée, en tortillant une mèche de cheveux :
- Il a fait quoi exactement ?
- Des polars.
Des polars et des romans noirs, parmi les plus corrosifs. Je lui cite du Westlake dans le texte :
« Très bien. Parlons du comique. C’est quoi, le comique ?
- Faire rire les gens.
- Oui, mais allons plus loin. C’est quoi le comique, vraiment ?
- Une forme d’acceptation. L’auteur comique fait rire les gens. Alors ils ne le tuent pas. »
Elle me regarde. Je la regarde. Enfin, je regarde surtout la blonde qui passe derrière elle. Une Barbie toute de porcelaine et de silicone. La carcasse est d’occasion, le sourire, en revanche, est flambant neuf. Et trop spontané pour dissimuler les peurs de la veille : la bimbo a galéré pour arriver là, elle avance dans les strass et la lumière sans cacher son bonheur. Déjà les mâles s’échauffent la braguette à l’idée d’abuser de sa confusion.
La journaliste attend que je relance la conversation. Je l’intéresse, forcément, puisque j’ai l’air de lui donner de l’importance. Elle porte une veste de smoking en laine, et satin The Kooples et un pantalon en coton Versace - la hanche est large et donne à son cul la forme d’un porche gothique.
Mon avis
Comment vous présenter l’œuvre de Jérôme Fansten ? Si vous vous attendez à une écriture classique, vous allez être déçus. Laissez-vous faire, l’auteur va vous entraîner dans un univers noir où l’amour pourrait être l’unique porte de sortie.
Quelle plume ! Quel rythme ! Une couleur unique : le noir Fansten ! Je l’attendais. Et vous ?
Si vous n’êtes pas frileux, osez !
Manuel de dramaturgie à l’usage des assassins, Jérôme Fansten, éditions Anne Carrière 350 pages 21 €
Ecrivain américain habitué aux listes de best-sellers, Jeffery Deaver est l’auteur d’une vingtaine de romans, traduits en plus de trente-cinq langues. Il a été récompensé par les prix les plus prestigieux de la littérature policière.
Il est aussi connu pour sa série mettant en scène les personnages de Lincoln Rhyme et Amelia Sachs, réunis pour la première fois dans Le Désosseur, roman adapté au cinéma dans un film où étaient réunis Denzel Washington et Angelina Jolie : Bone Collector (réalisateur Phillip Noyce).
Mon avis
Où est le vrai ? Où est le faux ? Une nouvelle où vous ne trouverez pas de meurtres sanglants ou de psychopathes mais un suspense hitchcockien. Les personnages sont tous crédibles et en paraissent d’autant plus réels. Jeffery Deaver est redoutable, vous êtes prévenus !
De quoi passer un très bon moment de lecture.
Résumé
Hermosillo, Mexique.
Alonso Maria Carillo, dit Cuchillo (le Couteau), jouit d’une réputation de parrain cruel et très efficace. On ne lui connaît qu’un seul vice : sa passion pour les livres rares. Il en possède des milliers qu’il collectionne et conserve dans une immense bibliothèque.
Quand un contrat est mis sur sa tête, Evans et Diaz, les deux hommes chargés de le tuer, trouvent la solution idéale : le brûler au milieu de tous ses livres. Mais comment approcher Cuchillo et atteindre cette bibliothèque ?
Extrait
Mercredi
Ils s’étaient rencontrés pour la première fois la veille au soir et à présent, en ce milieu de matinée, ils commençaient enfin à se laisser un peu aller, à se détendre, à se faire confiance. Presque confiance.
C’était comme ça quand on avait pour coéquipier un inconnu et que vous aviez reçu l’ordre d’éliminer une cible.
- Il fait toujours une chaleur pareille, ici ? demanda P. Z. Evans en plissant les yeux à cause du soleil.
Ses Ray-Ban aux verres teintés ne lui étaient d’aucune utilité.
- Non.
- Heureusement.
- En général, il fait encore plus chaud, répondit Alejo Diaz avec un accent chantant.
- Sans déconner.
C’était le mois de mai et il faisait trente-six degrés. Ils se trouvaient sur Zaragoza Plaza, une place
pittoresque où trônaient les statues de deux hommes austères ; des généraux, avait appris Evans. Il y avait aussi une cathédrale.
Et puis ce soleil… brûlant comme une nappe de pétrole en feu.
