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F*ck perfection, it doesn’t exist. As part of our new #KEEPONBEINGYOU campaign, we’re on a mission to inspire babes the world over to love themselves, for themselves. Discover the #MAKEYOURMARK campaign: https://t.co/DyVuq3xODJ pic.twitter.com/gfNe9NnwaA
— Missguided (@Missguided) December 12, 2017
Much gratitude to Miss B. at Nubile Films for tipping me off early to their holiday sale.
Main post image via ‘The Celebration Issue’ | Vogue Italia Dec. 2017 by Mert Alas & Marcus Piggott HQ Photo Shoot (In The Raw)
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Un Point and click apparemment trop porno pour la plateforme Steam, le bien nommé You must be 18 or older to enter dont on vous parlait en janvier dernier vient de se faire dégager. Dure conclusion pour ce jeu indé nostalgico-atypique qui nous plonge dans la peau d’un ado des années 90. Sortez les VHS.
C’est aux prémices du online porn que nous renvoie You must be 18 or older to enter. De l’enfance à l’âge ingrat, nous épousons le point de vue d’un gamin qui, s’initiant aux étrangetés du monde des adultes, scrute parfois l’écran de son ordinateur – et y découvre des choses pas très catholiques. Une scène nous dévoile ainsi le jeune protagoniste, connecté à AOL, seul chez lui, cherchant à mater un peu de porn avant que l’autorité parentale ne revienne au bercail. Jeu horrifique, ce point and click nous dévoile du porno par fragments mais ne dépasse jamais la frontière du safe for work. Comme l’explique son développeur James Cox du côté de Gamasutra, « nous avons utilisé des filtres ASCII pour flouter les corps nus, afin de séparer le contenu que l’on montre et le vrai porno« . Le jeu regorge effectivement d’art ASCII, ce type d’images constituées de lettres et de caractères spéciaux contenus dans le code ASCII.
Mais malgré ces formes plus suggérées que montrées, la compagnie Valve, propriétaire du jeu, a finalement décidé de classer You must be 18 or older to enter dans la catégorie « porno » quelques mois après sa mise sur le marché. Un choix fâcheux provoquant derechef son bannissement de Steam, la plateforme de distribution de Valve. Pour le développeur, cette éjection est due à l’intégration « honnête » de la pornographie au sein du récit. Le porno y est un élément dramaturgique affirmé. S’il est suggéré, le X n’en est pas moins un élément narratif fort, nécessaire à cette histoire de maturité et d’apprentissage. « Au lieu de le masquer à travers d’autres éléments de gameplay ou de le contourner, nous prenons le sujet à bras le corps, ce qui a valu à notre jeu d’être considéré comme pornographique par Steam » explique-t-il à Gamasutra. « Les jeux sur le porno ne sont pas des jeux pornos » rappelle Cox, qui conçoit son jeu « non pas comme un jeu sexy, mais un jeu sur l’exploration de la sexualité« , et voit à travers cette sanction une grave « confusion entre l’intention, l’interprétation et l’action« , triangle aux racines-mêmes du langage vidéoludique.
Comme le décoche The Verge, cette décision malheureuse de Valve, privant un jeu indépendant de tout un pan de son audience, interroge de nouveau la notion de pornographie – et de représentation du porno dans le jeu vidéo. Surtout, cette catégorisation nous oblige à insister sur l’importance du contexte, cette situation détaillée sans laquelle tout objet artistique ne peut être compris et défini. En attendant que les règles changent, vous pouvez toujours tester You must be 18 or older to enter sur le site Seemingly Pointless. Ouf.
Après Les Recettes Pompettes et l’Émission d’Antoine, Monsieur Poulpe est de retour dans la petite lucarne, en crypté, sur son terrain de prédilection : le cul. Avec Crac Crac, l’émission qu’il a conçue avec la productrice Vanessa Brias et diffusé ce jeudi sur Canal+ Décalé à 22h30, il explore le sexe sous toutes ses coutures, avec bienveillance et humour. Entouré de journalistes spécialisés de la chose, il réussit un pari intéressant : parler sérieusement de sexe à la télévision avec une approche décomplexée et drôle. Le premier épisode avait pour thématique les fétichismes, c’est dans le boudoir d’un hôtel 5 étoiles qu’il nous a laissés renifler ses skets.
Comment l’idée de Crac Crac vous est-elle venue ?
