Et si le piratage de Sony Pictures, la déprogrammation du film The Interview et la Corée du Nord pointée du doigt par le FBI étaient un coup monté par les Américains pour durcir le contrôle d'Internet aux États-Unis ? Telle est la théorie du complot développée par reflets.info et reprise par Guillaume Champeau le 20 décembre 2014 sur numerama.com : "Qui peut croire une seule seconde après y avoir réfléchi une seule minute que la Corée du Nord est derrière le piratage des serveurs de Sony Pictures ? [...] l'affirmation d'un rapport du FBI selon lequel la dictature communiste serait directement impliquée dans l'attaque subie par le studio de cinéma ne résiste pas à un examen sérieux des faits et des circonstances. [...] dépenser tant d'énergie et d'argent à un piratage qui n'aurait rien changé à la perception occidentale de la Corée du Nord [...] qui subit déjà un embargo. [...] Pour Sony, le pays communiste est l'excuse parfaite pour tenter de faire oublier ses propres responsabilités, immenses dans la mauvaise sécurisation de ses serveurs et ses pratiques de "sécurité" [...]. Pour les États-Unis, il semble que le piratage de Sony Pictures et l'accusation sur la Corée du Nord seront un levier parfait pour [...] obtenir de nouvelles mesures de contrôle sur Internet, à un moment où les acteurs du Web expriment leur volonté de tout chiffrer, et où l'ICANN s'apprête à prendre son indépendance." Après avoir condamner la censure du film, le Président américain laisse entendre qu'il est indispensable de contrôler la toile, pour le bien du pays : "Nous ne pouvons pas avoir une société dans laquelle un dictateur quelque part peut commencer à imposer la censure ici aux États-Unis", et d'ajouter que cette affaire "montre le besoin de travailler avec la communauté internationale pour établir des règles très claires sur comment Internet et le cyber fonctionnent". Selon Guillaume Champeau, Barack Obama souhaite que "le Congrès adopte une loi qui obligera les entreprises privées à coopérer avec les autorités publiques pour traquer les pirates, ce qui supposera certainement d'abandonner au moins en partie le chiffrage complet des communications".
Après la réaction de la Maison Blanche et les cyberattaques des États-Unis contre les quelques internautes disposant d'un ordinateur en Corée du Nord, Sony annonce finalement la sortie du film dans les salles américaines et sur Internet à compter du 25 décembre 2014. Comme prévu initialement...