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Alors qu'en France le Planning lance la campagne CeciNestPasUnCintre, le Parlement polonais se penche sur un projet de loi qui pourrait bannir totalement le droit à l'IVG
Si cette loi est discutée et votée, les femmes qui souhaitent avorter, et toutes les personnes (médecins, professionnel.le.s...) prêt.e.s à les aider. seront passibles de 3 à 5 ans d'emprisonnement.
Jeudi 22 Septembre 2016Pétition ONU Femmes, pourquoi nous appelons à signer
Suite aux pressions de groupes prohibitionnistes, ONU Femmes organise une consultation internationale afin de définir sa propre position sur le travail sexuel, alors même que différentes agences des Nations Unies se sont déjà prononcées en faveur de la décriminalisation du travail sexuel comme meilleur moyen de garantir la santé et les droits humains des travailleurSEs du sexe.
La consultation est ouverte indistinctement aux organisations de travailleurSEs du sexe mais également à de nombreux groupes prohibitionnistes, qui ne sont pas représentatifs des travailleurSEs du sexe, et qui pourtant sont considérés comme légitimes à se prononcer sur les modèles législatifs impactant nos vies.
Le réseau mondial NSWP a donc lancé une pétition afin d’exiger d’ONU Femmes d’améliorer ses méthodes de consultation pour que les groupes de travailleurSEs du sexe puissent réellement être entendus de façon significative. En effet, la grande majorité des organisations de travailleurSEs du sexe dans le monde n’ont pas les moyens et outils numériques adéquats pour répondre en moins d’un mois, par écrit, et dans les langues européennes de l’ONU au questionnaire présenté.
Nous demandons que des auditions des groupes concernés avec traduction puissent être organisées afin de permettre aux travailleurSEs du sexe, en particulier des pays d’Asie et d’Afrique, de prendre part correctement à cette consultation. Autrement, la grande majorité des voix de notre mouvement international ne sera pas entendue, créant un déséquilibre avec celle des prohibitionnistes plus fortement organisés, financés et rompus au lobbying.
Pour signer la pétition cliquez ici :
+ Ci-dessous notre réponse à ONU Femmes :
Question 1) Le programme Horizon 2030 s’attache à l’universalité, aux droits humains et à la prise en compte de tous. Comment interprétez-vous ces principes dans le cadre du travail/commerce sexuel ou de la prostitution ?
Nous sommes un syndicat de travailleurSEs du sexe en France comptant environ 500 membres sur toute la France. Nous avons également une base de contacts de travailleurSEs du sexe avec plus de 5000 emails. Environ 70% de nos membres sont des femmes cisgenres et 15% des femmes trans. Nous rencontrons régulièrement nos collègues sur nos lieux de travail, dans des « tournées de rue » où nous distribuons information et matériel de prévention, ainsi que lors de nos permanences syndicales hebdomadaires où nous offrons un service juridique de conseil et d’aide, ainsi que d’accompagnement aux droits et à la justice pour les victimes de violences et/ou d’exploitation, voire de travail forcé et de traite des êtres humains.
