Pour Olivia Benhamou, autrice de « Jouir d’avoir mal » (ed. La Musardine), nul doute ! « Notre paysage culturel est ainsi traversé depuis longtemps par des fantasmes masochistes rendu par des personnages complexes et marquants. » C’est à travers la peinture des Beaux-Arts que les prémices du martyr érotique s’imposent à elle, dans différents tableaux de « La Flagellation du Christ » ou du « Christ en Croix ». Une inspiration purement judéo-chrétienne et latine, donc. Mais n’y a-t-il pas d’autres influences ? Quand ce sont-elles construites dans l’imaginaire BDSM ? Union a enquêté !
Un BDSM qui trouve un essor esthétique après la révolution sexuelle
Mais il n’y a pas que dans la peinture que le masochisme et le sadisme sont teintés de passion ; les films des années 70 ajoutent une nouvelle dimension aux prémices du BDSM actuel. On pense à « Belle de Jour » (1967 – Buñuel ) où Séverine (incarnée par Catherine Deneuve) trouve le moyen de dissiper son ennui en se prostituant, une expérience qui l’aide à prendre conscience de ses fantasmes sexuels masochistes. Évidemment, il faut ajouter à la liste l’incontournable « Salo ou les 120 journées de Sodome » (1975 – Pasolini), librement inspiré de l’œuvre du Marquis de Sade, mais aussi à « L’Empire des Sens » (1976 – Oshima) où l’on suit une torride relation d’amour qui se termine dans un crime abominable, où l’héroïne strangule puis castre son amant. A travers l’expression de Bunuel, Pasolini et Oshima, on retrouve un érotisme...Lire la suite sur Union
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