Monsieur Poulpe : On voulait faire une émission sur Canal+ qui soit aussi sulfureuse et tabou que Les Recettes Pompettes, mais qui soit diffusable à la télévision. Un programme qui passe sous la jupe du CSA ! On s’est donc posé la question : comment faire une émission de cul où l’on puisse s’amuser tout en apprenant des trucs ?
Vanessa Brias : On s’était fixé une règle : faire une émission télé qu’on serait à la fois contents de produire et de voir. Proposer une émission sur le cul qui n’est jamais traité en télé. Il y a un vrai vide dans le PAF concernant le traitement du porno, entre les films pornos, Le Journal du Hard, les émissions plus médicales. Notre démarche est unique.
Si vous avez des petits mouchoirs, merci de vous manifester…
Cordialement, l'équipe #CracCrac. @Monsieur_Poulpe @guillaumecanet pic.twitter.com/qYbwBPMqUY
— CANAL+ (@canalplus) December 19, 2017
Pourquoi Canal+ Décalé et pas Canal+ tout court ?
Vanessa : Ce n’est pas une volonté de notre part. L’un des objectifs de Canal cette année est de revaloriser cette chaîne. L’idée est d’en faire un vrai “label décalé”, un incubateur de projets un peu chelous et d’émissions-concepts qui de toute façon se retrouvent sur Canal ensuite. Tous les deuxièmes jeudis du mois, on a une diffusion sur Canal + Décalé, et ensuite rediffusé sur Canal + à des dates qui vont changer selon les mois.
Ce qui frappe c’est la bienveillance de l’émission, son ton neutre, qui ne juge jamais.
Poulpe : On s’est dit que c’était important d’aborder tous les sujets sans aucun jugement de valeur et sans moqueries. On voulait avant tout découvrir des trucs et rendre ça rigolo. On ne peut pas se moquer ouvertement d’un gars qui se branle dans des baskets tout en souhaitant qu’il nous raconte pourquoi il le fait. Le message de l’émission c’est que l’on voudrait que les gens se rendent compte que l’on est tous le déviant d’un autre. Un expert comptable va potentiellement faire des trucs beaucoup plus dégueulasses qu’un gars dans une boîte BDSM. Mon rôle est un peu celui du “coquin curieux”, qui est un terme qui me définit bien.
Vanessa : Dans Crac Crac, Sacha [un des invités en plateau, NDLR] est forniphile et dit qu’il est explorateur du sexe. C’est un peu ce que Poulpe est à sa manière. Donc naturellement, on se met à hauteur de regard et la parole se libère beaucoup plus facilement !
Poulpe : Occuper le rôle du néophyte aurait été risqué. Il ne s’agit pas de “jouer”, mais d’y aller en mode “vas-y raconte moi ta vie, c’est intéressant”, spontanément.
L’émission a parfois un caractère immersif. Quelles sont vos limites ?
Poulpe : Je fais toujours des trucs un peu dégueu qu’on ne garde pas forcément au montage, genre renifler des baskets souillées. On ne peut pas toujours filmer, car l’émission est simplement interdite aux moins de seize ans. Mais je n’hésite jamais à mettre la main à la pâte.
Il y a des choses que tu as découvertes et qui t’ont plu ?
Poulpe : Je ne connaissais pas la forniphilie. Je suis incapable d’être dans le lâcher-prise, je suis trop control freak — je trouve cela dingue socialement que des gens acceptent de s’abandonner. Je connaissais déjà le fétichisme sportswear et la mécanophilie. En fait tous les fétichismes ont les mêmes bases : des bases sensitives qui renvoient à l’odorat, au toucher. Le latex, les cordes, les chaussures renvoient tous aux mêmes trucs.
Vanessa : J’ai compris que je rangeais un peu tout dans des cases : le public, le privé, la pudeur, l’intimité, se forcer à tracer des sphères, des limites, des frontières. Le plus important en vérité est d’assumer. En parler avec des gens qui assument totalement cela change le regard que tu portes sur la chose. Ce ne sont pas les pratiques dites “déviantes” ou “cheloues” qui nous fascinent, mais la capacité qu’ont les gens à assumer cela, à te l’expliquer, à t’initier.
Monsieur Poulpe avec sa première invitée Bérangère Krief
Vous n’avez pas eu trop de mal à trouver des intervenant·e·s ?
