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La Digital Economy Bill va-t-elle tuer l’industrie pornographique britannique ? Pour l’actrice et entrepreneuse Harriet Sugarcookie, la réponse est oui.
Nous vous avons déjà beaucoup parlé de la Digital Economy Bill (DGE). S’il venait à être adopté par les membres du parlement anglais, ce projet de loi autoriserait le blocage des sites X qui ne mettent pas en place un système de vérification d’âge par contrôle de la carte bancaire. La DGE pourrait également être invoquée pour rendre inaccessibles des sites qui proposent du porno “non-conventionnel”. Outre-Manche, le face-sitting, l’éjaculation féminine et le fisting – entre autres – sont interdits de représentation depuis 2014.
Harriet Sugarcookie
Harriet Sugarcookie a quitté Londres pour Budapest après le passage des régulations sur les pratiques sexuelles autorisés à l’écran. Depuis, son business de pornographe se porte à merveille. Son blog est visité par 300 000 personnes chaque mois, sa chaîne YouTube croît doucement et ses incursions dans la webcam séduisent les internautes. La Digital Economy Bill ne l’inquiète pas, bien au contraire. Attention, point de vue pragmatique en approche.
Dans le magazine KitGuru, Harriet Sugarcookie explique : “Mon associé a plus réfléchi à l’aspect commercial de cette mesure que moi et il a l’impression qu’elle pourrait ouvrir de belles opportunités, si tout le monde est traité à la même enseigne. Seuls les gros sites comme le notre auront les moyens de se plier à la loi. Les petits sites n’auront pas les compétences techniques, voir l’argent nécessaire”. Elle ajoute : “Les régulations gouvernementales rendent généralement les marchés moins compétitifs, pourquoi serait-ce différent pour le porno ?”
L’ancien premier ministre David Cameron, principal instigateur des lois anti-porno
Bien sûr, Harriet et son partenaire plaisantent à moitié. Si la Digital Economy Bill est adoptée, le risque qu’elle fige ou tue la pornographie britannique en étouffant les initiatives indépendantes est bien réel. “Cela signifie moins de travail pour les acteurs, les producteurs, les producteurs, les opérateurs, les machinistes, les éditeurs et beaucoup d’autres membres de l’industrie”, écrit le journaliste John Martindale. Et si c’était le but de la DGE ?
Pour Harriet Sugarcookie, c’est évident : en dépit des arguments qu’elle chevauche, la Digital Economy Bill cherche moins à protéger les enfants qu’à “blesser” l’industrie du X. Les mesures de 2014 sont déjà utilisées en ce sens : à l’été 2015, le site de la spécialiste de la fessée Pandora Blake a été fermé sans préavis. La croisade des conservateurs anglais se porte bien. Préparez-vous : en France aussi, les barrières et interdictions en tout genre se rapprochent du porno.
Le label Ed Banger vient de signer un nouveau groupe prometteur : 10LEC6, un live band électro aux influences afropunk. Leur premier EP « Bedjem Mebok » sort le 24 mars et on a le droit en avant-première au clip non censuré du single éponyme, réalisé par l’artiste parisien Theodore Fivel.
Sur les rythmes frénétiques aux accents tribals, dans un décor de forêt mystique et de vieilles pierres, se déploie un culte de la miche, dans tous les sens du terme. Pendant qu’un homme torse nu coupe du bois, deux prêtresses en toge blanche échancrée fabriquent le pain divin pour leur grande manitou – la chanteuse de 10LEC6, Nicole. Leur offrande déclenche une tempête érotique à base de farine, de seins et de déhanchés lascifs filmés au ralenti…
Une étude Ifop commandée par l'Observatoire de la parentalité et publiée lundi 20 mars a mis en avant le fait que les adolescents sont exposés toujours plus jeunes aux images à caractère pornographique sur Internet. La ministre des familles, de l'enfance et des droits des femmes, Laurence Rossignol, a réaffirmé qu'il fallait protéger les enfants des contenus pornographiques. Pour le Mouvement du Nid, protéger les jeunes est une première étape indispensable, comme les militantEs le constatent sur le terrain, lors des missions de prévention effectuées toute l'année dans les collèges et les lycées.
