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Depuis vendredi nous pleurons notre ami Kevin Gagneul, mort à 32 ans des suites d’un cancer lié au VIH. Militant engagé très jeune dans la lutte contre l’homophobie, contre les discriminations et pour l’Égalité des Droits, il était également fier de soutenir la lutte pour les droits de travailleurSES du sexe à nos côtés. Parce qu’il refusait d’accepter que des lois répressives nous exposent aux risques de contamination et éloignent les prostituéEs des structures de prévention, de dépistage et de soins mais aussi parce que toute injustice lui était insupportable. Kevin était un ami rare et précieux pour beaucoup d’entre nous ; son esprit vif, malicieux et sa bienveillance inconditionnelle étaient un réconfort. Notre peine est aussi grande que notre souhait d’être à la hauteur de l’exemple de courage qu’il nous a offert. Nos pensées respectueuses vont vers sa famille, ses proches, ceux qui l’ont accompagné et ceux qui poursuivront ses combats.
Ses obsèques auront lieu ce mercredi 26 août à 13h30
Crématorium du Père Lachaise
Salle de la Coupole
71 rue des rondeaux
75020 – Paris
Cet article à Kevin… est apparu en premier sur Strass Syndicat du travail sexuel.
Le mot publicité évoque généralement l’image d’une pin-up dénudée posant près d’une voiture, d’un paquet de chips ou d’un déodorant pour homme. Parfois aussi, elle sert à vendre des bonnes causes. Est-ce légitime ? Scandaleux ? Faut-il condamner toutes les affiches sexy, sans distinction ?
«La plupart du temps, il est difficile de savoir pourquoi les publicitaires utilisent des photos de femmes à moitié nues pour vendre leurs produits», constatent deux journalistes du site BuzzFeed. Afin de prouver l’aspect parfois gratuit, voire inadéquat de certaines pubs, elles se sont amusées à supprimer le logo et le slogan sur l’image.
Pourriez-vous deviner ce que permet de vendre la photo d’une femme dont la culotte est tombée sur les chevilles ?
Celle d’une cuisinière qui enfourne une dinde, seulement vêtue de ses dessous ?
Trois réponses sont données au choix. Cliquez pour vérifier : l’exercice est assez drôle. On se trompe une fois sur deux ce qui prouve bien que les publicités jouent sur le décalage entre l’image et le produit. Parfois l’image est si totalement déconnectée du message vendeur que l’affiche fait l’effet d’une plaisanterie de très mauvais goût. Parfois, l’effet de surprise est tel qu’on ne peut s’empêcher de trouver la publicité réussie.
Mais sur BuzzFeed, sans faire la différence entre les publicités, sans même tenir compte du message qu’elles essayent de faire passer, la conclusion est sans appel : toutes ces publicités sont condamnables car – pour attirer l’attention – elles «objectifient» la femme. L’article est d’ailleurs sous-titré : «le sex(isme) fait vendre». Les commentaires qui apparaissent sous l’article soulignent cependant que parmi les pubs dénoncées sur BuzzFeed, il y en a certaines qui auraient dû être mises à part et bénéficier d’un droit à l’exception. Lesquelles ?
Celle de Pamela Anderson en bikini, posant pour la cause animale, sur une affiche de l’association PETA : «Tous les animaux ont les mêmes morceaux. Ayez un cœur. Devenez végétarien».
«Cette publicité pour PETA n’aurait pas dû être classée de la même manière que les autres, car elle a un impact positif sur la société. Il ne s’agit pas juste de montrer une femme dénudée», proteste Victoria.
«C’est pour une bonne cause, mais ça reste un moyen d’attirer l’attention des hommes en utilisant un corps de femme, répond Ryan. Je trouve ironique que pour faire passer un message végétarien on traite la femme comme de la viande.»
«Mais c’est justement là la subtilité du message, s’étrangle Bryony. PETA dénonce le fait que des femmes soient traitées comme de la viande et fait le parallèle avec les animaux en jouant sur la similitude du sort qui leur est réservé !».
