Les œufs et les petits lapins... L'univers Pascal qui fait briller les yeux des enfants et justifie la fête familiale qui souvent l'accompagne. Alors chacun va sortir le barbecue et les gambas, les brochettes et les grillades, et dans une ambiance légère, les bouteilles de rosé vont lentement s'écluser tandis que les enfants iront au fond du jardin découvrir les sphères inexplorées de broussailles et d'araignées du vieil appentis oublié. Pendant ce temps le vieux Xerxes sera à son ordinateur afin de compiler sa sélection hebdomadaire à partir des images repérées sur internet. Ce long travail bénédictin qui me pousse à consulter près de 1500 pages par jour pour vous en retirer le meilleur à mes yeux. Des images dont la principale qualité est de m'émouvoir et de me donner envie de vous le faire découvrir! Voici donc l'éphéméride de Pâques... avec en prime une petite histoire d'amour!
Quand je l'ai aperçue, elle était rêveuse au bord d'un lac. Sa robe d'une délicate transparence laissait deviner les courbes vertigineuses d'un corps jeune et souple. Une tristesse inconnue remplissait son visage. Elle semblait méditer ou attendre une lueur...
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Elle me fit penser à cette belle étrangère aperçut dans l'étable et dont la grâce habillée d'ombre et de lumière avait séduit mes yeux d'adolescent guetteur. Allongée dans la paille, un livre à la main, j'avais scruté ses seins et ses hanches rondes avec un appétit féroce. J'ai longtemps rêvé d'elle dans cette demi-nuit...
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Elle se leva enfin de son observatoire. Semblant danser en marchant vers les eaux. D'une simple jarre déposée à ses pieds elle se fit une douche, laissant l'eau glissée sur sa poitrine ronde. Un instant je me vis Neptune dévalant ses collines comme un nageur habile...
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D'une gaité soudaine elle se mit à tournoyer, dans un sens puis dans l'autre. Je pensais à Manon et son fifre, sa danse joyeuse sous les yeux médusés de ce pauvre Ugolin... Je devais lui parler, lui dire mon émoi!
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Une rose grimpante vint me porter secours. Mélangée à du lierre, elle se tenait tout proche. D'un geste je la pris et l'offris à la belle. Un frisson dans un rêve, et voici que soudain la jolie inconnue entrouvrit ses lèvres et dans une ride émue me sourit enfin.
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La joie me transportait à cet instant unique. Le promeneur solitaire retrouvait un semblable: Une rêveuse nue dans un champ de soleil. D'un geste large je remerciais le ciel de tant de grâce et de beauté!
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Sous une pluie chaude et inattendue, nous ne formâmes plus qu'un. Nos corps se touchaient, se serraient, et enfin se trouvaient!
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L'histoire qui débuta fut alors si unique que vous la conter relève de la gageure. Nous apprîmes à nous connaître comme des aveugles s'effleurant d'un doigt. Chacune de ses courbes portait un nom sacré. La première fois qu'elle me vit dans le plus simple appareil, elle me sembla cependant un rien dubitative...
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Sans doute par diversion, ou pour mieux la distraire, je pris alors le chemin velouté de ses antres secrètes. Un long baiser salé lui fit perdre surface et rejoindre l'émoi qui me dévorait. Une union sans pareille enflammait nos deux âmes, faisant de nos corps un brasier plus ardent que les géhennes.
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Nos jeux ne cessèrent pas. Sans cesse elle m'aguichait pour mieux me faire céder. Un jour, prise d'un feu dont le siège semblait au creux de ses reins arqués, elle me fit un spectacle des plus piquants. D'un cliché immédiat je la pris tout en pieds. Vous dire combien je fus plein de regrets de n'avoir pas changé mon hideuse tapisserie...
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Le lendemain encore elle me pria soudain de lui lier les mains sur notre lit. Ainsi offerte je l'observais tel un insecte qui s'expose au regard du spécialiste. D'une main délicate je m'assurais des liens avant de butiner sa peau de chauds baisers sucrés...
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Une autre fois encore elle voulut faire la pute. Me demandant de la payer pour la prendre enfin. Elle exigeait d'être traitée comme une moins que rien, livrée à mes ardeurs comme une catin de bas étage. D'abord effrayé par ce jeu, je m'aperçus bien vite qu'il en valait la chandelle...
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Fut-elle donc coquine au point de me conduire en des jeux plus nouveaux et plus osés sans cesse. Je passe les déguisements dont elle m'affublait parfois pour mieux céder ensuite aux scenarii les plus subtils. Je me souviens aussi qu'elle aimait le latex et jouait à ressembler à une chatte avide. Parfois elle allait si loin dans ce rôle qu'elle lapait chaque goutte du lait pour elle versée.
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Une photo de
Maxime Avet avec la belle
Simpli6ty dont je vous parle
ICI...
Quand je regarde aujourd'hui notre histoire, les images sont si nombreuses et mon trouble si grand, que je ne parviens pas toujours à vous en faire le tri. J'ai conçu une synthèse dans un vaste tableau. Composé de bouts d'elle, il incarne sa beauté et chaque courbe aimée...
Via (lien manquant)
Mais je la sentais parfois repliée sur elle-même. Comme Birdy regardant vers le ciel, je la percevais comme un oiseau tombé du nid, observant au delà, vers des rives nouvelles. La fleur de nos débuts se fanait par instant et notre amour soudain ne pouvait rien y faire...
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Plus tard hélas nos chemins se sont éloignés. Elle prit sa route seule et silencieuse. Un autre monde l'attendait. Elle espérait sans cesse trouver la perfection et je n'étais pas celui-là... Je la vis s'éloigner lentement de moi du pas nonchalant de l'amour qui hésite...
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Un ami m'a dit qu'elle attendait un enfant...
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Un grand merci à tous ceux, et toutes celles, qui m'ont adressé des messages de soutien après le coup de blues de la semaine dernière. Les choses sont en bonne voie et certains courriels n'y sont pas étrangers... A tous je souhaite de bonnes fêtes de Pâques! Profitez bien!