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« La soumission n’est pas accidentelle, elle n’est pas passive, ce n’est pas le sexe somnolent du matin… C’est hot.« , « Que pensez-vous du fait que beaucoup de femmes veulent se sentir soumises parce que c’est bon ? » – Et vous, qu’en pensez-vous ? Voilà le thème du dernier XConfession d’Erika Lust. Plus qu’un court-métrage, son dernier bijou pose cette fois-ci le débat : peut-on être féministe et soumise sexuellement ? C’est à travers un superbe court-métrage suivi d’un échange entre quatre actrices que la question est explorée afin de lutter contre les stéréotypes accolés à cette pratique sexuelle.
Il me tenait particulièrement à coeur de faire l’éloge de Feminist and Submissive tant pour sa bienveillance que pour son honnêteté. Oui, je suis féministe et oui, j’aime être soumise lors de mes rapports sexuels – et ce n’est pas Renzo qui vous dira le contraire. Parce que oui, le féminisme ne se joue pas seulement dans la lutte acharnée contre le patriarcat, il se construit également au sein même de nos corps, dans l’appréhension de nos désirs et de nos fantasmes.
Débat et ébatRien n’était donc plus juste d’inviter des femmes et actrices à parler de leur fantasme pour la soumission afin de comprendre les aboutissants d’une telle pratique. Loin des préjugés et des stéréotypes, la journaliste Daisy Bata, les performeuses Lina Bembe et Silvia Rubì ainsi que la chef danoise Victoria Vaar échangent sur leur expérience et leur vision de la sexualité.
Les quatre sont effectivement unanimes : le féminisme n’est pas incompatible avec la soumission sexuelle. Tout est une question de choix comme le rappelle Daisy Bata : « Comme tout le féminisme, il s’agit de choix et des femmes ayant la capacité de faire ce choix.« Pourtant, beaucoup trouvent cette affirmation paradoxale. Comme le souligne Erika Lust lors du débat, la majorité des non-initiés voit d’un oeil négatif le fait d’être féministe et d’adopter un rôle de soumission lors d’ébats sexuels. Cette antinomie n’en est pourtant pas une selon Victoria Vaar :
Lâcher priseIl y a une incompréhension. Quand vous êtes féministes, vous luttez contre la pression patriarcale, c’est une chose. Quand vous pratiquez le BDSM ça n’a rien à voir avec ça. Il y a une personne soumise et une personne dominante – c’est un échange que vous avez établi au préalable. C’est gratifiant pour les deux. Ce qui n’est pas le cas au sein de la société quand nous parlons d’oppression, ce n’est pas gratifiant donc ça n’a juste rien à voir.
C’est à partir de ce postulat que la réalisatrice suédoise propose un court-métrage haletant avec Owen Gray et Lina Bembe. Posés dans un décor chirurgical, les deux acteurs échangent tout d’abord sur ce qu’ils acceptent ou non en terme de pratiques. Ils définissent également un « mot d’urgence »(safe word) afin de ne pas dépasser les limites de la personne soumise lors de l’acte. Une fois ce procédé essentiel accompli en bonne et due forme, le jeu de domination/soumission peut débuter.
C’est une ode au plaisir de la douleur, au contrôle des corps pour une libération totale qui émane de Feminist & Submissive. Le plaisir est plus que jamais transpirant et s’amplifie à mesure qu’Owen joue sur la corde sensible. Les regards se croisent et s’essentialisent pour se fondre dans un sourire doux. Car ne l’oublions pas, tout est une question de plaisir comme l’explique Victoria Vaar, une actrice chez Erika Lust :
Plaisir, douleur et libérationQuand tu joues avec la douleur, tu ressens de la douleur puis du plaisir. Ce sont deux éléments qui fonctionnent ensemble de façon continue. Donc, tu peux stopper la douleur avec du plaisir et tu peux stopper le plaisir avec de la douleur. De cette façon, on ne parle pas d’une courbe continue du plaisir mais plus d’une dépendance entre ces deux éléments et ce qui te fait jouir. Evidement, quand tu ressens de la douleur, ton corps te donne toutes les hormones naturelles et c’est pour cette raison que les gens utilisent le pouvoir de la souffrance, parce que c’est ça qui les fait jouir ! Et quand tu fais du BDSM, tu manipules justement ces éléments afin de ressentir même plus de plaisir que lors d’un ébat classique.