Mais il faut aller beaucoup plus loin et dénoncer l'industrie pornographique qui est une activité commerciale basée sur des violences sexuelles filmées, comme le met en lumière le travail de terrain de notre association. Il n'est pas rare en effet que les personnes prostituées que nous rencontrons aient une expérience dans l'industrie pornographique (lire la position officielle du Mouvement du Nid sur le site Internet ici).
Les industriels et producteurs s'enrichissent en diffusant des images de femmes dégradantes et humiliantes. « Le fait qu'il s'agisse de films n'enlève rien aux violences sexuelles et parfois véritables tortures qui sont infligées aux victimes », explique Sandrine Goldschmidt, chargée de mission sur l'exploitation sexuelle filmée/pornographie.
« Ce sont de vrais actes sexuels qui sont effectués et c'est l'argent qui extorque le consentement aux victimes et non des relations libres et désirées », précise Claire Quidet, porte-parole. Il s'agit donc d'actes prostitutionnels dans le cadre d'une exploitation sexuelle filmée, qu'il faut dénoncer, et dont il faut protéger les victimes.
Lors de la 61e convention pour les droits des femmes de l'ONU la semaine dernière, le Mouvement du Nid a porté ce sujet à plusieurs reprises auprès des acteurs internationaux. Le sujet a très clairement fait écho auprès de toutes les associations de terrain qui luttent pour l'abolition du système prostitueur et qui n'ont eu de cesse de faire le lien entre ces deux business de la marchandisation des êtres humains, dont les femmes sont les premières victimes.
Selon l'étude publiée hier, 1/3 des 13-14 ans a déjà visionné une vidéo pornographique sur Internet, et la moitié des adolescentEs en a déjà vu une. En France, le fait d'exposer un mineur à un message à caractère pornographique est illégal, et peut être puni de 3 ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amendes. Avec Internet, de nombreux sites situés à l'étranger et gagnant beaucoup d'argent en générant du trafic sont accessibles aux mineurs.
Vous n’êtes pas sûr d’être un expert du cunnilingus et cela vous frustre énormément ? Vous vous rendez compte que le plaisir féminin est quand même sacrément plus compliqué que ce qu’on veut bien représenter dans les films porno, et maintenant les chattes vous font peur ? Pas de panique, Lickster est là pour vous : l’application mobile qui va révolutionner votre apprentissage du cunnilingus !
Lickster like it’s hot !Je ne vous apprends rien si je vous dis que de nos jours, il y a des applications pour tout.… Lire la suite
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Vous vous souvenez du documentaire polémique Hot Girls Wanted ? Dévoilé à Sundance en 2015, il mettait en scène des adolescentes à l’aube de leur carrière, dans les coulisses d’un porno sordide… Et n’avait pas fait l’unanimité, certains le jugeant à charge et manichéen. Ses co-productrices Rashida Jones, Jill Bauer et Ronna Gradus reviennent avec un spin-off : Hot Girls Wanted : Turned On.
Diffusée en exclusivité sur Netflix à partir du 21 avril, cette série documentaire de six épisodes se penche sur les liens entre sexe et nouvelles technologies à travers les témoignages des réalisatrices Erika Lust et Suze Randall, ou encore de Marina Lonina – cette jeune fille qui avait filmé le viol d’une amie sur Periscope. Si Hot Girls Wanted se concentrait sur les travers de l’industrie porno mainstream, la série semble montrer un X plus divers, plus féministe, plus alternatif, et apporter un point de vue global sur la sexualité d’aujourd’hui.
Porno en ligne, sexcam, réseaux sociaux, personal branding, rencontres et flirts virtuels… Hot Girls Wanted : Turned On amorce un nouveau débat : en quoi nos comportements intimes évoluent au fil des innovations ? Le trailer monté cut déborde de punchlines attractives. On vous en reparle bientôt.