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Je m’appelle Hélène, je suis professeure de langues en Ecosse près de Glasgow. Je suis un peu écolo mais surtout très radine.
J’ai découvert la coupe menstruelle il y a sept ans grâce à un copain – oui, un homme.
Il avait bossé avec des féministes et en parlait ouvertement. Il nous parlait d’un produit qui coûtait 15 euros, qui allait nous éviter d’acheter d’autres produits tous les mois et qui durait dix ans.
On a toutes vécu çaUne de mes copines présentes ce jour-là, Marie, refuse toujours d’en entendre parler. Julie l’a essayé et l’utilise. Sam est intéressée mais...
L’Asia Adult Expo a eu lieu du 29 au 31 août dernier à Hong Kong. Vous allez me dire que ça vous fait une belle jambe. Vous n’avez pas tort, mais il s’agissait d’un salon professionnel où les vendeurs de sex toys faisaient de l’œil, et un peu plus, à un marché chinois très prometteur.
Point de stars du porno agitant leurs fesses face au crépitement des flashs des téléphones portables et des tablettes tenus à bout de bras. L’ambiance est plutôt au serious business. C’est la première année que le salon se déroule dans le fameux parc des expositions de la baie de Hong Kong. Avant, Macao, seule, accueillait les professionnels du sex toy. Mais choisir Hong Kong, c’est faire montre de plus d’ambition. Tenir boutique dans l’ancien protectorat britannique ouvre grandes les portes d’un marché chinois qui – même si les entreprises ne ciblent que les 10 % les plus riches – représente tout de même 135 millions de personnes. Ça en fait du plug anal et du cockring.
« Prendre des vaginettes pour des champignons », vieux proverbe chinois
Un journaliste du Time, le magazine américain, s’est fendu d’un reportage exotique sur l’Asia Adult Expo où les clichés vont bon train. Son article débute par une description étonnée du directeur général d’une marque de sex toy (Je Joue). Eh oui ! Le gars a l’air normal même s’il trimballe des œufs vibrants dans son attaché-case. Heureusement que la presse existe pour me rassurer, je pensais que les fabricants de godemichets avaient le regard fou, portait des Birkenstock, des chemises hawaïennes trop grandes et agressaient les gens dans la rue en éructant comme des possédés : « achète mon vibro, salope ! »
Ensuite, on comprend que la Chine est un danger pour le monde avec ses contrefaçons mal faites qui sèment la terreur dans les conseils d’administration. En une semaine, raconte le monsieur respectable de « Je Joue », des Chinois, ces vils personnages, vendaient des copies de son dernier joujou qu’il avait mis des années à produire. Sur le salon, il n’a pas à marcher longtemps pour constater que ses produits sont disponibles chez des concurrents locaux. Vraiment, la Chine, c’est trop des méchants, ils ne font que copier, je serais président du monde, je les mettrais au coin à genoux sur un réglet.
Sont forts ces faussaires chinois !
Cette image d’une production chinoise composée seulement de contrefaçons dangereuses me fait bondir chaque fois. Même le responsable de « Je Joue » l’avoue. Il s’en fiche des copies, lui, il cible les gars friqués, alors il positionne sa marque au prix fort, celui de la qualité. Les pauvres utiliseront les doigts, à l’ancienne. Puis le marché du jouet sexuel débute à peine là-bas. Il y a encore de la place !
Enfin, comme un signe de dédain ultime, le journaliste conclut avec l’exemple d’un créateur asiatique qui fait des vibromasseurs en forme de cornet de glace et des boites pour capotes en forme de burger. Sauf que l’artiste du sex toy est japonais.
Merci, cher Dan Kedmey de ne pas t’être intéressé aux exposants chinois et de perpétuer, comme un Jean-Pierre Pernaut en chapeau de cowboy et santiags, l’image d’une Chine hostile, sans innovation et sans talent.
