Le Loup de Wall Street (The Wolf of Wall Street), le dernier film de Martin Scorsese, sortira dans les salles américaines le 25 décembre prochain classé « R », c'est-à-dire interdit aux mineurs de 17 ans non accompagnés, sans avoir subi l'ombre d'un nouveau montage malgré un langage très cru et les nombreuses scènes de sexe et de drogue constellant le film pendant près de trois heures.
Première explique aujourd'hui sur son site que Le Loup de Wall Street « dépasse Casino au compteur du nombre de fois où le mot « fuck » est prononcé (398 fois dans Casino – le record pour un film de fiction serait détenu par Gutterballs en 2008 avec 628 occurrences) » et de résumer la critique du film en une seule phrase : « Le Loup est une frénésie de cul, de drogue, de pipes, de bites, d'avidité, d'argent obscène littéralement jeté à la poubelle, de lancers de nains, de partouzes dégénérés. » Rien que ça !
Interdit aux moins de 18 ans au Royaume-Uni, le film de Martin Scorsese aurait échappé au classement « NC-17 » aux États-Unis grâce au talent de Tom Sherak, un ancien cadre à la 20th Century Fox, ancien président de la Motion Pictures Academy Arts & Sciences de 2009 à 2011 et actuel responsable de l'industrie du cinéma au cabinet du maire de Los Angeles, qui aurait réussi à convaincre les membres de la MPAA qui n'avaient pourtant pas hésité à classer « R » Le Discours d'un roi (2012) de Tom Hooper pour quelques « fuck » ou encore « NC-17 » Killer Joe (2013) de William Friedkin, pour sa violence.
Y-aurait-il deux poids deux mesures ?
Notons que le film est interdit aux moins... de 12 ans en France !