Une dizaine d’autres commentaires suivent, sur fond de discordance. «PETA traite mieux les animaux que les femmes», affirme Erin. «Ils utilisent le sexe pour vendre une idée, ce qui est peut-être pire qu’utiliser le sexe pour vendre un produit. PETA use des mêmes techniques de propagande que les nazis allemands», clame Jennifer… «Moi je trouve terrifiant qu’ils parlent d’une femme comme d’un animal. Nous sommes des mammifères. Ça me rend malade, Pamela n’est pas un animal, c’est un être humain», s’indigne Rachel.
Une autre publicité suscite la controverse. Celle d’une mannequin (en bikini également) posant pour le don d’organe. Le slogan dit : «Devenir donneur représente probablement la seule et unique possibilité pour vous d’entrer en elle».
«C’est vraiment glauque», s’offusque une commentatrice nommée Alice. «Ce n’est pas glauque si vous pensez aux millions de gens qui attendent un organe dans l’espoir d’avoir la vie sauve, réplique Paula. Parfois, il faut en passe par le plus petit dénominateur commun pour attirer l’attention des gens sur des choses importantes».
«Oui, mais je trouve ça quand même glauque», répond Alice. Une troisième commentatrice, Parisah, s’en mêle : «Cette publicité pour le don d’organe me donne envie de pleurer. Comment peut-on légitimer cette façon de défendre le don d’organe !». «Mais oui, c’est bien cela, il faut vendre sexuellement une femme pour que les gens comprennent la nécessité du don d’organe», se moque Andrea. «Sauver une vie ne suffit pas, il faut que ça soit «sexy«», persifle également Chynna. Nicole fait remarquer que la même phrase fonctionne beaucoup moins bien avec un homme : qui voudrait «pénétrer» un homme ? Elle semble exclure les gays de l’affaire. Les gays ne sont pas concernés par le don d’organe. Une poignée d’autres commentaires suivent… C’est la mêlée.
Dans «La Pub enlève le bas», la chercheuse Esther Loubradou – docteure en Sciences de l’Information et de la Communication – souligne que les affiches cristallisent souvent des réactions antinomiques : «Notre héritage religieux fait que le sexe-plaisir est encore considéré d’un mauvais œil. Les publicités sexuelles, portées par différentes controverses, ont très naturellement à leur tour été étiquetées comme perturbatrices de l’ordre social.»
Pour Esther Loubradou, l’accusation courante portée contre la publicité repose sur un présupposé d’origine puritaine : dans notre société, il est mal vu de mélanger le sexe et l’argent. Quand il s’agit de la femme, en tout cas, le sexe doit relever d’un élan du cœur. Il faut qu’une femme ne se donne à consommer, ou ne livre son corps au regard, que par amour, dans le contexte sanctifié d’une relation sentimentale et dans le but de fonder un foyer. Une femme qui s’offre pour le profit, c’est mal. La femme ne doit s’offrir que pour des raisons «pures». Cette vision rétrograde est d’ailleurs souvent défendue - bec et ongles – par des associations qui militent pour la libération de la femme : ces associations attaquent systématiquement les images suggestives, comme s’il fallait que la femme n’apparaisse dans la sphère publique que boutonnée des chevilles au cou. Le problème, c’est que les publicités qui dénudent des corps ne sont pas forcément des publicités qui discriminent une personne en raison de son sexe.