Comme le montre Feminist & Submissive, la confiance en l’autre doit être pleine et sans détour lors de pratiques SM. Comme l’explique Silvia Rubì, « c’est un choix fait en pleine conscience » qui doit nous permettre de nous émanciper des stéréotypes entre ce qui est acceptable ou non. Le court-métrage encourage les femmes à prendre le contrôle de leur propre désir et apprendre à se connaitre. Il porte également la voix de celles et ceux qui prônent une libération sexuelle honnête et pleine de pouvoir.
La soumission sexuelle n’est donc pas une position qui ferait suite à une prétendue soumission féminine au sein de la société patriarcale. C’est un choix conscient et controversé par son caractère émancipateur qui apporte son lot de peur. Et comme le résume si bien Lina Bembe : « Je sais ce que je veux, mon plaisir m’appartient, mon désir m’appartient, je fais ce que je veux avec mon corps ! »
La semaine dernière, nous vous avons parlé d’OhRoma, le masque de réalité virtuelle olfactive de Camsoda. La courageuse rédaction du magazine en ligne .Mic a osé tester l’une des petites fioles de parfum conçues pour alimenter l’engin.
Leur verdit est plutôt cruel : testée à l’aveugle grâce à un petit vaporisateur, la fragrance “Private Parts” qui leur a été envoyée par CamSoda n’a été reconnue comme celle d’un « vagin » que par deux employés. Les autres y ont décelé des choses diverses et rarement connues pour leur bonne odeur :
– Des chaussettes sales ;
– Un chien mouillé ;
– Du poisson pourri ;
– De l’huile de foie de morue ;
– Du talc ;
– Du chocolat ;
– Du savon ;
– « Mon ancien appartement de San Francisco ».
Nous n’y croyions pas vraiment non plus.
Il y a 20 ans, Steve et Katty Shubin sortaient de leur atelier le premier modèle connu de Fleshlight et posaient ainsi la première pièce à l’édifice moderne de la masturbation masculine. 8 millions d’exemplaires vendus plus tard, qu’ils soient conçus sur le modèle d’une porn star, pour devenir un performeur hors-pair en solitaire ou tout simplement pour prendre la mort par derrière, les masturbateurs de la marque continuent à glisser avec intensité au bout de nos tiges.
Turbo Diesel Sport Injection avec principe, espoir, ambition
Passé ce moment d’histoire et après avoir séché une petite larme de circonstance, revenons à leur nouveau modèle avec le Fleshlight Turbo dont la promesse est d’offrir une alternative solide à la pipe mais en solo car tout le monde n’a pas la souplesse de se faire plaisir soi-même et d’affronter son propre regard. La version Turbo vous propose donc des sensations similaires à une pipe à vous « péter le cerveau » grâce à ses trois points de contacts différents avant de pénétrer la texture interne typique des Fleshlight. On n’est pas sur une révolution extraordinaire mais une petite évolution intéressante pour ceux qui préfèrent l’entrée au plat principal. Plusieurs formes et textures sont disponibles, à vous de décider la sensation qui vous botte le plus.
La coupe de la version Turbo Thrust Blue Ice. 26 cm, c’est pas rien
Il existe une version Fleshlight et une version Fleshjack, mais ne vous laissez pas berner par le marketing, tout ça est strictement la même chose, au même prix (62,95 €) et ne s’embête pas cette fois-ci d’anatomiquement correct. Ce qui est plus intéressant à mon sens qu’avoir la réplique étrange d’une bouche en silicone au bout du gland.
