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Seven husbands crave same-sex trysts; their frisky wives can’t wait to watch — or join in. Check out my new book, Bisexual Husbands.
This season of Archer is one of the best they’ve ever done — if you’re missing it, fix that and get caught up. Some of you know I’m a huge Archer fan, and I occasionally dress as Cheryl for costume parties. So I’m particularly critical of WoodRocket’s Archer Goes Sploosh photo set, featuring porn performers Tabitha Stevens, Kayla-Jane Danger, Selina Kyl, Vuko and Kora. I love that WoodRocket gender-swapped the male characters, and I think they got Pam Poovey perfectly. Their Cherly and Lana leave a lot to be desired, however… Also, where the hell is Babu?!
Content copyright © 2015 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.Quiconque a lu quelques récits mythologiques sait qu’il y a là une source infinie d’inspiration pour les amateurs d’érotisme. Les seules aventures de Zeus pourraient remplir des pages… Je trouve donc le thème « Figures mythiques » de la collection e-ros particulièrement bien choisi. Le premier opus de la collection conte l’enlèvement de Perséphone, d’abord nommée Coré, … Lire la suite →
The post Le potentiel érotique de la mythologie appeared first on Julie Derussy.
Vu sur Les Quatre jeudis, suivi de Barbara, Bernard de Montorgueil
J’avais lu il y a quelques semaines Dressage et Une Brune piquante de Bernard de Montorgueil. Je viens à présent de finir l’intégralité du Jardin des délices et des supplices avec Les Quatre Jeudis et Barbara. Ces deux titres peuvent se lire soit dans le volume dont je parlais (qui comprend donc aussi Dressage et […]
Cet article provient de Littérature érotique
Lettre ouverte au Président de l'Université Paris IV Sorbonne, Monsieur Barthélémy Jobert, suite à l'invitation du proxénète américain Dennis Hof dans le cadre d'un débat à la Sorbonne le 11 mars 2015.
Nous venons vous exprimer la désapprobation du Mouvement du Nid au sujet de l'accueil réservé à Dennis Hof au sein de votre université le mercredi 11 mars 2015, lors du débat en faveur de la légalisation des maisons closes organisé par l'association étudiante « Débattre en Sorbonne ».
La brochure produite par l'association présentait le proxénète étatsunien Dennis Hof comme un invité exceptionnel prenant part à un débat présidé par Liz Green, une journaliste de la BBC faisant elle-même la promotion de l'implantation des maisons closes selon le modèle de Hof en Grande-Bretagne. De surcroît, l'annonce de la venue de Julie Bindel, journaliste féministe britannique et cofondatrice de l'association Justice for Women, s'est avérée erronée, et aucun orateur ne l'a remplacée. Cette absence laissait donc un boulevard à ce souteneur pour présenter sous un beau jour son activité de proxénétisme sans contradiction dûment informée, et ce dans un des établissements d'enseignement public les plus prestigieux de France.
Nous trouvons cette initiative à la Sorbonne difficilement défendable tant sur le fond que sur la forme. Donner un micro à un proxénète trois jours après le 8 mars, Journée internationale des femmes, et dans le cadre même de vos Journées des Femmes atteint le comble de cynisme. Nos amis d'Outre-Manche, dont les organisateurs de ce débat se réclament, diraient que c'est to add insult to injury, ajouter l'injure à la blessure.
Ceci est confirmé par les propos odieux et souvent contradictoires que nous avons entendu lors de cette soirée, sans être relevés par l'équipe encadrant l'événement. En effet, bien que Dennis Hof se déclarait volontiers pro-femmes et disait parler sous la supervision de son amie Liz Green qu'il prétendait être une grande féministe, il a enchaîné des propos qui devraient vous alerter. Le nom de la maison close principale de M. Hof, imprimé sur la brochure, assimilait déjà les femmes prostituées à des lapines. Puis, pendant la soirée, Hof a filé la métaphore du ranch américain en appelant ces femmes my cows : mes vaches. Nous vous rappelons que le « ranch » est un lieu d'élevage extensif de bétail. Le bétail, parqué, marqué, engraissé, puis abattu, est voué à la consommation.
