La grand-messe d’économie et de la gouvernance mondiale va faire une (petite) place aux questions LGBT, ce samedi. C’est la première fois que ce sujet est à l’ordre du jour formel du Forum économique mondial, relève le site du magazine américain «Fortune». Jusqu’ici, le thème était relégué dans des forums secondaires. Ainsi, une partie d’une des dernières tables rondes de l’événement 2015 sera consacrée aux gays, lesbiennes, bi et trans dans la force de travail. L’intitulé fleure bon le libéralisme: «Les dividendes de la diversité».
Devant un parterre de dirigeants internationaux pas forcément acquis à la cause, des grands patrons ouvertement lesbiennes et gay feront partie des intervenants. Parmi eux, Beth Brooke-Marciniak, vice-présidente du géant de l’audit EY. Gay is good for business est le message qui doit faire tomber toutes les réticences. «Si vous êtes un cadre supérieur ouvertement gay, vos subordonnés seront à 85% plus motivés à sortir du placard», indique Brooke-Marciniak, citant une étude récente. Et un collaborateur à l’aise dans son orientation est un collaborateur qui reste fidèle à sa boîte. Les employés qui cachent leur homosexualité ont 70% plus de chances de quitter leur job.
élever la discussion
«Le fait que le mot LGBT est à présent dans le programme officiel de Davos n’est pas anodin, estime Sander van ‘t Noordende, un des boss d’un autre cabinet de conseil, Accenture. C’est le moment d’élever la discussion et de donner plus de visibilité aux questions LGBT au travail.»