Je n’ai pas encore testé cette version car elle vient tout juste de sortir mais je n’hésiterai pas à vous faire des retours quand elle arrivera entre mes chastes mains.
C’est invité-e-s par les deux commissaires toulousains de l’exposition « I am what I am ! », Karine Mathieu et William Gourdin, que nous avons fait notre premier atelier Nîmois. Un grand merci à eux, à l’équipe de la galerie Zo-Anima pour son accueil, et à tous les artistes exposés pour leur inspiration… La proposition cette fois était...
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C’est invité-e-s par les deux commissaires toulousains de l’exposition « I am what I am ! », Karine Mathieu et William Gourdin, que nous avons fait notre premier atelier Nîmois. Un grand merci à eux, à l’équipe de la galerie Zo-Anima pour son accueil, et à tous les artistes exposés pour leur inspiration… La proposition cette fois était...
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Aujourd’hui je vais aborder le sujet de la sexualité masculine sous un angle un peu différent et notamment à travers celui de la maltraitance psychologique d’hommes par des femmes. En effet, on dénonce toujours la violence des hommes sur les femmes (à juste titre) mais rarement le contraire et encore plus quand c’est une violence…
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Il existe un baiser qui pose problème dans l’histoire de la théologie : c’est celui que Joachim échangea avec son épouse stérile, Anne, le jour où un ange leur dit qu’Anne allait tomber enceinte. Anne devint la mère de la Vierge Marie… mais par quel miracle ?
Au concile de Nicée (325), l’Église affirme que la Vierge est restée vierge en enfantant le Christ : c’est la doctrine dite de la «Conception virginale». A partir du IIe siècle en Egypte et Syrie, puis au XIIe siècle, en Angleterre et, par contamination, dans toute l’Europe occidentale, certains théologiens vont plus loin : non seulement Marie a conçu Jésus «sans péché», disent-ils, mais elle-même aurait été conçue de façon miraculeuse. C’est la doctrine de l’«Immaculée conception», sur laquelle –de nos jours encore– des théologiens s’écharpent. Les orthodoxes, notamment, ne reconnaissent pas ce dogme, proclamé en grande pompe en 1854 par le pape Pie IX et qui définit la Vierge comme préservée du péché originel. Pourtant, c’est de l’église orthodoxe que tout part. A peine deux siècles après la mort du Christ, des prédicateurs de l’église d’Orient brodent sur son enfance et sur la vie de sa mère des épisodes qu’ils inventent, en s’inspirant probablement de légendes populaires. Ces écrits baptisés «Evangiles apocryphes» racontent que le grand-père de Jésus s’appelait Joachim et en font le héros d’une étonnante aventure…
Une femme stérile tombe enceinte… de qui ?
En voici un résumé : après vingt ans de mariage, le vieux Joachim n’a toujours pas d’enfant. Les sacrifices qu’il fait à la Synagogue sont refusés car Joachim a beau être pieux, le fait qu’il n’ait pas d’enfant est perçu comme un signe divin dénonçant sa nature mauvaise. Désespéré, stigmatisé, Joachim fuit au désert où il jeûne et prie sans prévenir sa femme qui, ne le voyant pas revenir (un mois passe, puis deux, puis trois…) pense qu’il s’est suicidé ou qu’il est mort. Au bout de cinq mois, un ange leur apparaît tour à tour pour leur annoncer qu’ils concevront un enfant. Sur ordre de cet ange, les deux époux se retrouvent à la Porte Dorée à l’entrée de Jérusalem. C’est là que, bouleversés de joie, ils s’embrassent avant de rentrer ensemble chez eux. Peu de temps après, Anne est enceinte d’un enfant. La Vierge serait donc née avec l’aide de Dieu, mais comment ? Sur ce point, deux historiennes –Eléonore Fournié et Séverine Lepape-Berlieret– soulignent qu’il y a des hoquets : «certaines versions des Evangiles apocryphes parlent d’une conception hors norme, sans acte sexuel, réalisée alors que les deux époux sont séparés.»
