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If you haven’t seen the erotic photography of Bart Ramakers, do yourself a favor and visit his website. Better yet, go look at his Flickr, which is how I discovered his work many years ago. He has graciously given me permission to repost the photos in this post (click to enlarge). This is a small set he shot in a the former prestigious Banque Centrale de la Dyle (Belgium, est. 1923), a set and setting that completely nails a number of my prurient interests all in one go. (Model: Raphaella, MUA: Nastia, Location: Il Giardino, Diest).
Selon un sondage IFOP publié à la suite de l’affaire Baby loup, 84% des sondés affirment être contre le port du voile « par des femmes travaillant dans des lieux privés accueillant du public (commerces, supermarchés, cabinets médicaux, crèches, écoles privées)« .
Observons déjà la photo choisie par le magazine Grazia pour illustrer ce sondage. Nous y voyons une femme en niqab, vêtement que ne porte pas Fatima Afif. Cette photo n’a donc strictement rien à voir avec la crèche Baby loup mais suffit à orienter l’opinion.
Mais revenons sur ce sondage ainsi que sur les phrases des uns et des autres :
« C’est un jour sombre pour la République parce qu’on met à mal la laïcité » Jeannette Bougrab
« En sortant quelques secondes de mes fonctions, je veux vous dire combien je regrette la décision de la Cour de cassation aujourd’hui sur la crèche Baby Loup et sur cette mise en cause de la laïcité » Manuel Valls.
Le chanoine de Latran ne s’est pas prononcé, on le regrette.
Mais essayons donc de comprendre, une nouvelle fois ce qu’est la laïcité. La laïcité française garantit la séparation de l’église et de l’état et la neutralité de ce dernier vis à vis des religions. L’état garantit le libre exercice des cultes. Par je ne sais quelle mystification, on est arrivé à faire croire à beaucoup de français que porter un voile allait contre le principe de laïcité et était donc illégal.
Au nom de la laïcité, les représentants de l’Etat doivent faire preuve d’une stricte neutralité religieuse, ce qui va des fonctionnaires à Christine Boutin.
Cette loi permet à chaque citoyen de croire ou non, d’exercer ou non un culte et ce dans la plus totale liberté.
Evidemment tout ceci semblait aller de soi jusqu’à ce que des musulmans aient le toupet de vouloir exercer leur religion de manière visible.
A ainsi été votée la loi de 2004 sur les signes religieux ostensibles dans les collèges et lycées publics. Comprenons donc bien que dans une école privée cette loi ne s’applique pas.
Il fallait, nous disait-on, protéger à tout prix les filles forcées à porter ce bout de tissu par leur famille.
S’en sont suivis des débats ridicules sur le niqab, où chaque français est devenu expert en exégèse islamique et où Eric Racoult – reconnaissons qu’il en connait un rayon en matière de respect des femmes – a été désigné pour diriger la commission d’étude sur le sujet. Niqab interdit.
Les femmes musulmanes étaient donc, semble-t-il, sous la coupe de mari, pères, frères qui n’avaient rien de mieux à faire que de leur enjoindre de mettre qui un voile, qui un niqab.
Sauf que l’argument n’a pas tenu longtemps la route :
- si c’étaient des victimes, que n’ai je assisté à l’arrestation de milliers d’hommes ? Comment, un gouvernement aussi soucieux du droit des femmes n’a-t-il pas procédé en urgence à la mise en examen de tous ces hommes violents ? (qu’il soit compris que j’ironise et que je ne sous-entends pas qu’il suffit pour une femme d’être victime pour se voir reconnaître en tant que telle et voir le coupable puni).
- la majorité des femmes voilées témoignait le faire en toute connaissance de cause ; et, à moins de croire que toutes mentaient, il fallait bien se rendre à l’évidence, elles n’étaient pas des victimes.
Rappelons que ces lois ont touché des populations plusieurs fois discriminées ; socialement, en tant que femmes et en tant qu’immigrées ou perçues comme telles.
Est alors sorti du chapeau réactionnaire – en pleine période de crise, les vieilles recettes fonctionnent toujours – le danger de l’islam prosélyte et politique avec les femmes voilées en guise de bras armé.
Badinter déclare ainsi « D’un côté, on commémore les victimes de Mohamed Merah et veut combattre l’islamisme radical et de l’autre on laisse faire l’entrisme de ces islamistes dans des crèches de quartier« . La messe est dite. Une femme voilée est quelqu’un de comparable à Merah, homme qui a tué des enfants. Qui aurait envie de mettre une telle personne dans des crèches ? Pensez donc elle pourrait tous les égorger dans leur sommeil (ou pire les convertir à l’islam).
