Le sexe, c'est du sérieux ! Pour être bien informée, Queen Camille te conseille d'aller cliquer du côté de Parlons Sexualités.
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Voici la dernière brochure du Collectif des Associations partenaires de l'Ecole, auquel le Planning Familial participe.
Pour le CAPE, c’est la dynamique collectiveengagée à travers les projets éducatifsterritoriaux qui fait levier aujourd’hui dansles territoires pour soutenir l’émergence etla mise en vie de projets concertés et cohérents.Ancrés dans le territoire, ils permettentde faire émerger une conception partagéede l’éducation et de travailler sur le fondà définir et mettre en oeuvre l’accès à despratiques culturelles, artistiques, sportiveset citoyennes diversifiées et de qualité.
Lundi 20 Mai 2019Le SNAP! Festival est revenu en 2019 pour une tournée dans toute la France. Après une première édition en novembre de l’année dernière à Paris, ce joyeux festival dédié aux travailleur·euses du sexe a décidé de poser ses valises dans plusieurs grandes villes françaises : Lille, Lyon, Marseille, Bordeaux et à nouveau Paris (ils ont même fait un stop à Bruxelles !). J’ai assisté à l’édition parisienne, et si vous n’avez pas pu vous y rendre, voici un petit rattrapage !
Le samedi 11 mai, il fallait traîner ses chausses à la Générale, un lieu de création culturelle, artistique, politique et sociale. Gardez un œil sur la programmation, car beaucoup d’événements intéressants s’y déroulent autour du partage et de la transmission de la connaissance et de l’expérience.
La journée du SNAP ! se déroule en deux temps : d’abord les discussions, puis les performances.
Table-ronde « Qu’est-ce qu’être actrice ou acteur porno aujourd’hui ? » Photo Pascal – black-ink.net
Deux conférences étaient au programme. La première « Qu’est-ce qu’être actrice ou acteur porno aujourd’hui ? » donnait la parole à Liza Del Sierra, actrice qu’on ne présente plus, qui a roulé sa bosse à l’internationale, à Alexis Tivoli, performer gay qui officie depuis peu, et à Bertoulle Beaurebec, travailleuse du sexe aux multiples talents (théâtre érotique, escorte, domina et performeuse). La diversité des points de vue de cette table ronde était enrichissante, les sujets abordés ont été la santé, les relations sociales ou encore la rémunération.
Alexis Tivoli expliquait qu’il tournait beaucoup avec de très jeunes acteurs et essayait d’avoir auprès d’eux un rôle éducatif, en les sensibilisant à des problématiques de santé. Liza Del Sierra, quant à elle, évoquait la solitude que ressentent les performeuses, des femmes qui sont plus facilement rejetées pour leur profession, le fait de partir seule en tournage, de ne pas oser évoquer son métier de peur d’être le centre de l’attention d’une soirée entre amis… Loin d’être fataliste, elle rappelait tout de même qu’il faut être fièr·e de ce travail. Pour appuyer cela, Alexis énonçait « un choix assumé est un choix respecté. » Bertoulle, qui a tourné notamment pour des productions inclusives et queer, avançait aussi qu’aujourd’hui « il y a du porno pour tout le monde ».
La place de la femme dans le X a longtemps été discutée : bien qu’objectifiée, elle reste le centre de l’attention, et les productions porno hétéro se concentrent bien plus souvent sur les performeuses, qu’on verra la plupart du temps, que sur les performeurs, qui bien souvent n’apparaissent que via leur « immense sexe » et dont on n’aperçoit que rarement le visage.
Il ressortait de cette table ronde que le porno est en perpétuelle évolution, et avance doucement vers plus de respect, même s’il faut toujours prendre le recul nécessaire quand on en consomme : c’est de la fiction, et si la sexualité représentée est sûrement la sexualité de quelqu’un dans le monde, il s’agit de pure performance. (Si vous souhaitez revoir l’intégralité de cette table ronde, elle est disponible sur notre page Facebook)
La seconde conférence s’axait sur les travailleur·euses du sexe (hors porno) et la législation française. Une grande assemblée était présente : Giovanna Rincon d’Acceptess-T et Juan Florian de Aides et du Strass (Syndicat du Travail du Sexe), Thierry Schaffauser du Strass, Marianne Chargois du bus des femmes et Pesha Shatte du SWAG. La loi du 13 avril 2016 « visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées » a fait l’objet de longue discussion, à propos de la pénalisation du client, des conditions de travail des putes, le rapport de force déséquilibré, la précarisation, le stress constant et le désintérêt des forces de l’ordre. Concernant la santé, on part de l’insistance continuelle des clients qui réclament de coucher sans préservatif pour rappeler aussi que l’épidémie est plus polémique que réelle : elle était déjà là, elle est juste peu prise en charge quand il s’agit des travailleur·euses du sexe.