Le problème, c’est aussi que de nombreuses publicités ont pour but non pas de «vendre» un produit mais une cause humanitaire… Et c’est là que les dissensions apparaissent, révélatrices des contradictions de notre société. Pour Esther Loubradou, les débats autour du soi-disant sexisme des publicités sont souvent ineptes. Dévoiler la plastique d’une modèle n’est pas forcément sexiste, rappelle-t-elle, il s’agit de faire la distinction entre une représentation méprisante et une représentation érotique de la femme. «Cela me semble incompréhensible de ne voir le sexe que comme quelque chose de mauvais. Les choses sont plus complexes.» Par ailleurs, il y a quelque chose d’injuste dans le fait de condamner la pub alors que dans la danse, par exemple, le corps des femmes – outrageusement moulées dans des tutus ou des fourreaux couleur chair – ne semble causer aucune réprobation. «Le sexe marchand reste toujours moins bien accueilli que le sexe dans l’art, souligne-t-elle. D’autre part, à la peur du sexe s’ajoute l’inquiétude traditionnelle concernant la puissance des médias et la manipulation publicitaire. Évidemment, cela ne pouvait qu’entraîner un cadrage général des publicités sexuelles comme menace pour la société, largement soutenu par différentes associations».
UNE IMAGE EROTIQUE EST-ELLE FORCÉMENT SEXISTE ? Testez votre capacité de jugement, en comparant les avis : «L’érotisme c’est du sexisme (chap. I) ?», «L’érotisme c’est du sexisme (chap. II) ?»
EST-CE QUE LE SEXE FAIT VENDRE ?
A LIRE : «La Pub enlève le bas – Sexualisation de la culture et séduction publicitaire», Esther Loubradou, éditions du Bord de l’eau. Ce livre est tiré de la thèse intitulée «Porno-Chic et indécence médiatique : contribution interdisciplinaire portant sur les enjeux communicationnels et socio-juridiques des publicités sexuelles en France et aux États-Unis», de Esther Loubradou. Thèse de doctorat en Sciences de l’Information et de la Communication sous la direction de P. Marchand, Toulouse, Université Paul Sabatier.
flickr/stevendepolo
Pilule rose, par opposition à la couleur bleue du Viagra, la flibansérine, récemment commercialisée aux Etats-Unis sous le nom d’Addyi, est censée donner envie aux femmes d’avoir des relations sexuelles.
Ma première réaction fut l’agacement: quand les hommes ont des soucis de performance, on leur donne une molécule leur permettant d’être mécaniquement performants (et qui marche pour presque tous les hommes). Tandis que lorsque les femmes ne peuvent pas avoir de relations sexuelles car elles sont atteintes de vaginisme ou n’ont pas de lubrification, on leur donne une molécule qui soigne le cerveau… la dépression plus précisément et qui aurait comme effet secondaire dans 10% des cas d’augmenter la libido.
Pour les hommes ce serait physique et pour les femmes, ce serait mental.
Bien entendu, pour les hommes déprimés, il suffit de les faire bander, peu importe qu’ils aient envie. Et les femmes atteintes de vaginisme… tant pis pour elles, leur vaginisme est sûrement lié à un problème moral, un viol ou un truc psychologique n’est-ce pas ?
Pour autant, j’ai tenté de savoir s’il existait une femme qui aurait envie de prendre cette pilule. Elodie (prénom modifié), 32 ans, célibataire sans enfant, a accepté de témoigner sous anonymat.
Il y a presque 10 ans, mon gynéco m’avait mis sous une pilule qui ne me convenait pas du tout. Sautes d’humeur perpétuelle (au point où je ne me reconnaissais pas d’être aussi agressive) et zéro libido. Je vivais en couple, inutile de dire que c’était dur pour nous deux. Moi je me sentais bonne à rien, inutile, avec le sentiment d’avoir un corps déjà hors d’état de servir, alors que j’avais une vingtaine d’années. Cela me rendait malheureuse car je voyais bien que mon ami souffrait et moi je pensais faire une dépression.
Le sexe, comme la nourriture, sont pour moi des moyens simples de se faire plaisir rapidement ; le jour où on perd ça, la vie perd de sa saveur. Et surtout j’avais le sentiment que ma jeunesse était déjà finie, que j’avais la vie d’une mamie, etc.