La notion d’universalisme est bien connue en France. Elle sert surtout à modeler la notion de droits humains sur les droits de « l’homme », blanc, hétérosexuel, etc. Nous n’en faisons donc pas partie. Lorsqu’on parle de droits des femmes, nous n’en faisons pas partie non plus, car LA femme est pensée à partir du modèle de féminité à la française, et surtout du fait de la domination de certains mouvements de femmes proches du pouvoir socialiste qui représentent avant tout une classe moyenne blanche et jamais ou rarement les femmes migrantes, musulmanes, ou travailleuses du sexe. Pour elles, nous n’existons pas. Nous sommes acceptables seulement quand nous nous déclarons malheureuses et prêtes à nous repentir. Si nous avons le malheur d’affirmer que nous avons vécu pire exploitation ailleurs que dans l’industrie du sexe et que nous ne souhaitons pas changer de travail, nous sommes alors vues, non plus comme des victimes, mais des complices du patriarcat, et notre syndicat est régulièrement accusé d’être un « lobby proxénète » par certaines de ces militantes ou organisations. Notre « prise en compte » n’existe donc pas. Les lois sont votées sans nous et donc contre nous. Plusieurs théories sont élaborées afin de nier notre parole: nous serions dans le déni de notre souffrance, ou traumatisées psychologiquement, souffrant d’une soi disant « décorporalisation » ou de schizophrénie, d’un syndrome de Stockholm qui nous ferait préférer et protéger nos « proxénètes ». Nous serions des menteuses, et d’ailleurs on nous cite régulièrement l’exemple d’une ancienne porte parole Ulla qui aurait menti, prouvant ainsi que toutes les travailleuses du sexe en exercice ou militantes seraient des menteuses. Nous serions manipulées par des proxénètes ou nous cacherions la vérité sur nos clients pour ne pas les perdre, et perdre nos revenus. Nous aurions toutes été violées et donc incapables de comprendre ce qui serait LA bonne sexualité pour les femmes, une sexualité avec désir et plaisir partagé, gratuite évidemment. Ce que nous comprenons c’est que le couple monogame et hétérosexuel, le prince charmant, serait toujours le meilleur modèle de sexualité pour les femmes, car sinon nous serions « consommées » par les hommes. Nous ne partageons pas cette vision de la sexualité où les femmes seraient toujours des objets passifs attendant d’être pénétrées par amour, tandis que la sexualité masculine serait violente et à contrôler par les lois et la morale publique. Nous ne pensons pas être des femmes déchues, ou qui seraient salies par le sexe ou l’argent de nos clients. Nous sommes des travailleuses, des actrices de prévention, des féministes. Aussi, nous ne pensons pas que la sexualité en couple, ou dite gratuite serait exempte d’exploitation ou de violences. Au contraire, de par nos expériences, nous pensons que le couple et la famille sont souvent les premiers lieux d’exercice de la violence des hommes. Nous pensons aussi, comme l’analyse l’anthropologue Paola Tabet, que la prostitution n’est qu’une institution du patriarcat parmi d’autres, et qu’elle se situe dans un continuum d’échanges économico-sexuels. L’économie sexuelle du patriarcat, pour reprendre les termes de Gayle Rubin dans The Traffic in Women, est centrée sur « l’échange des femmes ». Cet échange des femmes a été organisé principalement via le mariage dans les patriarcats traditionnels occidentaux. La prostitution a été et est stigmatisée afin de maintenir la division des femmes, entre celles qui seraient au service des hommes pour le travail sexuel de reproduction et familial, et celles au service des hommes pour le travail sexuel de divertissement et de plaisir. Pour nous, il est évident que cette division imposée par le patriarcat est factice, car nous sommes à la fois des « mères » et des « putes », et nous ne faisons qu’essayer de vivre et de résister dans un système où les femmes sont dépossédées des ressources et des richesses.