Réduire des personnes à des traits animaliers est un moyen de les déshumaniser. C'est de cette façon qu'historiquement, les Noirs ont été comparés à des singes et les Juifs à des rats. Usant de la même logique, l'invité exceptionnel a présenté à l'auditoire de l'amphithéâtre de la Sorbonne Milne Edwards des jeunes femmes sous une forme consommable, comme du bœuf et du lapin. Nous sommes là dans un registre sexiste d'une extrême violence que votre équipe pédagogique aurait dû immédiatement identifier. Il était du devoir de votre université, lieu d'enseignement public, de mettre fin à ce flot de misogynie ou au moins de le relever, de le qualifier et de le condamner fermement.
Cela s'ajoute, entre autres, au fait que M. Hof prétendait parler au nom des femmes prostituées travaillant sous ses ordres. On se demande quel patron de n'importe quelle industrie peut se permettre un tel numéro de ventriloquie ! Entre autres injonctions paradoxales, il a affirmé ne pas être à proprement parler un proxénète, tout en faisant, face à vos étudiant(e)s, la promotion de son livre à paraître prochainement : The Art of the Pimp, soit L'Art du Maquereau. De même, se plaçant comme un « businessman » repoussant la criminalité hors de son entreprise, personne parmi votre équipe pédagogique n'a eu le courage et la décence de signaler ouvertement face à lui et au public estudiantin venu l'écouter et lui poser des questions que dans notre pays son activité même est caractérisée comme délictueuse et punie selon l'article 225-5 du Code Pénal de 150 000€ d'amende et de sept ans d'emprisonnement. Et qu'une brigade de répression lui est même dédiée au sein de la police nationale.
Nous vous demandons que les activités de votre établissement ne se cachent pas derrière la tradition des débats à l'anglaise, que le président de l'association « Débattre en Sorbonne » a dit vouloir imiter. S'inspirer de cette tradition admirable n'implique aucune obligation d'inviter des proxénètes à la tribune. D'une part, si les précédents à Oxford et Trinity College n'ont pas dégénéré, c'est bien parce que la règle d'or de ce type de débats avait été respectée : à savoir que pour toute thèse, un orateur de même envergure doit être là pour présenter une antithèse – ce qui n'a pas été le cas pour cet événement, bien que l'association « Débattre en Sorbonne » était au courant de ce manque plus de dix jours avant sa tenue. Un débat sans contradiction valable ne peut pas décemment recevoir le nom de « débat ».
De plus, l'invitation du propriétaire du Moonlite Bunny Ranch a été loin de faire l'unanimité Outre-Manche. Des articles qualifient cette invitation de la part de ces universités prestigieuses comme sparking controversy, irresponsible et foolish (suscitant la polémique, irresponsable et imprudent). Ces critiques sont venues en particulier d'étudiantEs et d'associations de défense des droits des femmes.
Il semble aussi utile de mentionner que cette tradition anglaise, aussi ouverte soit-elle, est munie d'une No Platform Policy. Instituée à l'origine contre des orateurs négationnistes de la Shoah, elle interdit de donner une tribune au sein des universités à des thèses racistes et fascistes, considérées à raison comme des dangers publics. En amont de chaque événement, il y a de nombreux débats au sein des associations étudiantes pour savoir qui, compte tenu de ses antécédents, peut être autorisé ou non à tenir un discours public. Parfois, maintenir l'invitation d'une personnalité controversée provoque des contestations importantes, comme celle de Dominique Strauss-Kahn en 2011 à l'université de Cambridge. Nous vous invitons à vous renseigner sur la manifestation suscitée par cette invitation, pour vous donner une idée de la mesure exceptionnelle des étudiantEs et militantEs français comparée à ce à quoi vous auriez pu être confronté.
