Et je le clame haut et fort. Je n’ai jamais eu honte de le dire… même devant ma famille, au risque d’en déconcerter certains, voire d’en choquer d’autres. Je dirais même que ça m’a toujours amusée de voir la réaction des gens quand j’explique que je suis en phase avec ma bisexualité.
Souvent, je ne suis pas prise au sérieux, parce que je vis avec un homme, que j’ai des enfants avec lui et que je ne couche pas à droite et à gauche comme si le fait de ne pas être lesbienne à part entière m’ôtait toute crédibilité.
J’aime les filles, depuis de nombreuses années. Enfant déjà, en regardant Cats Eyes, je trouvais les représentations féminines de ce dessin animé totalement sensuelles et irrésistibles. Durant mon adolescence, je me suis identifiée à des femmes telles que Madonna, qui ne cachait ni ses appétences sexuelles, ni son sexe lui-même.
A 14 ans, j’avais vu L’Amant de Jean Jacques Annaud, qui m’avait déjà fortement retournée dans ma libido naissante… Mais mon film culte était déjà Dracula de Coppola, rien que pour la scène sublime des trois succubes (dont Monica Belluci) tentant de séduire Keanu Reeves mais qui ne s’oubliaient pas entre elles, loin de là… J’avais d’ailleurs lu les Chroniques de Vampire d’Anne Rice, empreint d’homosexualité tant homme que femme, où les relations ne sont pas clairement définies et où l’on peut aisément imaginer les personnages bisexuels… mais plus encore, Carmilla de Sheridan le Fanu, relatant ni plus ni moins un conte vampirique lesbien !
J’aime les filles car elles ont le pouvoir de m’attirer à la fois sur le plan purement psychologique, parce que leur beauté, leur charisme, leur attitude font d’elles des icônes auxquelles j’aimerais ressembler… Et à la fois dans une démarche totalement sexuelle, une pulsion très animale, une envie totalement charnelle sans autre idée que l’acte lui-même.
J’aime les filles… j’aime fantasmer sur elles, m’imaginer ce que je pourrais faire avec elles, et celles avec qui je pourrais le faire. Que ce soit de parfaites inconnues nées au plus profond de mon inconscient ou encore des personnalités médiatiques bien précises, j’aime laisser mon esprit divaguer et m’emporter dans mes fantasmes. Et du fantasme, en sautant le pas, j’ai confirmé ce saphisme assumé….
Mais pourquoi diable, j’aime les filles ? Parce qu’elles ont un pouvoir érotique incommensurable, bien supérieur aux hommes, et ce qu’une femme peut dégager, même l’homme le plus sexy du monde ne peut l’égaler. Le corps de la femme est simplement et naturellement beau, un esthétisme dans les formes que je trouve personnellement plus attirant que celui de l’homme.
Callipyge, j’aime que la femme soit ronde, que les courbes soient bien dessinées, qu’il y ait de la matière à toucher. Caresser la peau douce et ferme d’un sein rebondi tout en embrassant langoureusement la bouche d’une femme est sans nul doute pour moi le summum de l’extase !
Souvent, j’entends d’autres filles dire qu’elles aussi trouvent les filles attirantes, mais sans jamais pour autant oser franchir le cap… moi je n’aurai qu’un mot à dire : allez-y, osez, si l’idée vous attire ce serait dommage de ne pas tenter l’expérience, il ne peut rien en ressortir de mauvais, et même avec un peu de chance que du bon.
Du très bon, oh oui alors…