Nous regrettons évidemment que les passerelles entre groupes de femmes ne fonctionnent pas dans beaucoup de mouvements de femmes qui continuent de se croire supérieures ou « plus libérées » que les travailleuses du sexe, parce qu’elles ont plus de pouvoir politique et économique en tant que bourgeoises. Dans un tel contexte, où nous sommes ignorées ou attaquées par les mouvements féministes qui devraient pourtant être nos premiers soutiens, nos droits humains sont évidemment régulièrement bafoués. Être travailleuse du sexe aujourd’hui en France est un peu comme être homosexuelLE dans les années 1950. Nous ne sommes pas à l’abri d’être dénoncées par des voisins, de voir la garde nos enfants retirée surtout en cas de divorce, d’être discriminée dans l’accès au logement en partie à cause des lois sur le proxénétisme. Nous sommes encore et toujours pénalisées malgré l’abrogation du délit de racolage, par de nombreux arrêtés municipaux, les lois sur le proxénétisme interdisant l’aide à la prostitution y compris entre nous lorsque nous tentons de travailler à plusieurs pour notre sécurité ou que nous partageons une camionnette ou un studio. Nous sommes parfois condamnées pour « travail dissimulé », si nous ne déclarons pas nos revenus fiscalement ou à l’URSSAF, alors même que la classe politique dit que nous ne sommes pas des travailleuses. L’insulte « fils de pute » est une des plus répandues de la langue française, indiquant que nous serions de mauvaises mères. Nous nous voyons refuser des prêts bancaires ou des assurances lorsque notre travail est connu. Nous pouvons être rejetées par notre propre famille et devons souvent cacher ce que nous faisons à l’ensemble de la société. Si nous avons un travail de jour, nous pouvons le perdre à tout moment, en particulier s’il s’agit d’un travail dans l’éducation nationale ou représentant la fonction publique. Nous sommes souvent victimes de violences, en particulier les femmes migrantes sans papiers, ou transgenres. Il est alors très difficile que nos plaintes soient enregistrées et que des enquêtes soient menées. Nous souffrons souvent d’un déni de justice et la plupart d’entre nous préfèrent ne pas porter plainte. Nous n’avons pas accès au droit du travail car le tribunal des prudhommes nous renvoie vers le pénal lorsque nous dénonçons des faits d’exploitation. Il est donc difficile d’obtenir gain de cause pour améliorer nos conditions de travail. Les lois sur le proxénétisme sont utilisées principalement par la police pour faire fermer nos lieux de travail, voire condamner les travailleuses du sexe elles-mêmes si elles s’organisent ou aident une partie du travail sexuel entre elles, à plusieurs. Nous ne portons donc pratiquement jamais plainte pour proxénétisme car cela revient à perdre nos emplois et nos revenus, et devons nous organiser en dehors de la loi si nous voulons échapper à l’exploitation ou à de mauvaises conditions de travail. Ces lois sont contre productives et ne nous protègent pas de l’exploitation. Au contraire, nous devons payer des surloyers ou des montants plus importants pour trouver un appartement pour travailler ou vivre car les propriétaires savent qu’ils prennent des risques en nous louant. Y compris dans le cas du travail forcé et de la traite des êtres humains, la plupart des collègues migrantes préfèrent ne rien signaler aux autorités par peur de se retrouver expulsées et se débrouillent donc souvent seules. Tout ce que le gouvernement a à nous offrir est un « parcours de sortie de la prostitution » qui n’est toujours pas en place, aux moyens limités, et dont les aides sont conditionnées à l’arrêt de la prostitution. La pénalisation des clients en cours depuis avril 2016 a eu des impacts négatifs très forts, avec une augmentation de la précarité et des violences, et un plus faible pouvoir de négociation.
Le programme Tous en Marche contre les violences de Médecins du Monde et du Bus des femmes reçoit beaucoup plus de travailleuses victimes de violences depuis la pénalisation des clients, en particulier parmi les femmes migrantes qui sont toujours la cible de la police en rapport aux lois sur le droit au séjour. Pour nous, il est évident que ce n’est pas la nature de notre travail en soi qui pose problème mais toutes les discriminations, la stigmatisation, l’exclusion du droit commun, et la pénalisation qui sont les causes des violences et abus aux droits humains que nous subissons.
Question 2) Les Objectifs de développement durable (ODD) ont pour ambition de parvenir à l’égalité des sexes et d’autonomiser les femmes et les filles. Les ODD comprennent également plusieurs cibles relatives à l’autonomisation des femmes, telles que :
a)les droits reproductifs
b)l’accès des femmes aux terres et aux biens
c)le développement de sociétés paisibles et inclusives
d)l’élimination du trafic des femmes
e)l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Selon vous, comment les politiques relatives au travail, au commerce sexuel et à la prostitution peuvent-elles favoriser ces cibles et ces objectifs ?
