Résumé :
club glauque, pas luxueux du tout, vide, accueil en dessous de tout. Pour un club qui se présente comme "le nouveau haut lieu du libertinage", sous-entendu : standing élevé, c'est tout simplement une sacrée arnaque. Si vous aimez un libertinage élégant et appréciez les beaux endroits, ne mettez jamais les pieds dans ce lieu. Si vous aimez le libertinage tendance "tous à poil à la piscine municipale", allez-y...Dans la vie libertine, on apprend très vite à se méfier des apparences. Par nature, trompeuses… et d’autant plus quand c’est d’intime dont il est question ! Il est fréquent que plus une femme se revendique haut et fort, sur tous les tons et avec les intonations les plus stridentes possibles, «
LI-BÉ-RÉE », mais alors «
LI-BÉÉÉÉÉ-RÉÉÉÉÉ, tu vois, vraiment LIIIIIIIBRE, ouais, moi je suis une femme LIIIIIIIBRE qui vit sa sexualité sans aucun taboooooouuuuuu », plus ses réflexions personnelles sont superficielles et ses comportements conformistes (le conformisme est l’anti-liberté et donc l’anti-libertinage par excellence). Quand on creuse un peu, on s’aperçoit que le mari tient bien les rênes des décisions du couple, met la main aux fesses de la première petite minette qui passe, et se comporte globalement comme un porc avec toutes les femmes qu’il croise dans les lieux et soirées libertines. On pourrait alors débattre des heures sur le fait que l’épouse qui se revendique si «
LIIIIIIBRE »
ait peut-être intériorisé le fait que pour garder son homme si subtil et délicat, son seul salut serait de le suivre dans ses pérégrinations sexuelles pas forcément du meilleur goût… Cela au point de s’auto-convaincre qu’elle ADORE ça et d’en faire des tonnes sur le fait que c’est SON choix, SA liberté, SA LIBERTÉÉÉÉÉ, et en venir à le penser sincèrement … Lorsqu’on parle avec cet archétype de « libertine revendiquée » (que la fréquentation de clubs permet de croiser assez fréquemment) quand on creuse un peu, ses réflexions ne vont pas beaucoup plus loin que le fait de citer à chaque phrase «
je suis libre, je suis libérée, je suis libertine et c’est mon choix ». Mais encore ? Mais encore, «
je suis libre, je suis libérée, je suis libertine et c’est mon choix, tu vois ? » (oui, on voit, le disque tourne en boucle, comme un slogan ou une leçon trop bien apprise).
A contrario, j’ai déjà vu de jeunes ou moins jeunes femmes plutôt sur la réserve, relativement discrètes en apparence, en tout cas pas donneuses de leçon ni hurlant à tout va à quel point elles sont liiibres (pas non plus le genre à monter sur la table ou le bar d’un club en gueulant «
aller messieurs, trois bites bien dures pour moi et que ça saute, une dans ma bouche, les deux autres pas besoin de vous faire un dessin, aller vite vite vite j’attends messieurs ! ») se révéler être de véritables comparses de tous les plaisirs, vécus avec une totale absence de tabous et de censure, des complices d’une nuit d’une sensualité et d’une ardeur inoubliables. De celles qui disaient plutôt en arrivant «
je ne sais pas exactement ce que je viens chercher dans cet endroit, de l’aventure ou plutôt de l’Aventure avec un grand A, mais je ne sais pas forcément où cela va me mener, ni ce que je ferai ici, tout dépendra de mon désir… ».
Plus on est libre, moins on a besoin de le revendiquer. Les vrais libertins se contentent de l’être, et d’en jouir, plutôt que de perdre du temps à le crier sur tous les toits.