La rentrée littéraire 2013, ce n’est pas seulement la sortie du dernier livre de Morticia Addams Amélie Nohtomb, ce sont aussi trois pépites made in Musardine dont vous n’entendrez sans doute pas parler dans les grands prix littéraires à venir, dont les nominations prévisibles et consanguines circulent en ce moment. Et cette année, on a décidé de taper fort avec Culte, de Ian Soliane, roman SM initiatique puissant et dérangeant, Que fabriquent donc les hommes ensemble, de Michel Vignard, une anthologie inédite de textes à la gloire de l’homosexualité masculine dans toutes ses dimensions, y compris les moins politiquement correctes, et Pornstar, d’Anthony Sitruk, roman porno aussi cocasse que bandant/mouillant sur une ex-gloire de l’âge d’or du porno eighties… Les auteurs de ces trois livres indispensables seront à la Musardine le jeudi 26 septembre à partir de 19h pour répondre aux questions de Fred le libraire, vous dédicacer leurs ouvrages et papoter avec vous derrière un ou deux verres. Venez nombreux!
Ce que la Mesure B est au comté de Los Angeles, le projet de loi AB 640 l’est pour l’État de Californie dans sa totalité. Le lobby de l’association AIDS Healthcare Foundation avait bien fonctionné jusque-là. Leur but : protéger la santé des performeurs en obligeant à porter le préservatif sur les tournages.
Pourtant, le Sénat californien vient de rejeter ce projet de loi. Le lobby de la Free Speech Coalition (FSC) aura été le plus fort. Pour l’organisation qui gère les intérêts de l’industrie porno aux États-Unis, la santé des acteurs et des actrices peut être garantie autrement. La menace du Sexode et ses 5 ou 6 milliards de dollars prêt à quitter l’État ont dû aussi faire pencher la balance.
Le système PASS surveille les tests sanguins des travailleurs du porn et il n’a pas été encore pris en défaut. Les derniers cas de VIH ont été contractés hors des plateaux de tournage. C’est l’argument principal du FSC avec celui qui affirme que la production porno deviendra underground, si la loi passe, rendant les contrôles plus compliqués.
Avec le rejet du projet AB 640 par les sénateurs, les studios peuvent donc rester en Californie et l’image d’Épinal de la porn star californienne sera conservée. Peter Acworth, le patron de Kink, doit pousser un grand soupir de soulagement. Sa société s’identifie beaucoup à San Francisco avec ses locaux emblématiques, l’Armory. Un déménagement aurait été préjudiciable en terme d’image puisque le bâtiment est quasiment le logo de Kink.
Par une photo sur Twitter publiée hier, le milieu de terrain des Queens Park Rangers (et ancien de l’OM) a lancé un appel à ses collègues de Premier Leage à «rejoindre le mouvement des lacets arc-en-ciel». «Montrez que la sexualité des gens ne devrait pas être un problème!», a ajouté le footballeur de 32 ans. Son soutien de longue date aux droits des LGBT avait donné lieu à des rumeurs sur son orientation sexuelle lancées par la presse de caniveau, l’an dernier. L’opération est soutenue par le bookmaker Paddy Power et l’ONG Stonewall UK.
Le mois dernier, des athlètes suédoises avaient fait sensation aux championnats du Monde, à Moscou, en se peignant les ongles aux couleurs du rainbow flag.
Les signataires de l'Appel "Non à la disparition des associations" organisent du 14 au 22 septembre une semaine d'action en France pour la reconnaissance du rôle des associations. Le Planning Familial est partie prenante de cette mobilisation
L'objectif de cet appel est d'alerter bénévoles, militantEs, citoyenNEs, éluEs locaux et pouvoirs publics sur les risques que le plan de rigueur fait courir aux associations et donc à la société toute entière.
Mardi 17 Septembre 2013Faire répondre de leurs actes trois des plus farouches partisans de la peine de mort à l’encontre des homosexuels ougandais: c’est l’objectif d’un militant hétéro des droits de l’homme qui a porté plainte devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. Non sans s’exposer lui-même à des menaces de mort, Magembe Norman a lancé cette démarche au printemps dernier, au nom de la communauté LGBT de son pays. Il vient de recevoir une réponse de la CPI, assurant que sa demande était en cours d’analyse, rapporte le site britannique Gay Star News.
«Tuer chaque gay jusqu’au dernier»
La plainte de Norman pour «crime contre l’humanité» vise le membre du Parlement ougandais David Bahati. Il s’agit du principal promoteur d’une loi qui prévoit de punir de la peine capitale les personnes ayant des rapports sexuels avec des personnes de moins de 18 ans, avec des handicapés, ainsi qu’en cas de séropositivité et de «récidive». Le texte, sous différentes moutures, refait surface régulièrement à l’assemblée de Kampala. Bahati avait en outre déclaré que son but ultime était de «tuer chaque gay en Ouganda, jusqu’au dernier».
