Du neuf (et de la meuf) sur les rives du sexe en sons : le podcast cash C’est tout meuf met à l’honneur les voix féminines d’aujourd’hui et régale nos esgourdes à coups d’habitus pornos, de train-train trivial, de plans cul d’un soir. Derrière ce projet se tiennent Maïwenn Guiziou et Marie-Cécile Lucas, à qui l’on doit déjà les truculents Trucs de meufs et Tinder surprise. Une émission décomplexée et générationnelle produite par la pourtant chaste RTBF.
Tout comme L’émifion, C’est tout meuf traduit une nécessité de la part des meufs en question : celle d’enfin parler Q, menstrus, loses au lit, libido et dildos, bons coups, porno (web ou VHS), pénétration anale et plaisir solitaire, sans chichis ni tabous. L’intimité féminine s’y effeuille dans une atmosphère propre au langage-podcast (conversations collégiales, zen, complices, non-censurées), entre bonne humeur et hymen, au fil de vérités nues et crues. Dédié à la culture pornographique, le second épisode abonde d’anecdotes : non content de causer twerking, on y avoue son excitation des vidéos « où les filles sont attachées par des cordes spéciales, avec les seins super compressés« , la fascination vouée aux « mecs hétéros qui aiment se faire prendre par un gode-ceinture« , sa réticence à l’égard de ces mecs patauds qui « veulent te faire un cuni comme dans un porno » et des actrices un peu trop Actor’s Studio dans l’âme « qui ont un orgasme tout le temps, même lorsqu’on leur retire la couette !« .
« Tout ce qui est anal, ça me plait pas du tout…mais j’adore voir une nana se faire prendre par le cul » entend-t-on au détour de deux éclats de rires. Tout est dit, non ? Sans culpabilité ni diabolisation, les confessions féminines se dégustent entre quelques facéties. A travers ces discutes, il s’agit avant tout de « dresser le portrait de cette génération d’entre-deux – arrivée après les combats féministes et la révolution sexuelle, mais pas encore dans un monde totalement paritaire« , raconte Maïwenn Guiziou du côté du site de la RTBF. Des bonnes ondes qui permettent, une fois n’est pas coutume, de désacraliser la « chose ».