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RIEN A SIGNALER continue, change de nom, et devient D'HORIZONS MORDANTES. Une émission féministe fabriqué à Saint-Etienne et diffusé sur Radio dio. En direct sur 89.5 FM et sur le net radiodio.org un mercredi sur deux de 20h à 21h.
- Galerie multi-médiaPour son cinquième numéro, le jeune magazine sobrement nommé Music, dresse d’intéressants parallèles entre le sexe et la musique. Un thème ni évident, ni simple, et pourtant le comité de rédaction a su trouver de nombreux sujets de discussions. Certains articles sont légers et génériques, d’autres sont plus spécialisés et font découvrir des choses peu connues (comme un comparatif sur le bruit des sextoys).
Notre affaire se déroule dans les règles de l’art avec en premier lieu les préliminaires, qui nous montrent que les chansons paillardes et les comptines érotiques existent depuis belle lurette. On y découvre qu’il existe un site de référence sur les chansons paillardes (http://www.chansons-paillardes.net/) avec paroles, références bibliographiques et mêmes mp3 à écouter entre ami(e)s.
Après lecture de quelques faits divers et rigolos, on entre dans le vif du sujet avec la censure de la chanson française. Y sont évoquées les oeuvres subversives de Serge Gainsbourg dont le Je t’aime moi non plus avait provoqué un tollé à l’époque. L’auteur passe sur d’autres chansons et artistes ayant eu des problèmes dans les années 60. Il fait l’amer constat que si aujourd’hui il n’y a plus de censure à proprement parler, elle se fait de manière « automatique » par la diffusion ou plutôt la non diffusion en radios.
Les amateurs de X retrouveront en ces pages plusieurs entretiens avec des personnalités. Comme d’autres ex-hardeuses, Clara Morgane a diversifié ses activités et fait maintenant des calendriers et de la musique. Elle évoque son travail au théâtre dans Cabaret Canaille, ainsi que la carrière de Colette Renard, femme restée célèbre pour avoir interpréter des chansons grivoises, ce qui n’avait pas du tout été accepté à l’époque. John B Root est également interviewé. Il explique sa vision idéale du porno (léger, dansant, aphrodisiaque). Il donne aussi son avis sur la musique de films porno et s’explique sur la bande son de ses films qu’il compose souvent lui-même.
On glisse ensuite vers un article qui recense toutes les femmes chanteuses qui ont bousculé la société en évoquant la sexualité : Nina Hagen, Madonna (et son clip Justify my love), et d’autres. Mais ce féminisme exacerbé, cet envie d’exhiber la nudité et le sexe cache-t-elle quelque chose ? S’il y a beaucoup de chanteuses qui deviennent des stars (lady gaga, les spice girls, britney spears), est-ce vraiment un progrès pour le féminisme ? La provocation ne serait qu’un moyen de s’attirer de l’attention.
Le magazine brosse plusieurs portraits : celui de Muratt Attik, taulier d’un immense club en Croatie mais plus intéressant du Pink Paradise, cabaret dédié au striptease. On parle aussi de Fred Pallem, auteur de la musique du spectacle du Crazy Horse, du jazzman Charles Mingus et du footballeur Garrincha, qui ont eu des relations très particulières avec le sexe et la musique.
Sur un ton plus léger, le magazine propose un tour du monde des musiques chaudes. On n’évite donc pas les frasques de Francky Vincent et on retrouve des danses plus exotique comme la mapouka, ou le n’dombolo. Du classique et de l’exotique; il y en a pour tous les goûts !
Josselin Bordat ose aborder un thème peu fréquemment traité : la musique des films de cul. Une question de royalties empêche toute exploitation de musique existante. Mais encore l’apparition du porno gonzo rend la musique d’ambiance dispensable. Mais peu importe, si le porno n’a plus besoin de musique, la musique s’en approprie le style et le sonorités. Ainsi naît le « porn groove » et son lot de compilations. L’auteur connaît son sujet et cite Lydia Lunch, Richard Kern et 9 songs. Que du bon ! Les cinéphiles seront heureux de savoir que ce Music spécial sexe évoque les films de Russ Meyer. On pourra lire une petite biographie comprenant sa jeunesse tumultueuse, et bien sûr une description de ses bandes originales, pour le moins originales.