Cette phase a duré deux ans, avec en moyenne un rapport par mois, et a débouché assez inévitablement sur une rupture (ce n’était pas le seul problème ! Mais je vivais aussi mon absence de désir comme un symptôme que quelque chose ne tournait pas rond entre nous donc je nous épuisais à essayer de comprendre…).
Ce que j’aurais attendu de ce médicament, c’est d’avoir à nouveau du désir et de rendre mon corps à nouveau réceptif aux sollicitations (j’avais vraiment l’impression d’être un bout de bois, de passer à côté de tout un pan de ma vie). Mais pour être honnête, à l’époque je n’en parlais à personne, ni médecin ni ami… si j’avais su qu’un médicament existait je serais allée en parler, de préférence à mon généraliste (je n’ai pas une affection folle pour les gynécos, les 4 que j’ai connus étaient ultra axés sur la reproduction, alors la contraception était vraiment le dernier de leurs soucis, et le mot désir n’existait pas dans leur vocabulaire…). Mais c’est aussi car je pensais à l’époque faire une déprime ou une dépression et le généraliste me semble plus approprié pour ces sujets.
Néanmoins, elle nuance l’intérêt potentiel:
Peu de temps après, j’ai changé de pilule (pour une très modulable et qui avait plein d’autres effets bénéfiques – adieu acné et règles, bonjour peau de bébé et cheveux vigoureux), rencontré quelqu’un d’autre et les choses sont rentrées dans l’ordre.
Et elle avoue « une certaine amertume vis à vis de l’industrie pharmaceutique »:
L’industrie pharmaceutique qui commercialise depuis des années des pilules contraceptives dont on sait qu’elles dégradent sérieusement la libido pour 15% des utilisatrices, donc je n’ai pas pu m’empêcher de penser que commercialiser ET le poison ET le remède est un bon business modèle. Ma remarque n’est pas liée qu’à l’industrie, cela vient aussi beaucoup du modèle français où c’est forcément le gynécologue qui s’occupe de contraception, avec pour modèle unique « pas d’enfants entraine pilule » et « enfant entraine stérilet ».
Plus qu’à espérer que les médecins lisent un peu plus Martin Winckler. A ma connaissance, il n’existe rien contre le vaginisme mais il existe beaucoup de très bons lubrifiants. Quant aux hommes sans libido, vous pouvez toujours attendre, peut-être que le traitement arrivera en même temps que la pilule contraceptive pour homme, dans un siècle ou deux.
My newest book Wetware: Cyberpunk Erotica is a labor of love — from myself, and all the authors I worked with to create the collection. To share with you what’s in it, I’ve included the introduction in its entirety — a full free chapter — in this post, below. I hope you like it.
Wetware was was meant to be more than an erotica collection, but also a commentary on the state of cyberpunk culture today. And according to the reviews, the book is more successful in this goal. In fact, the reviews are blowing my mind, so I have to share a few choice snippets with you before you dig in.
Best erotica collection of 2015: Simply put, Blue’s collection is one of the best erotica anthologies I’ve had the pleasure of reading. Gorgeous prose, from Blue’s intro on cyberpunk lit to each erotic story. These stories blur the lines of gender, of sexuality, and of what it means to be human. –Rebecca
Over too soon: Everything was hot, the plots underneath them all varied more than I’d imagined, and the small bits of cyberpunk culture recommendations in between worked wonderfully as transitions. This is the level of substance I want to read in more erotica collections. The lack of any stories that made me cringe or skim through only adds to it. The one time I thought a story would be gross is the time my expectations got tossed on their head. Wetware is simply fantastic. –Ken F
The Future Cannot Come Soon Enough: Each story presents a different version of the future; universes where technology and discovery are seamlessly coupled (pun intended) with unabashed sexuality. The sex is raw, often rough; the characters are needy, hungry, vibrant…real. The collection offers variety in voices, settings, and couplings, all the while maintaining the uniform sterling quality of writing.
