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Vu sur Liaisons impudiques, Clarissa Rivière et Pino
Je n’avais encore jamais ouvert un eBook des éditions Numeriklivres, même si je connaissais certains textes que cette maison a publié (par des lectures papier qui ont existé antérieurement). Récemment, Clarissa Rivière a sorti dans cette maison un titre qu’elle partage avec un photographe, Pino : Liaisons impudiques. Une cinquantaine de pages associant intimement photographies et […]
Cet article provient de Littérature érotique
Image via: Dillon Boy Reframes Disney’s Princesses In ‘DIRTYLAND’ (Beautiful Decay)
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— Jiz Lee (@jizlee) June 20, 2014
Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu une semaine chargée comme ça au Tag Parfait : les sex toys débarquent à Cannes, deux ours pratiquent la fellation sans retenue, American Apparel se sépare enfin de Dov Charney et puis Belle Knox, toujours. On continue de vivre au rythme du fap, inamovibles, pendant que le reste du monde vibre au rythme des dribbles ; quel enfer, la coupe du monde, les gens qui crient et qui suent tous ensemble, les bars impraticables, qu’est-ce qu’on a fait pour mériter une telle nuisance ? Et voilà, on ne voulait même pas en parler.
• C’est au tour du Royaume-Uni de s’attaquer au Revenge Porn. La ministre conservatrice de la Culture, des Médias et des Sports, Maria Miller, entend bien juguler la tendance avant qu’elle ne prenne trop d’ampleur ; de l’autre côté de la manche, une trentaine de sites de Revenge Porn existent déjà.
• Voilà près de soixante ans que Cannes Lions récompense les pubards et autres créatifs. Bonne surprise ! La catégorie Design Produit du festival, créée cette année, a été remportée hier par les suédois de Lelo pour leur sex toy féminin Ora. Ils raflent la mise au nez et à la barbe de Coca-Cola et Samsung, tranquillement.
• Deux ours croates élevés en semi-captivité s’adonnent aux joies du sexe oral avec une telle régularité que plusieurs chercheurs polonais se sont décidés à étudier ce comportement tout à fait inédit. Un travail qui a duré plus de six ans et dont les résultats viennent d’être rendus publics. Ce n’est pas aussi drôle que prévu.
Dov Charney
• Dov Charney, l’incontrôlable créateur d’American Apparel, vient d’être mis à la porte de sa propre boîte par son conseil d’administration. Ce limogeage inattendu est la conséquence d’une enquête confirmant les suspicions de harcèlement sexuel et d’intimidation qui pèsent sur Dov Charney. Serait-ce la fin de l’ère soft porn d’American Apparel ?
• David Mech a été acteur porno pendant dix ans ; aujourd’hui, après s’être réorienté dans le domaine de l’enseignement en créant un programme de mise à niveau en mathématiques, il est candidat à la commission scolaire du conté de Palm Beach. Evidemment, ça passe très mal, d’autant que David Mech détient toujours une boîte de production porno et qu’il a attaqué ladite commission en justice pour discrimination.
• L’étude scientifique de la semaine concerne, bien entendu, la coupe du monde de football. Deux mille hommes d’origine européenne ont répondu à un questionnaire rédigé par Durex, bilan : quarante pour cent d’entre eux préfèrent regarder vingt-deux pelés luisant de sueur courir après une balle que faire l’amour à leur moitié.
J’t’emmène dans un hôtel mortel
• Marlen Doll, une actrice porno d’origine chilienne, profite de la coupe du monde pour faire parler d’elle en déclarant qu’elle célébrera chaque victoire de son équipe par une orgie. La première a duré douze heures, la seconde seize, clichés qui ne prouvent rien à l’appui.
• Belle Knox est triste ; maintenant qu’elle gagne de l’argent, vraisemblablement beaucoup, sa bourse ne sera pas renouvelée l’année prochaine. Ses frais de scolarité vont donc atteindre les soixante deux mille dollars. « Entre un diplôme d’une université moins prestigieuse et une dette répartie sur plusieurs décennies, quelques heures sur un plateau de tournage m’ont semblé être le meilleur moyen de ne pas me faire niquer. »
• D’ailleurs, Belle Knox continue d’irriter les petites fesses délicates de certaines personnalités de l’industrie. Jenna J. Ross, par exemple, a passé son mercredi a jouer à la pamphlétaire sur Twitter. Le sémillant Saint Sernin vous en parle plus en détail sur son blog, qu’on vous recommande chaudement, évidemment.