Le contexte étant fixé, nous nous posons bon nombre de questions sur la gestion de ce débat en Sorbonne. Où étaient les enseignants-chercheurs, pour encadrer la prise de parole de ce délinquant patenté aux yeux de la loi française invité pour s'adresser à des étudiants ? Pourquoi ce débat a-t-il été maintenu alors que la contradictrice n'avait pas été remplacée ? Pourquoi personne n'a pensé, au minimum, à compenser l'absence de Julie Bindel avec la lecture à voix haute d'un ou deux de ses articles consacrés aux conséquences terribles du proxénétisme légal au Nevada, et qui se réfèrent à l'ouvrage de recherche de Melissa Farley, Prostitution and Trafficking in Nevada : Making the connections (2007) ? Pourquoi ne pas profiter de la présence de ce proxénète pour transformer cet exercice, comme le disent les anglo-saxons, en un teachable moment, un grand moment d'enseignement sur la réalité de la prostitution et du trafic d'êtres humains dans le monde ?
Nous nous inquiétons d'autant plus que nous nous sommes rendu compte que cet événement n'était pas tout à fait un cas isolé. C'est la deuxième année consécutive que l'université de la Sorbonne organise un débat autour de la réouverture des maisons closes, et à chaque fois à proximité de la journée des droits des femmes. L'année dernière, vous avez déjà accueilli au sein de votre université celui de l'association Révolte-toi, Sorbonne intitulé Maison close : le bordel défie l'ordre à peine deux semaines après le 8 mars. Cette année, vous avez carrément intégré le débat au sein même des événements censés commémorer et soutenir la lutte pour l'égalité hommes-femmes, et par-dessus le marché vous avez fait d'un proxénète un invité d'honneur. Un comble ! Nous nous interrogeons donc sur le message que votre établissement souhaite véhiculer au sujet des femmes et de leurs droits.
Nous remarquons de plus que ces initiatives de votre université s'inscrivent dans une réflexion très en retard par rapport au débat public sur la prostitution. En effet, celui-ci est actuellement plus centré sur la possibilité de la pénalisation des clients de la prostitution que sur la dépénalisation du proxénétisme. Nous osons croire que les débats à l'Assemblée nationale puis au Sénat n'ont échappé ni à votre attention ni à celle des étudiants responsables de l'association « Débattre en Sorbonne », si ceux-ci sont suffisamment intéressés par l'univers de la prostitution pour connaître Dennis Hof et Liz Green. Nous nous étonnons de ne pas avoir été contactés pour fournir une oratrice ou un orateur capable de tenir tête à Dennis Hof lors de votre événement. Car nous en avons de très compétentEs, qui auraient pu parfaitement s'exprimer en anglais.
Nous vous proposons les services de la Délégation du Mouvement du Nid de Paris pour organiser dans votre université un autre débat autour de la réalité de la prostitution et du proxénétisme dans le monde, assuré cette fois-ci par des spécialistes qui ne tirent aucun bénéfice de cette industrie.
Dans l'attente de votre réponse, nous vous prions d'agréer, Monsieur Jobert, l'assurance de nos sentiments les meilleurs,
Claire Quidet,
Vice-Présidente et porte-parole du Mouvement du Nid - France
Acte un. Je suis au boulot, et découvre, par l’entremise d’un représentant, des nouveaux venus dans la gamme d’une société dont j’aime en général plutôt les produits (goûts originaux et bons ingrédients), et le packaging (messages ludiques et humoristiques). Ces deux nouveaux produits, les voilà.
Dire que je m’étrangle est un euphémisme.
Le genre, à son meilleur. Utile de préciser à ce stade que dans le catalogue, la tartine pour femme est vendue comme « aide à conserver un ventre plat » (puisque TOUTES les femmes ont vocation à maigrir/ garder la ligne/être...
Andy Warhol prétend avoir arrêté de faire des films après avoir découvert le cinéma gay de Wakefield Poole. Wakefield Poole est un précurseur du porno. Son oeuvre la plus étrange – Bijou – sera projetée à Lyon, samedi 4 avril, dans le cadre du festival Hallucinations Collectives.