Mais allons plus loin. Un enfant ne va pas qu’à la crèche puis à l’école. Il peut être amené à aller dans des magasins, des supermarchés, interdisons le voile dans tous ces lieux. Et dans la rue où les enfants sont parfois amenés à se rendre.
Dit comme cela, beaucoup ne verront pas le problème et m’expliqueront doctement que le voile est synonyme de l’oppression féminine, témoignage de l’inégalité homme/femme etc etc.
Soit. Admettons. Mais si moi je prétends à la suite de la lecture des textes religieux des deux autres religions monothéistes que leur pratique est également contraire à l’égalité hommes/femmes. Une femme n’a pas le droit de porter la kippa : sexisme. L’église catholique – et la manifestation de ce jour nous l’a encore prouvé – prône l’essentialisme qui est la base et le fondement de toutes les discriminations entre les hommes et les femmes.
Peut on donc demander l’interdiction de toute école privée catholique ou juive ? Puis je demander l’interdiction des croix et des kippas, dans la rue et dans toute entreprise privée ? Où est ce que ce soudain souci de laïcité ne touche que l’islam ?
La question légale est me semble-t-il assez simple. Est ce que oui ou non le voile nuit à l’exercice du travail de cette personne ? Est-ce qu’elle met en danger les enfants ?
Badinter, Valls et Bougrab sont au fond assez malins. En mettant sur le même plan école, collège, lycée et crèche, ils nous égarent. Au fond oui, puisque l’on interdit le voile en collège et lycée pourquoi l’autoriserait-on en crèche.
Pour une raison simple ; cette crèche est privée. Cette crèche ne peut pas interdire la pratique d’un culte tant que sa pratique ne nuit pas au bon fonctionnement de l’établissement.
Disons le simplement. En France une seule religion a le droit de cité et d’exposition. Les media privés et publics modifieront leur programme au moindre évènement la touchant, fait qui n’aurait rien de choquant si le judaïsme et l’islam avaient droit au même traitement.
Laïcité pour les catholiques, athéisme pour les autres.
TweetLa photographe américaine, Elizabeth Moran, est allée voir les gens de chez Kink.com. La fameuse (certains diront la meilleure) société de production porno, pour les fétichistes du BDSM et autres sexualités à base de corde et de torture électrique, fut ravie d’accueillir cette Texane habitant San Francisco dans sa belle bâtisse.
« Ça serait cool, a-t-elle pu dire, de photographier les plateaux de tournage, les décors, mais sans les acteurs ni les actrices, histoire de laisser libre cours à l’imagination du spectateur. »
Et voilà, une série de photographies représentant l’absence qui fait le tour du Web avec le mot-clé porn dans le titre, sans être hashtaggé NSFW. Rien de mieux pour filer la gaule aux webmasters qui comptabilisent le nombre de clics.
Smug Alert sur San Francisco
Le studio Kink est dans la tendance. James Deen, la nouvelle coqueluche des adolescentes américaines, est leur figure de proue : un homme doux et dur, le yin et le yang du fantasme féminin. James Franco, la nouvelle coqueluche d’Hollywood et de Sundance réunis, prépare un documentaire sur ces professionnels du godemichet actionné par vérins hydrauliques. Le patron Peter Acworth voit la police débarquer pour des histoires non élucidées de drogue et de stand de tir illégal. Kink sent le soufre, mais son image scintille au sommet de la branchitude.
Parler de Kink, ce parangon de vice, c’est s’encanailler à peu de frais. Dépasser une limite sans la franchir.
Double autoportrait. Laquelle est Elizabeth Moran ?
Le travail d’Elizabeth Moran se penche sur les lieux vidés de leurs occupants. Elle parle de rendre visibles les couches invisibles du porn. Au final, pas d’excitation, pas de pensées enflammées par des fantasmes personnels projetés sur cette cuisine, ce lit, ces toilettes pour hommes ; au final, Moran expose la froideur du lieu de tournage, cette mise en scène glaciale réchauffée par les projecteurs, enfin dans la lumière. La sensibilité de Moran tend à montrer que le porno est un métier, le rendu artistique d’une scène où l’actrice est pendue par les pieds, pratiquant une fellation (par exemple), cette émotion suscitée dans les slips et les culottes est contradictoire aux conditions nécessaires de son élaboration. Pour faire simple, encore une fois, nous constatons que le porno n’est pas très funky.
Par contre, l’exploration d’un open-space par Moran, un autre de ses projets, gagne en chaleur lorsqu’il est mis en regard de la forteresse Kink. Les bureaux en désordre, les salles de réunion inoccupées, où sont-ils tous passés ? Que font-ils ? Un pissing gang bang avec la directrice des ressources humaines ?
Elizabeth Moran : site officiel – Tumblr