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Quand certains enferment le porno dans une case, le réduisant à un gros mot, des universitaires en font un domaine de recherche très sérieux, les « porn studies ». C’est justement le nom d’une revue scientifique fondée par Feona Attwood et Clarissa Smith, dont le quatrième volume vient d’être publié. Ici, les auteurs valorisent la pluralité du X au travers d’essais significatifs sur les pornographies australienne, indienne, japonaise et scandinave.
Il s’agit d’analyser les productions locales et leurs motifs récurrents, et de les rapprocher de l’histoire, de la culture et du rapport à la sexualité propres à chaque pays. Des films suédois aux scènes de viol censurées de Lasse Braun, à la question controversée de la violence et de son rôle dans la subordination des femmes au Japon, Porn studies #4 vous entraîne aux quatre coins du porn.
Slow Porn ce n’est pas une nouvelle tendance qui consiste à regarder du porno au ralenti mais l’obsession de deux français : Phred Noir (DA du lieu et du label La Dame Noir) et Remain (patron du label Meant Records) pour les tempos qui tapent sous la barre des 115 BPM. Une vision langoureuse, humide et tendue de la musique et du dancefloor qui les amène à sortir la compilation Prise de vue Vol.1 dédiée à ce fétichisme sur le label My Favorite Robot Records. A l’occasion de leur release party au Club Salò à Paris ce samedi, c’était l’occasion évidente d’en savoir plus sur leur concept qui se retient délicieusement.
D’où vous vient cette obsession pour les tempos lents ?
Le Porn : Plus le tempo est lent, plus la musique et la salle respirent.
Le groove qui s’installe laisse les gens décider, sans jamais les brusquer, de se laisser prendre, de se laisser porter, de s’abandonner… Ce type de tempo est propice à tout, il permet de passer de la tension la plus extrême au relâchement le plus total.
C’est en se rendant compte de tout qu’il nous permettait d’explorer et de cette manière commune que nous avions de l’utiliser chacun de notre côté, que nous avons commencé à partager des nuits entières ensemble derrière des platines, hyper naturellement, et ce malgré des backgrounds musicaux complètement différents.
Quelles étaient les directives pour la compilation Prise de Vue vol. 1 ?
Aucune au départ, mis à part peut-être que les morceaux reçus nous plaisent à tous les deux. Nous nous sommes concertés sur le choix des artistes auxquels nous souhaitions proposer de contribuer au projet, nous les avons ensuite laissés totalement libres de nous donner leur propre interprétation du concept « Slow Porn » au travers d’une composition de leur cru.
Une fois les choix d’artiste faits et les morceaux reçus, notre partie du travail a vraiment commencé. Il a alors fallu organiser la playlist avec toute cette variété de styles et d’identités. Nous devions obtenir l’ensemble qui nous paraissait le plus cohérent avec la matière originale à notre disposition, en gardant toujours en tête le format « compilation » sur CD qui doit aussi pouvoir être écouté d’une traite à la maison.
Le résultat est très cinématographique, quelles sont les images qui vous viennent en tête quand vous êtes sur du Slow Porn ?
Les morceaux étant tous très différents, les images qui en découlent sont propres aux atmosphères posées par chacun d’entre eux. Le mieux est peut-être de laisser l’auditeur s’en faire sa propre idée.
Ces tempos lents créent une tension parfois frustrante, cette absence de finalité est-elle recherchée ? Est-ce une forme de torture de tenir l’auditeur en tension et de ne jamais le faire jouir ?
Il se passe beaucoup plus de choses lorsque l’exutoire n’est pas aussi évident qu’il n’y paraît, contrairement à ce que la diversité des expressions de la musique électronique actuelle (et passée d’ailleurs) propose.
On joue le plus souvent possible toute la nuit, ce qui nous permet évidemment de structurer notre temps, de gérer la tension en fonction des exigences de l’audience, mais sans forcément donner tout aussi facilement qu’elle ne l’attendrait si elle était ailleurs ou que ses habitudes ne lui dictent.
C’est une des choses qui nous a réunis et a fait que le principe du projet Slow Porn s’est clairement imposé à nous et non l’inverse.