Accident de voiture à New York. Une femme est renversée par une voiture sous les yeux d’un ouvrier de chantier qui ramasse le sac à main de la victime et le glisse sous son blouson. Une fois rentré chez lui, l’ouvrier fouille le sac : un nécessaire à maquillage et un billet pour un spectacle qui a lieu le soir-même… L’homme, déçu, prend le rouge à lèvre, le renifle, le lèche, se masturbe en pensant à la femme puis décide de se rendre au spectacle. «Bijou». A l’adresse indiquée, personne… ou presque. Une guichetière obèse l’accueille sans un mot, tend le doigt vers l’entrée obscure de ce qui pourrait être un club, plongé dans l’obscurité. L’ouvrier avance à l’aveugle et c’est alors que commence le rêve. Telle Alice, le voilà guidé par des phrases qui clignotent : «Enlevez vos chaussures», «Enlevez vos vêtements». Nu comme un mort, il avance à travers des labyrinthes de miroir, qui forment la ronde avec lui, puis s’effacent, à travers des forêts de mains géantes, des paysages psychédéliques de corps géants et des projections scintillantes… Le film déploie, avec une lenteur irréelle, la trame d’un rêve initiatique étrange et baroque. Atmosphère d’apesanteur. Sensation de vide…
Le samedi 4 avril, à Lyon, ce film expérimental de 1972 sera présenté par Eric Peretti, inconditionnel du cinéma Bis, dans le cadre du festival «Hallucinations Collectives» qui commence dès le 31 mars. Le festival – organisé par l’association Zonebis – a pour ambition de faire redécouvrir des perles rares, parmi lesquelles Bijou brille d’un éclat si particulier. «Pour comprendre Bijou, il faut d’abord présenter Wakefield Poole, explique Eric Peretti. Sa première expérience homosexuelle a lieu dans les toilettes d’un cinéma, avec un marin de passage. Il est alors très jeune. Il devient danseur de ballet, puis chorégraphe à succès. Il assure la mise en scène de nombreux spectacles à Broadway, mais aussi pour la télévision américaine. En 1968, il tombe amoureux d’un amant sculptural. Il s’amuse parfois à le filmer avec une petite caméra 16 mm, mais rien de sérieux. Jusqu’au jour où… en 1970, il se rend avec des amis dans un cinéma porno gay qui projette un film médiocre, Highway Hustler. Poole se met en tête de réaliser un porno gay qui ne soit pas dégradant. Il tourne donc sur une plage ensoleillée de Fire Island une première séquence dans laquelle son amant fait l’amour avec un éphèbe qui émerge de l’océan. D’autres scènes sont tournées, ce qui donne naissance au premier film pornographique (gay) chroniqué par le New York Times (plus de 6 mois avant Gorge Profonde !), ouvrant véritablement la voie à ce que l’on nomme maintenant le porno chic».
Le film s’intitule Boys in the Sand («Garçons dans le sable»). Wakefield Poole le signe de son véritable nom. Après Bijou, il réalise un troisième film intitulé Bible. «C’est un film soft dans lequel il reprend trois récit de la bible incriminant des femmes mais pour cette fois les mettre en position de force, offrant une surprenante relecture de l’histoire, le tout sans dialogue et sur de la musique classique…». Après Bible, qui fait un flop, Wakefield Poole fera encore des films mais ces derniers seront de moins en moins intéressants, pour devenir quasiment «anonymes» dans les 80’s (1). Le porno se codifie et perd toute mixité. Homos et hétéros cloisonnent le genre. On ne mélange plus. Plus question pour un gay de se masturber sur une femme, même par tube de rouge à lèvre interposé… Le X «impose progressivement une dictature du physique et des pratiques, pour devenir un genre à tiroirs», explique Eric Peretti qui regrette l’effet de mystère troublant provoqué par la vision, presque fantomatique, de beautés dénudées dans Bijou… La fascination exercée par ce film repose en grande partie sur l’énigme posée par la bisexualité du héros. Est-il à voile ou à vapeur ? Mais cette question, en apparence futile, n’est jamais que le commencement d’une interrogation plus profonde… «A mon sens, le voyage proposé par Bijou à plus à voir avec l’accomplissement de soi qu’avec la découverte d’une orientation sexuelle immuable. Mais, comme le voulait Poole, chacun peut fantasmer sa propre trame. A sa façon, Bijou est donc un moins un film-puzzle dont il faut assembler les éléments pour le comprendre, qu’un test de Rorschach ouvert à toutes les interprétations. Il n’y a pas de mauvaises réponses possibles».