Evans avait pris l’avion pour Hermosillo à Washington, la ville où il vivait quand il n’était pas en mission. Là-haut, dans la capitale, la température était agréable et avoisinait les vingt-trois degrés.
- Il peut faire assez chaud, en été, reprit Diaz.
- Assez chaud ? répéta Evans.
- Amis en même temps… T’es déjà allé en Arizona ?
- J’ai joué au golf à Scottsdale, une fois.
- Scottsdale, c’est à environ cinq cent cinquante kilomètres au nord. Imagine. On est en plein milieu du désert ici. C’est obligé qu’il fasse chaud. Tu t’attendais à quoi ?
- J’ai joué seulement six trous, dit Evans.
- Quoi ?
- En Arizona. Pour que j’arrête au bout de six trous… J’ai cru que j’allais crever. Pourtant, on avait commencé la partie à sept heures du matin. Tu joues au golf ?
- Moi ? T’es dingue ! Il fait trop chaud ici, répondit Diaz en souriant.
Evans sirotait un coca en bouteille dont il avait soigneusement essuyé le goulot avec une lingette désinfectante. On disait qu’Hermosillo, capitale du Sonora, était la seule ville du Mexique qui traitait son eau. La glace où l’on conservait les bouteilles était donc probablement sans risques.
Probablement.
Il essuya de nouveau le goulot. Il regretta de ne pas avoir acheté une mignonette de Jack Daniels en guise de désinfectant. Les lingettes donnaient un goût dégueulasse.
Diaz, lui, buvait du café, additionné de trois ou quatre sucres. Du café chaud, pas glacé. Evans n’arrivait pas à comprendre ça. Chez lui, il était accro à Starbucks et quand il se déplaçait dans les pays du tiers-monde, il buvait toujours du café (parce qu’on n’attrapait pas la dysenterie quand l’eau avait bouilli), mais ici, il n’en avait pas avalé une goutte. Il n’imaginait même pas toucher de nouveau à une boisson chaude. La sueur coulait sous ses bras, le long de son temps et de son entrejambe. Il était certain qu’il transpirait même des oreilles.
Châtié par le feu, Jeffery Deaver, éditions Ombres Noires 128 pages 6 €
Traduction de Périnne Chambon
En 1915, Samuel Dashiell Hammett est embauché par la Pinkerton, la plus grande agence de détectives privés américaine de l’époque. Ce nouveau job déterminera le reste de sa vie de manière décisive, puis sera la principale source d’inspiration de son œuvre future. Considéré comme le fondateur du roman noir, Dashiell Hammett est notamment l’auteur du Faucon Maltais, rendu célèbre grâce au film éponyme de John Huston.
100 ans plus tard, ce recueil lui rend hommage, à travers huit nouvelles décalées, mélancoliques, sociales, humoristiques ou politiques, mais toutes délectables.
Mon avis :
Des nouvelles à la saveur inégale dont certaines mériteraient d’être adaptées au cinéma telles que Poissons rouges, Chariot dans la neige, Jamais Plus ! et, ô combien, la très belle histoire de La fille de Big Bill Shelley.
A savourer au coin du feu, en buvant un bon whisky, par exemple.
Extrait choisi, La fille de Big Bill Shelley de Tim Willock
Titre original : The Daughter of Big Bill Shelley.
Traduit de l’anglais par Natalie Beunat
Je suis la femme la plus âgée d’Amérique, d’ailleurs c’est ce que les gens n’arrêtent pas de me seriner, comme si j’avais besoin d’être prise pour une bête curieuse. Après tout ce que j’ai vu dans ma vie, il m’est impossible de ressentir la moindre tendresse pour l’espèce humaine, même si j’avoue me souvenir d’un ou deux spécimens avec admiration.
Tu sais, je ne suis pas une de ces gentilles petites vieilles, pas plus que je n’ai été une gentille petite fille. Comme le disait mon père, « quand on est gentil, on se fait marcher sur les pieds », ce qui ne veut pas dire qu’il prônait la méchanceté, car je l’ai vu plus d’une fois partager son dernier morceau de pain avec celle ou celui qui mourait de faim. Pour ce qui est du pain, ou plutôt du sandwich, je te raconterai, en temps voulu, une autre histoire.