L’ambiance particulière et électrique de ces dancefloors de petite taille que nous affectionnons pour leur réactivité et leur capacité à tout abandonner s’y prête parfaitement.
La gestion de l’équilibre entre les différents « temps » de la nuit complète – #teasing, #montée, #tension, #retenue, #exutoire, sans oublier le plus important : #Repeat !!… – pouvant au final aisément être comparée à du « wild wild sex ».
Remain & Phred Noir
Il existe une pratique sexuelle qui ressemble à ça, c’est le déni d’orgasme. C’est votre tag parfait ?
On parlerait plus d’approche tantrique de la chose que de déni d’orgasme. Positif et souhaité plus que négatif et refoulé. Ca n’est pas tant une histoire de finalité que de chemin parcouru il nous semble.
Le tag parfait exprimerait langueur et retenue entremêlées avec cette forme de lâcher prise. Savoir s’étendre sans se répandre… #RetiensLaNuit donc.
Si vous deviez décrire Slow Porn en tags porno, ça donnerait quoi ?
#WePlayIndecentMusicOnAWetTempo
Club Salò © Tom De Peyret
Pendant votre release party samedi au Club Salò, vous attendez quelle attitude du public ? Qu’ils frottent leur entrejambe aux poteaux du club ?
Notre expérience des soirées passées nous permet de nous attendre a bien mieux que ça de la part de notre public…
Si le concept de Slow Porn vous a séduit, on vous fait gagner 5×2 places pour leur release party ce samedi au Club Salò. Pour obtenir ce laisser-passer, rien de plus simple, envoyez un mail à saloclubparis@gmail.com et les portes du club s’ouvriront peut-être pour vous.
La Tour Est Folle exhibe sa verticalité avec un érotisme et un humour assumés. Plus qu’un sextoy, c’est un symbole né de l’esprit libre de Sébastien Lecca. Cet assistant social collectionne les identités : artiste pluridisciplinaire, entrepreneur, hypnothérapeute… Il a même travaillé dans une agence de pub. Aujourd’hui résident du 59 rue de Rivoli, il m’a reçue dans son atelier pour me présenter sa Tour Eiffel en silicone rose bonbon, la nouvelle version à 44,90€, avec un vibro dix fonctions.
Quelle est l’origine de La Tour est Folle ?
La Tour est Folle est l’émanation de mon travail d’artiste. Il m’est arrivé de peindre des scènes érotiques. La sexualité est un thème universel et anthropologique, tel que la vie, la mort, qui m’a traversé comme elle traverse chaque être humain. Le projet est parti d’une discussion un peu absurde avec un ami autour de la démocratisation des sextoys. On avait constaté l’entrée de petits canards, de petits crocodiles, de petits dauphins sur le marché, mais il manquait un sextoy patriotique. Lui m’a dit : « On pourrait en faire un en baguette de pain ». Et soudain l’image de la Tour Eiffel m’est apparue. J’ai fait un prototype en céramique que j’ai montré à un autre ami, Thibaut Lanchais, qui avait déjà monté des entreprises et m’a proposé qu’on se lance. On a cassé nos tirelires. Le premier modèle, sans vibro, a été lancé en 2013. De deux, nous sommes passés à quatre associés, les nouveaux ayant un profil financier. Aujourd’hui, La Tour Est folle est une petite entreprise qui a un potentiel pour envahir le monde.
Comment la caractériseriez-vous ?
C’est un concept. Objet souvenir de Paris, objet design, il s’agit d’un sextoy efficace, l’un des seuls qui s’expose à la maison. La plupart des gens le posent volontiers sur leurs meubles. La Tour Est Folle accroche l’imaginaire. Elle est au-delà de la mode. Et puis elle est reconnaissable. On surfe sur le business de la Tour Eiffel, dont le potentiel phallique est enfin révélé au grand jour ! Notre sextoy est un symbole de l’élévation de la conscience grâce à la sexualité ludique.
C’est du 100% made in France ?
