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Je ne pratique pas l’érotisme des testicules depuis aussi longtemps que la fellation. Autant cela me semblait naturel et doux de mettre un phallus dans ma bouche, et ce dès mon premier amoureux, autant l’approche des bourses m’a toujours paru délicate. Et d’un, parce que cette zone est souvent fortement et longuement poilue et donc … Lire la suite L’érotisme des testicules
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Monseigneur Amvrosios, 81 ans, avait notamment appelé ses fidèles en 2015 à « noircir de coups » les homosexuels et leurs défenseurs.
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Il existe une chapelle dédiée à sainte Rita au 65 boulevard de clichy, en plein quartier «chaud» de Pigalle. Sainte Rita est née à la fin du XIVe siècle. Alors qu’elle est bébé, des abeilles entrent et sortent de sa bouche. C’est la sainte des dards et des épines.
La légende dit que peu de jours après sa naissance, un essaim est vu tournoyant au-dessus de la petite Margherita, dite Rita, native de Cascia (en Italie). Des abeilles blanches entrent dans sa bouche pour y poser du miel, signe qu’elle est prédestinée. Dès le berceau, Rita entretient avec le dard divin une relation d’affinité. Des abeilles ont déposé leur sécrétion dans sa bouche. Près de quarante ans plus tard, Rita s’unit «par amour du Christ à sa Passion» en recevant dans sa chair une des 34 épines de la couronne. Durant 15 ans (jusqu’à sa mort en 1447), Rita porte au front une plaie à l’odeur fétide qui suinte en permanence. Elle devient la sainte des causes désespérées. La «sainte de l’impossible». Peu avant sa mort, Rita – qui ne se nourrissait plus que d’une hostie par jour –, très affaiblie, demande une rose en plein hiver et, miracle, une rose parfumée pousse dans son jardin. Après sa mort, son petit corps ne se putréfie pas. Il embaume. La blessure à son front, notamment, répand un parfum délicieux. Cela signifie, qu’«en dépit de sa vie charnelle passée, Rita recouvre sa pureté.» Pour l’anthropologue Gilles Tétart, auteur du Sang des fleurs, bien que mère de deux enfants, Rita redevient vierge.
Pour approcher du divin, il faut repousser l’humain
Sa dépouille demeurée intacte jusqu’à nos jours, est visible derrière une châsse de cristal et d’argent, dans la basilique de Cascia. En mai 2017, ce corps incorruptible fut sorti de son enclos de verre et le parfum de rose a rempli tout le sanctuaire. On dit que chaque fois qu’un miracle est accompli dans le monde grâce à Sainte-Rita, ce parfum se répand. A Paris, on trouve une chapelle Sainte-Rita dans le quartier de Pigalle. Sainte Rita serait, après la Vierge Marie, la sainte la plus vénérée au monde. Pour Gilles Tétart, le parcours de cette sainte est emblématique. Il reflète celui de toutes les femmes qui, dans l’Occident chrétien, tentent de se rapprocher au plus près de l’idéal incarné par l’abeille afin d’intégrer la sphère du divin, qui leur habituellement refusée puisqu’elles sont «impures» (elles saignent par le sexe). En introduction au Sang des fleurs, Françoise Héritier résume : «Le sang menstruel des femmes les exclut du sacerdoce et les empêche d’approcher le sang eucharistique. Quel recours reste-t-il aux femmes pour accéder à Dieu et à la sainteté ? Ce sera pour les plus célèbres d’entre les saintes du Moyen Âge l’abstinence et le jeûne le plus drastique afin de supprimer les éliminations corporelles.»
Comment faire du corps féminin un corps sans souillures ?
Refusant de manger autant de possible, un grand nombre de saintes cessent pratiquement d’aller à la selle. Leur corps n’excrète plus de pourriture. Mieux : elles parviennent à stopper leurs règles en pratiquant le jeûne. L’anorexie entraîne généralement l’aménorrhée (l’interruption du cycle menstruel). Chez elles, le sang ne sort plus par le bas mais par le haut. Rita saigne du front. Le sang impur de la fécondité est sublimé en sang sacrificiel : il se répand désormais pour le Christ. Les hagiographies mentionnent souvent que les saintes – Béatrice de Nazareth, Marguerite d’Ypres, Ide de Louvain ou Rita de Cascia – «éprouvaient le plus grand plaisir à saigner anormalement du nez, de la bouche ou des stigmates, pendant leurs extases mystiques». Ces hémorragies qui inversent l’ordre normal du monde, s’accompagnent d’une forme encore plus radicale d’inversion : non seulement les saintes saigne par des orifices qui retournent le bas vers le haut, mais elles retournent la vie en mort. Pour le dire plus précisément : de leur vivant, leur corps se nécrose. Elles ont des blessures qui puent le charnier.