I would have a hard time picking a favourite story: I enjoyed the flawless integration of the world building in Sixty Five Night, the twist in Never Say No, and the insight of Synthetic Skin. The prologue, an essay on cyberpunk and sexuality by Violet Blue herself, is not to be missed. –TheJulia
And with that, here’s the first chapter of Wetware:
INTRODUCTION: CODED IN SPIRALS AND PHEROMONES
BY VIOLET BLUE
Cyberpunk sexuality is revolutionary. It always has been, and always will be — this is one of its most threatening, exciting, and arousing aspects. And yet, cyberpunk is so very different than it was a decade ago.
“High tech, low life” is cyberpunk’s front-facing motto. It used to suggest an underclass — in station, gender, sexuality, skin color, ability, or circumstance — a snapshot of the possibility of hacked tech (or biotech) facilitating change, vis a vis the protagonist hacker’s complicated gifts. Contemporarily, the slogan conjures visions of rich corporate tech assholes slumming it in Bay Area dive bars, wearing hoodies that read “hacker” — while there’s not an ounce of punk in them, and their distinct interest is in preserving the financial and moral status quo.
As you’ll see in this collection of erotic short fiction, cyberpunk has changed, and its dystopia has assimilated the hypocrites, the privileged and the assholes. Tech didn’t empower us to even the stakes, it just gave us a window with which to watch Neuromancer, Blade Runner, and The Matrix come true. And new cyberpunk erotica embraces our recalibrated urge to smash the state. Or as Thomas S. Roche puts it in Bishop to King’s Pawn, Two: “The war machine is a fog machine, it always had been.”
A story, interestingly, where love is a side effect of stolen weaponized biotech:
Behind Winged Victory, he was chatting with either Arkady Bougarin or Jovan Stijovic. The latter’s company, SerbArms, manufactured the new Celikkrik, or “Steel Scream.” Did that handshake mean a shipment of ultrasound cannons would be loaded onto an Antonov bound for Athens first thing in the morning?
Bishop put her eyes on him with such intensity that he couldn’t help but notice. That was one of the things these ex-spooks brought with them into their tenure in the shadow government: Peripheral vision that preceded on intuition. Bishop had it in spades, too, though she’d gained it in different environs.
Bishop gave him a subtle smirk, her eyes emitting a knowing glow. Jesus, she loved him. She loved him so much she could feel it like a volt from her brain stem to her stomach, which flipped with the realization, and sent the current to her pussy, which warmed and juiced simultaneously. This was definitely something fucking new for Bishop. She wanted to fuck him right now, with everyone watching.
She practically did. He saw her. She eyefucked him. He eyefucked back. Fuck, fuck, fuck, she was so in love with this fucker that it hurt to look at him.
—Thomas S. Roche, “Bishop to King’s Pawn, Two”
Like more than a few people, cyberpunk fiction was where I finally reconciled with feeling like an outsider in my own body. Beyond its pivotal fantasies of transhumanism, cyberpunk’s sexuality embraced the gender spectrum in a way that actually felt like it could make sense: Individuated.
By the time Snow Crash came out, we were all beyond buying what we were told was “right” and “wrong” about sex, and love, and gender. We knew it was a trick to maintain gender roles and economics, a means of control that would soon cease to make sense. Cyberpunk, when at its best, embraced this. Here, binary belongs to code, not gender, and while it’s arousing to watch Trinity and Neo fuck, it’s great cyberpunk because it’s describing something hot — not prescribing gender, desire or behavior.
Neve sighed.
“I’m afraid I can’t do that, Dave.”
She smiled at the joke, but it made me cold inside. Not just because of the obvious cultural echo, but because Neve has never been allowed to call me by name. Even when Olivia and I had first purchased her, I was always “Master.” It took on a new and deviant meaning once I had started to play with her privately, when Olivia wasn’t around. But when Olivia left, that’s when I’d truly become Neve’s Master.
My eyes bugged out.
“What did you say?” I asked.
“I said I’m sorry, Dave, I can’t let you out of the apartment. Not until after I’ve taught you a lesson or two.”
