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Bon ok l’évènement est passé mais lisez le manifeste, c’est ici.
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J’aime bien l’innovation et l’avantage c’est qu’elle vient toujours de là où on ne l’attend pas. Aujourd’hui, je teste le lubrifiant en capsule Glix qui est l’innovation du moment. Le concept de la capsule de lubrifiant Glix c’est de mettre à disposition du marché une capsule de 5 ml monodose que l’on peut très facilement ouvrir […]
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Grands classiques
Vous les connaissez forcément et même si vous ne les avez pas lus, les images vous parlent certainement. Il y a bien sûr le dessinateur allemand Ralf König et son couple de héros Conrad et Paul. Depuis plus de 20 ans, les aventures de ses personnages reflètent la culture gaie d’Allemagne et d’alentours. Les filles ne sont pas en reste puisque, venue d’outre-Atlantique, Alison Bechdel a croqué la vie d’un groupe de lesbienne dans la série Dykes to Watch Out For.
Dans un tout autre registre, plus tragique que comique, Seven Miles A Second est à lire absolument. Roman graphique autobiographique de David Wojnarowicz. Le volume est la seule incursion dans le monde de la bande dessinée du mythique artiste et écrivain. A travers la vie rocambolesque de Wojnarowicz, c’est tout un pan de l’histoire et la culture gay qui se dévoile. Politique, prostitution, art, New-York, SIDA… Indispensable.
Dykes to Watch Out For, Alison Bechdel, Ithaca, Firebrand Books. Tomes traduits en français: Lesbiennes à suivre, Prune
Conrad et Paul, Ralf Konig, éd. Glénat
Seven Miles A Second, David Wojnarowicz, éd. Ca et Là
«Franco-belge»
Bande dessinée d’auteur, de production européenne. Le terme englobe donc une production énorme et extrêmement variée… A ne pas louper, quelques ovnis, quelques grandes œuvres qui parlent de filles, de garçons et qui sont incontestablement à lire par tous.
Fabrice Neaud, vous connaissez? Si la réponse est non, empressez-vous de le connaître! Cet artiste a publié un travail hors-norme, un projet fou: une œuvre autobiographique dont la durée devrait coïncider avec celle de la vie de son auteur. Le premier tome de Journal est paru en 1996 et, après quatre volumes, le projet reste en cours.
On peut aussi vous conseiller de lire Les rêveries d’Hélène Georges. La bédéiste s’y met en scène dans sept histoires plus ou moins fantaisistes, oniriques, lesbiennes et poétiques. Enfin, et c’est bien parce qu’il faut s’arrêter là, on vous recommande le talentueux Hugues Barthes et Les Chroniques Mauves, saga lesbienne, bible culturelle, fresque historique qui s’étend des années 50 à nos jours.
Les rêveries d’Hélène Georges, Hélène Georges, éd. Michel Lagarde
Journal, Fabrice Neaud, éd. Ego comme X
Le petit Lulu, Hugues Barthes, éd. Les Requins Marteaux
Les Chroniques Mauves, Cab, Catpeopleprod
Comics
Désigne en Français la bande dessinée américaine. Gayman, ne se bat pas encore aux côtés de Batman, mais il faut dire que jusqu’en 1989 la Comics Code Authority contrôlait de près le contenu des comics et était très défavorable aux homosexuels. Néanmoins, au royaume des collants en lycra et des masques étoilés, quelques super-héros sont sortis du placard: Green Lantern, Spider-Woman ou encore Northstar récemment marié à son petit copain (cf. 360° été 2012)… Les LGBT sauvent aussi le monde. En 2013, Yeoh, la première super-héroïne trans a fait son entrée dans une série grand public Batgirl. Des indémodables, parfois kitsch, parfois surprenant, à lire sur la plage ou caché chez vous avec une cape et du popcorn. Années 80 grands éditeurs de comics «pressions» sociétale: ouverture. Extrano seul perso ouvertement gay.
A (re)découvrir:
Green Lantern publié chez DC comics
Batwoman publié chez DC comics
Le mariage de Northstar, X-men n°51, Marvel
Young Avenger, éd. Panini
Manga
Bande dessinée venue des pays lointains de l’est tels que le Japon et la Corée. Si le manga se distingue de la bande dessinée dite «franco-belge» c’est aussi par sa segmentation en genres très définis. Ainsi, on trouve, bien sûr, du manga «gay» et du manga «lesbien». Mais comme c’est un genre venu de loin, tout ça ne s’articule pas tout à fait comme chez nous. Sachez donc que la production de manga «gay» est principalement constituée du genre Shônen-ai, littéralement «amour de jeunes hommes», est à destination des jeunes filles et des femmes au foyer! Ces mangas sont d’ailleurs la plupart du temps dessinés par des femmes (hétéros). Le genre Bara est lui par contre plus réaliste et produit à l’attention des gays (si si!). Et pour le coup, ces séries sont plutôt l’œuvre d’hommes.