Norman veut également traduire devant la CPI le pasteur Martin Ssempa, organisateur de manifestations violemment homophobes, ainsi que le rédacteur en chef du magazine «Rolling Stone», Giles Muhamel, qui en 2010 avait publié une liste de 100 homosexuels présumés sous le titre «Pendez-les». Une des personnes citées à l’époque, le militant LGBT David Kato, avait été assassiné quelques mois plus tard. L’initiative de Magembe Norman auprès de la justice internationale s’accompagne d’une pétition récemment lancée sur le site Change.org.
Take a run
At the sun!
(by Henrik Purienne)
Comme je vous l'avais précisé dans un article précédent, je me suis affiliée à amazon. Les liens mènent donc vers ce sites marchand et je perçois une rémunération si vous achetez un des livres dont je parle ici.
Voici quelques bouquins que j'ai lus ces derniers mois, du bien et du moins bien.
Karine Giebel : Je suis normalement branchée polars américains et uniquement polars américains. C'est dire si je tiquais devant une auteure française ; LA CLAQUE. Giebel écrit des polars extrêmement sombres, même pour moi qui en lit depuis quasi 30 ans (dieu que je suis vieille). je vous conseille spécialement Purgatoire des innocents (en précisant qu'il y a des scènes de viol explicites) et Juste une ombre. Giebel a remporté beaucoup de prix ; elle est à connaitre de toute urgence.
Maurice Godelier Métamorphoses de la parenté. Bon, bon, bon. Il est très vexant de s'attaquer à un trop gros morceau et malheureusement c'est pour moi le cas de ce livre. Sans connaissance anthropologique, sans connaissance sur les systèmes de parenté, on est rapidement perdu et on passe plus de temps le nez dans le dictionnaire qu'autre chose. J'avoue que je peine donc à le finir. Il est sans aucun doute important à lire mais, je le confesse, assez ennuyeux pour moi.
Maxime Rodinson Mahomet. On m'a conseillé cette biographie sur twitter ; je connaissais mal la vie de Mahomet, je l'ai donc achetée. Rodinson était historien des religions spécialiste de l'islam ; il étudie la vie de Mahomet en étudiant le contexte politique dans lequel l'islam s'installe en étudiant les rapports de force de l'époque entre chrétiens, arabes polythéistes et juifs.
Robin Hammond Zimbabwe. Je suis récemment allée à Arles et j'ai pu voir l'exposition consacrée au travail de Robin Hammond sur le Zimbabwe. Pour celles et ceux qui pourraient y aller, l'exposition dure jusqu'au 22 septembre au lieu électrique. Ce n'est pas trop dire que j'ai été extraordinairement émue par le travail de Hammond, journaliste neo-zélandais. Un reportage sur arte. Des photos. Son travail est extraordinairement frappant et témoigne des ravages de la dictature de Mugabe.
This article is a must-read, and is one of my longreads picks of the week. Annalee Newitz knocks it out of the park in The Bizarre Evolution of the Word “Cyber” – a big, juicy read that looks at how the term “cyber” went from “cybersex” to “cyberwar” within the past decade. It’s a must-read with a well constructed and thought-provoking conclusion, and certainly one of Annalee’s best. Includes commentary from Ben Zimmer, R.U. Sirius, Richard Holden, Bruce Sterling, and me.
Snip:
Today, cyber means war. But back in the 1990s, it meant sex — at least, the kind of sex you can have in a chat room. Why did the word change, and where did it originally come from?
It all started with “cybernetics,” an obscure term popularized by a mathematician named Norbert Weiner in the 1940s.
(…) Ben Zimmer, who writes about linguistics for the Wall Street Journal, agreed with Holden, noting that the seemingly-incongruous ideas of cybersex and cyberwar “grew up side by side.” The earliest recorded use of the term “cybersecurity” came in 1989, the exact same year when the word “cyberporn” was coined. (read more, io9.com)
Main post image: Heavy Metal tribute artwork by the talented Artgerm.
Content copyright © 2013 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.J’ai actuellement 26 ans, cela fait 7 ans que cela m’est arrivé.