«Oh ! la mort ! la mort ! car la vie m’est une mort» (Angèle de Foligno)
Le cas le plus extrême est probablement celui de sainte Lydwine, «couverte de plaies dans lesquelles grouillaient des vers ; son corps tombait en lambeaux et elle perdait également du sang par le nez, la bouche et les oreilles.» Mais après son trépas, brusquement, Lydwine dégage une odeur délicieuse. Son cadavre ne se corrompt pas. «La décomposition du corps vivant de la sainte [est le] gage de son imputrescibilité après la mort», dit Françoise Héritier qui ajoute ce détail curieux : certains cadavres de saintes exsudent du miel et des huiles parfumées (1). Pour Gilles Tétart, la similitude entre les saintes et les abeilles est frappante : n’ayant pas de sexualité, les abeilles sont en effet fortement associées à la Vierge Marie. Symboles de pureté, ces insectes ne se nourrissent que de fleurs, n’ont pas de sang dans le corps et ne défèquent pas (2). Le miel qu’elles sécrètent est l’équivalent du verbe divin : nourriture de l’âme. Quelle sublime victoire pour les saintes lorsqu’elle meurent en embaumant. Ces femmes qui s’opposent à la reproduction de l’ordre social, qui refusent de se donner aux hommes et de féconder, commutent leur sang en substance céleste et la sexualité en métaphores mystiques. Sainte Rita, au front percé par l’amour, priez pour nous.
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«En somme, la virginité perpétuelle et le refus de l’enfantement ont pour corollaire le renversement du processus de la putréfaction en son contraire et la production de fluides imputrescibles destinés à nourrir la communauté des chrétiens.» (Source : Le sang des fleurs, de Gilles Tétart)
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A LIRE : Le sang des fleurs. Une anthropologie de l’abeille et du miel, de Gilles Tétart, éditons Odile Jacob, 2004.
CET ARTICLE FAIT PARTIE D’UN DOSSIER «MIEL SEXUEL» : «L’érotisme de la cire : un rêve d’éternité ?» ; «Du porno (drôle) pour sauver les abeilles ?» ; «Contre quoi donnerais-tu ta vie ?» ; «Sainte Rita et le miracle de l’épine» ; «Ouranos et le fantasme de la castration» ;
NOTES
(1) C’est le cas pour Élisabeth de Hongrie, dont la dépouille sécrétait une huile curative.
(2) Les ruches sont propres, ce qui fait longtemps croire que les abeilles ne défèquent pas.
POUR EN SAVOIR PLUS SUR LES REGLES : «Bloody Mary : un elixir d’immortalité ?» ; «Pourquoi les femmes indisposées ratent la mayonnaise» ; «Pardon chéri, je suis souillée» ; «Saint Janvier, patron des menstrues ?» ; «Retard des règles : peur et tremblements» ; «Pour ou contre le congé menstruel»; «Est-il normal d’avoir mal ?» ; «Pardon chéri, je suis souillée» ; «Pourquoi la femme a ses lunes»
Merci à Saskia Walentowitz
Il existe une chapelle dédiée à sainte Rita au 65 boulevard de clichy, en plein quartier «chaud» de Pigalle. Sainte Rita est née à la fin du XIVe siècle. Alors qu’elle est bébé, des abeilles entrent et sortent de sa bouche. C’est la sainte des dards et des épines.
La légende dit que peu de jours après sa naissance, un essaim est vu tournoyant au-dessus de la petite Margherita, dite Rita, native de Cascia (en Italie). Des abeilles blanches entrent dans sa bouche pour y poser du miel, signe qu’elle est prédestinée. Dès le berceau, Rita entretient avec le dard divin une relation d’affinité. Des abeilles ont déposé leur sécrétion dans sa bouche. Près de quarante ans plus tard, Rita s’unit «par amour du Christ à sa Passion» en recevant dans sa chair une des 34 épines de la couronne. Durant 15 ans (jusqu’à sa mort en 1447), Rita porte au front une plaie à l’odeur fétide qui suinte en permanence. Elle devient la sainte des causes désespérées. La «sainte de l’impossible». Peu avant sa mort, Rita – qui ne se nourrissait plus que d’une hostie par jour –, très affaiblie, demande une rose en plein hiver et, miracle, une rose parfumée pousse dans son jardin. Après sa mort, son petit corps ne se putréfie pas. Il embaume. La blessure à son front, notamment, répand un parfum délicieux. Cela signifie, qu’«en dépit de sa vie charnelle passée, Rita recouvre sa pureté.» Pour l’anthropologue Gilles Tétart, auteur du Sang des fleurs, bien que mère de deux enfants, Rita redevient vierge.