Selon nous, la criminalisation du travail sexuel, des travailleurSEs du sexe, de nos clients, ou des parties tierces, contribue à entraver l’accès aux droits humains, droits reproductifs, l’accès aux ressources et biens, au développement de sociétés paisibles et inclusives, à l’élimination de la traite, ou de la violence à notre égard. Les lois sur le travail sexuel en France ne sont pas pensées dans le but de nous aider à améliorer nos conditions de vie et de travail, mais à nous faire arrêter le travail sexuel ou bien à l’exercer de manière cachée, tout en étant obligées légalement de contribuer au fisc et aux cotisations sociales en tant que travailleurs indépendants. Nous ne pouvons pas accéder aux droits humains correctement tant que notre travail est pénalisé, tant que nous n’avons pas accès au droit du travail et outils juridiques pour nous défendre en justice. Ce n’est pas la demande des clients qui crée la traite des êtres humains, elle existe dans les industries dans lesquelles les travailleurs sont souvent sans papiers et n’ont aucun droit. C’est le déséquilibre des richesses entre le nord et le sud de la planète qui pousse des femmes à migrer et à prendre des risques pour leur vie. Le travail sexuel représente une ressource économique dans l’économie informelle quand l’accès aux emplois du secteur formel est réservé aux femmes blanches de la classe moyenne ayant des papiers ou la bonne nationalité. La traite des êtres humains continuera tant que les femmes seront obligées de migrer dans des conditions de pire en pire, et tant qu’elles ne pourront pas signaler leurs exploiteurs aux autorités car elles n’ont pas de garantie suffisante d’être protégées au regard du droit au séjour ou de l’accès au logement pour elle et leurs enfants. La pauvreté que nous subissons, en particulier lorsque nous élevons seules nos enfants, est considérée comme normal par la société. En revanche, si nous osons exercer le travail sexuel pour échapper à la pauvreté nous devenons des inadaptées sociales (ordonnance de 1949 en France), et des personnes à « réinsérer socialement ». Si l’état était vraiment sincère dans la lutte contre la prostitution, il lutterait contre la pauvreté, et pour le droit au séjour des femmes migrantes, contre la transphobie et l’exclusion que subissent les femmes trans, et arrêterait de gâcher ses ressources dans l’envoi de forces de police qui ne font que nous forcer à nous cacher, augmentent les violences et l’exploitation, ainsi que les contaminations au VIH/IST.
Question 3) Le commerce sexuel est sexo-spécifique. Quelle est la meilleure manière de protéger de la violence, de la stigmatisation et de la discrimination les femmes qui sont impliquées dans ce commerce ?
Pour ne pas trop répéter ce que nous avons déjà répondu dans les réponses précédentes, nous pensons pour résumer qu’il est impératif de décriminaliser le travail sexuel et d’accéder au droit commun, y compris le droit du travail, et donc en reconnaissant le travail sexuel comme un travail. La police ne protège pas les travailleuses du sexe, mais la propriété privée et les riches. La première violence que nous subissons est celle institutionnelle. C’est la cause de toutes les autres violences qui en découlent car nos agresseurs savent que nous ne sommes pas considérées comme de vraies citoyennes. La libre circulation des personnes, l’abrogation des lois idéologiques entraînant la précarité, la répression policière, les mises en détention et les incarcérations ; et l’accès au droit commun, seraient une meilleure réponse contre les violences subies par les travailleuses du sexe que « l’abolition de la prostitution », qui n’est en réalité qu’une forme de prohibition déguisée en bonne conscience bourgeoise « d’aider les femmes pauvres ». Nous ne voulons pas être « aidées », nous voulons être traitées d’égales à égales, et donc d’avoir les mêmes droits que les autres femmes et les autres travailleurs.
Le Planning et d'autres organisations soutiennent les polonaises et condamnent la proposition de loi liberticide en passe d'être adoptée par le Parlement polonais.