• Alleluiah, Allelu-Alleluiah, le prolapse est de nouveau à la mode ! Tout le monde remercie Vice et sa dose quotidienne de culture. L’article en question, A Rosebud By Any Other Name Would Smell Like Shit, a tout de suite été repris par Jezebel. Prêts pour un deuxième round ? C’est le moment de relire notre entretien avec un proctologue.
Angell Summers fait du coaching
La sexologie, c’est par définition la science de la sexualité. Pour vous aider, au choix :
- Des médecins qui pratiquent la sexologie clinique, ou depuis une dizaine d’année la sexologie prescriptive via le Viagra ou d’autres médicaments censés juguler l’éjaculation précoce.
- La psychanalyse se dit aussi compétente pour traiter les troubles sexuels.
- Et enfin les différents types de conseils en sexualité, qu’ils soient dispensés par un médecin, un psychologue, un conseiller conjugal… ou un coach.
Le coaching est à la mode ces dernières années. On ne va plus « voir un psy » mais on va se « faire coacher ». Les méthodes et positionnements des psychiatres, psychologues, psychanalystes et autres psychothérapeutes ne sont déjà pas toujours faciles à discerner. A cela s’ajoutent les « coaches », dont le nom a une connotation collaborative : on est « entraîné » par quelqu’un, qui va travailler avec vous pour atteindre un objectif.
Au Québec : un ordre professionnel des sexologues
La sexualité n’est pas en reste. Les sexologues qui exercent en France peuvent le faire sans aucun diplôme requis. Certaines facultés, ou encore des établissements d’études à distance, proposent des cursus de sexologie pluridisciplinaires. Sans parler des médecins sexologues, regroupés en association.
Les coachs font donc maintenant leur apparition en sexualité. Pour exercer, aucune formation ou certification n’est nécessaire, pas plus que chez les coachs de vie professionnelle. Seule la société française de coaching, qui propose un système d’accréditation, fonctionne par évaluation par des pairs.
En sexologie comme en psychologie, c’est le contact entre le client et le praticien qui prime. Ce que confirme Mériza Joly, sexologue au Québec : « La sexologie est une science très vaste avec des problématiques variées. Comme dans n’importe quelle discipline, certains professionnels ou certaines approches vont mettre les clients plus à l’aise que d’autres. Ce n’est pas le diplôme qui favorise l’intimité et la révélation de soi chez le client mais la personne que tu es avant tout. »
Cependant, le Québec qui vient de créer, le 25 octobre 2013, un Ordre professionnel des sexologues du Québec et impose une formation en sexologie clinique. Mériza Joly en est membre.« Depuis cette date, le titre de sexologue est protégé. Seuls les gens membre de l’Ordre peuvent se dire sexologue et n’importe qui ne peut plus laisser croire à une certaines expertise dans le domaine sans risquer des poursuites judiciaires. »
Au Québec comme en France, des offres de « coaching sexuel » commencent à fleurir. Mais d’après Mériza Joly, « ce qui se produit avec le phénomène de « coaching sexuel » n’est pas nouveau. Les gens et les médias ont tendance à accorder beaucoup de crédibilité aux anciennes danseuses exotiques, travailleuses du sexe ou actrices porno parce qu’elles en ont vu d’autres, qu’elles connaissent « la vraie vie » et qu’elles ne jugeront pas les gens. »
Une bonne copine pour briser la glace?