Table ronde sur les violences faites aux TDS – Photo Marie Rouge pour le SNAP !
Et tout cela menant aussi à des problèmes majeurs de violence, l’autodéfense est nécessaire. C’est pourquoi le SWAG a été monté et offre des cours d’autodéfense par et pour des travailleur·euses du sexe, avec des ateliers courts et flexibles afin que chacun·e puisse y assister. Rappelons que l’été dernier Vanessa Campos travailleuse du sexe, a été assassinée par un client. Il ressortait de tout cela que chaque jour on avance dans l’insécurité aussi bien physique que matérielle.
Les performances étaient le point d’orgue de la journée, questionnant le corps, le rapport aux clients, la place de la femme, son “empouvoirement”. Si toutes les performances étaient touchantes, on a retenu celles de Bertoulle Beaurebec : « Sujet/Objet », une performance entre l’effeuillage et le body art, où elle recouvre son corps de cire fondue et se coud la bouche. On accusait le coup d’une rage face au monde sexiste et hostile aux femmes tel qu’il l’est aujourd’hui. Enfin, « Anatomie d’une pute », par Amar mêlait un discours visant à déconstruire le langage et le langage institutionnel, et à renverser les stéréotypes sur le travail du sexe.
Le SNAP! donnait encore une fois la parole aux concerné·es : les débats étaient riches dans un environnement où se dire pute n’est pas une insulte, juste une vérité pour laquelle il faut se battre, réclamer des droits et outrepasser la peur sociale du statut de TDS.
Image en une : Bertoulle Beaurebec par Pascal Photographe – black-ink.net
L'emblématique journaliste sexo révèle les secrets d'un massage prostatique réussi, pour explorer ce plaisir anal masculin qui reste un tabou dans la plupart des couples hétéros.
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Une exposition érotique, avec des vrais morceaux ? L'artiste Isa Kaos, spécialisée dans l'artisanat de la chaussure, conçoit des objets bizarres fortement inspirés des trophées d'amour. Poupées d'exorcisme intime, étuis à souvenirs, talismans d'éternelle jeunesse…
Certains chasseurs font empailler la tête de leurs plus belles prises et les dissimulent dans des cabinet privés. Comme dans le conte de Barbe Bleue, ces cabinets sont des pièces secrètes où les cadavres –accrochés aux murs– racontent chacun l’histoire d’une passion. Les chasseurs n’en ouvrent la porte qu’aux visiteurs de choix. Montrer à un hôte ses ramures et ses défenses «revient à lui témoigner une grande estime. Ce faisant, le chasseur ne dévoile-t-il pas une part essentielle de son intimité ?», explique l’anthropologue Bertrand Hell. Dans Sang noir, magnifique ouvrage consacré aux significations secrètes de la chasse, l’équation trophée=virilité prend tout son sens. Or voici qu’un cabinet très secret de Paris –le Cabinet des curieux– ouvre ses portes aux visiteurs le temps d’une exposition de trophées inédits, à l’érotisme trouble.
Âmes sensibles, ne pas s’abstenir !
L’exposition s’intitule «Isa Kaos», du nom de l’artiste, et montre jusqu’au 21 juin des «bons morceaux» de femmes précieusement conservés dans des étuis anciens ou sous des cloches de verre, comme des reliques amoureuses. Il y a, par exemple, ce tronc de femme à la chair laiteuse, partant de la croupe aux épaules, à la taille de sablier, logé dans un étui de violon… C’est une femme à caresser, comme on caresse un souvenir. Isa Kaos a taillé la forme dans du liège qu’elle a ensuite soigneusement recouvert d’une peausserie fine en agneau plongé à la douceur de neige. «C’est une femme vue de dos, aux fesses bien rondes, explique Isa. À la place de la tête, un fouet en cuir de vache que j’ai tressé de façon traditionnelle exprime l’idée de la passion… La passion presque aliénante, qui nous pousse jusqu’au bout des choses, jusqu’aux limites… Il nous faut des coups de fouet pour aller plus loin dans ce qu’on désire.»