Téléchargez la déclaration ci-dessous
Jeudi 22 Septembre 2016Attendre derrière cette porte aura finalement été toute l’histoire de ta vie, Liru. En plus des deux ans de développement que tu as dû subir, voir la news précédente, voila que le Tag te colle une rallonge de 3 mois supplémentaires entre ta sortie officielle et ton test. La faute au Serbe qui a préféré la lumière du soleil à celle, bien plus douce, de son écran LCD. Je ne serais finalement pas étonné qu’il vire sa cutie et abandonne les filles en 2D, pourtant tellement plus attirantes et gentilles, pour se mettre à celles en chair et en os. Triste déchéance. Mais moi je serais toujours là pour toi, Liru. Je cours en rentrant du travail et, en arrivant près de la porte, le monde reprend des couleurs alors que ton visage apparait. La journée peut enfin commencer.
Les aventures de Liru la fille loup, finalement intitulées « Wolf Girl with You » par chez nous, sont l’oeuvre d’un petit artisan japonais : myuRanRan, plus connu sous le pseudonyme de Seismic. Un petit gars sympathique qui a bien voulu me raconter comment il est devenu développeur indépendant d’eroge. A la base étudiant en programmation et ingénierie système, il se passionne pour les graphismes en 3D et décide d’en faire son métier en sortant de l’école. Sans assez de ressources pour entrer dans une école de 3D, il arrive à Tokyo pour apprendre sur le tas dans une société spécialisée dans la sous-traitance d’animations pour les jeux vidéos et les pachinkos. Après un an et demi d’esclavagisme à près de 72h de boulot par semaine, Seismic quitte cette structure pour rejoindre son ancien employeur parti fonder une nouvelle structure. Un cauchemar qui prend fin mais qui lui aura permis d’acquérir une expérience inestimable. Six ans passent dans de bien meilleures conditions mais la frustration de n’être qu’un sous-traitant est toujours présente.
Il décide alors de partir pour savoir si son seul travail recevra l’engouement du public. Un pari lancé avec seulement trois mois de fonds propres qui finalement partent encore plus vite dans l’achat du matériel nécessaire. Il développe ensuite rapidement quelques jeux en Flash, une expérience qui deviendra sa base technique pour tous ses titres, et réinvestit les gains de chacune de ses productions dans le matériel. Après plusieurs titres comme cela, il choisit enfin de s’attaquer au jeu qui nous intéresse aujourd’hui. Par chance le thème est populaire même au-delà du Japon. Les retours encourageants de la démo et la curiosité le poussent ainsi à tenter l’aventure de la traduction malgré le coût supplémentaire que cela représente et la croyance répandue chez les indés nippons que les occidentaux piratent massivement leurs titres.
Malheureusement les délais de productions s’allongent, la frustration commence à s’installer et rend les choses bien compliquées. Les encouragements de ses fans hors Japon lui redonnent alors la motivation pour finir le projet. Enfin arrivé au moment de le lancer, il demande à DLsite, son revendeur, de mettre le jeu en vente simultanément sur leurs stores anglais et japonais, au lieu du décalage habituel entre les deux. Le succès à l’international est au rendez-vous et dépasse totalement ses espérances. Une belle réussite qui prouve que les efforts fournis pour atteindre nos contrées sont payants. Un exemple pour les autres développeurs japonais même si, de l’aveu de Seismic, ce fut un vrai pari.
Complètement basé sur les animations en 3D pré-calculées, Wolf girl with you est ce que l’on appelle un loop game. Le principe étant de proposer pour chaque scène composée d’animations en boucle, plusieurs embranchements scénaristiques qui emmènent alors vers d’autres scènes et ainsi de suite. Le scénario du jeu qui nous met dans la peau du compagnon de Liru, alors qu’il revient du travail, est d’ailleurs lui-même une boucle à la manière du film « Un Jour sans fin ». Nous voilà ainsi coincé dans une boucle temporelle, elle même composée d’autres boucles. Ce qui pourrait passer pour un enfer sans fin si Liru n’était pas avec nous. La perspective de rejouer en permanence des variantes de la même journée avec elle en devient même plutôt excitante, aussi fatigante que cela puisse être vu l’entrain qu’elle a. Malheureusement le nombre de routes différentes possibles est atteint après environ 1h30 de jeu. Un goût de trop peu qui est heureusement contrebalancé par la très haute qualité des animations, du niveau des meilleurs animes japonais.