Poulpe : Grâce aux Recettes Pompettes on est parvenu à conserver une bonne image. Les gens connaissent ma bienveillance et cela facilite les choses. Mais il y a des contraintes de production : on ne peut pas partir en vadrouille dans le monde entier, car Crac Crac est encore une petite émission. Cette limite en termes de territoires se ressent forcément lorsque tu cherches à contacter des gens.
Vanessa : Notre approche est purement journalistique. On explique nos intentions, on organise la rencontre, on prend le temps, lors du contact, d’échanger, d’expliquer. On refuse de sombrer dans le montage putassier et de déformer l’histoire, et on tient à rassurer ceux et celles que l’on filme.
Poulpe : Notre équipe se constitue de vrai·e·s journalistes : Carole Boinet [journaliste aux Inrocks], Camille Emmanuelle [journaliste et auteure], Étienne Truchot [journaliste à Canal+]. Des journalistes qui fréquentent ces milieux, côtoient ces sujets, bref, les bonnes personnes — ce qui démontre que l’on n’est pas du tout dans un truc voyeuriste, putassier et nul.
La première thématique est le fétichisme, quelles seront les autres ?
L’autre thématique sera “La Quête du Q” : où et comment trouver du sexe sûr. Y’aura “Le nombre” : jusqu’à combien ça coûte de baiser. Puis, “Qu’est ce que ça veut dire être un bon coup ?”, “Le sexe et le futur”, “La sexualité des vieux”, ou encore l’émission “Miam Miam” — le rapport entre le sexe et la bouffe. On préfère garder le secret pour la dernière…
La meilleure séquence est celle du Club de lecture où tu fais lire des livres de cul à ta mère et ses copines.
Poulpe : (rires) Oui, c’est le moment douceur et tendresse de l’émission. D’un autre côté, il y a beaucoup de vérité(s) et de sagesse dans ce segment.
Vanessa : C’est un instant-contraste qui était nécessaire à l’émission. Comme de laisser les actrices et acteurs du milieu parler de leur quotidien : ce contraste-là est magique.
Poulpe : On s’est vite rendu compte peu à peu que mine de rien, on faisait un véritable magazine. Or, que trouve-t-on dans un magazine ? Une rubrique littéraire, forcément. On a donc eu l’idée du Club de Lecture animé par ma propre mère. Il faut que tu conçoives Crac Crac comme une émission montagne russe qui glisse d’une séquence intense à un moment plus posé. C’est le cas avec cette séance de lecture maternelle. Les trois — ma mère, une amie de ma mère et la mère d’un pote — ont accepté tout de suite ! Elles forment un vrai girls band du cul (rires).
Vanessa : Et puis ce sont de vraies lectrices ! Qu’importe le livre, elles vont l’anoblir, le lire en tant que tel. Elles en parlent comme d’un véritable sujet, même si on parle d’un truc sexuel avec des tentacules.
Poulpe : Ce qui est hilarant avec cette séquence c’est qu’on sent que ces dames âgées s’efforcent de trouver les mots pour me dire que ce hentai est merdique. Elles me disaient “oui c’est vrai que ça change”. On leur donne aussi à lire des guides ou un livre de coloriages de chattes… (sourire) Plein de choses très instructives.
Si dans quarante ans on te proposait d’animer ce Club de lecture, aurais-tu cette même sagesse ? Car j’ai l’impression que le regard que l’on porte sur nos parents est très différent : c’est comme s’ils n’avaient jamais fait l’amour à nos yeux.
Poulpe : Avec Vanessa on cherchait un truc qui soit un peu tabou et qui m’engage véritablement dans l’émission. Ça aurait pu être physique ; comme se clouer les couilles avec un marteau. Au final on s’est dit que la relation avec la maman c’était le vrai tabou. Même si je parle de cul avec ma mère et que ça ne me dérange pas du tout. Mais quand on a évoqué l’idée, tout le monde m’a dit : “mais attends, c’est ta vraie mère ?!” Ils étaient hallucinés.
Vanessa : Le plus marrant c’est que ça ne triche jamais : on remarque qu’elle te fait de vrais trucs de mère, des petits gestes tendres, avant de repartir sur “et donc là, la tentacule sodomise l’anus…” (rires)
Tu as eu affaire avec le CSA l’an dernier avec Les recettes pompettes ?
Poulpe : Très légèrement, oui.
Le CSA applique la loi, mais conserve également un rôle moral. Il dicte ce que l’on ne peut pas montrer à la télévision au-delà des textes (sur la pornographie notamment). Toi qui viens d’Internet, comment envisages-tu l’arrivée du CSA sur le web comme le souhaite le Président de la République ?
