Ça y est, la « taxe YouTube » a reçu le feu vert de la Commission Européenne : elle sera mise en place en France à partir du 1er janvier 2018. Le gouvernement Macron étend par décret une taxe vidéo qui jusqu’ici ne concernait que les sites français payants de VOD comme OCS, Pluzz ou Canal Play. Les modalités d’application du décret ont été publiées dans le Journal Officiel du 21 septembre, nous apprend Numerama.
En bref, une taxe de 2% sera imputée aux revenus publicitaires réalisés dans l’Hexagone par tous les opérateurs, nationaux et étrangers, hébergeant des vidéos gratuites ou payantes sur Internet. Elle sera affectée au Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) et nourrira ainsi le système d’aides à la création propre à notre pays.
Un jeu de mot audacieux pour vous divertir
YouTube, Netflix et iTunes sont dans le collimateur… et les plateformes pornos comme Pornhub, Xhamster ou Xvideos. Dans leur cas, la taxe devrait grimper à 10% ! Une taxe variable et spécifique au secteur qui rappelle les niches fiscales pré-existantes sur le chiffre d’affaires et les bénéfices des producteurs et distributeurs de contenu pornographique et violent en France.
Cependant, on voit mal comment cette « taxe YouTube » pourrait être appliquée sachant que la majorité de ces sociétés ne sont pas domiciliées en France. Elle ne dit pas non plus si d’autres services de streaming comme la webcam freemium sont concernés (une partie des revenus de Chaturbate ou Cam4 provient de la publicité).
Au final, la taxe YouTube pourrait bien devenir la taxe Dailymotion dès janvier comme le soulignait déjà en octobre 2016 dernier l’ancien Secrétaire d’État au Budget, et ne viser que les rares hébergeurs français.