Angell Summers est une de ces « actrices qui en ont vu d’autres ». Après 5 ans de carrière dans le X et plus de 400 scènes, elle a décidé en septembre de ne plus apparaître devant la caméra et a lancé, début 2014, son service Intimate Coaching. D’où est venu ce projet ? « J’ai fait des radios comme fun ou skyrock et je me suis rendue compte que les gens avaient plein de questions sur le sexe malgré le fait qu’on soit en 2014. Alors soit on va voir un sexologue, soit on les pose en public à la radio, soit on est tout seul. Et j’ai l’impression que les gens ont du mal à aller voir un sexologue, peut-être parce qu’il y a un côté médical qui fait peur. J’essaye d’apporter cet entre-deux, ce côté bonne copine. » C’est une activité encore peu développée en France : « Il y a peu de coachs en sexualité aujourd’hui, en dehors d’émissions de radio et d’articles sexo dans la presse. Par rapport à d’autres pays, il y a très peu d’offre de ce genre en France. »
La spécificité d’Angell, c’est de créer facilement le dialogue avec ses interlocuteurs. « Si j’avais un problème sexuel, ce serait à une actrice porno que j’aurais le moins peur d’en parler. Parce que j’ai tout vu, les gens me parlent très facilement, même si je les connais à peine. Cela crée une proximité, une connivence. Et puis avec 5 ans de porno, j’ai appris à connaître mon corps et celui de mes partenaires. Au bout de 5 ans, j’ai appris des choses, et je suis capable de transmettre des conseils. »
C’est cette proximité assumée qu’Angell Summers propose à ses clients. Pour elle, c’est un choix de se positionner ainsi : « Ça n’empêche pas que je voie cette activité comme une réelle activité professionnelle, avec une attitude distanciée, un suivi, … Et il va falloir que j’apprenne à ne pas me laisser envahir par les clients. Je compte obtenir un Diplôme Universitaire en sexologie d’ici 2 ans, ainsi qu’un stage pour augmenter mes acquis en tant que coach. Mais ça ne change pas le fait de me positionner en tant que coach, et non sexologue. »
Mériza Joly tient, elle, le discours inverse : il faut absolument un cadre. « Les sexologues ont une responsabilité envers le public et nous devons nous conformer à notre code de déontologie. On ne peut pas promettre, dire ou faire n’importe quoi. En-dehors de ce cadre, s’il arrivait un événement malheureux, il n’y a pas de recours possible en déontologie. »
Le débat est lancé, l’expérience peut-elle suffire comme formation ?
Edit le 20/06/2014 à 14h00 : précisions sur la formation à venir d’Angell Summers
L’Académie des Tests Erotiques présente: La scène d’amour pour un shooting cinéma.
Le beau temps étant enfin reparu dans la capitale, il m’est venu l’IN-CRO-YA-BLE et ô combien originale envie de sortir la robe d’été et d’aller me poser dans l’herbe me prélasser au soleil telle la loutre tranquille sur la rivière. Oui, j’aime la poésie et les métaphores animalières. Il me parait évident que ce n’est vraiment pas un temps à rester enfermée chez soi à tester des sextoys ou prospecter des annonces pour du taf voire tester des sextoys TOUT en répondant à des annonces! Ça laisse à réfléchir quant à l’aspect physique du CV… Mais passons.
Alors que mes petits orteils vernis entraient en communion avec l’herbe verte des jardins du Luxembourg et que je souriais bêtement devant les petits cu…shorts colorés des coureurs en nage, mon portable soigneusement rangé dans mon sac, s’est mis à vibrer.
Je me décide tout de même à regarder qui OSE me tirer (pas de mauvais esprit) de mes douces rêveries estivales, dès fois que ce soit du travail, et je découvre la « presque-surprenante » proposition d’un collègue et ami proche scénariste.
Je cite : « Est-ce que tu veux bien te mettre toute nue pour mon film ? (imagine que j’dis ça avec la voix de Maïté) ». Oui, mon pote à un humour qui se rapproche assez du mien, parfois.
Évidemment, je suis flattée (hin hin) mais je lui demande un peu plus de précisions concernant la chose en elle-même, de quoi il s’agit, que vais-je faire ou devoir faire, etc. J’apprends que je suis une jeune femme diabolique (jusque-là ça me change pas trop) en train de tromper son mari avec un ministre (là, ça me change déjà un peu plus) et qu’il est question en fait d’un shooting pour des photos de la scène en mode « CIEL MON MARI! ». Etant une amie plutôt sympa (par moments) et appréciant les défis, je dis ouiiiii.