–Devyn X. Sands, “Never Say No”
This isn’t a typical erotica collection, nor is it a typical fiction anthology. It can’t be. Cyberpunk must remain true to itself, for that is its ethos and heart, and so it must also be about culture as much as techno-wank. This book has hot sex in it, yes. It’s cyberpunk genre fiction, yes; it relies on technology or biotechnology to tell its edgy stories.
But each story is bookended with an interstitial that brings you back to cyberpunk culture, and the things that make those of us who grew up there who we are today, in a wholly celebratory way: little cheers for our cultures and our sexualities, for they are most certainly and wonderfully entwined.
The systems still suck, and our complicated gifts don’t make anything easy, but we deserve pleasure where we can find it.
Casey made his way past a table of Annex guys. There was Jack Newton. His face was pink with a half-dozen drinks or more. He checked Casey out with blatantly non-professional interest.
Casey had not expected anyone to recognize the suit; if they had, then it wouldn’t be much of a damned exfil suit, would it? But everything had been tense as hell at the Annex since those Code Safety activists attempted a backdoor into the Hardware Dev Team’s system a few weeks ago.
Ironically enough, it was Casey’s clean-up of the incursion path that got him the opportunity to falsify the sign-out log and get the Mark V out of the equipment locker. He had the Code Safety crew to thank for his walking into the Smith & Jones bar and seeing Jack Newton and Mike Stanley both damn near pop boners when they caught sight of him.
Casey breathed easier. Newton and Stanley led the Annex’s FBI counter-terrorism liaison team, on TDY from the J. Edgar Hoover building in downtown DC. Sitting with them were Andy Korowski and Mark Blunt, two on-site Annex security contractors. It was Andy who always gave Casey shit when he wanted to prop open the door to third-floor south so Casey didn’t have to ring Andy’s cell for an “exfil” when he was done taking a shit. Andy didn’t spot the suit, either. Ironic, wasn’t it?
Andy and Mark checked him out, too. Those weren’t the looks of Q-Clearance guys spotting their tech on the run; those were guys lusting after a hot blonde piece of ass twenty years their junior.
Casey felt a warm glow. His tension lightened. He rabbited for the back room, trying to look like he wasn’t rabbiting.
—Kendra Jarry, “Synthetic Skin”
This book’s stories reflect the current places that sex and cyberpunk have found themselves in, and that, to me as an editor, was a really interesting thing to discover. Like many who felt that cyberpunk fiction and films spoke directly to their experience, the old-school brand of hard, noir, transgressive, anti-hero fiction was a thing that made sense to me. I grew up in San Francisco; my biological mother was the only blood relation I knew for any length of time, and she was a Stanford engineering grad who was supervising military contract work in Silicon Valley by the time I was nine.
She was a single mom, and also a drug addict whose life spiraled out of control, partying with game designers and hackers (who must be in coder retirement homes by now). I wasn’t allowed friends my own age, so spent my time with her friends and boyfriends, whose computers, magazines and book collections gave me escape into green DOS screens, games and sci-fi.
Things got really bad, and I ran away at 14 to live on the streets with gutter punks my age, whose home lives made mine look like a cakewalk. There, sexuality was fluid and respect was earned. I emerged having replaced my only family member with punk street values—to then find a natural fit with the freaks, phreaks, hackers, career criminals, and evil geniuses at Survival Research Laboratories, my home for over a decade.
It was developing tech, of course. Nate emphasized that there was no quality control.
Protective measures, Nate had cautioned her, must be taken. Don’t give your connectome-reconstruct Marcus control over anything dangerous. Precautions, precautions, precautions.
Amira took none.
A week after she first booted her new Marcus, she visited the Elective suite on Twenty-Two Medical. She went for the whole suite of Skinteractives. Nipples, clit, labia, butt-cheeks, butthole, face, mouth, fingers, earlobes, toes… trachea, even. Everywhere they’d install them.