Un résultat d’autant plus bluffant que nous partons ici de 3D pré-calculée, une technique qui donne souvent un rendu robotique et rigide dans les productions moins léchées. Les différentes séquences respirent ici vraiment quelque chose d’organique et de vivant grâce à l’attention aux détails et la fluidité des mouvements. A partir de là, le choix est simple : préférez vous une durée longue et une qualité basse ou une durée courte et une haute qualité ? Personnellement je pars direct sur la deuxième proposition. Le seul petit regret est que la résolution en 720p non HD empêche d’en profiter agréablement en plein écran sous peine de trop voir les pixels. Une limite que Seismic ne peut pas dépasser avec ses moyens actuels. Le surcoût de puissance nécessaire pour simplement passer le rendering du 800×600 au 1280×720 lui a déjà coûté plus de 300 € rien qu’en électricité. Le passage en HD serait ainsi 4 fois plus cher, sans compter le temps de calcul. Un gouffre pour un budget d’indépendant, m’a-t’il dit.
Liru, Liru, Liru… Après Nekopara, les rares fous qui préféraient les chiens aux chats ont normalement été convertis au culte éternel de la nekogirl. Mais voilà, Liru arrive et bouscule toutes nos convictions. Inutile de lui chercher un côté kawaii ou timide, ce n’est clairement pas son registre. Liru a du caractère et une volonté propre, ça doit sûrement venir de son côté loup. Elle n’a jamais honte de ce qu’elle fait et n’en rougit jamais. Elle aime le sexe et en redemande. Sa personnalité lui fait ainsi dépasser les archétypes que l’on retrouve habituellement dans les eroges classiques. Exit les tsundere, moe et autres du même acabit. Liru est Liru et c’est ce qui rend Wolf girl with you différent. Un petit supplément d’âme qui donne un pincement au cœur quand, une fois l’affaire faite, on quitte le jeu. Une cassure trop brutale après le long moment passé en sa compagnie. J’ai beau savoir qu’elle ne m’en veut pas et qu’elle sera aussi joyeuse à mon retour, je me demande si finalement je la mérite.
Au delà du plaisir évident d’y jouer, acheter ce jeu est aussi un acte militant qui montre que nous sommes capables de récompenser le travail des vrais passionnés. Les sceptiques peuvent d’ailleurs essayer la démo disponible sur la page du store pour se faire une idée. Alors effectivement le jeu est un peu plus cher que ce dont nous avons l’habitude mais, outre le fait qu’il le vaut, c’est ainsi que l’on démarre un cercle vertueux qui nous promet un futur plein d’eroge de qualité. Et qui pourrait sérieusement ne pas rêver d’un monde comme celui là ?
Développeur : Seismic
Disponible sur DLsite
Découvrez les spots audio et la vidéo.
Aujourd'hui, des milliers de sites et petites annonces organisent une "offre" prostitutionnelle pléthorique, tandis que dans le silence et l'indifférence, les personnes prostituées sont exposées à des violences allant jusqu'à leur coûter la vie. Le Mouvement du Nid - France présente "Girls of Paradise", un dispositif iconoclaste qui s'attaque au confort des "clients" pour mieux toucher l'opinion publique.
En apparence, "Girls of Paradise" est un site comme tant d'autres, véritable catalogue de personnes destinées à la consommation sexuelle : jeunes femmes en lingerie, descriptifs de prestations sexuelles formatés…
Faux profils, tragédies bien réellesQuelques heures après son lancement, "Girls of paradise" recevait déjà 3000 appels téléphoniques. Mais le site est en réalité un dispositif imaginé par l'agence McCann pour le Mouvement du Nid. Au bout du fil, ce n'est pas une personne prostituée qui répond mais une sympathisante de l'association, qui révèle au "client" l'histoire vraie qui se dissimule sous le profil convoité.
Je t'appelle par rapport à ton annonce sur le site, j'aimerai savoir quelles sont tes pratiques et tes tarifs… , demande l'un.