Ce n’était pas sans compter sur ma capacité à me poser dix mille questions les jours qui ont précédé le shooting et à harceler mon pote au passage du genre: »Donc je joue une scène d’amour… On sera nus… Ahem…Ce n’est pas un shooting trop…? Euh, c’est un pro le comédien qui joue mon amant ? Il est comment ? Vieux ? Très vieux ? Moche ? Il est cool au moins ? J’espère qu’il ne pue pas de la bouche ou pire… Mais sa verge va forcément poker mon sexe à un moment donné non ? (« poker mon sexe »: expression du latin pockus sexus qui signifie principe de toucher la chatte de manière inattendue avec son phallus, « poke » étant le son émit lors du contact fortuit)… » Les réponses de mon ami furent très brèves et sadiques : « hi hi hi », « hi hi hi, « ne fais pas un nerveux breakdown chez moi » et encore « hi hi hi ».
Le jour J j’arrive, je n’ai pas très bien dormi, je n’ai pas très faim non plus, je me suis douchée, maquillée et préparée en quatrième vitesse, j’attrape mon sac et j’embrasse amoureusement mon cher et tendre encore endormi avant de partir à l’aventure !
Après 45 min de métro ligne 13 par 30°C, après m’être perdue au milieu de nulle part et m’être fait abordée par quatre ouvriers un peu lourds, j’arrive enfin chez mon pote où tout le monde m’attend déjà. Je fais donc la connaissance de tout le staff et je suis presque rassurée, on parle de tout et de rien histoire de se détendre et le réalisateur qui joue mon « mari » et qui a des faux-airs de Jim Carrey m’explique un peu le déroulement des scènes. Là arrive la question du « qu’est-ce que vous pouvez ou ne pouvez pas faire ? » Ce à quoi je réponds avec un grand sourire et un brin d’humour « ben ça dépend, on tourne un porno ou quoi ? ». Ok. J’admets pas super la vanne mais au moins ça fait marrer tout le monde et on décide de s’y mettre.
Je m’installe un peu gênée, nue sur le canapé spécialement installé pour nous tandis que mon « amant » lui arrive à oilpé tranquille, en mode cool Raoul (expression qui devrait être interdite en dessous de 50 ans voire interdite tout court…) et s’assoit près de moi. Simuler la passion, la tendresse, l’amour avec quelqu’un que tu ne connais ni d’Eve ni d’Adam, un corps qui t’est totalement étranger et avec des zozos à 2 mètres qui braquent un appareil photo sur toi ce n’est pas si simple.
Au début, je suis assez hésitante, on ne sait pas vraiment comment « démarrer »
(À genoux ? L’un en face de l’autre ? Enlacés ? Missionnaire?) Je n’ose pas trop toucher mon partenaire, on s’enlace timidement, il m’embrasse les épaules, me caresse légèrement le dos, je pose ma tête sur son torse, je le sens, j’essaie de ressentir les choses et de me laisser aller.
Je pense que j’ai de la chance d’être tombée sur un comédien très professionnel, gentil et tendre qui me met très vite à l’aise et en confiance. Du coup, je suis totalement détendue, on rit énormément tant l’ambiance est au top, on oublierait presque qu’il y a un appareil photo tellement on est concentrés, bref, on simule et on le fait bien!!!
Deux bonnes heures plus tard, lorsque le shooting est terminé ça nous fait tout bizarre de nous revoir habillés, comme si finalement on s’était toujours vus à poil. Réunis autour de l’ordinateur, tout le monde se marre en regardant les photos qui ont été prises et on se félicite du travail effectué.
En rentrant chez moi, totalement reboostée pour la journée, fière et heureuse tel un écureuil sous coke (métaphore animale quand tu nous tiens), je dépose mes affaires sans faire de bruit et retrouve mon vrai chéri qui m’attend nu sous les draps prêt à me faire jouer quelques scènes…
Cet article La scène d’amour pour un shooting cinéma. est apparu en premier sur Le Cabinet de Curiosité Féminine.