Du côté des filles, les mangas ayant pour héroïnes des couples lesbiens portent le nom de Yuri. Si de nombreuses séries font simplement apparaître un couple de femmes, certains mangakas (dessinateurs) assument pleinement l’épithète: par exemple Yamaji Ebine, ouvertement lesbienne et auteur de nombreuses séries romantiques.
Les incontournables :
Yuri: Indigo Blue, Ebine Yamaji, éd. Asuka
Blue, Kiriko Nananan, éd. Casterman
Bara: Gunji, Gengoroh Tagame, éd. H&O
Josh, Dimitri Lam, éd. Babylon Com
– Lisa, votre parcours a commencé avec Nini Patalo (2003) et Eddy Milveux (2004) dans des journaux jeunesses. Une volonté de travailler pour ce public ou un hasard?
- A vrai dire, c’était plutôt par hasard. J’étais à l’école avec Boulet qui m’a proposé de travailler pour Tchô magazine. Même si cette série a d’abord été publiée dans un journal pour jeunes, Nini Patalo est une BD tout public.
– En 2008, vous publiez Princesse aime princesse. Est-ce que parler d’homosexualité est un pas à franchir après la littérature jeunesse?
-Non, ça ne m’a posé aucun problème et aux éditeurs non plus! D’ailleurs dans le tome 2 de Eddy Milveux, publié en 2004, les parents d’Eddy se séparaient et sa mère s’installait avec une autre femme.
– La même année que Princesse aime princesse est aussi publié Esthétique et filature. Là aussi, une BD dont les héroïnes sont lesbiennes. Un saut à la BD adulte?
- Avec Princesse aime princesse, j’ai visé un public intermédiaire: ados et adultes. Esthétique et filature est plus pour adulte, oui. Les dessins de Tanxxx (je suis scénariste sur ce volume) apporte aussi un côté noir, plus trash.
– Est-ce qu’on peut dire que Princesse aime princesse est une BD sur l’homosexualité?
- Non, pas vraiment. Même si le titre est «direct», j’ai vraiment toujours eu la volonté de ne pas problématiser l’homosexualité dans mes histoires. Ici, deux adolescentes tombent amoureuses et à aucun moment le fait que ce soit deux filles ne pose de problème aux personnages (parents, amis, etc…). Finalement, j’écris une aventure, une histoire et, «accessoirement», il se trouve que ce sont deux filles.
– Comment se dit-on un jour «je vais écrire une histoire avec des histoires d’amour homosexuelles»?
- Et bien… En fait je l’ai toujours plus ou moins fait! A l’école déjà, on avait créé un fanzine gay et lesbien qui s’appelait Hercule et la toison d’or. Et puis, en tant que lesbienne ça me semble normal.
– C’est-à-dire?
-Je n’ai jamais caché mon homosexualité en tant qu’auteur. Il y a souvent une présence homosexuelle dans mes histoires. Je me dis: si ce ne sont pas les gens concernés qui en parlent, qui le fera ? C’est une sorte de devoir, je pense.
– Et vous avez déjà été contactée pour faire des dessins militants, illustrer des campagnes…?
-J’ai parfois été contactée par des gens très militants, oui, mais je ne me suis jamais lancée dans ce genre de projet. La demande est souvent d’illustrer les propos de quelqu’un d’autre, je préfère faire passer mes propres messages dans mes histoires.
– Une de vos actualités c’est la série «Super Rainbow». Vous nous en parlez un peu?
-Avec cette série, j’avais envie de me détendre avec un truc «super gay», le projet que je mène en parallèle HP étant un thème assez lourd. Contrairement à mes dernières histoires dont les protagonistes étaient lesbiennes, mais dont l’histoire ne se référer pas particulièrement au monde LGBT, Super Rainbow contient plein de références lesbiennes, des clins d’œil à des grands personnages de cette culture. L’histoire reste accessible à tous, quand-même, hein!