Cette introduction pour en venir où ? Au fait que
c’est exactement pareil avec les clubs. Un club vraiment chic n’en fait pas des tonnes, n’a pas besoin de sur-jouer le côté «
on est chiiiics, on est sélectiiiifs, ici c’est la baise version ‘beaux quartiers’ entre ’happy few privilégiés’, que des gens très très biens ». Un club vraiment chic se contente de l’être, dans la qualité de son accueil, de ses sélections, dans son ambiance et surtout le comportement de ses équipes tout au long de la soirée. Mais ne le claironne pas inutilement.
Venons-en donc au contrexemple : le club « Rituel Foch » (club, hammam, jacuzzi, 26 rue le Sueur dans le 16e) qui se veut «
le club libertin des beaux quartiers ». Le nom évoque bien sur l’avenue Foch, et on nous le répète dès le résumé Google : ici c’est l’érotisme « Av. Foch ». Bon, c’est dans une perpendiculaire qui ne s’appelle pas Avenue Foch, mais pas grave, disons qu’on est avenue Foch. Le club est donc super bien placé, à 10 min à pieds de l’Arc de Triomphe.
Le site web en fait encore des tonnes : nous serons entre gens très bien et très riches d’expériences, puisque je cite leur site web : «
les gens qu’on y rencontre sont jalonnés d’histoires exceptionnelles », (waou…), surement des gens connus, puisque le club renferme «
les mystères les plus convoités des nuits libertines parisiennes », dixit encore l’accueil du site – ah bon, mystères les plus convoités ? des acteurs, des actrices, des ministres, des hautes personnalités de la finance, de l’industrie, que sais-je encore, pour que ces secrets soient si convoités ?), et nous serons dans «
l’antre de la magie du libertinage » (dixit again)… joli programme. Le site web insiste d’ailleurs assez fortement sur la sélectivité, avec un texte qui ressemble énormément à celui du site web des Chandelles. «
Pour rentrer au Rituel Foch, il faut aimer séduire et avoir du goût. »
Dans leur page «
les règles de courtoisie », nous lisons aussi : «
Être libertin au Rituel Foch est un état d'esprit, un art de vivre, une philosophie... Dont celle d'aimer les plaisirs de la vie dont le sexe mais pas seulement. Au Rituel Foch, nous aimons également l'élégance, physique et intellectuelle, la courtoisie, le savoir-vivre, le partage du verbe, le respect des envies de chacun, les couples harmonieux, les ambiances festives et débridées. » Parfait ! c’est très exactement notre conception du libertinage : partage du verbe, élégance, savoir-vivre, découverte de personnalités libres... j’aurais pu écrire ce texte, au mot près !
Nous voilà donc, mon amoureux et moi, parés pour aller nous perdre dans «
l’antre de la magie du libertinage »... Nous optons pour un samedi soir, durant le mois dernier (je suis volontairement imprécise, mais disons en juin 2014, un samedi soir). Je prends la précaution d’appeler vers 18h pour demander le meilleur horaire pour venir en soirée. On me précise que le club est « t
rès animé vers 22h30 ».
Leur site internet précise, il faut le souligner : «
nous avons un large réseau de clients déjà constitué ». Ce qui signifie, en langage libertin : «
Bien que nous soyons ouverts depuis un an seulement, vous ne risquez pas de vous retrouver à 2 ou 3 couples à vous regarder dans le blanc des yeux ».
Nous sonnons à 22h30. Première surprise, petit sas avant l’entrée du club, avec trappe (un peu façon « mc drive », il y a une ouverture sur la rue, on commende directement à l’employé sans rentrer dans le « mc do »). Dans la trappe, une jeune femme passe la tête pour nous prier de payer immédiatement. Pour information, c’est ce qui se pratique dans les clubs de Pigalle (le Moon est ainsi, trappe à l’entrée avec paiement immédiat, le nouveau club « Lili » juste en face, idem) mais certainement pas dans les clubs de standing (les chandelles, le mask… on n’image pas payer à l’avance).