Pour finir, trois questions à Eric Peretti.
Andy Warhol connaissait-il Wakefield Poole ?
Poole a toujours été un grand admirateur du travail de Warhol dont il a d’ailleurs acheté quelques oeuvres. En 1970, armé de sa caméra 16mm, il se rend au Whitney Museum lors de la rétrospective Warhol pour y filmer l’exposition. Son court métrage expérimental fait littéralement fusionner les œuvres de Warhol dans un montage qu’il accompagne de musique classique. Une fois ce film hommage achevé, et baptisé ANDY, il en donnera une copie à Warhol. Il n’a jamais su si ce dernier l’a visionné ou non. Toujours est-il que dans une interview qu’il accordera au New York Times en 1972 (donc après la sortie de BOYS IN THE SAND et de BIJOU) et au cours de laquelle on lui demandera pourquoi il ne réalise plus de films, Warhol répondra : « Après les films de Wakefield Poole, les miens semblent très naïfs et n’ont plus d’utilité ». Pour info, une copie d’ANDY se trouve au Warhol Museum de Pittsburgh. Tout ça pour dire que Poole a vraiment baigné dans l’univers d’Andy Warhol et que son cinéma a certainement pu en être influencé.
Pourquoi faut-il qu’une femme meure pour que le film commence ?
De nombreux films à énigme débutent par la mort d’un personnage. Bijou n’y fait pas exception, mais utilise ce brusque décès non pas pour conduire une enquête policière, mais pour amorcer un voyage initiatique. En se délestant d’entrée du personnage féminin qu’il nous a pourtant fait suivre dans son introduction, le film affirme son appartenance à un genre bien précis, le all male cast. Et pourtant, la femme continue de hanter l’univers du film : c’est elle qui guide notre héros vers le club Bijou et indirectement lui ouvre les portes d’un autre monde. C’est encore cette même femme, ou plutôt son image, qui vient s’incruster au centre d’un kaléidoscope homo-érotique fantasmé juste avant l’accomplissement final du personnage principal…
Pourquoi intituler le film «bijou» ?
Là encore, on en revient au désir de Poole de créer une œuvre qui ne soit pas figée. Mon côté pragmatique d’historien du cinéma me fera dire que le nom Bijou était très usité dans les années 30-40 pour nommer des salles de cinéma. De nombreuses villes américaines possédaient un Bijou Theater, et Wakefield Poole a justement grandi à cette période dans une petite ville… Mais dans un sens plus large et artistique, pourquoi ne pas simplement reconnaître que Bijou est autant une façon de nommer le film que de le qualifier, puisqu’il s’agit d’un véritable joyau.
ZoneBis présente sa 8ème édition du festival Hallucinations Collectives : du 31 mars au 6 avril 2015 au cinéma Comoedia, à Lyon.
Hallucinations Collectives cherche à faire (re)découvrir à un large public tout un pan du cinéma injustement oublié ou méprisé : des films aux qualités réelles, mais qui, sortant des sentiers battus, ont eu du mal à trouver leur place au sein des réseaux de distribution et face à la critique.