L’utérus d’Anne «nettoyé» divinement
Ces écrits mettent du temps à parvenir en Occident (1) : «ils circulent secrètement, les clercs hésitant à faire des références explicites à ces textes dans leurs sermons – alors qu’ils en utilisent pourtant la matière.» L’idée que la Vierge ait pu être conçue suite à l’Annonciation d’un ange pose en effet un sérieux problème sur le plan théologique : le cas de Jésus est censé être le seul, l’unique cas de naissance sans union charnelle. D’autres versions de l’histoire voient alors le jour : plus conformes à la doxa, elles disent qu’après la rencontre à la Porte dorée, Anne et Joachim ont une relation sexuelle et que, «peu de temps après», la matrice fécondée d’Anne reçoit la visite du Saint esprit. Il y a purification in utero, ainsi que l’explique la spécialiste Réjane Gay-Canton qui cite une œuvre en moyen-haut allemand écrite au début du XIVe siècle, le Marienleben de Bruder Philipp : «Lorsque le Saint-Esprit vint dans l’âme emplie de vertus [d’Anne], il la purifia de tout péché [...] ; [Marie] fut, dans le sein de sa mère, purifié[e] du péché par le Saint-Esprit et ainsi, ce cher enfant fut sanctifié avant de venir au monde.»
L’accolade métaphorique des époux
Dans le milieu clérical, cette version-là est tenue pour la plus plausible. Entre Anne et Joachim, il y a bien eu oeuvre de chair, confirment les théologiens. Etant donné qu’Anne était stérile, le fait qu’elle tombe brusquement enceinte mérite en soi une fête. Quant à ce qu’il s’est passé, précisément dans son utérus fécondé – était-ce juste au moment de la conception ? Ou peu après, dans le secret de sa matrice ? Certains affirment que le Saint Esprit l’a visitée. D’autres le réfutent. Les Dominicains, gardiens attentifs du dogme et de la tradition, restent les plus farouches opposants à cette croyance. Entre le XIIe et le XIXe siècle, la chrétienté se déchire autour de cette question qui met en jeu la question même du péché originel. Hors du milieu clérical, cependant, l’idée selon laquelle l’âme et le corps de la Vierge ont été préservés dès sa conception de la souillure originelle a du succès : cette croyance se répand par le biais d’images qui montrent le baiser de Joachim et d’Anne à la porte dorée. Ce baiser, nommé «accolade» est souvent représenté de façon très chaste : Joachim et Anne, enlacés, pressent leurs joues l’une contre l’autre. Parfois, Joachim pose la main sur le ventre d’Anne. Au pire, il l’embrasse.
Avoir «un enfant par un baiser»
Ces images de la rencontre à la Porte Dorée visent «à exempter la conception de Marie de toute concupiscence», explique Réjane Gay-Canton, ce qui explique l’immense faveur dont elles bénéficient. La métaphore est sensible, belle, touchante. Mais cette métaphore de l’acte sexuel n’est pas toujours comprise comme telle. Pour beaucoup de croyants, l’image illustre un miracle, celui du «baiser fécondant», que certains textes décrivent ainsi : «Dieu envoya un ange à Joachim dans le désert [pour lui dire] qu’il aurait un enfant par un baiser qui s’appellerait Marie». Favorisant la confusion, les moines copistes s’amusent parfois à dessiner un ange au-dessus du vieux couple qui s’embrasse à la Porte Dorée, donnant ainsi à la rencontre une qualité miraculeuse. Tout un imaginaire du baiser fécondant se développe autour de ces images, au grand dam des théologiens qui s’horrifient de voir que les gens de peu, ces analphabètes qu’ils nomment illiterati, gobent une idée aussi absurde : la Mère de Dieu aurait été conçue non de façon naturelle (ex coitu), mais par un simple baiser sur les lèvres (ex osculo) !? Quelle ânerie. La plupart d’entre eux dénoncent cette idée saugrenue qui reste l’apanage de quidam simplices, pour reprendre les termes du dominicain Jean Herolt (v.1380-1468)
Le Baiser à la Porte Dorée est interdit par le Pape
Il n’empêche. Le quidam simplices a souvent le dernier mot. Le jour de la conception de la Vierge, fixé le 8 décembre, est l’occasion d’une fête extrêmement populaire pendant tout le Moyen-Age, de plus en plus populaire semble-t-il, au point que les théologiens sont plus ou moins forcés de donner à la Vierge un statut presque égal à celui de son fils. L’idée du baiser fécondant est si forte que le Pape lui-même doit s’en mêler. «Si c’est avant tout au XVe siècle que les images du baiser fécondant se multiplient, un décret promulgué par Innocent XI (1676-1689) en 1677 indique que cette idée perdura jusqu’au XVIIe siècle : le souverain pontife interdit les représentations de la Rencontre à la Porte Dorée comme symbole de la conception de Marie, car elle propage l’idée selon laquelle per osculum sanctum operata est conceptio [la conception eut lieu par la grâce d’un baiser sacré].»