Notre premier modèle était fait entièrement en France. On voulait aussi que ce soit un hommage. Ensuite on s’est rendu compte que le made in France était compliqué à tenir : les Français ne maîtrisent pas vraiment la technique, les coûts sont élevés, les silicones et les moteurs ne sont plus fabriqués ici. On a donc noué un partenariat avec une marque espagnole, Adrien Lastic. Désormais, La Tour Est Folle, la version originale et celle avec son module amovible, sont fabriquées en Chine. Mais la « 22 cm », et la « 33 cm » avec ventouse, conçues il y a plus d’un an, sont made in France : on les vend exclusivement sur le site quand les autres sont aussi distribuées en boutique.
Comment travaillez-vous avec Adrien Lastic ?
Il aurait pu être notre simple fabricant, mais comme c’est un gars très sympa, qui a du talent et que je connais depuis un moment, je lui ai proposé de co-brander afin de démultiplier les réseaux. La marque Adrien Lastic est connue, ce qui nous donne aussi une crédibilité, une signature, un gage de qualité et va dans le sens de notre démarche éthique. Notre matériau est en effet hypoallergénique, sans phtalate et conforme aux normes REACH / CE.
La « 2M » et la « 676 », qui se détachent du sextoy de par leurs dimensions et leur ergonomie, sont-elles vraiment en vente ?
Oui ! Réalisée par Artisan de Valence, la « 2M » peut même être produite sur mesure. Quant à la « 676 », un de nos associés financiers qui est également joaillier l’a fabriquée pour son compte. Et là il a trouvé un acheteur. Serti de 676 diamants, ce modèle unique pèse 1,5 kg d’or massif et 115 carats de diamants. Il est bling-bling et fait sensation.
Vous faites partie de l’association Plaisir de France. En quoi est-ce important de défendre un érotisme à la française ?
L’association « Plaisir de France » rassemble une quinzaine de fabricants d’objets de plaisir made in France. J’en suis le trésorier. Le but de ce label est d’utiliser l’image érotique et amoureuse de notre pays à bon escient, et de mutualiser nos compétences. On peut organiser des campagnes de relations presse communes par exemple. On a d’ailleurs approché Arnaud Montebourg, qui a apprécié notre démarche mais nous a répondu que nous soutenir était un portage politique trop tendancieux.
En 2017, quels sont les obstacles quand on souhaite créer une marque dans le secteur érotique ?
On est dans le pays de l’amour, du romantisme, du french kiss, de la libération sexuelle, mais paradoxalement, persistent une certaine frilosité et de l’hypocrisie, notamment de la part du secteur bancaire. Quand on veut ouvrir un compte pour son entreprise, on se fait souvent refouler des agences. Les banquiers sont prisonniers du système institutionnel. Certains sont cyniques ou manquent de lucidité, préférant vendre des produits financiers que d’aider de nouveaux projets à se monter.
Est-ce facile de convaincre des distributeurs ?
Tout dépend de l’interlocuteur. Certains sont tout de suite partants, d’autres sont plus réservés, persuadés que notre produit est typiquement parisien ou français, et ont besoin d’un temps de réflexion. Si l’on cherche un sextoy au design explicite, il est évident qu’on ne va pas pas acheter La Tour Est Folle. Il faut faire un travail pédagogique auprès de ces distributeurs. Néanmoins, il est plus facile de vendre la nouvelle Tour Est Folle qui est en silicone et munie d’un vibro, donc plus connotée « sextoy ». En plus, quand les commerçants la mettent en vitrine, les passants s’arrêtent et la prennent en photo. C’est un produit d’impact performant.
Combien de ventes annuelles réalisez-vous en moyenne et dans quels pays ?
La première année, on a vendu près de 10.000 exemplaires du modèle original, en Australie, au Japon, à Hong Kong, aux États-Unis, au Canada et en Europe. La Tour Est Folle peut s’exporter facilement. La nouvelle version, avec son module vibrant, vient d’être commercialisée ; on aura des chiffres dans six mois. On va vendre à Taïwan à partir de mars, on est en contact avec des Chinois. On vise aussi la Russie. En revanche, certains pays n’ont pas de marché. Au Pérou, où je suis né, il n’y a qu’un sex shop, à Lima ! En Inde, la vente de sextoys est officiellement prohibée ; on en trouve de façon détournée dans des bazars d’objets en plastique. Le Pakistan est un pays très religieux, avec de réels interdits, mais c’est aussi un très gros fabricant de sextoys.