En entrant, le bar est à gauche, et les vestiaires, derrière le bar. Vestiaire, c’est beaucoup dire. Disons un bout de couloir super exigu avec des casiers vide (pas de cintre, encore moins de penderie). On ne nous remet pas de paréos, on nous les désigne une pile où en prendre. Mon amoureux est un peu décontenancé, et va nous chercher deux paréos près du bar.
Une fois que l’on a déposé tant bien que mal, lui son costume, moi ma robe et mon sac, on s’aperçoit que la clé ne marche pas… La jeune femme au bar nous précise que c’est normal, «
un casier sur deux est défectueux, on le sait bien » ( !! alors pourquoi elle nous a donné cette clé ??), elle en teste d’autres jusqu’à en trouver un qui fonctionne, il est tout en bas, elle nous dit de transvaser nos affaires d’un ton autoritaire. D’emblée, nous sommes refroidis par le lieu, tout sauf chic, le manque d’amabilité de la demoiselle, l’absence du moindre mot d’excuse face au désagrément… Précisons aussi que les chaussures restent dans le casier, tout le circuit au bar et en dessous est donc nu-pied. Sachant que pour aller au vestiaire, on passe très exactement devant le bar (en chaussures), puis qu’on repasse par là, aussitôt, pieds nus, pour rejoindre le club.
Au passage, on ne nous demande pas, comme il est d’usage quand on voit des clients pour la 1e fois, si nous connaissons les lieux, ni rien… Pas un chat dans le club, et c’est à nous de découvrir comment il est organisé... Pas un mot d’accueil, alors qu’il n’y a que nous !
Donc à l’étage de l’entrée (le rez-de-chaussée), il y a trois canapés, chacun avec une petite table, un fumoir vitré qui ressemble à une grande cabine téléphonique posée au fond de la pièce, des toilettes en face, et un escalier qui descend vers les zones coquines. La déco est kitsh et donne une grande impression d’inachevé. A titre d’exemple, dans le fumoir, des affiches genre estampes libertines (moches) mais scotchées, pas encadrées, toutes de travers. Face à l’escalier, une grande photo (encadrée elle) représentant une maîtresse Demonia SM – aucune harmonie avec les estampes… Dans le fumoir toujours, un petit banc et trois sièges totalement dépareillés (une chaise de bureau sur roulette, très haute, une simple chaise bcp plus basse, etc… Face à l’escalier, des petits tabourets en forme de mains noires, totalement kitsch… là encore, aucune harmonie… bref, ça fait vraiment bric à brac, limite brocante… à des années lumières – c’est peu dire – du sublime décor des Chandelles par exemple, avec ses velours, ses pourpres et ses loupiottes rouges…). Le reste du rez-de-chaussée est à l’avenant, on est à des années lumières du standing annoncé, c’est moche et sans style, ça fait un peu « brouillon », un peu « on a posé des trucs les uns à côté des autres, et ça va aller, bref, pas de direction artistique, on se dit que la déco aurait bien besoin d’être refaite comme si elle était identique depuis 20 ans, alors que le club a un an d’existence…
(Nota : je suis AHURIE de voir
ces photos en ligne cela ne traduit pas DU TOUT fidèlement l’ambiance du club. Le rez-de-chaussée n’est pas DU TOUT baigné de lumières rouges mais blanches, le hammam est bleu et non doré comme sur ces magnifiques photos – je n’en reviens pas du talent du photographe, et surtout du retoucheur graphique, comment faire passer un club un peu crado pour le palais des mille et une nuits !! J’en suis bouche bée. Je regarde ces photos et je ne reconnais bien les locaux, mais ni les murs, ni le standing, ni la propreté, ni l’éclairage, rien ! Il y a eu abus de Photoshop !).