A partir du XVIIe siècle, suite au décret papal, la doctrine de l’Immaculée Conception n’est plus illustrée de la même manière. La rencontre à la Porte Dorée –bannie de l’iconographie chrétienne– fait place à une image ésotérique de la Vierge suspendue sur une lune, piétinant un serpent et la tête entourée de 12 étoiles, image empruntée à un passage de l’Apocalypse qui prive le concept de l’Immaculée Conception de toute sa charge de beauté et de mystère.
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A LIRE : «La Rencontre à la Porte dorée. Image, texte et contexte» de Réjane Gay-Canton, L’Atelier du Centre de recherches historiques [En ligne], 2012.
« L’Immaculée Conception : une croyance avant d’être un dogme, un enjeu social pour la Chrétienté », d’Eléonore Fournié et Séverine Lepape-Berlier, L’Atelier du Centre de recherches historiques [En ligne], 2012.
L’Immaculée Conception : étapes et enjeux d’une controverse au Moyen Âge (XIIe-XVe siècles), de Marielle LAMY, Paris, Institut d’Études Augustiniennes, 2000.
LES EVANGILES APOCRYPHES qui parlent du Baiser à la Porte Dorée sont au nombre de 4 :
Le Protévangile de Jacques est le plus ancienne (fin IIe siècle). Si le récit nous est parvenu en grec, il existe aussi des versions en syriaque, arménien, éthiopien, géorgien, vieux slave. Le titre varie selon les manuscrits et le titre usuel de l’ouvrage lui a été donné pour la première fois par l’érudit Guillaume Postel lors de l’impression de la première traduction latine à Bâle en 1552. La traduction française de Gustave Brunet (1805-1896) est disponible sur Remacle et celle de la Collection… de Voltaire sur Wikisource.
L’Évangile du Pseudo-Matthieu, appelé aussi Livre de la naissance de la bienheureuse Vierge Marie et de l’enfance du Sauveur, remonte au premier quart du VIIe siècle. Il est présenté dans les manuscrits comme une traduction latine faite par Jérôme d’un ouvrage grec. Il en existe 130 manuscrits, dont des versions provençales de la fin XIIIeet XIVe siècle. Une traduction enfrançais est disponible sur le site Seigneur Jésus.
L’ Évangile de la Nativité de la Vierge est une adaptation des deux précédents, rédigée selon les uns entre VI et VIIe siècle et selon d’autres vers 868-869. La traduction française de Gustave Brunet est disponible sur Remacle.
La Légende dorée de Jacques de Voragine (1228-1298) reprend cette histoire. La traduction de Théodore de Wyzewa (1862-1917) est disponible sur Gallica.
