Capture d’écran de la bannière du site Désirs d’Avenir
Cher Bertrand Dicale,
Ca fait maintenant deux ans que je vous écoute sur France Info. Votre émission « Ces chansons qui font l’histoire« est chaque fois amusante et intéressante : vous avez le chic pour trouver des chansons improbables et pertinentes sur tous les sujets, même si je vous soupçonne d’être un adepte de Bide et Musique.
Vous avez sûrement lu comme moi les récents propos d’Alain Juppé à propos de Nicolas Sarkozy. Ce cher Alain a affirmé « sentir » que l’ancien président avait « envie » de se présenter en 2017. On se demande d’abord si l’envie de Sarkozy était vraiment grosse, et la façon dont Alain l’a sentie. Mais tout ça montre surtout que pour la présidentielle, ce fameux « rendez-vous avec les Français », il est surtout question de susciter le désir.
Je suis une personne perverse, et entre autres pratiques un peu folles, j’écoute Michel Sardou le dimanche matin, en plus de votre émission à vous. Et dimanche dernier, ça m’a pris comme une envie de pisser : quand j’ai entendu Sardou chanter « s’installer à la présidence et de là faire bander la France », je me suis demandé quelles autres chansons pouvaient traiter du désir en politique.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
C’est dur de susciter le désir de la France en chanson… Il y a eu Mireille Matthieu et son « De Gaulle de France » qui n’était pas loin de l’érection, mais les chansons de politiques sont rarement chaudes comme la braise.
Il faut voir Giscard jouant de l’accordéon à Danièle Gilbert, en 1973, soit un an avant l’élection présidentielle qui lui a permis d’accéder à l’Elysée. Lorsque son intervieweuse du jour reconnaît la chanson, il lui promet ‘une petite récompense’ de son oeil torve. Le message est clair : France, je te veux.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Il y a aussi eu la chanson de Jacques Chirac en 1981, mais malgré les violons disco, il n’y avait franchement pas de quoi susciter l’inondation dans les culottes ou la déformation des pantalons.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Et la Génération Mitterrand, en 1988, hein? Y’avait pas de quoi onduler du bassin non plus…
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Bref mon cher Bertrand, j’ai la certitude que vous avez mieux dans vos cartons, et j’espère que vous saurez égayer un de mes futurs dimanche matins avec une nouvelle sélection politique excitante!