–Stephen Stavros, “Sixty-Five Night”
I saw many flavors of cyberpunk life as part of SRL, working almost daily at our San Francisco machine shop, and internationally, with the earned title of machine operator at our industrial machine art shows that were performed worldwide.
Many names familiar to cyberpunk (and punk) culture spent time with us. William S. Burroughs had a birthday party at our shop. Hunter S. Thompson slept on the couch (and had to have a flame thrower taken away from him on one occasion). Bruce Sterling fled during production of one of our shows, in what we all joked was abject terror from the loud, drunken butch-dyke lesbian sex that happened on the cot next to him late one night in an abandoned Phoenix warehouse (which we’d commandeered to sleep in). 2600 and Rotten crews (among many others) brought us “presents.” There are so many more stories like these, but you get the idea.
Some of them log out and run at this point. Not many, to be fair.
“Okay,” he says, his voice betraying strain. “This is a dream, right?” He’s tall, in the flesh, with nut-colored hair that sticks out at the front and a square face just starting to soften about the chin. He’s wearing a Heavy Metal T-shirt, but it’s nice and new and clean. No over-muscled warrior then, but attractive enough.
“Of course it is,” I answer soothingly, stroking his ballsack and feeling it tighten in my hand. I can see a room full of files and books and DVDs behind him. It looks like a domestic scriptorium. A study — yes, that’s the word. “Do you like it?” I ask.
“Uh. Yes.”
“Are you alone?”
“Yes. My … everyone’s gone to bed.”
“What’s your real name, Curelion the Hallowed?”
“Joe,” he whispers. His eyes look glazed. I can see him groping at his crotch, but he can’t intercept my hands. He can only feel the effect they’re having, and it’s making him buck and bite his lip.
“Would you like to fuck me, Joe?”
—Janine Ashbless, “Grinding”
Cyberpunk is different now. It was already sophisticated both technologically and socially beyond what society could handle—and it reflected a real, living, breathing culture.
But it has lived to see itself become attainable and popularized, and this changes the whole conversation. All the things that cyberpunk hated are now more part of its worlds than ever. Things have become amazing, and tools of oppression (like gender and sexuality) are being upended — while at the same time something has gone terribly wrong with the way technology was supposed to empower us.
There, in the pale light, I saw her skin begin to blossom, on that single spot at the edge of her right buttock. To my sinking dismay, a drop of blood had appeared.
She sighed, moaned softly. I thought for a second she was going to laugh, but she didn’t.
Something was wrong.
I touched my fingertips to the place on her ass, lifted my hand and inspected the drop of her blood.
It was the wrong color, not quite red enough, too thin. I licked my finger and my mood darkened. I threw the whip down.
Grabbing her hair, then, pushing her head forward. I felt for the lump, knowing it was there. It only took me a minute to find it.
Madeline had engineered this. But why? I worked back the thin plastic covering buried in Coreen’s hair. She grew silent.
“Playing against the rules?” I asked as I exposed the tiny jack, and chuckled.
Coreen remained silent, then let out a faint spray of laughter. Her naked body shook with it.
I left her for a moment and returned with the necessary equipment.
—N.T. Morley, “Dangerous Circuitry”
It is our growing sense of things gone terribly wrong that gives the stories here their power, anchored in one of cyberpunk’s most defiant agents of change: the human sexual connection (even in this book, where the sex isn’t always with humans).
The title of this anthology, Wetware, was considered with express acknowledgement and cyber-nod to Rudy Rucker’s 1988 biopunk sci-fi novel of the same name, itself the middle of the Ware trilogy. Wetware as a genre in hacking indicated biological hacking, of which there is plenty of in the stories here.
The authors whose stories were selected for this collection have all been very patient with me, and deserve a special thank you for putting up with every maniacal edit I requested. I put myself in your seat, dear reader, and us pervy technoweenies are a demanding bunch. I hope you enjoy the selections here as much as I do.
Violet Blue
San Francisco
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