Tu cherches à joindre Inès, répond notre sympathisante, mais ce ne sera pas possible. Inès est morte. Elle a été jetée d'un pont par son proxénète.
Voici un échange typique entre un "client" et notre sympathisante ; tous les faits rapportés sont réels. Agressions, viols, meurtres et disparitions, tentatives de suicide, cette atroce litanie résonne dans toutes les permanences d'accueil du Mouvement du Nid. Nous l'avons partagée avec un interlocuteur qui choisit d'ordinaire d'ignorer ces drames - qui sont pourtant inséparables de sa consommation d'acte sexuels tarifés…
Dans le système prostitutionnel, et c'est d'autant plus facile en ligne, tout est fait pour garantir la tranquillité d'esprit des “clients”, constate Claire Quidet, porte-parole du Mouvement du Nid et l'une des répondantes ce soir-là. Pour conclure la transaction dont elle a désespérément besoin, la personne prostituée donne toutes les apparences du consentement. Dans ces sites en ligne ou dans les établissements de type boîte de nuit, bars montants… les proxénètes créent le décorum idéal pour que les hommes “consomment” sans être dérangés par la volonté des femmes et des raisons pour lesquels elles se trouvent dans cette situation…
Miser sur la prise de conscience collectiveCet énorme marché de la prostitution, qui fait la fortune des proxénètes et ne tient que par l'exploitation totale et brutale des personnes prostituées, a désormais pignon sur web, regrette Christine Blec, secrétaire générale du Mouvement du Nid. Nous faisons tout pour faire connaître la réalité de la prostitution, mais nos moyens sont mille fois inférieurs à ceux de l'industrie du sexe.
Il ne se passe pas une semaine sans que la presse ne relate l'agression, la mort parfois d'une personne prostituée et c'est aussitôt oublié. Nous voulons que chacun, chacune se révolte contre cette injustice et agisse à son tour pour faire connaitre ce constat simple : tout acte sexuel acheté repose sur l'exploitation d'une personne, et cela a un coût humain terrible.
Découvrir la campagne Les dialogues avec les "clients"
Ines, Lucy, Julia.
La vidéo
Le site : www.girlsofparadise.sex Vous pouvez essayer le "live chat" automatisé, encore en activité.
Une campagne innovante et saluée d'un Clio Award
"Girls of Paradise", qui comprend trois spots audio et un case study, a été récompensée par le prestigieux Clio Award en septembre 2016, une consécration internationale. La campagne a été réalisée gracieusement pour le Mouvement du Nid par l'agence McCANN Paris.
Directeurs de création : Julien Chiapolini et Riccardo Fregoso
Directeur Artistique : Christophe Rameaux
Concepteur Rédacteur : Gilles Ollier
CEO McCANN Paris : Bruno Tallent
Consultante Groupe : Coline Déchelette
Digital Account Manager : Selim Boukhanef
Digital Project Manager : Grégoire Talbot
Planning Stratégique : Shadi Razavi
Achat d'art : Véronique Leblanc et Delphine Devaux
Productrice : Isabelle Créchet
Post production : Caroline de Génis
Développement du site : MRM//McCANN, Vianney de Villier, Clément Hardouin et Pierre Yves Chassaigne
Chief Technology Officer : Dragan Kontic
Managing director Medialab : Agnieszka Kozbial
Editor Medialab : Mickaël Vo y Phong et Nicolas Gras
Production Manager Medialab : Faustine Boussicaut
Producteur son : Capitaine Plouf
Dans sa version votée le 13 juillet à l’Assemblée nationale, l’article 18 quater qui vise à fixer un cadre légal aux démarches pour effectuer un changement d’état civil, divisait déjà les associations trans: insuffisant pour certaines, un premier pas nécessaire pour d’autres. De retour au Sénat cette semaine, l’article – qui fait partie du projet de loi Justice du XXIe siècle – a été cette fois très clairement modifié.