NOTES
(1) «Poole tiendra longtemps un magasin d’art à San Francisco et vendra des copies 8mm de ses films pour gagner sa vie. Lorsque les temps seront durs, il passera un diplôme de chef cuisinier et exercera ce métier pour de grandes institutions.» (Source : Eric Peretti)
Andy Warhol prétend avoir arrêté de faire des films après avoir découvert le cinéma gay de Wakefield Poole. Wakefield Poole est un précurseur du porno. Son oeuvre la plus étrange – Bijou – sera projetée à Lyon, samedi 4 avril, dans le cadre du festival Hallucinations Collectives.
Accident de voiture à New York. Une femme est renversée par une voiture sous les yeux d’un ouvrier de chantier qui ramasse le sac à main de la victime et le glisse sous son blouson. Une fois rentré chez lui, l’ouvrier fouille le sac : un nécessaire à maquillage et un billet pour un spectacle qui a lieu le soir-même… L’homme, déçu, prend le rouge à lèvre, le renifle, le lèche, se masturbe en pensant à la femme puis décide de se rendre au spectacle. «Bijou». A l’adresse indiquée, personne… ou presque. Une guichetière obèse l’accueille sans un mot, tend le doigt vers l’entrée obscure de ce qui pourrait être un club, plongé dans l’obscurité. L’ouvrier avance à l’aveugle et c’est alors que commence le rêve. Telle Alice, le voilà guidé par des phrases qui clignotent : «Enlevez vos chaussures», «Enlevez vos vêtements». Nu comme un mort, il avance à travers des labyrinthes de miroir, qui forment la ronde avec lui, puis s’effacent, à travers des forêts de mains géantes, des paysages psychédéliques de corps géants et des projections scintillantes… Le film déploie, avec une lenteur irréelle, la trame d’un rêve initiatique étrange et baroque. Atmosphère d’apesanteur. Sensation de vide…
Le samedi 4 avril, à Lyon, ce film expérimental de 1972 sera présenté par Eric Peretti, inconditionnel du cinéma Bis, dans le cadre du festival «Hallucinations Collectives» qui commence dès le 31 mars. Le festival – organisé par l’association Zonebis – a pour ambition de faire redécouvrir des perles rares, parmi lesquelles Bijou brille d’un éclat si particulier. «Pour comprendre Bijou, il faut d’abord présenter Wakefield Poole, explique Eric Peretti. Sa première expérience homosexuelle a lieu dans les toilettes d’un cinéma, avec un marin de passage. Il est alors très jeune. Il devient danseur de ballet, puis chorégraphe à succès. Il assure la mise en scène de nombreux spectacles à Broadway, mais aussi pour la télévision américaine. En 1968, il tombe amoureux d’un amant sculptural. Il s’amuse parfois à le filmer avec une petite caméra 16 mm, mais rien de sérieux. Jusqu’au jour où… en 1970, il se rend avec des amis dans un cinéma porno gay qui projette un film médiocre, Highway Hustler. Poole se met en tête de réaliser un porno gay qui ne soit pas dégradant. Il tourne donc sur une plage ensoleillée de Fire Island une première séquence dans laquelle son amant fait l’amour avec un éphèbe qui émerge de l’océan. D’autres scènes sont tournées, ce qui donne naissance au premier film pornographique (gay) chroniqué par le New York Times (plus de 6 mois avant Gorge Profonde !), ouvrant véritablement la voie à ce que l’on nomme maintenant le porno chic».