– L’histoire, d’ailleurs, un projet fou-dingue dans lequel on retrouve bien votre patte, comment la résumeriez-vous?
- C’est un sujet improbable qui est sorti de ma participation aux 24 heures de la BD à Bruxelles. Le scénario est le suivant: en 1974, un couple de femmes scientifiques (Jeannine Broutte et Ghislaine Gazon) inventent des combinaisons qui donnent de super pouvoirs à conditions que leurs porteuses aient un orgasme ensemble. En 2014, les services secrets francophones, retrouvent les combinaisons et en équipent Francine et Lisa leurs meilleures agentes secrètes. Les deux super agentes affrontent alors toutes sortes de situations dignes des plus grand super-héros comme une attaque de caniche géant.
– Cette série est publiée dans le magazine en ligne Professeur Cyclope, vous prévoyiez de la publier en album?
- Oui, effectivement, c’était une condition de départ. Super Rainbow devrait sortir en version papier début 2015, a priori.
Nini Patalo, 5 tomes éd. Glénat
Eddy Milveux, 2 tomes éd. Milan. Tome 3 à paraître chez Bayard.
Princesse aime princesse coll. Bayou, éd. Gallimard
Esthétique et filatures, dessin de Tanxxx coll. KSTR, éd. Casterman
Brune Platine, (on retrouve les héroïnes de Esthétique et filatures 15 ans après) dessin de Marion Mousse coll. KSTR, éd. Casterman
HP 2 tomes, tome 3 à paraître, éd. L’Association
Super Rainbow, in Professeur Cyclope: www.professeurcyclope.fr
La bande dessinée LGBT? Ça existe? Et comment! Qu’elle soit de production «franco-belge», Etats-unienne ou japonaise, la matière ne manque pas. La visibilité n’a par contre pas toujours été au rendez-vous, particulièrement sous nos latitudes. Ces dernières années, air du temps oblige, les livres sortent du bois et commencent à se faire une place au soleil tant dans les médias que sur les devantures des librairies. Une joie de lire, on vous dit.
Pour parler du monde de la Bande Dessinée LGBT, nous avons rencontré un spécialiste. Journaliste BD pour la presse, la radio, traducteur Jean-Paul Jennequin a lu des kilomètres de phylactère. En 2008, il a fondé l’association LGBT BD pour promouvoir les auteurs et la thématique dans le 9e art européen. «J’ai créé cette association sur le modèle des américain qui, dès les années 80, ont considéré le «gay comic». En effet, à cette époque, un débat annuel s’est instauré lors de la Comic-Con (convention de BD) de San Diego: l’occasion de faire le point sur les sorties, la visibilité, etc… Ainsi, l’association propose un débat lors du festival d’Angoulême. Festival où elle offre aussi un stand ouvert à tous les auteurs désirant y venir dédicacer leurs albums.
«En Europe, on manque d’initiative fédératrice», souligne Jean-Paul Jennequin: «Des revues comme Gay Comics sont des lieux de rassemblement, mais aussi de création.» Récemment, plusieurs auteurs ont publié suite à des blogs à succès (cf. La bulle du Web). C’est vrai qu’avant l’avènement du web, les auteurs franco-belges ont été moins prolifiques que leurs cousins anglophones dans le domaine de l’autoproduction. «Pas besoin d’un blog pour faire une BD tout seul: une photocopieuse et vous avez un fanzine!» rappelle notre spécialiste. Un des projets de l’association LGBT BD est d’ailleurs de créer une revue.
Un festival d’initiatives
Mais les choses bougent et ce 31 mai a eu lieu à Paris le premier Salon de l’illustration et de la BD LGBT! Organisé par l’association culturelle Parisci, l’événement a proposé au public de découvrir des planches originales, rencontrer des artistes et assister à des conférences. Accueilli dans les locaux du Centre LGBT, le mini-festival d’une journée a pu bénéficier d’une situation idéale au cœur du Marais. L’édition ayant rencontré un franc succès, le salon devrait rouvrir ses portes l’année prochaine!
Quant au festival de Blois BD Boum, il a permit la réalisation de l’album: Les gens normaux. En effet, depuis de nombreuses années, BD Boum initie annuellement un projet ayant pour but de «donner la parole» à ceux qui ne l’ont pas ou peu. S’il y a dix ou quinze ans les prisonniers ou les toxicomanes tenaient la vedette, en 2013 le scénariste Hubert a recueilli les témoignages de LGBT. Et quelle réussite!