Descendons l’escalier (un simple escalier noir), pas du tout érotique comme peut l’être celui des chandelles (superbe escalier en pierres baigné d’éclairages dorés et chauds, ou celui du mask (entièrement en velours noir, parsemé de petites loupiottes bleues – dans les deux cas, on a l’impression de traverser un passage vers une autre dimension). En bas, on arrive face à un mur sur lequel sont placés 5 ou 6 affiches (scotchées) pour le site « nouslibertins.com ». Pas franchement le top du chic ! On passe à gauche, on a une grande pièce en carrelage, avec à droite le hammam (assez grand), et à gauche un couloir formé de trois douches. Le tout lumières blanches. On se croirait soudain dans une piscine municipale pas franchement luxueuse. C’est extrêmement glauque.
On traverse le couloir de douches, on arrive sur une toute petite pièce contenant le jacuzzi. Ce n’est pas un beau jacuzzi qui serait carrelé (genre une très grande baignoire trônant au milieu d’une belle pièce, avec vapeurs et débordements), mais cela ressemble plutôt, dans la disposition, à une toute petite piscine balnéo coincée dans un bout de pièce exigüe. Rapports sexuels interdits, c’est précisé sur un écriteau. Jusque là, nous n’avions croisé absolument personne (un samedi soir à 22h30), là nous voyons enfin 7 personnes, c'est-à-dire trois couples et une femme seule. Chacun sagement dans un coin du jacuzzi, sans se mélanger ni échanger ensemble.
Juste à droite du jacuzzi, un escalier. En bas, on voit le bas du jacuzzi qui est vitré, c'est-à-dire que l’on voit les jambes des personnes en train de se baigner (et éventuellement leurs sexes). Et une grande banquette noire, avec posée dessus une boîte de chaussures (oui oui !!!) remplie à ras-bord, vraiment à ras-bord de préservatifs (peut-être 500 ou 1000 dans la boîte à chaussures). Deux coussins avec le logo « nouslibertins.com » dessus. Et un petit spray pour nettoyer la banquette, mais sans mouchoirs (hum, classe …).
Nous sommes abasourdis par l’ambiance de tout cela, par les locaux, par l’ambiance… pas classe, très glauque, tristoune, baigné de lumières blanches crues, l’impression d’être dans une piscine municipale. En somme, degré d’érotisme inspiré par le lieu : zéro.
Une fois notre visite terminée, nous comprenons tout de suite que nous ne reviendrons jamais. Nous comprenons aussi pourquoi il faut payer d’avance : nous avons vraiment hésité, après avoir passé 3 min à faire le tour, à repartir immédiatement. On n’aurait peut être pas accepté de payer dans ce cas ;-) Mais tant qu’à être là, on se dit quand même que l’on va faire un tour au jacuzzi où se trouvent les autres.
Couples présents ce soir là :
- Un couple de très, très jeunes gens. La jeune fille doit avoir 19 ou 20 ans à tout casser, sublime. Une jolie poitrine, petite mais pointue, beaucoup de grâce générale. Son petit ami doit avoir le même âge, beau gosse, look de post-ado surfeur.
- Un couple…… curieux : une femme « mûre » comme on dit (bien que le mot soit assez inélégant), 50 ou 55 ans, excessivement vulgaire (jugé à sa façon de s’exprimer, à son comportement) qui était avec… un jeune black musclé d’une trentaine d’années. Couple atypique, disons. Bien sûr, le caractère atypique s’est accentué lorsque cette femme s’est littéralement jetée sur moi (littéralement accrochée à mon cou) et qu’elle m’a dit « moi ce que j’aime, c’est seulement les femmes ma jolie, alors tu m’embrasses ma petite puce ! ».
- Un couple relativement normal, mais qui nous a indiqué que « seul Monsieur était venu pour le libertinage, Madame n’est là que pour accompagner et profiter du jacuzzi ». Madame avait un regard un peu apeuré, comme il elle était dans la salle d'attente du dentiste, elle qu'elle s’apprêtait à passer un mauvais moment...