Quant à mon père, ils l’ont tué sous mes yeux, dans la rivière, le 6 septembre 1915, à Butte dans le Montana. Ils l’ont frappé à la tête avec le manche d’une hache. Ils l’ont encerclé et sont restés là, à rire et à boire pendant qu’ils le regardaient se noyer.
Je vais t’expliquer comment j’ai obtenu justice pour ce meurtre. Que j’y sois ou non parvenue, je te laisserai en juger, parce que moi, honnêtement, je ne sais plus. Me suis-je persuadée que j’avais réussi ? Fort heureusement, je n’aurai plus à me poser la question bien longtemps.
J’avais quatorze ans, et nous avions rejoint le Montana en grimpant dans des trains de marchandises de la Great Northern qui partaient de Saint Paul. Avant ça, nous étions remontés au nord, à Chicago, en empruntant l’Illinois Central au départ de Jackson, Mississipi, où mon père avait réorganisé le syndicat des ouvriers des abattoirs et les avait accompagnés au cours de leur première grève, courte mais sanglante. Et ils avaient gagné. Ce trajet représentait 3000 kilomètres en chemin de fer. Aujourd’hui, en avion, cela te prendrait quelques heures. Nous, il nous a fallu presque deux semaines, et ces wagons de marchandises nous secouaient les os, la cervelle et les reins sans discontinuer. Imagine-toi un peu les vigiles de la compagnie ferroviaire prêts à nous fendre le crâne chaque fois qu’on entrait en gare de triage, tandis que nous devions négocier le moindre bout de plancher avec toutes sortes de vagabonds, de desperados et de cinglés, et moi qui étais encore à apprendre à me débrouiller avec mes règles : oui, voilà ce qu’on appelle voyager à la dure.
Bon, tu dois te demander quel genre de père il était pour infliger de telles épreuves à sa fille ? Et je pourrais te répondre que ce ne sont pas tes oignons, mais je me contenterai de dire qu’il a été le meilleur père qu’une fille puisse avoir. Le meilleur de mon éducation, c’est lui qui me l’a donné, et cela bien qu’un peu plus tard je sois sortie diplômée de l’université de Stanford en Californie, avec mention très bien. A cette époque, je n’étais que la troisième femme à réussir à me hisser dans leur palmarès, juste parce que j’avais obtenu des résultats largement supérieurs à ceux de l’étudiant mâle le plus doué de la promo de cette année-là - 1924 -, ils n’avaient guère eu le choix, pas vrai ? Et je ne veux pas simplement dire par là que mon père m’a enseigné toutes les techniques de survie et comment avoir le courage de ses opinions, ce dernier point étant essentiel, et, au fond, le seul qui compte véritablement. Non. Mon père emportait plus volontiers des livres que des vivres et, dans ces wagons de marchandises, il m’a fait découvrir pas à pas les œuvres de Jack London et de William Shakespeare, de Charles Darwin et des sœurs Brontë, et, est-il besoin de le préciser, celles de Mark Twain et Karl Marx.
Hammett détective, Stéphanie Benson, Benjamin et Julien Guérif, Jérôme Leroy, Marcus Malte, Jean-Hugues Oppel, Benoît Séverac, Marc Vilard et Tim Willocks, éditions Syros 240 pages 15,90 €
C’est une première d’importance symbolique qui s’est déroulée hier, lundi 24 août, devant le Conseil de sécurité. Au cours d’une réunion informelle à huis-clos, cet organe capital de l’ONU s’est penché sur le meurtre d’homosexuels présumés par l’organisation Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie. Jamais encore le conseil de sécurité ne s’était réuni pour évoquer des questions LGBT.
«Les images et vidéos atroces qui documentent l’horrible violence de l’EI sont un rappel obsédant de la capacité humaine à faire le mal»
Selon les organisations de défense des droits des personnes LGBTI, une trentaine de personnes ont été précipitées du haut d’immeubles, lapidées ou décapitées au terme de procès expéditifs depuis l’automne 2014. Plusieurs de ces mises à mort ont été filmées et photographiées à fins de propagande par le groupe jihadiste. «Les images et vidéos atroces qui documentent l’horrible violence de l’EI sont un rappel obsédant de la capacité humaine à faire le mal», a estimé Chad Griffin, président de l’ONG américaine Human Rights Campaign. Sa collègue Jessica Stern, de l’International Gay and Lesbian Human Rights Commission, a soulevé que cette propagande était à même d’encourager les violences homophobes perpétrées par d’autres milices ou par des acteurs privés.