Pour approcher du divin, il faut repousser l’humain
Sa dépouille demeurée intacte jusqu’à nos jours, est visible derrière une châsse de cristal et d’argent, dans la basilique de Cascia. En mai 2017, ce corps incorruptible fut sorti de son enclos de verre et le parfum de rose a rempli tout le sanctuaire. On dit que chaque fois qu’un miracle est accompli dans le monde grâce à Sainte-Rita, ce parfum se répand. A Paris, on trouve une chapelle Sainte-Rita dans le quartier de Pigalle. Sainte Rita serait, après la Vierge Marie, la sainte la plus vénérée au monde. Pour Gilles Tétart, le parcours de cette sainte est emblématique. Il reflète celui de toutes les femmes qui, dans l’Occident chrétien, tentent de se rapprocher au plus près de l’idéal incarné par l’abeille afin d’intégrer la sphère du divin, qui leur habituellement refusée puisqu’elles sont «impures» (elles saignent par le sexe). En introduction au Sang des fleurs, Françoise Héritier résume : «Le sang menstruel des femmes les exclut du sacerdoce et les empêche d’approcher le sang eucharistique. Quel recours reste-t-il aux femmes pour accéder à Dieu et à la sainteté ? Ce sera pour les plus célèbres d’entre les saintes du Moyen Âge l’abstinence et le jeûne le plus drastique afin de supprimer les éliminations corporelles.»
Comment faire du corps féminin un corps sans souillures ?
Refusant de manger autant de possible, un grand nombre de saintes cessent pratiquement d’aller à la selle. Leur corps n’excrète plus de pourriture. Mieux : elles parviennent à stopper leurs règles en pratiquant le jeûne. L’anorexie entraîne généralement l’aménorrhée (l’interruption du cycle menstruel). Chez elles, le sang ne sort plus par le bas mais par le haut. Rita saigne du front. Le sang impur de la fécondité est sublimé en sang sacrificiel : il se répand désormais pour le Christ. Les hagiographies mentionnent souvent que les saintes – Béatrice de Nazareth, Marguerite d’Ypres, Ide de Louvain ou Rita de Cascia – «éprouvaient le plus grand plaisir à saigner anormalement du nez, de la bouche ou des stigmates, pendant leurs extases mystiques». Ces hémorragies qui inversent l’ordre normal du monde, s’accompagnent d’une forme encore plus radicale d’inversion : non seulement les saintes saigne par des orifices qui retournent le bas vers le haut, mais elles retournent la vie en mort. Pour le dire plus précisément : de leur vivant, leur corps se nécrose. Elles ont des blessures qui puent le charnier.
«Oh ! la mort ! la mort ! car la vie m’est une mort» (Angèle de Foligno)
Le cas le plus extrême est probablement celui de sainte Lydwine, «couverte de plaies dans lesquelles grouillaient des vers ; son corps tombait en lambeaux et elle perdait également du sang par le nez, la bouche et les oreilles.» Mais après son trépas, brusquement, Lydwine dégage une odeur délicieuse. Son cadavre ne se corrompt pas. «La décomposition du corps vivant de la sainte [est le] gage de son imputrescibilité après la mort», dit Françoise Héritier qui ajoute ce détail curieux : certains cadavres de saintes exsudent du miel et des huiles parfumées (1). Pour Gilles Tétart, la similitude entre les saintes et les abeilles est frappante : n’ayant pas de sexualité, les abeilles sont en effet fortement associées à la Vierge Marie. Symboles de pureté, ces insectes ne se nourrissent que de fleurs, n’ont pas de sang dans le corps et ne défèquent pas (2). Le miel qu’elles sécrètent est l’équivalent du verbe divin : nourriture de l’âme. Quelle sublime victoire pour les saintes lorsqu’elle meurent en embaumant. Ces femmes qui s’opposent à la reproduction de l’ordre social, qui refusent de se donner aux hommes et de féconder, commutent leur sang en substance céleste et la sexualité en métaphores mystiques. Sainte Rita, au front percé par l’amour, priez pour nous.
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«En somme, la virginité perpétuelle et le refus de l’enfantement ont pour corollaire le renversement du processus de la putréfaction en son contraire et la production de fluides imputrescibles destinés à nourrir la communauté des chrétiens.» (Source : Le sang des fleurs, de Gilles Tétart)
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A LIRE : Le sang des fleurs. Une anthropologie de l’abeille et du miel, de Gilles Tétart, éditons Odile Jacob, 2004.
CET ARTICLE FAIT PARTIE D’UN DOSSIER «MIEL SEXUEL» : «L’érotisme de la cire : un rêve d’éternité ?» ; «Du porno (drôle) pour sauver les abeilles ?» ; «Contre quoi donnerais-tu ta vie ?» ; «Sainte Rita et le miracle de l’épine» ; «Ouranos et le fantasme de la castration» ;
NOTES
(1) C’est le cas pour Élisabeth de Hongrie, dont la dépouille sécrétait une huile curative.
(2) Les ruches sont propres, ce qui fait longtemps croire que les abeilles ne défèquent pas.
POUR EN SAVOIR PLUS SUR LES REGLES : «Bloody Mary : un elixir d’immortalité ?» ; «Pourquoi les femmes indisposées ratent la mayonnaise» ; «Pardon chéri, je suis souillée» ; «Saint Janvier, patron des menstrues ?» ; «Retard des règles : peur et tremblements» ; «Pour ou contre le congé menstruel»; «Est-il normal d’avoir mal ?» ; «Pardon chéri, je suis souillée» ; «Pourquoi la femme a ses lunes»
Merci à Saskia Walentowitz
Militants et défenseurs des droits humains sont désormais menacés d'arrestation et les Palestiniens incités à signaler les suspects.
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