Le film s’intitule Boys in the Sand («Garçons dans le sable»). Wakefield Poole le signe de son véritable nom. Après Bijou, il réalise un troisième film intitulé Bible. «C’est un film soft dans lequel il reprend trois récit de la bible incriminant des femmes mais pour cette fois les mettre en position de force, offrant une surprenante relecture de l’histoire, le tout sans dialogue et sur de la musique classique…». Après Bible, qui fait un flop, Wakefield Poole fera encore des films mais ces derniers seront de moins en moins intéressants, pour devenir quasiment «anonymes» dans les 80’s (1). Le porno se codifie et perd toute mixité. Homos et hétéros cloisonnent le genre. On ne mélange plus. Plus question pour un gay de se masturber sur une femme, même par tube de rouge à lèvre interposé… Le X «impose progressivement une dictature du physique et des pratiques, pour devenir un genre à tiroirs», explique Eric Peretti qui regrette l’effet de mystère troublant provoqué par la vision, presque fantomatique, de beautés dénudées dans Bijou… La fascination exercée par ce film repose en grande partie sur l’énigme posée par la bisexualité du héros. Est-il à voile ou à vapeur ? Mais cette question, en apparence futile, n’est jamais que le commencement d’une interrogation plus profonde… «A mon sens, le voyage proposé par Bijou à plus à voir avec l’accomplissement de soi qu’avec la découverte d’une orientation sexuelle immuable. Mais, comme le voulait Poole, chacun peut fantasmer sa propre trame. A sa façon, Bijou est donc un moins un film-puzzle dont il faut assembler les éléments pour le comprendre, qu’un test de Rorschach ouvert à toutes les interprétations. Il n’y a pas de mauvaises réponses possibles».
Pour finir, trois questions à Eric Peretti.
Andy Warhol connaissait-il Wakefield Poole ?
Poole a toujours été un grand admirateur du travail de Warhol dont il a d’ailleurs acheté quelques oeuvres. En 1970, armé de sa caméra 16mm, il se rend au Whitney Museum lors de la rétrospective Warhol pour y filmer l’exposition. Son court métrage expérimental fait littéralement fusionner les œuvres de Warhol dans un montage qu’il accompagne de musique classique. Une fois ce film hommage achevé, et baptisé ANDY, il en donnera une copie à Warhol. Il n’a jamais su si ce dernier l’a visionné ou non. Toujours est-il que dans une interview qu’il accordera au New York Times en 1972 (donc après la sortie de BOYS IN THE SAND et de BIJOU) et au cours de laquelle on lui demandera pourquoi il ne réalise plus de films, Warhol répondra : « Après les films de Wakefield Poole, les miens semblent très naïfs et n’ont plus d’utilité ». Pour info, une copie d’ANDY se trouve au Warhol Museum de Pittsburgh. Tout ça pour dire que Poole a vraiment baigné dans l’univers d’Andy Warhol et que son cinéma a certainement pu en être influencé.
Pourquoi faut-il qu’une femme meure pour que le film commence ?
De nombreux films à énigme débutent par la mort d’un personnage. Bijou n’y fait pas exception, mais utilise ce brusque décès non pas pour conduire une enquête policière, mais pour amorcer un voyage initiatique. En se délestant d’entrée du personnage féminin qu’il nous a pourtant fait suivre dans son introduction, le film affirme son appartenance à un genre bien précis, le all male cast. Et pourtant, la femme continue de hanter l’univers du film : c’est elle qui guide notre héros vers le club Bijou et indirectement lui ouvre les portes d’un autre monde. C’est encore cette même femme, ou plutôt son image, qui vient s’incruster au centre d’un kaléidoscope homo-érotique fantasmé juste avant l’accomplissement final du personnage principal…
Pourquoi intituler le film «bijou» ?
Là encore, on en revient au désir de Poole de créer une œuvre qui ne soit pas figée. Mon côté pragmatique d’historien du cinéma me fera dire que le nom Bijou était très usité dans les années 30-40 pour nommer des salles de cinéma. De nombreuses villes américaines possédaient un Bijou Theater, et Wakefield Poole a justement grandi à cette période dans une petite ville… Mais dans un sens plus large et artistique, pourquoi ne pas simplement reconnaître que Bijou est autant une façon de nommer le film que de le qualifier, puisqu’il s’agit d’un véritable joyau.
ZoneBis présente sa 8ème édition du festival Hallucinations Collectives : du 31 mars au 6 avril 2015 au cinéma Comoedia, à Lyon.
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NOTES
(1) «Poole tiendra longtemps un magasin d’art à San Francisco et vendra des copies 8mm de ses films pour gagner sa vie. Lorsque les temps seront durs, il passera un diplôme de chef cuisinier et exercera ce métier pour de grandes institutions.» (Source : Eric Peretti)
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