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Belgium based B-Classic has started The Classical Comeback Video: “a new music video format that gives classical music the same recognition as pop and rock music by combining the timeless emotion of classical music with the visual talent of a contemporary director.” It’s open to submissions. “The Classical Comeback is a creative format open to anyone” and they have just a few rules, such as submission length under five minutes.
Above is the first entry for the project, Dvořák – Symphony No. 9 Allegro con fuoco in E-Minor (From the new world – Smetana The Moldau IV Allegro con fuoco, Herbert Von Karajan & Wiener Philharmoniker, Deutsche Grammophone – Universal Music). It’s directed by Raf Reyntjens with choreography by Ari & Miu (Waveya). And, it has been making the rounds on blogs and linkbait sites without any of its interesting context or explanations. B-Classic tells us,
Content copyright © 2013 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.Raf Reyntjens shot B-classic’s first Classical Comeback video in South Korea. Where the local Wayeva group performed their unique choreography on Dvorak’s New World. Asia today is what America was 100 years ago: the new world. Great composers like Dvorak did write their music for everyone. Their goal was to give people a break, let them escape from reality and to move them.
Mais que se passe-t-il sur le continent africain, où de plus en plus d’Etats veulent infliger des années de prison, voire la peine de mort, à toute personne entretenant des relations homosexuelles? La loi adoptée en Ouganda, comme celle au Nigeria en sont de récents exemples. Horrifiés, plusieurs Etats occidentaux et des institutions comme la Banque mondiale ont dernièrement pris des mesures de rétorsion contre l’Ouganda, suspendant leur aide financière.
Choc de cultures? A entendre les politiciens qui soutiennent ces lois, celles-ci «correspondent aux croyances culturelles et religieuses» des Africains, comme le disait en janvier dernier un représentant du président nigérian Goodluck Jonathan. Aussi, toute mesure de rétorsion contre les Etats ayant adopté des législations homophobes renforce- t-elle encore leur rhétorique: «L’Occident gay veut imposer ses valeurs aux pays africains, n’hésitant pas à faire preuve d’ingérence dans leurs affaires!», clament-ils. En face, tout en déplorant tant d’homophobie, nombre d’Occidentaux ne sont pas loin de penser que celle-ci trouve un terreau favorable sur ce continent majoritairement pauvre pour des raisons culturelles.
A vrai dire, cette même vision à deux faces est totalement biaisée. D’abord, on a oublié que l’homophobie, que l’on veut aujourd’hui présenter comme partie prenante de la culture africaine, a été implantée par les Européens, rappelle l’anthropologue Marc Epprecht: «La culture traditionnelle africaine était de facto plus tolérante sur la diversité sexuelle que la lecture moderne ne le laisse croire». En fait, les premiers colons européens étaient scandalisés «par la volonté des Africains de déjouer les supposées lois naturelles de la sexualité». Aujourd’hui, s’il est certes tabou de parler d’homosexualité dans certaines cultures africaines, jamais des gouvernements n’auraient fait de cette thématique un débat, un instrument politique, sans des influences extérieures. Car oui, sur cette question, des idéologues venus d’Occident influencent bel et bien l’opinion publique africaine; mais il s’agit de ceux qui laissent croire que l’homosexualité n’a jamais existé sur ce continent. Et ces fondamentalistes chrétiens américains, qu’ils soient de la mouvance évangélique ou catholiques, ont une stratégie fort bien construite pour tenter d’y imposer leur manière de voir le monde.
Un modèle à suivre
L’Ouganda, où une chasse aux homos est désormais ouverte, allant jusqu’à des assassinats, est le parfait laboratoire pour comprendre ce phénomène. «Dès la chute d’Idi Amin Dada, les Eglises évangéliques américaines ont vu en Ouganda, pays qui compte le plus de jeunes au monde, une terre promise pour y bâtir une société à leur image. Si elles ont perdu la guerre culturelle aux Etats-Unis, elles sont en train de s’imposer en Afrique. Et ce sont bien elles qui ont exporté la haine antigay sur ce continent», affirme le réalisateur Roger Ross Williams, auteur de God loves Uganda (2013), documentaire passionnant qui montre comment des hordes de missionnaires américains, persuadés que la société américaine est en faillite, débarquent dans ce pays pour y apporter la bonne parole. Cette néocolonisation est facile: «Pour nombre d’Africains pauvres, ce Blanc venu des Etats- Unis est tout puissant. Il ne peut être qu’un modèle à suivre», dit-il.