«Mon père aurait été heureux de me livrer à l’EI»
La réunion a notamment donné à entendre les témoignages de deux rescapés: un réfugié syrien ayant fui la ville d’Idleb et un Irakien, qui s’est exprimé par téléphone depuis un lieu non révélé. Pour Jessica Stern, leur histoire montre à quel point le déferlement de haine à l’encontre des LGBT dans la région «existe dans un continuum de violence et de discrimination avant, pendant et après le conflit». Elle a demandé la création de refuges en Irak même pour protéger les personnes visées et, à l’étranger, pour un meilleur accueil pour les demandeurs d’asile LGBTI.En plus des deux pays organisateurs de l’événement, les Etats-Unis et le Chili, les membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité ont tous envoyé un représentant à la réunion (Chine, France, Royaume-Uni et Russie, Espagne, Jordanie, Lituanie, Malaisie, Nigeria, Nouvelle-Zélande et Venezuela). Seuls l’Angola et le Tchad manquaient à l’appel, note RFI. «Aujourd’hui, une porte a été ouverte, s’est félicitée Jessica Stern. La communauté internationale doit comprendre la persécution anti- LGBT comme une composante de la façon dont l’EI traite ceux qu’il qualifie d’impurs.»
Lors de cette rentrée de septembre 2015, la Nuit Élastique semble vraiment vouloir marquer franchement le coup !
Après de nombreuses recherches, les organisateurs nous assurent avoir trouvé un lieu qui correspond idéalement à ce qu’ils recherchent depuis longtemps. Nous savions que depuis sa création la Nuit Élastique s’adresse aux fétichistes du vinyle, du latex et du cuir, et du simili-cuir par extension, depuis le début une grande importance a été donné à la piste de danse, à la musique et à créer des espaces à l’ambiance plus calme d’un point sonore afin de faciliter les conversations.
Très importante a été aussi celui la question des tarifs qui se voulaient, et le sont toujours, très abordables.
Depuis sa création la Nuit Élastique a toujours été ouverte à toutes les formes de sexualités pourvu que l’on soit fétichiste des matières telles que le vinyle, le latex et le cuir, toute autre forme de sexualité peut venir s’y adjoindre.
Ainsi vous pouvez être hétérosexuel, bisexuel, lesbienne, transsexuelle, travestie, peu importe. Depuis la création de la Nuit Élastique il y a plus de 17 ans, tout le monde est le bienvenu et même accepté les bras grands ouverts !
Il en est de même pour les personnes aimant porter des tenues en vinyle ou latex très originales, proches de la mode ou du cosplay, mais aussi des échangistes, des artistes alternatifs, des amateurs de bondage, de shibari, des amateurs de domination/soumission et même de sadomasochisme (plutôt soft).
Après plus de 17 ans d’existence, les organisateurs de la Nuit Élastique nous promettent un grand changement, un choc, une évolution attendue depuis longtemps : une énorme backroom avec toute une série de cabines où deux ou trois personnes pourront s’adonner aux plaisirs de la soumission et la domination, avec grand lit en latex rouge rehaussé d’un mètre, accessible des quatre côtés ce qui permettra aux dominatrices et au dominateurs d’offrir leurs soumises et leurs soumis à de plusieurs partenaires, avec une vraie croix de Saint-André et même un superbe sling. Le tout dans une ambiance de labyrinthe extrêmement sombre, mystérieuse, érotique et donc extrêmement hard.
Bien entendu, l y aura comme toujours un grand bar avec des prix démocratique qui iront de 4 à 8 €, il y aura toujours un endroit pour se changer, un vestiaire, tout le confort, des endroits calmes où l’on pourra discuter aisément et une piste de danse là nettement plus animée avec des jeux de lumière avec les DJ’s habituels de ces dernières années et leur son electro et techno.
La grande nouveauté sera donc cet espace « Fetish Hard » qui vient s’ajouter au reste grâce à une backroom d’enfer !
Rendrez-vous le samedi 5 septembre 2015 pour pour formule augmentée (sauf les tarifs) et améliorées.
Plan d’accès, réservations, photos, tarifs réduits, hôtels et parkings proches, hôtels pas chers, programme et informations complémentaires : www.nuitelastique.com