Plusieurs points sont même particulièrement inquiétants, puisque la principale avancée de ce texte résidait dans la démédicalisation du processus de changement d’état civil: en effet, les personnes n’allaient plus être contraintes de présenter des attestations d’ordre médical pour l’obtenir. Or, la nouvelle version montre que les amendements adoptés vident le texte de cette dimension: «La réalité de la situation mentionnée à l’article 61-5 est médicalement constatée» peut-on lire dans la version du projet de loi adopté cette semaine:
C’est notamment au sénateur centriste Yves Détraigne, rapporteur du texte au Sénat, que l’on doit cette modification. Il affirme s’être inspiré d’un arrêt de la cour de cassation de 1992 pour présenter un amendement établissant que la personne requérante présente bien des documents d’ordre médical «dans un souci d’objectivation de la procédure, et pour s’assurer que la demande de changement de sexe à l’état civil ne repose pas sur un trouble temporaire». Déjà lors de la commission mixte parlementaire, il avait montré sa désapprobation face à la démédicalisation du changement d’état civil.
Le texte était déjà loin de faire consensus parmi les associations, puisque qu’il ne prévoyait pas d’établir une démarche de changement d’état civil libre et gratuit en mairie, comme elles le demandent. Alors que les sénateurs/trices montrent une très nette volonté de médicaliser le processus, l’article 18 quater s’annonce encore plus préoccupant pour les personnes concernées. En fixant explicitement dans la loi que les personnes doivent fournir des avis médicaux auprès d’un juge pour obtenir leur changement d’état civil, la France n’ira certainement pas dans le sens de Malte, de l’Irlande ou de la Norvège… mais ferait bien un pas en arrière sur le terrain des droits humains.
Cette nouvelle version sera discutée à compter du 27 septembre au Sénat.
Dans sa version votée le 13 juillet à l’Assemblée nationale, l’article 18 quater qui vise à fixer un cadre légal aux démarches pour effectuer un changement d’état civil, divisait déjà les associations trans: insuffisant pour certaines, un premier pas nécessaire pour d’autres. De retour au Sénat cette semaine, l’article – qui fait partie du projet de loi Justice du XXIe siècle – a été cette fois très clairement modifié.
Plusieurs points sont même particulièrement inquiétants, puisque la principale avancée de ce texte résidait dans la démédicalisation du processus de changement d’état civil: en effet, les personnes n’allaient plus être contraintes de présenter des attestations d’ordre médical pour l’obtenir. Or, la nouvelle version montre que les amendements adoptés vident le texte de cette dimension: «La réalité de la situation mentionnée à l’article 61-5 est médicalement constatée» peut-on lire dans la version du projet de loi adopté cette semaine:
C’est notamment au sénateur centriste Yves Détraigne, rapporteur du texte au Sénat, que l’on doit cette modification. Il affirme s’être inspiré d’un arrêt de la cour de cassation de 1992 pour présenter un amendement établissant que la personne requérante présente bien des documents d’ordre médical «dans un souci d’objectivation de la procédure, et pour s’assurer que la demande de changement de sexe à l’état civil ne repose pas sur un trouble temporaire». Déjà lors de la commission mixte parlementaire, il avait montré sa désapprobation face à la démédicalisation du changement d’état civil.
Le texte était déjà loin de faire consensus parmi les associations, puisque qu’il ne prévoyait pas d’établir une démarche de changement d’état civil libre et gratuit en mairie, comme elles le demandent. Alors que les sénateurs/trices montrent une très nette volonté de médicaliser le processus, l’article 18 quater s’annonce encore plus préoccupant pour les personnes concernées. En fixant explicitement dans la loi que les personnes doivent fournir des avis médicaux auprès d’un juge pour obtenir leur changement d’état civil, la France n’ira certainement pas dans le sens de Malte, de l’Irlande ou de la Norvège… mais ferait bien un pas en arrière sur le terrain des droits humains.
Cette nouvelle version sera discutée à compter du 27 septembre au Sénat.
Vu sur Liens d’amitié de Clarissa Rivière
Clarissa Rivière signe avec Liens d’amitié, tout récemment publié aux éditions L’ivre-book, dans la collection…
Cet article provient de Littérature érotique