«La culture traditionnelle africaine était de facto plus tolérante sur la diversité sexuelle que la lecture moderne ne le laisse croire»
Cette conquête de l’Afrique par le fondamentalisme chrétien n’est évidemment pas nouvelle, remontant aux années 80. Mais ce qui est nouveau, c’est que la haine des homos, érigée en instrument politique, est devenu le principal vecteur de son implantation. De nombreux prédicateurs évangéliques américains se trouvent derrière les messages de haine aujourd’hui véhiculés dans certains pays africains. Pour n’en citer que quelques un, Lou Engle, de Kansas City: un type capable de rassembler 100 000 fidèles dans un stade. A Kampala, en 2010, ce fou de Dieu haranguait la foule en prétendant que «l’agenda homosexuel allait faire du mal à la nation et aux familles ougandaises». Scott Lively, auteur d’un ouvrage intitulé «The Pink Svastika» soutenant que l’homosexualité est à l’origine du nazisme, a lui aussi été très actif en Ouganda.
Diaboliser
Plusieurs facteurs ont favorisé l’implantation du fondamentalisme chrétien en Afrique par le culte de l’homophobie, selon le révérend Kapya John Kaoma, auteur d’un rapport détaillé sur cette question pour le think tank américain Political Research Associates. Cet activiste des droits humains souligne que si l’homophobie n’est aucunement ancrée dans la culture africaine, les messages des églises néo-pentecôtistes américaines résonnent en revanche avec les religions africano-indigènes où l’on trouve de fortes croyances dans les esprits et le pouvoir de l’exorcisme pour lutter contre les démons. Pour les néo-pentecôtistes américains aussi, il suffit d’extirper le diable qui est en vous ou qui vous entoure pour être sauvé.
Selon Kapya John Kaoma, les néopentecôtistes américains ont donc parfaitement compris que la diabolisation de l’homosexuel, démon idéal, leur permettrait de s’enraciner rapidement en Afrique. Ce message est entendu littéralement par certains religieux africains, ce qui fait que les leaders de la droite chrétienne américaine n’ont même plus besoin de bâtir de nouvelles églises pour leur mission: «Ils s’emploient à réorganiser les églises existantes sous l’autorité d’apôtres et de prophètes modernes, au sein d’un réseau global qui relie les conservateurs américains néo-pentecôtistes et les Africains». Ce courant a un nom, le Mouvement de la transformation, avec son lot d’organisations américaines qui travaillent à cette mission, comme l’International Transformation Network. Cela a pour conséquence d’affaiblir les églises tradtionnelles, dont les résistants rament pour lutter contre les messages de haine.
Une autre raison explique pourquoi tant de leaders africains se sont laissé convaincre par la nécessité de faire de la lutte contre l’homosexualité un thème politique: «L’homophobie a été un puissant point de ralliement pour beaucoup de leaders établis du continent, souligne encore Kapya John Kaoma. Robert Mugabe au Zimbabwe, Binguwa Mutharika au Malawi, et l’ancien président zambien Rupiah Banda ont tous vu qu’ils pouvaient combattre leurs opposants dans le lit de l’homophobie. Ces leaders ont compris qu’ils pouvaient gagner facilement du soutien des factions religieuses tout en gagnant des votes nationalistes en dénonçant le néocolonialisme de l’Occident», si aisément incarné par la «propagande homosexuelle».
À la rescousse
Sous l’influence du fondamentalisme chrétien, des liens directs se sont aussi tissés entre des élus conservateurs américains et le monde politique africain. En Ouganda, le parlementaire qui a déposé le projet de loi réclamant initialement la peine de mort pour les homosexuels, David Bahati, est aussi le secrétaire de la branche ougandaise d’un puissant réseau évangélique surnommé «The Family». Aux Etats-Unis, ce réseau «underground» est actif depuis les années 50 et se donne pour mission de rayonner à l’échelle mondiale en propageant les valeurs chrétiennes de l’Amérique la plus conservatrice, selon Jeff Sharlet, auteur d’une enquête sur ses activités. Ce réseau a reçu de grasses subventions sous l’administration Bush et bénéficie de solides appuis politiques. Sa «bible» pour évangéliser l’Afrique, évoqué dans un document interne, ordonne qu’«un élu du Congrès ou un sénateur américain se lie d’amitié avec un leader d’un autre pays et œuvre pour le convaincre que Jésus et ses enseignements vont aider son pays et les pauvres. Les deux leaders vont ensuite sélectionner cinq hommes (des mentors) de ce pays étranger qui s’engageront à apprendre au peuple comment Jésus va aider leur pays et les pauvres».