Poulpe : Avec Les Recettes Pompettes, on a été les bastions de résistance du CSA sur l’Internet, qui a été un combat de longue haleine. Finalement, on s’en est sorti en changeant notre nationalité sur YouTube. On est plus français sur Recettes Pompettes mais anglais. Donc ce n’est pas vraiment une victoire : on a fui ! Mais au final on a un peu gagné quand même. Le web est et doit rester une sorte de Far West permanent. Car la création n’émerge que de cette liberté totale.
Évidemment quand c’est illégal et immoral, il faut agir. Mais sur Internet, ces choses-là vont d’elles-mêmes dans un coin, et tout se régule plus ou moins automatiquement. Je crois que le CSA a des choses plus urgentes à régler en télévision et en radio, mais ne le fait pas. J’ai envie de leur dire : faites vos trucs de base avant de vouloir gérer quelque chose d’ingérable — ce qu’est Internet. Au niveau du porno, ça n’a rien à voir, mais que le CSA souhaite le réguler, je trouve ça fou. Je pense que le CSA devrait laisser la nature humaine gérer ce truc-là. Je ne crois pas que ce soit leurs affaires.
Vanessa : Bon après, Crac Crac n’est pas dans cet esprit-là, c’est léger et drôle, il n’y a pas une volonté de faire chier le CSA. De toute façon, les séquences touchy sont floutées.
Poulpe : Je crois justement que le floutage renforce l’intérêt de ce que l’on montre. Un zizi, on sait tous à quoi ça ressemble. Mais si le floute, tu le cache : tu te demandes tout de suite ce qu’il y a derrière. C’est presque plus sulfureux en soi.
Notre génération et celle d’après ne regardent plus trop la télé. Comment veux-tu qu’elle mate l’émission ?
Poulpe : En achetant une télé et en payant 39,90 euros par mois un abonnement Canal + ! (rires) Je te le dis sans coquetterie, mon rêve de gosse a toujours été de faire une émission télé, quelque chose qui me ressemble, d’un peu dégueu. Avec Vanessa, ça fait des années qu’on veut monter ce projet. La télévision et Internet sont deux mondes qui se côtoient, YouTube et Canal. Cela ne me pose pas vraiment de problème en fait.
Question basique : si vous deviez résumer l’émission en tags ?
Vanessa : Prolapsus ? (rires)
Poulpe : #élégant, #zizi, #fefesses.
Vanessa (à Poulpe) : Si tu tapes ces tags-là dans Twitter, tu es sûr de tomber sur Crac Crac ? (rires)
Photos par © Jeff Lanet
Une petite sélection des photos réalisées par notre photographe Daniel GPC lors de nos soirées de janvier, de mars et de mai 2017. Evidemment ce qui s’y déroule de plus osé n’y figure pas car nous respectons l’intimité des participant(e)s et une totale discrétion. Pour en voir et en faire plus… il n’y a qu’une seule solution : participer à l’une de nos soirées.
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Barbara Sala, Hiver arctique, 2014 - Arts visuelsDans ce 8e épisode, il est question de pénis, phallus et de testicules. Trop gros, trop petits, vigoureux ou mous : pourquoi les organes génitaux masculins (et leurs fonctions) font-ils l’objet d’une telle obsession ? Les Romains étaient obsédés par leurs sexes et ne cessaient de se traiter d’impuissants ; en France, il a existé pendant plusieurs siècles un Tribunal de l’Impuissance ; et aujourd’hui encore, il est souvent question de couilles dans la vie politique…
Réponses et histoires fascinantes avec Olivia Gazalé, philosophe et auteure du Mythe de la Virilité, publié aux éditions Robert Laffont.
RÉFÉRENCES
Deutéronome (Ancien Testament) : “Celui qui est eunuque, soit pour avoir été froissé, soit pour avoir été taillé, n’entrera pas dans la congrégation de l’Eternel.” (23,1)
Pierre Darmon - Le Tribunal de l'impuissance : Virilité et défaillances conjugales dans l'ancienne France (1979, Seuil)
CRÉDITS
Les couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon, produit par Binge Audio. Production : Joël Ronez. Rédaction en chef : David Carzon. Chargée d’édition et production : Camille Regache. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles. Direction artistique : Julien Cernobori. Générique : Théo Boulenger.
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