À quoi ressemble votre clientèle ?
Tout le monde peut s’y retrouver et en rire, des touristes aux personnes âgées en passant par les amoureux de la France. Quand on n’a jamais acheté de sextoy, La Tour Est Folle est une bonne première approche. Le fait que cet objet soit multi-fonctions déculpabilise. Quand un client l’achète, on ne sait pas quelle est sa motivation première : pour le plaisir, la déco, le souvenir de Paris, pour l’offrir à un enterrement de vie de jeune fille ? À l’inverse, se procurer un vibro avec une forme réaliste dans un sex shop est une démarche bien plus directe. On a participé à la Foire de Paris et je me rappelle de femmes d’âge mûr qui sont venues nous prendre La Tour Est Folle : concrètement, on ne sait pas ce qu’elles vont en faire.
Que retenez-vous de votre immersion dans le milieu érotique ?
J’apprends beaucoup, bien que je reste un profane. J’ai rencontré les gérants de sex shops et love stores, qui sont des commerçants comme les autres, simples et sympas… Beaucoup plus que les galeristes ! J’ai pu suivre une journaliste dans un club libertin ou encore découvrir l’existence d’un cabinet médical spécialisé dans les lésions causées par des pratiques sexuelles extrêmes… Et puis j’ai la chance de provoquer des discussions décomplexées autour des sextoys et du plaisir.
Quelles évolutions imaginez-vous pour La Tour Est Folle ?
On n’en est qu’au début, mais on aimerait créer des huiles de massage, de la lingerie, des sucettes, des tatouages comestibles… On est là pour longtemps et l’on compte exploiter l’image de la France à des fins créatives et ludiques.
Allez, on poursuit le début de cette année en fanfare avec des gifs, je l’espère, encore mieux conçus que jamais. Pour l’amour du beau geste, j’apporte ma pointe de sel comme un boucher turc sur cette chair bien fraiche. À vos couteaux !
Au menu : Deux pièces de CockyBoys, un filet de GloryHole, une galoche au dessert avant de digérer tout ça devant une belle partie d’échecs.
Levi Karter, c’est un peu le poète du fap gayme. Avec sa gueule de faux métèque, il enchaîne les productions pour CockyBoys et se fait prendre dans des positions burlesques. C’est Karter, c’est bonheur.
Levi Karter & Colby Keller – Cockyboys
J’ai vraiment eu un petit fou rire en voyant cette petite teub tressaillir. Kriss Karr se fait péter son petit cul tellement violemment qu’il perd l’usage de tous ses membres. Se branler en demi-molle, c’est quand même un bon délire.
Gabriel Clark & Kris Karr – Cockyboys
Dans son polo de vieux, Mike De Marko profite d’un glory-hole bien savoureux. Si le décor n’est pas du meilleur goût, la position du gaymer est tout bonnement unique. « J’sais pas qui me baise mais vas-y qu’je cambre ».
Mike De Marko – MenOver30
Une belle et grosse galoche dans le porno gay, ça ne mange pas de pain. Un point de plus dans l’authenticité. Mais j’ai surtout choisi ce gif pour les jets d’eaux au fond, comme pour prévenir les fappeurs du projet coquin qui se trame.
Derek Parker & Ethan Slader – ManRoyale
Alors ces gifs ? Tu fappes ou tu passes ?
Jaro Stone & Milan Sharp – Staxus
En couverture : Salt Bae
C’est dans le salon d’un petit hôtel montmartrois délicieux, que j’ai retrouvé Amélie Etasse. Pendant quelques heures nous avons discuté à bâtons rompus des relations, du sexe, du plaisir, du féminisme, des expériences, d’être une femme aujourd’hui, en France, à Paris, ailleurs. Qui est elle ? Amélie Etasse est éclectique. Elle a fait ses armes...
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— Kate Dawson (@kateDawson6) February 16, 2017
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