- Une femme seule, métis, excessivement forte, une trentaine d’années, qui était seule dans le jacuzzi, et que nous avons retrouvé, un peu plus tard… endormie seule sur le banc situé devant le hammam ( !), étendue sous son paréo, semblant tombée dans un sommeil profond. Elle ne cherchait pas le contact ni la discussion. Encore aujourd'hui, je me demande quelle était la motivation de cette jeune femme (juste profiter du hammam/jacuzzi gratuitement ?)
Dans le jacuzzi, j’ai délicatement repoussé les avances de mon assaillante "aimant les femmes-mais rentrée avec un petit black", ce qui a légèrement refroidi l’ambiance vis-à-vis d’elle, car elle l'a visiblement pris comme une attaque personnelle. En réalité, chaque couple était dans son coin, les jeunes gens étaient venus en espérant rencontrer des personnes de leur âge, et se tenaient donc ostensiblement à l’écart. L’autre couple était aussi très déçu par le club (nous ont-ils dit), on en a parlé 5 minutes, ils étaient comme nous : "on pensait que, avec l'adresse, le site web se voulant très classe... mais en fait...". L'ambiance était tellement tristoune que même avec l'homme de ce couple (la femme ne voulait rien faire de coquin), ça ne s'y prêtait pas : on n'était pas dans un jeu de séduction, rien n'allumait notre désir, on était plus dans l'ambiance de pigeons qui partagent leur dépit d'avoir subi la même arnaque (pas très érotique!). Bref, aucune chance qu’aucune affinité ne se crée.
Nous sommes donc remontés. En haut, mon amoureux et moi nous installons à un canapé, après avoir commandé deux jus de fruits. Petite indélicatesse, on pose devant nous deux verres que l’on remplit devant nous de jus de fruit issus d’une bouteille en carton de jus de fruit « premier prix » (pas marque distributeur, pire, les jus de fruits hard discount qui n’ont pas de marque). Donc nos verres ne sont pas même remplis discrètement derrière le bar, pour nous laisser imaginer qu’il s’agissait d’un bon jus de fruit, genre tout juste sorti d’une petite bouteille Pago ;-) C’est vraiment à la bonne franquette, et vas-y que je te ramène le pack de jus de fruit premier prix, pas de manières entre nous… Pour un lieu qui se veut si « haut standing », c’est moyen. Seconde indélicatesse, la jeune femme qui tient le bar, visiblement assez désolée que l’ambiance soit inexistante, veut nous faire plaisir. Elle va donc chercher dans un coin de la pièce un genre de … petite pièce montée en bonbons ( !!), qu’elle prend à pleines mains, et vient poser devant notre canapé, en nous disant «
oui, d’habitude il y a beaucoup plus de monde, c’est très exceptionnel ce soir, ça doit être avec les événements à venir, la coupe du monde, les gens sortent ailleurs… tenez, des bonbons en attendant ». Pour prendre un bonbon, il faut le tirer de l’ensemble avec ses doigts, donc nécessairement ce n’est pas très hygiénique… Dans ces lieux où on n’a pas toujours les mains super proches (hum, je vous laisse imaginer), très souvent les bonbons ou autres douceurs sont emballés individuellement. Et les bonbons (genre croco, fraises tagada…) sont super durs, ce qui nous laisse penser que la « pièce montée de bonbons » est à l’air libre depuis plusieurs jours… C’est un élément en plus qui nous fait dire que le club n’est pas super adepte des règles d’hygiène… Sans compter que de 20 à 22h, le buffet était offert, et qu’il reste, sur le petit espace devant l’escalier, des plateaux avec des bouts de pizza, de chips, qui sont laissées là depuis un moment…
La jeune femme qui assurait l’accueil, une brunette en robe et talons plats, plutôt sympathique au demeurant, bien que pas très douée (cf. le jus de fruit versé devant nous, l’oubli de nous tendre les paréos, … toutes ces choses qui participent de la qualité de l’accueil, particulièrement dans un club qui surjoue l’effet « grand standing, grande classe, avenue Foch ») semble être rejointe par un de ses amis. Peut-être un autre employé du club, nous ne savons pas trop… Il a l’air habitué, connait les lieux. Du coup, ils parlent ensemble. Nous sommes donc au rez-de chaussée du club, il y a mon amoureux et moi sur un canapé à siroter nos jus de fruit premier prix et d’hésiter face aux bonbons tous durs, et la jeune femme de l’accueil et son ami. Ils fument tous deux… en plein milieu du club (pas dans le fumoir), sans avoir pris la peine de nous demander si cela nous gênait. Nous nous sentons un peu… transparents :-)
Le trentenaire black remonte, en nous expliquant qu’il a laissé sa belle dans le jacuzzi (celle qui aimait les femmes…). Il me drague super, super lourdement, dans la mesure où je ne donne pas suite il devient pénible «
quoi, t’es timide, c’est ça, t’as peur que je te morde ? Tu crois que je vais te manger, tu sais pas t’amuser ? ». La grande classe.