J’en ai parlé à très peu de personnes, avec très peu de détails, c’est l’une des premières fois que je vais raconter mon histoire et ce que je ressens. Je fais cela parce que je pense que ça m’aidera. Je ne sais pas vraiment comment commencer…
J’avais 19 ans lorsque je suis sortie avec des amis dans un bar discothèque, nous avions un peu bu avant d’aller dans ce lieu. Je dansais avec une amie et un « connard », je ne sais pas comment je pourrais l’appeler autrement, s’est mis à danser avec nous, je ne me suis méfiée de rien, j’étais dans un esprit festif.
Il m’a proposé de boire un verre. Enivrée j’ai accepté, je l’ai suivi. Cinq minutes plus tard, je me suis retrouvée dans les toilettes de ce lieu sordide avec ce connard, enfermée. Je n’étais pas sobre, je n’aurais pas dû boire, c’est ce que je me répète à longueur de temps. Je me suis retrouvée à moitié nue, lui essayant de me pénétrer… écrire ça me donne envie de vomir. Je ne sais pas combien de temps ça a duré. Ce dont je me souviens, c’est qu’en même temps on a tambouriné plusieurs fois à la porte. Quand les videurs ont ouvert, j’étais à moitié nue en train de pleurer.
Il s’est enfui. Si les videurs ont ouvert, c’est parce qu’un ami m’avait vu rentrer dans les toilettes avec ce type, mais ils ont mis du temps à ouvrir, je ne peux pas dire combien de temps. Ils ont cherché le type mais il avait disparu. Mon ami m’a retrouvée tremblante, pleurant, il m’a rhabillée. J’ai jeté ma culotte à la poubelle, je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. Le lendemain, j’ai même jeté tous mes vêtements.
Nous n’en n’avons jamais reparlé avec cet ami, que j’ai rejeté par la suite.
Je n’ai pas porté plainte malgré l’insistance de mon petit ami de l’époque à qui je l’ai dit. Je ne porterai jamais plainte, parce qu’au fond, je sais qu’on me dira que je n’aurais pas dû boire. De toute façon, cela fait trop longtemps.
J’ai par la suite fait n’importe quoi avec les gens autour de moi. Je buvais beaucoup, prenais des médicaments en même temps, donnais mon corps à n’importe qui. Six mois après j’ai déménagé du jour au lendemain à 800 km de chez moi alors que j’étais étudiante.
Il y a 10 mois maintenant, j’ai tenté de me suicider, j’étais soignée pour trouble borderline depuis des mois et j’avais réalisé une réserve de médicaments pour le jour où je me suiciderai. J’ai tenté de le faire, je me suis réveillée 2 jours plus tard encore vivante. J’ai été hospitalisée 2 semaines et depuis, je suis suivie par un psychiatre et suis sous anti-dépresseurs. Je déteste mon corps, j’ai réalisé plusieurs opérations de chirurgie pour le modifier avant de comprendre que c’était à cause de l’agression.
Lorsque j’ai vu « drunk is not consent » ce qui signifie « être saoul ne signifie pas être consentant » sur la page facebook de la Slutwalk, cela m’a fait beaucoup de bien c’est pourquoi je témoigne aujourd’hui.
Ce que je veux, ce que j’espère, c’est que les lieux où ces pervers agissent soient plus sécurisés. Je ne suis pas pour un état policier mais il y a des endroits où la vigilance doit être décuplée.
J’aimerais qu’il y ait plus de campagnes publicitaires insistant sur le fait que nous ne sommes pas coupables, parce que même si j’écris cela, il y aura toujours au fond de moi ce sentiment de culpabilité dont je n’arrive pas à me défaire.
Je n’en n’ai toujours pas parlé à mon psy, je tourne autour du pot parce que j’ai peur qu’il me dise que c’est de ma faute, que je n’aurais pas dû être là, que je n’aurais pas dû boire, que je n’aurais pas dû danser avec ce type, être sympa avec lui, parce que si je n’avais pas fait tout ça, ça ne me serait pas arrivé.
J’essaie de me reconstruire, je suis en thèse, je réalise une recherche sur le corps des femmes, parce que je suis obsédée littéralement par ça, c’est aussi une manière pour moi de réaliser une deuxième thérapie.
J’espère que mon témoignage pourra être utile. Je vous remercie pour vos actions et votre marche.