"Rétines et pupilles, les garçons ont les yeux qui brillent, pour ce jeu de dupes, voir sous les jupes des filles..." Cet extrait d'une chanson d'Alain Souchon est bien présent dans les mémoires. Pouvoir apercevoir un petit bout du string, jouer à le montrer, plonger dans l'échancrure d'un chemisier afin d'en deviner les fruits, laisser soigneusement apparaître ce qu'on veut mettre en avant... Un jeu sensible et répété depuis des siècles et qui accompagne la danse amoureuse de son rythme répété. Rien de plus humain que de vouloir voir et de laisser scruter. D'aucuns y vont un peu fort, regardant de façon appuyée au point de gêner. En fait, il convient d'observer ce que l'autre veut bien qu'on regarde. Montrer qu'on aime peut aussi être un compliment et suggérer davantage...
Indiscutablement les jeux du regard et du hasard sont des piments subtiles et efficaces. Le trouble qu'ils génèrent sont la plupart du temps de délicieux préliminaires. Avec une inconnue ils prennent le parfum du péché et de l'interdit. Ils ouvrent la porte à ces délicieux fantasmes qui réapparaîtront tard dans la nuit, à la lueur d'un rêve humide.
Les photographes se plaisent souvent dans ces mises en scène un peu improvisées où l’indicible passe par l'émotion d'une observation. Ils jouent des regards échangés et des lingeries dévoilées. Se positionnent en retrait, derrière une échelle ou une palissade pour laisser croire à une photo volée. Les plus grands artistes du nu ont joué de cette belle ambiguïté entre l'authentique et le voyeurisme truqué. J'ai découvert une immense galerie de 70 clichés sur ce thème. Elle et visible à ce lien et se trouve accompagnée d'une introduction pleine de richesse historique.
J'ai pour ma part retenu celles qui m'émouvaient le plus. Là encore mon choix est subjectif. Pour les auteurs, ils sont nombreux, et tous visibles au lien fourni ci-dessus.
Bonne lecture et bonne journée!!