NOTE (1) «Le premier texte qui narre les antécédents de Marie est un récit apocryphe chrétien, le Protévangile de Jacques, rédigé avant la fin du IIe siècle en Égypte ou en Syrie. Sa version la plus ancienne, conservée à la Bibliothèque Bodmerienne de Cologny (Suisse), décrit la conception comme le fruit de l’annonciation faite à Anne. Lorsqu’il apparaît dans un premier temps à Anne, l’ange lui annonce qu’elle concevra un enfant, tandis que lorsqu’il arrive auprès de Joachim dans le désert, il lui annonce qu’Anne a conçu.» (Source : Réjane Gay-Canton, «La Rencontre à la Porte dorée. Image, texte et contexte»).
ILLUSTRATIONS
Fig. 1 Bruder Philipp, Marienleben, dans Heinrich von München, Weltchronik, Munich, BSB, Cgm 7364, fol. 423v
Fig. 2 : Bruder Philipp, Marienleben. Prosaauflösung, dans: Historienbibel, Zurich, ZB, Ms C 5, fol. 328v
Fig. 3 La rencontre de Joaquim et d’Anne à la porte dorée (Giotto, vers 1303-05)
Fig. 4 : Bruder Philipp, Marienleben. Prosaauflösung
Fig 5 Le Maître de Moulins (Jean Hey), vers 1500. Charlemagne et la rencontre de sainte Anne et saint Joachim à la Porte Dorée. © 1997 National Gallery, Londres
Fig. 6 : Heures à l’usage de Rome, Carpentras – BM – ms. 0059 | base Enluminures, Institut de recherche et d’histoire des textes
Vous aurez constaté que j'ai établi divers partenariats avec des maisons d'édition qui m'envoient les essais ou romans traitant du féminisme ou des femmes de manière plus générale.
J'ai donc reçu des Editions Actes Sud le roman de Régine Detambel, Trois ex.
De manière chronologique, entre la fin du XIXème et le début du XXème siècle, l'auteure retrace la vie des trois femmes du dramaturge suédois August Strindberg lors de leur mariage avec ce dernier.
Strindberg était un homme malade, dont la paranoïa était teinté d'une très forte misogynie. Il utilisa ses trois femmes dans ses œuvres, les traitant d'une manière abominable en les humiliant de façon répétée. Les femmes sont vues par Strindberg comme des vampires qui volent la force et le pouvoir créatif des hommes ; il construisit d'ailleurs tout un discours empreint de folie autour de ces idées. I est d'ailleurs assez paradoxal puisqu'il aime les femmes indépendantes et fortes mais leur reproche ensuite ce qu'il a adoré chez elles.
Le roman donne donc la parole à ces trois femmes dont la vie a été oubliée au profit du si génial Strindberg (cela a une curieuse résonance avec l'actualité ne trouve-vous pas ?). Il montre combien l misogynie de l'auteur, son sadisme envers ses trois femmes est tolérée et admise puisqu'il est un auteur de talent. Cette fiction biographique est divisé en trois parties. Chacune d'entre elles, divisée en deux sous-parties, donne d'abord la parole aux femmes de Stringberg puis à un interlocuteur extérieur dans les parties appelées "Divorcée !".
Chacune de ces trois femmes eut une vie avant, pendant et après Strindberg.
Siri von Essen fut une actrice connue et joua dans plusieurs pièces de son mari.
Maria Friedrike "Frida" Cornelia Uhl était une critique littéraire et une femme de lettres. Elle posséda un cabaret et fut scénariste aux Etats-Unis. Elle voyagea énormément, eut de nombreux amants et une vie passionnée.
Harriet Bosse fut une actrice de théâtre et de cinéma.
Régime Detambel offre la parole à trois femmes profondément modernes qui voyagèrent, avaient des rêves et des ambitions, et luttaient à leur manière contre les conventions sociales de leur époque et l'emprise étouffante de leur mari. Chacune osa d'ailleurs divorcer (Siri divorça deux fois et s'établit ensuite avec une femme, Harriet divorça trois fois) alors que c'était encore fort mal vu au début du XXème siècle.
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