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http://www.gaystarnews.com/article/grindr-poll-scottish-independence-was-more-accurate-any-other-survey190914|Les médias britanniques n’étaient pas censés procéder à des sondages durant la journée de référendum en Ecosse, mais le site lgbt GayStarNews a passé outre. Juste pour rire. Le site s’est servi de l’app de rencontres gay Grindr. «Pensez-vous que l’Ecosse devrait être un pays indépendant?» ont vu quelque 200 mobinautes en quête de sexe s’afficher sur l’écran de leur smartphone. Outre le fait que certaines des réponses sont plutôt poilantes, ce sondage sauvage a donné le résultat exact de la consultation: 55% de non et 45% de oui…
C’était avant l’hécatombe du sida, même bien avant l’élection de François Mitterrand. C’est dans cette France giscardienne que s’est produite une révolution sexuelle marquée par la libéralisation de la pilule, la dépénalisation de l’avortement et… l’explosion du porno. Du X hétéro, bien sûr, mais aussi de son pendant homo (alors que l’homosexualité était encore illégale). C’est à cette période foisonnante qu’Hervé Joseph Lebrun rend un hommage stimulant dans son «Mondo Homo», présenté au festival Everybody’s Perfect de Genève et bientôt au LUFF de Lausanne. Sous ce titre-clin d’œil au voyeur et scandaleux «Mondo Cane» de Cavara, Jacopetti et Prosperi, il raconte les tâtonnements jouissifs d’une poignée de gays venus d’horizons divers: gérants de cinéma porno, écrivains, publiciste, artiste de variété ou techniciens.
Cet âge d’or du porno a été de courte durée, de l’apparition de la classification X, en 1974, à sa mort, emporté par le sida et la vidéo. Car on ne parle pas ici de Jean-Daniel Cadinot, qui incarne pour beaucoup le porno gay made in France. A l’époque, on ne filmait pas avec une caméra VHS ou un smartphone, mais avec une équipe technique et un lourd dispositif, sur pellicule 16mm. Au total, pas moins de 75 films X gay ont été projetés dans les salles entre 1976 et 1982. Ils ne le seront jamais plus après 1983.
Baisodromes
Riche en anecdotes cocasses (un tournage dans un camion garé en pleine après-midi sur un boulevard ou l’irruption d’un Marcel Carné priapique sur un plateau), le documentaire donne la parole à ces pionniers du X, dont les productions semblent le prolongement de leur vie sexuelle débridée. La décor de «Mondo Homo», c’est aussi les cinémas pornos gay parisiens aux noms évocateurs: le Far West, le Dragon, la Marotte… Autant d’incroyables baisodromes (aux affaires florissantes) qui feraient passer les sex-clubs d’aujourd’hui pour des business lounges. La capitale comptait même un théâtre érotique homo. Quant à sa musique, elle est puisée dans les bandes-sons de l’époque, qui va de la disco low-cost au requiem de Beethoven version psychédélique.
«Mondo Homo» est composé d’extraits explicites (avec quelques morceaux de bravoure, dont une hallucinante séquence de phone-sex) entrecoupés de témoignages d’acteurs-réalisateurs 35 ans après. Il communique la frénésie de ces années folles avec une impudeur réjouissante. A 75 ans, Carmelo Petix, ex-cabarettiste au Caire, à Beyrouth ou à Istanbul, se remémore ainsi une scène d’éjaculation faciale d’anthologie.
Jambon-beurre et huile de moteur
Les protagonistes vivent leurs fantasmes devant la caméra et ils s’en amusent encore aujourd’hui. Les sodomies sont lubrifiées au jambon-beurre ou à l’huile de moteur, on parodie des pubs pour les slips Dim. On explore aussi les nouveaux trips du moment. «On parlait de beaucoup de choses qu’on ne faisait pas encore: poppers , fist…», explique François Vallois au sujet de «Johan» (1976), présenté à Cannes. La même année, «Poing de force», de Jean Estienne, était coupé par la censure pour «atteinte à la dignité humaine». Qu’importe. «C’était la magouille, la loi n’était pas la loi», rigole Benoît Archenoul. Même les descentes de police dans son cinéma porno prenaient des allures de scénario de cul.
«Faire du cinéma porno, c’était revendiquer un acte de liberté.»
«J’avais l’impression d’être dans l’air du temps, résume l’ancien acteur Claude Loir. On n’était pas loin de 1968. Je fais partie de cette génération où les choses bougeaient socialement et sexuellement. J’apportais ma contribution en étant libre. Faire du cinéma porno, c’était revendiquer un acte de liberté.»
La mort, la peur des années sida qui vont suivre apparaît hors-champ, comme cet insaisissable Hitler de pacotille que Piotr Stanislas met en scène dans «Drôle de show» (1982). Elle les rattrapera. Les témoins se souviennent encore avec émotion de Jean-Paul Doux, ancien para au corps de rêve, gigolo du Quartier latin et première icône du X gay hexagonal. Il succombera au virus au début des années 80. «Quand on m’a annoncé sa mort, on m’a fait comprendre que ça allait m’arriver aussi», lâche Carmelo Petix.
» Mondo Homo, samedi 20 septembre aux Cinémas du Grütli, Genève. 21h45. www.everybodysperfect.ch et prochainement au LUFF.
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C’est un coming-out pour le moins insolite qu’a osé Scott Wiener, superviseur (membre du Législatif) de San Francisco. Dans une tribune publiée mercredi par le Huffington Post et intitulée «Sortir du placard de la PrEP», ce politicien ouvertement gay de 44 ans révèle qu’il est sous traitement permanent au Truvada, un médicament prescrit dans le cadre de la PrEP, le traitement préventif contre le VIH.
«C’est un choix personnel que j’ai fait en consultation avec mon généraliste. Je suis passé à la PrEP pour me protéger mieux et pour prendre ma santé en main. Je suis séronégatif et je tiens à le rester», explique Wiener. Il raconte avoir pris cette décision après avoir constaté que «le niveau d’anxiété lors de rapports intimes avait décru considérablement» chez ses amis sous traitement. Selon lui, la PrEP peut changer la vie des hommes gay, mais aussi d’une plus large population des deux sexes. «Bien des femmes utilisent la PrEP pour concevoir un enfant avec un partenaire séropositif, rappelle l’élu du quartier gay de Castro. Mais la PrEP peut aussi protéger les femmes (et les hommes) qui se trouvent dans des relations abusives. Trop de personnes ne contrôlent pas complètement comment et quand ils ont des rapports, si leurs partenaires utilisent un préservatif et ignorent les risques que prennent ces derniers.»
«Je suis passé à la PrEP pour me protéger mieux et pour prendre ma santé en main. Je suis séronégatif et je tiens à le rester»
Le plaidoyer de Scott Wiener a été accueilli positivement par James Loduca, de la San Francisco Aids Foundation, qui l’a qualifié d’«incroyablement courageux».
Carte blanche à tous les excès sexuels pour les uns, révolution comparable à celle de la pillule contraceptive pour les autres, la banalisation du Truvada en tant que prophylaxie reste très controversée. C’est le cas en Europe (voir la polémique française sur l’étude Ipergay) comme aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, son emploi a toutefois reçu la bénédiction de la toute-puissante Food and Drug Administration, en 2012. Les services sanitaires de New York et de San Francisco réfléchissent actuellement à la distribution du médicament du labo américain Gilead à plus large échelle. Son coût annuel peut atteindre 8000 dollars (6200 euros / 7500 francs) par individu.
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— Crash Pad Series (@CrashPadSeries) September 17, 2014
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