James Inhofe a effectué au moins 20 déplacements en Ouganda aux frais du contribuable pour aller distiller la «bonne parole» aux hommes politiques de ce pays
Un commandement farfelu? Il semble pourtant religieusement appliqué: un parlementaire américain, le Républicain James Inhofe, est l’un des missionnaires élus de cette propagande évangélique. Selon l’enquête de Jeff Sharlet, il aurait effectué au moins 20 déplacements en Ouganda depuis 1999, aux frais du contribuable, pour aller distiller la «bonne parole» aux hommes politiques de ce pays et les guider dans leurs orientations. Une douzaine de membres du Congrès américain seraient membres de ce réseau.
Pour faire main basse sur l’Afrique, terre promise de leur réussite idéologique, les fondamentalistes chrétiens ne se contentent pas de transformer le message des églises, d’influencer les politiques et de financer, à coups de millions, écoles et oeuvres sociales. L’une des organisations clé impliquée pour s’assurer que les législations et les constitutions criminalisent l’homosexualité et l’avortement est l’American Center for Law and Justice, selon Kapya John Kaoma. Elle a été fondée par Pat Robertson, l’un des plus influents leaders de la droite chrétienne (il détient une chaîne de télévision qui diffuse des programmes dans 37 langues et sont vues par 360 millions de télespectateurs).
Main basse juridique
Au moment où l’Ouganda imaginait imposer la peine de mort pour les homosexuels, en 2009, cet organisme basé à Washington a ouvert deux antennes au Kenya et au Zimbabwe. Sa mission: pousser pour que ces Etats et les pays voisins conçoivent des législations anti-gay et «pro-life», jusqu’à leur fournir tous les conseils juridiques en la matière. C’est ainsi qu’on a aussi vu émerger dans nombre de pays des projets de loi interdisant le mariage gay ou l’adoption d’enfants par des couples homosexuels. Tous ces projets n’ont pas abouti, mais la droite chrétienne y travaille encore dur. A n’en pas douter, le libellé de ces lois reflète plus les batailles idéologiques américaines que les réalités africaines: car comment faire croire que le mariage ou l’adoption puissent être aujourd’hui une revendication des militants homos africains, alors qu’ils se battent ne serait-ce que pour leur survie? Cela démontre bien que la haine des homosexuels, érigée en instrument politique, est plus que jamais un produit d’importation sur le continent africain.
En savoir plus
Marc Epprecht, Hungochani: «The History of Dissident Sexuality in Southern Africa» (McGill-Queen’s University Press, 2004)
Kapya John Kaoma: «Colonizing African Values – How the US Christian Right is Transforming Sexual Politics in Africa», (Political Research Associates, 2012)
Jeff Sharlet: «The Family: The Secret Fundamentalism at the Heart of American Power», (Harper Collins, 2008)
Welcome to New York, le prochain film d'Abel Ferrara, qui raconte la descente aux enfers du président du FMI en 2011, Dominique Strauss-Kahn - interprété par Gérard Depardieu - et son procès à New York, ne devrait pas faire partie de la sélection officielle du prochain Festival international du film de Cannes, les producteurs annonçant l'exploitation du film en France, uniquement sur Internet et en VOD. Ainsi, dans un entretien accordé au journal Le Monde, Vincent Maraval et Brahim Chioua (Wild Bunch) ont expliqué qu'ils "voulaient tenter depuis longtemps une expérience de distribution en ligne", protestant contre la règlementation française qui les oblige à attendre quatre mois après la sortie d'une oeuvre sur grand écran pour la diffuser en vidéo : "Quand on voit que 4h44, Dernier jour sur Terre - le dernier film d'Abel Ferrara - a fait 20000 entrées en salles et 3 millions de vues sur YouTube, ça fait réfléchir." Un geste qui ressemble également à un bras d'honneur fait à la télévision, principal investisseur du cinéma en France, Vincent Maraval déclarant : "C'est une façon de dire aux chaînes de télé, Ok, vous n'avez pas voulu financer le film, on peut faire sans vous.» Alors qu'aux États-Unis, le film sortira simultanément en salles et sur le Web, l'édition du Parisien explique : "La décision de ne pas diffuser Welcome to New York dans les cinémas en France obéit peut-être à d'autres considérations. Les producteurs ont pu ainsi craindre une action en justice des avocats de DSK ou d'Anne Sinclair pour empêcher la sortie publique du film." La suppression des liens menant à la bande annonce sur Internet laisse augurer un volet judiciaire sans concession, d'autant plus que certaines indiscrétions permettent de penser que le film d'Abel Ferrara sera finalement projeté à Cannes, hors compétition.
Bande annonce Welcome to New-York, le film sur DSK
http://www.divertissonsnous.com/2013/05/17/bande-annonce-welcome-to-new-york-le-film-sur-dsk/
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