«J’aime les pipes»
Isa Kaos, dans le même esprit, taille des formes galbées –seins ou fesses?– qui s’étirent et finissent en formes de liane souple et qui s’ajustent parfaitement dans le creux d’étuis à pipes. Elles présentent au toucher la douceur d’une peau de chamois, réchauffent la paume dans laquelle elles se moulent… D’un air faussement sage, Isa raconte à leur sujet : «J’aime les pipes. D’abord parce qu’elles m’évoquent les pipes à opium et leur charge de rêverie érotique. Mais aussi pour les volutes qui s’en échappent, si proches des formes anatomiques.» Des fantômes blancs, les arabesques à la dérive ne laissent dans l’esprit qu’une empreinte éphémère et c’est cela qu’Isa recherche à travers ses objets : l’ambivalence des sensations, aussitôt perdues que retrouvées. Ses oeuvres faites en peaux visent à restituer, par frôlement de regards et de doigts, la mémoire des envies anciennes.
L’érotisme est-il, par essence, nostalgie ?
Seules les choses éphémères, peut-être, peuvent nous marquer profondément, au point de se graver en nous comme ces formes sinueuses qu’épousent parfaitement les étuis. Tout l’art d’Isa Kaos consiste à les matérialiser. Etonnante coincidence : au début de sa carrière d’artisan bottier, elle travaille pour Pompéi (une compagnie spécialisée dans les chaussures et les accessoires de spectacle). «Je travaille beaucoup sur la mort naturalisée, dit-elle. Mais la mort, c’est la vie. Dans tous mes objets, je mets des morceaux de corps féminin. J’ai fait des chaussons de danse, par exemple, dont la pointe reproduit les pieds écorchés d’une danseuse, afin de symboliser la souffrance qui va toujours avec la passion. J’ai fait des chaussures dites Follecoche (folle-cochonne) qui se finissent en sabots fendus, comme ceux d’une truie, parce que la femme remplie de désirs s’animalise dans notre imaginaire. Et puis j’ai fait des portraits de vulve, en cuir sculpté, parce que les vulves sont nos vrais visages...»
«Parce que les vulves sont nos vrais visages»
Au Cabinet des curieux, ces portraits à toucher seront nombreux, accrochés aux murs comme les éléments d’une collection semblable à celle des cris d’orgasme dans la film de Fellini, La Cité des femmes. Chacun d’entre eux possède sa personnalité. Il y a le «Vampirella» avec ses deux crocs qui sont «deux coquillages appelés des dentales». Il y a aussi «La reine soleil» encadré d’or ; la «Relique» dans son écrin précieux, qu’on peut transporter sur soi afin de n’être jamais seul ; les «Dents de la mère» sculpté dans du cuir écarlate, fortement inspiré de l’imagerie des mangeuses d’homme et, en miroir inversé, le portrait de la vulve «Araignée» d’une pâleur cireuse de vieille fille bigote… «Toutes les femmes m’intéressent», dit Isa Kaos. Même la Vierge a son portrait dans cette galerie d’ancêtres surréalistes. «Toutes ces parties de nous, ce sont nos désirs, raconte Isa. Il faut les préserver.»
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EXPOSITION : Isa Kaos, du 17 mai au 21 juin 2019. Au Cabinet des curieux : 12 passage Verdeau, 75009 Paris (stations de métro ligne 8 et 9 «Grands-Boulevards» et «Richelieu-Drouot »). Horaires d’ouverture de la galerie : Lundi: 14h - 19h / Du Mardi au Vendredi: 11h - 19h / Samedi: 14h - 18h / Fermé le dimanche et jours fériés. Tel. : 06 13 74 78 92 - 01 44 83 09 57 Mail : cabinetdescurieux@gmail.com
A LIRE : Sang Noir – Chasse, forêt et mythe de l’homme sauvage en Europe, de Bertrand Hell, éditions L’Oeil d’Or.
POUR EN SAVOIR PLUS :
Laissez parler les p’tites culottes