Nous nous dirigeons à nouveau vers le couloir des vestiaires (toujours aussi peu élégant ce couloir transformé en vestiaire, les finitions ne sont pas faites, les casiers sont déglingués de partout…). Une fois rhabillés, la jeune femme nous dit que nous pouvons revenir quand nous voulons («
vraiment d’habitude il y a beaucoup plus de monde le samedi, là c’était exceptionnel qu’il n’y ait que trois couples…»).
Bilan de la soirée : - Enorme déception sur le lieu, pas classe, penchant beaucoup plus vers l’ambiance « piscine municipale glauque » que superbe hamman des mille et une nuits,
- Surtout, le contraste entre le côté « chic » revendiqué, la localisation du club près de l’avenur Foch, les messages sur l’élégance, la sélectivité voire l’élitisme du lieu, et la réalité est… sidérant, absolument sidérant. Ce club est tout à fait du niveau du Moon City, sauf que le Moon City ne cherche pas à faire croire qu’il accueille l’élite, rien que l’élite et seulement l’élite. Et le Moon City est à Pigalle, pas avenue Foch.
- Les lecteurs remarqueront que j’aime assez les Chandelles, et se diront « mais qu’elle aille plutôt aux Chandelles, alors !! », et oui, je ne serais jamais allée au Rituel Foch s’il ne s’auto-présentait pas comme « les nouveau club équivalent des Chandelles », « nouveau haut lieu du libertinage ».
- De facto, pas assez de monde présent pour que la soirée soit intéressante. Quand je repense au site web : « les gens qu’on y rencontre sont jalonnés d’histoires exceptionnelles », « les mystères les plus convoités des nuits libertines parisiennes », « Être libertin au Rituel Foch est un état d'esprit, un art de vivre, une philosophie... »… c’est peu dire que la promesse n’est pas tenue. Très loin d’être tenue.
Conclusion : il faut essayer avant de savoir, nous avons essayé, notre verdict est sans appel : ce club est à fuir absolument, rien ne le sauve (ni l’accueil, ni le lieu, ni la qualité des participants, etc.). Nous n’y retournerons pas.
Pour ceux qui veulent un vrai SPA magnifique digne des Mille et une Nuits, un seul nom à retenir : « les cent ciels », à Paris et à Boulogne. Certes ce n’est pas libertin, mais le jacuzzi du Rituel Foch non plus. Vous voulez passer un vrai moment de sensualité avec votre chéri ? Allez profiter des cent ciels, faites vous aussi masser, puis prenez une chambre d’hôtel à côté pour aller savourer tout cela. Ce sera cent fois mieux qu’une soirée perdue au Rituel Foch.
Remarque : J’ai lu deci-delà sur le net des avis très négatifs également, de blogueurs indiquant que le patron du lieu fait après des mails très agressifs pour signifier combien «
l’auteur d’un avis négatif n’est plus le/la bienvenu(e) au club ». Que le patron du club ne se fatigue pas à m’adresser un tel message, mon amoureux et moi n’avons AUCUNE intention de revenir dans son club.