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Dina est fougueuse, sauvage, incompréhensible parfois et fait danser ses jupons dans la profondeur d’une Norvège méconnue.
Elle n’écoute que ses désirs et tient d’une main de maître(sse) les rennes de Reisnes, une auberge située dans une province reculée de l’extrême nord de la Norvège.
Au XIXème siècle, l’auberge accueille les marins – marchands de passage, et fait également office de comptoir commercial. On suit avec délice ses passions avec les hommes de la maison qui sont comparables aux airs de violoncelles qu’elle joue farouchement, de jour comme de nuit.
Dans un climat rude et glacial, Herbjørg Wassmo nous entraîne dans les pas de son héroïne à travers une trilogie flamboyante : à lire d’urgence !
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Les extrémistes russes de Occupy Paedophilia font aussi des émules en Allemagne. Des jeunes néonazis de Dortmund ont publié sur YouTube, ce week-end, la vidéo d’une opération d’intimidation antigay. Dans la séquence de 6 minutes signée Stadtschutz Dortmund («Protection urbaine de Dortmund»), on voit des militants débarquer sur une aire d’autoroute prétendument fréquentée par des homosexuels.
Le séquence ne montre pas de violence, mais des intimidations à l’intention des amateurs de «pratiques indécentes». On voit un des membres du commando antigay enfiler une paire de gants «au cas où quelqu’un nous attaquerait. Et aussi par ce que je ne veux pas attraper de maladies». «La police ne considère pas qu’il est nécessaire de les réprimer, explique le leader du groupe. Par conséquent, nous sommes en droit d’appliquer nous-mêmes la loi et de faire respecter la sécurité et l’ordre.»
Patrouilles d’«autodéfense»
L’organisateur de cette expédition est Die Rechte, un parti d’extrême droite qui siège au conseil municipal de Dortmund. Ses élus se sont déjà fait remarquer, rappelle le site LGBT Queer.de, en exigeant la liste des quartiers abritant une population juive ou en tentant de savoir le nombre de personnes séropositives dans la ville de la Ruhr. La formation a aussi mené des patrouilles «d’autodéfense» autour des foyers pour requérants ou dans les transports publics, soi-disant «contre l’insécurité».
Le parti de gauche Die Linke a réclamé aux autorités qu’elles fassent cesser ces provocations: «Si les néonazis sortent la nuit pour intimider la population, quelque chose doit se produire.» Mais la justice a estimé, pour l’instant, qu’aucune mesure ne pouvait être prise contre les militants. Aucun délit n’a été retenu contre eux, et leurs t-shirts jaunes ne peuvent être confondus avec des uniformes de police.
Cet article est un peu la suite de celui-ci…
Ce matin, j’ai ouvert les yeux avec l’esprit trop clair… J’ai senti sous mes orteils défiler les secondes. Alors j’ai enfilé mes baskets et je suis allée courir.
J’ai 30 ans dans exactement 370 jours. Et vous savez quoi ? Même si ma vie ressemble un peu à un Tetris géant où rien ne s’emboîte, je n’ai jamais été aussi bien dans mes pompes (mes baskets donc, pour ceux qui suivent). J’entre dans ma 30ème année et j’adore mon âge.
Ce matin, vive et en sueur, je prends conscience de la magnifique période dans laquelle je rentre. Et je me promets de m’emparer de chaque minute. M’en délecter, l’user, l’épuiser… A 29 ans on a le meilleur des deux camps. C’est l’âge caviar. C’est être devenue grande… Mais rester jeune.
Déjà parce que physiquement, j’en fais 23. Mon métabolisme refuse de passer la barre des 25 et c’est pas mon mode de vie bio-bobo-écolo-végé-hippie-sporty-healthy-ta-race qui va arranger les choses. J’ai des rêves. J’en ai accompli quelques- uns, juste assez pour me douter de ce dont je suis capable si je bosse dur, et des milliers d’autres dorment encore sous mes semelles. Et ça tombe bien parce que de la jeunesse, j’ai gardé la vitalité, l’énergie et la faim.
J’ai la légèreté d’une gamine de maternelle. Je chante en yaourt, je danse en culotte dans ma cuisine, je fais des grimaces, je saute dans un train à la dernière minute si j’ai envie et quand je ne prends pas le micro pour la radio, j’ai une voix de pucelle.
Je n’ai pas encore endossé de trop grosses responsabilités. Elles se résument à : rester en vie, payer mon loyer et m’occuper de ma Vivi, la dame handicapée dont je suis l’assistante (et que j’ai rapidement mentionnée ici). Et pour le moment je n’ai ni mari, ni enfants. Tous les autres engagements que j’ai pris tiennent en équilibre au bout de ma godasse et je n’hésiterai pas une seule seconde à les balancer si je ne suis plus d’accord…
Mais mon âge et mon statut d’adulte m’ont apporté des avantages non négligeables : la liberté, le pouvoir d’achat et le droit de dire « C’est mort allez vous faire foutre, j’ai piscine ».
Je me suis affranchie des jougs familiaux, religieux et sociaux. J’ai eu le temps de forger mes propres convictions et de faire mes choix.
Ma mère, mon amie improbable, ma compagne de galère, a abandonné l’idée de faire de moi une jeune femme docile, discrète et bien rangée, après des années à se prendre le bec pour ce que je dis, ou fais, ne dis pas, ou ne fais pas. J’ai gagné son respect le jour où j’ai conquis pour de bon mon autonomie financière.
Elle qui a dû parer à mon irresponsabilité chronique, qui a galéré à me mettre en selle, me regarde désormais avancer sans petites roues… Un jour, c’est moi qui, à mon tour, ai dû endosser le rôle de soutien auprès d’elle. Ce qui a définitivement équilibré nos rapports. Elle n’est pas toujours d’accord avec les chemins que j’emprunte, mais je suis la seule à décider de ma destination. Tout juste garde-t-elle un œil sur moi pour réagir en cas de bobo, mais dans l’ensemble, mon petit équipage reste stable… (Cette analogie est d’autant plus curieuse qu’à 29 ans, je ne sais toujours pas faire de vélo, mais passons).
J’ai aussi gagné quelques points d’expérience : j’ai passé les 29 premières années de ma vie à commettre toutes les boulettes que je pouvais. Sans doute en ferai-je d’autres, mais je suis vaccinée de celles déjà commises… Grandir, c’est aussi bien se connaître et gagner en assurance. Je me sens saine, sereine, solide.
Mon corps est ma meilleure arme et mon plus bel instrument de plaisir. Je le chouchoute, je le bichonne, je lui donne ce qu’il me réclame et du coup, on s’entend beaucoup mieux…
Peut-être que demain, voire ce soir, ou même dans cinq minutes, au détour d’un coup de fil ou d’une ruelle sombre, m’attendra un drame, un décès, ou une maladie grave. Une épreuve du genre de celles qui anéantissent… Du moins pour un temps. Après tout je n’ai aucune raison d’être épargnée. Mais j’ai compris que les gens heureux ne vivaient pas moins de drames que les autres. Ils déploient juste des trésors de résilience. Et en la matière, je suis équipée. Je sors d’une batterie de tests durant laquelle la vie, cette pute, m’a allègrement roulé dessus. Rien de cassé. Je suis lifeproof.
Alors, je vais encore accélérer. Je vais faire crisser mes baskets, transpirer encore, avaler les kilomètres, libérer mon énergie et donner à mon cœur des raisons de battre, plus fort que jamais. Je suis vivante et putain, c’est bon…
(cc) Fe Ilya
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