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Selon Libération.fr dans cet excellent article « De Molière au «Tree» de McCarthy: 350 ans de plug anal artistique », « Avant même le dégonflage fatal par des inconnus du Tree de Paul McCarthy, le Printemps français, mouvement mêlant militants identitaires et catholiques traditionalistes, avait tweeté : «Un plug anal géant de 24 m de haut vient d’être installé place Vendôme ! Place #Vendôme défigurée ! Paris humilié !» La question qui vient immédiatement à l’esprit est de savoir comment des catholiques traditionalistes pourraient bien savoir ce qu’est un plug anal, objet pas si répandu que ça, quand même, et qui sert surtout à dilater l’anus pour préparer à la sodomie. On a donc tendance à penser qu’ils sont en quelque sorte intéressés à l’affaire car, si l’on n’a jamais vu de plug anal, comme l’a fait remarquer le célèbre twitto-blogueur Maître Eolas, il est impossible d’en reconnaître un dans le Tree de McCarthy. »
Sur ce, j’ai compris à quel point la force de l’art contemporain, c’est de provoquer, de questionner la société dans ses fondements. Par ailleurs, j’ai voulu en savoir plus sur le sex-toy en question. Armée de mon micro, je me suis rendue à la boutique Démonia qui possède un rayon « plug » étoffé. Interview de Miguel, responsable des lieux.
document.createElement('audio'); http://www.parisderriere.fr/wp/wp-content/uploads/2014/10/plug.mp3Démonia, 22 rue Jean Aicard, Paris 11ème
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Depuis quelques années, de nouvelles expressions ont fait leur entrée dans la discussion entourant la prostitution au Québec : « modèle suédois » et « modèle nordique ». C'est bon signe.
- Prostitution en Suède, "modèle" nordique / prostitution, modèle nordiqueLes 12 millions d'entrées comptabilisées en France depuis la sortie de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu (Philippe de Chauveron, 2014) et le succès grandissant de la comédie exportée un peu partout en Europe, ne devraient pas suffire à en autoriser une exploitation aux États-Unis ou au Royaume-Uni, l'humour « racial » à la française étant généralement jugé « politiquement incorrect » dans l'esprit des spectateurs de culture anglo-américaine. Directrice internationale des ventes chez TF1, Sabine Chemaly confirme sur lepoint.fr, que « dans ces pays, on ne sait pas rire des différences, on vit avec, mais on n'accepte pas la caricature sur le sujet, même avec ce recul qu'apporte la comédie. »
Une objection comparable à celle déjà formulée à l'endroit du film Intouchables (Éric Toledano et Olivier Nakache) en 2011. Le journal Variety écrivait à l'époque : « Bien qu'ils ne soient pas connus pour leur subtilité, les co-réalisateurs et co-scénaristes [...] n'ont jamais produit un film aussi choquant qu'Intouchables, qui met en avant un racisme digne de l'Oncle Tom qui, on l'espère, a définitivement disparu des écrans américains. La Weinstein Company, qui a acquis les droits du film pour un remake américain, va devoir procéder à une réécriture en profondeur pour rendre cette comédie potable », et d'ajouter, exemple à l'appui : « un jeune de banlieue découvrant la "culture" auprès d'un riche. [...] Driss n'est traité que comme le singe d'un spectacle de cirque, avec tout ce que cela comporte comme connotations racistes, expliquant au blanc coincé comment s'amuser en remplaçant Vivaldi par "Boogie Wonderland" et lui montrant comment bouger sur le dancefloor. [...] Ce rôle n'est pas bien loin du cliché de l'esclave d'antan, qui amuse son maître tout en représentant tous les stéréotypes de classe et de race. [...] Le pire, c'est quand Driss enfile un costume et que Magalie (la secrétaire du riche paraplégique) lui dit qu'il ressemble au président Obama, comme si le seul black en costard ne pouvait être que le président. »
C’est le récit d’une obsession. Celle d’un homme pour une jeune femme qu’il a rencontrée dans une brasserie. Une blonde. Jolie. Mais ce qui est fascinant, chez cette fille, c’est surtout son mystère. On ne sait presque rien d’elle, même pas son nom. Que vient-elle chercher dans cette brasserie ? Qu’attend-elle des hommes ? C’est … Lire la suite →
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This has led certain social workers and activists calling for the legalization of prostitution to believe that this social issue also requires a harm reduction approach without giving too much thought to the nevertheless fundamental distinctions between prostitution and addictions to substances such as heroin or alcohol.
- Textes en anglais/English Section«C’est mon bus, ce sont mes règles, et je ne veux pas voir ça, c’est dégoûtant! Descendez!» C’est ce que deux hommes ont entendu de la part d’un conducteur de bus à Londres, avant de se faire jeter dehors. Leur crime? Un simple baiser.
Insultes en guise d’au revoir
«Une fois descendus, nous étions en colère et je tremblais», raconte Jack James, l’un des deux hommes débarqués. Cerise sur le gâteau, le bus s’est arrêté. Pas pour les faire remonter, mais pour lancer une dernière salve d’insultes, rapporte The Independent: «Le chauffeur a hurlé et nous a dit que nous n’étions pas de vrais hommes et qu’on devrait aller se faire foutre.» Léger relent de l’histoire quand les Noirs devaient s’asseoir au fond.
Richard Lane, porte-parole de Stonewall, une association de défense des droits des homosexuels, espère que la compagnie londonienne prendra cette affaire au sérieux afin que «tous les passagers, peu importe leur orientation sexuelle, puisse se sentir en sécurité.» Transport for London, la compagnie de transport public, a ouvert une enquête et a déjà identifié le conducteur mis en cause. De quoi avoir envie de prendre sa voiture pour se déplacer.
Bucarest, le 7 juin. Un après-midi pluvieux à côté de l’Arc du Triomphe, réplique quasi identique de l’Arc du Triomphe parisien. Quelques milliers de personnes participent à la Marche de la diversité, véritable gay pride roumaine dont l’origine remonte à 2005. Soit 15 ans après la chute du régime de Ceausescu et la fin du communisme. La Marche fait partie de la Bucharest Pride (anciennement Gay Fest), festival organisé par l’association ACCEPT, et dédié à la communauté LGBT roumaine, dont l’un des buts est de combattre la discrimination. Il suffit de regarder les incidents «annuels», en marge de la Marche pour constater qu’il y a toujours des discriminations.
Les statistiques du Conseil National pour la Lutte Contre la Discrimination ne sont pas réjouissantes: 53% des Roumains aimeraient que l’homosexualité soit considérée comme illégale. Ce qui était plus ou moins le cas jusqu’en 2001. Il a fallu la pression du Conseil de l’Europe ainsi que l’arrivée de Michael Guest, ambassadeur des Etats-Unis ouvertement homosexuel, pour abroger l’article 200 du Code Pénal, datant de la législation communiste, qui pénalisait l’homosexualité d’une peine allant de 1 à 5 ans de prison. A partir des années 2000, on assiste à des progrès significatifs.
Pendant le communisme, l’homosexualité n’existait pas: elle était fortement réprimée par les structures de l’Etat. La période post-communiste a vu naître une mobilisation sans précédent en faveur des droits des minorités sexuelles. Face à un pays dont les structures administratives connaissent encore beaucoup de corruption, la société civile joue un rôle de contre-pouvoir nécessaire. Alors comment expliquer que, malgré une législation progressiste, il y demeure encore tant de discrimination contre les personnes LGBT? Sans doute parce que la démocratie roumaine est jeune et que les mentalités évoluent lentement.
Un cas d’école
Les formes d’activisme politique et culturel en faveur de la non-discrimination sur la base de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre se sont multipliées. Un des cas qui a marqué les esprits réside dans l’organisation de la première Gay Pride (en 2012) dans une institution d’éducation publique: le collège bucarestois George Cosbuc. A l’origine de cette initiative: le professeur Roxana Marin et CARE (Centre pour l’Action et la Responsabilité dans l’Education). CARE est la plateforme d’activisme pour les droits humains du Collège Cosbuc constituée par et pour les élèves du collège.
Roxana Marin a failli perdre son emploi à cause de son soutien à la gay pride bucarestoise.
Programmée pour avoir lieu en février 2013, en parallèle avec le Mois LGBT initié par l’association ACCEPT, la deuxième Gay Pride du collège Cosbus a pourtant dû être annulée. La faute à un parent qui a déposé une plainte auprès de l’Instruction publique. Outre l’ampleur médiatique de l’affaire, elle a débouché sur une mise à l’enquête par le Ministère de l’Education Nationale du Collège Cosbuc, ainsi que du professeur Roxana Marin, qui a failli perdre son poste. Pire encore: elle a donné lieux à des réactions d’une rare violence. «La sodomie pénètre à l’école publique», titrait le site d’une association religieuse, qui dénonçait l’exposition «des enfants aux programmes de lavement de cerveau des organisations homosexuelles». Cette cascade de déclarations à caractère homophobe n’a vraiment étonné personne, car dans le contexte historique roumain, l’homosexualité existe dans l’espace public depuis à peine 25 ans.
Un pas en avant
Ce qui reste encourageant malgré tout, c’est que Roxana Marin a reçu un large soutien, de la part de la direction du collège, ainsi que d’un comité ad hoc de parents et d’anciens élèves. Ces derniers ont lancé une pétition pour prendre la défense de l’initiative de la Gay Pride. Les 1283 signataires ont protesté avec véhémence contre le fait que les autorités voulaient s’en prendre à une institution prête à promouvoir des principes de droits humains et d’anti-discrimination. Ceci sans oublier que l’enseignement des droits humains est une option prévue par le programme scolaire.
Au final, le cas du collège Cosbuc nous apprend qu’en Roumanie, la lutte pour les droits des minorités sexuelles n’est pas l’apanage des organisations LGBT. Il y a une volonté de mobilisation active pour créer et investir des espaces de pensée libre. Les individus travaillent ensemble sur des causes communes et deviennent des «watch dogs» en matière de discrimination, suppléant parfois le manque d’action des autorités. Toutefois, il ne faut pas se leurrer: il reste difficile d’être gay en Roumanie. Mais on peut au moins le déclarer librement!