Tout d’abord, peux-tu te présenter et nous dire comment tu as démarré dans le porno ? Je me souviens avoir vu tes vidéos sur Clips4Sale il y a près de 10 ans, c’était ta première plateforme ?
Je m’appelle Wolf Hudson et j’ai démarré dans l’industrie pornographique en 2006, après avoir vu une annonce dans la rubrique « adultes » de Craigslist. Je n’avais jamais pensé à faire ce job. Je voulais être mon propre patron et gagner ma vie correctement tout en ayant la liberté de faire ce que je veux. Depuis, j’ai tourné aussi bien du porno hétéro, homo, bi, trans et fétiche. Au-delà des tournages, j’ai lancé, au début des années 2010 et avec mon amie la performeuse Aiden Starr, un site entièrement dédié à moi et à mes exploits sexuels. C’est comme ça qu’on a créé WolfHudsonIsBad.com. Clips4Sale était alors la seule grande plateforme où je pouvais vendre mes vidéos individuellement et pas seulement via un abonnement. C’était fantastique de gérer le site pendant quelques années et ça m’a permis d’expérimenter et de tourner avec les performeuses que je voulais. Mais en 2015, j’en ai eu assez de tourner, j’ai fermé le site, et j’ai tout arrêté en 2016 – après 10 ans de tournages.
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A post shared by Wolf Hudson (@wolfrapturetube) on Mar 23, 2020 at 6:05pm PDT
Tu es l’un des rares performeurs à être ouvertement bi et à réussir à tourner à la fois du contenu homo et hétéro. Est-ce que ça a toujours été facile ? Est-ce que tu as toujours utilisé le même nom et la même identité, contrairement aux performeurs qui préfèrent utiliser deux pseudonymes différents ?
Ça n’a pas été simple de faire les deux, surtout à l’époque où j’ai commencé. Le milieu était très homophobe et toxique. C’est toujours vrai à de nombreux points de vue, mais pas autant qu’il y a 10 ans. On avait sans arrêt peur du SIDA : j’ai des relations sexuelles avec des hommes, donc je serais forcément plus susceptible d’être infecté. Pourtant, on a des protocoles de tests et on doit en faire toutes les deux semaines (période d’incubation du SIDA). Normalement, tout le monde devrait suivre les mêmes règles et être traité de la même façon, mais j’étais traité différemment, tout comme les autres performeurs bi ou hétéro qui avaient déjà tourné du porno gay. Le fait est que beaucoup de performeurs hétéro passent en fait leur sexualité sous silence et tournent du porno bi en cachette – si on ne le voit pas ou qu’on n’en parle pas, c’est un peu comme si ça n’existait pas. Avec l’homophobie/biphobie/transphobie actuelle, les hommes se cachent par peur des conséquences. On fait pression sur les performeuses pour qu’elles ne tournent pas avec des hommes comme moi en parlant du SIDA et en leur disant que ça pourrait ruiner leur carrière. Cette propagande vient… des plus gros agents du milieu, qui ont été la plus grande source de frustration dans ma carrière. Ils font la pluie et le beau temps et leur mauvaise foi leur fait instrumentaliser les pires clichés. C’est juste du business, pour eux – rien de personnel. J’ai fait l’effort de garder mon nom de scène, « Wolf Hudson », d’être transparent et ne pas me cacher. Je n’avais pas honte de ce que j’étais et de ce que je faisais. Mais à l’époque, j’étais le seul à le faire aussi ouvertement et c’était risqué. Depuis mon retour au porno en 2018, une nouvelle génération de performeurs bi/pan/fluides sexuellement le font ouvertement et gardent leur nom de scène, c’est génial. Le milieu dans lequel ils entrent n’est plus le même, la communauté LGBT n’est plus la même. C’est beaucoup plus simple qu’avant d’être visible — et cela inclut les performeurs, même s’il reste beaucoup à faire.
Il y a quelques années, tu as quitté le porn pour te consacrer à la politique américaine (et à la danse ?!). Qu’est-ce qui t’a fait arrêter puis revenir ?
Après 10 ans dans le porn, je n’avais plus d’inspiration, j’avais l’impression d’avoir fait le tour et de ne plus rien avoir à prouver. J’avais atteint l’apogée de ma carrière et je voulais passer à autre chose. J’ai voulu faire de la voix-off, mais 2016 a été une année charnière pour la politique américaine et assister à la montée de Trump m’a vraiment secoué. J’ai eu l’impression que j’avais une audience et que je pouvais l’utiliser pour parler de mes opinions et tirer la sonnette d’alarme à propos de Trump. Je savais qu’il pouvait gagner et qu’il était dangereux pour le pays et la démocratie. La plupart des gens pensaient que ça n’arriverait jamais et ça, ça a été un vrai problème. J’ai fait campagne pour Hillary Clinton. Je comprends pourquoi les gens l’ont méprisée et s’opposaient à elle, mais elle était la seule des deux à être qualifiée pour devenir présidente des États-Unis. Mais les gens ne l’ont pas compris et il a gagné.
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A post shared by Wolf Hudson (@wolfrapturetube) on Nov 7, 2016 at 7:05pm PST
À cette époque, je m’occupais de ma mère qui était en train de mourir d’un cancer du cerveau. J’ai tout laissé tomber pour elle et c’est probablement la plus belle réussite et le plus grand honneur de ma vie d’avoir été là pour accompagner la femme qui m’a mis au monde dans ses derniers moments avec amour et dignité. Après son décès en 2017, ma santé mentale n’était pas au top et j’ai fait du fitness et d’autres activités pour m’aider à surmonter ce deuil. Je n’avais pas de libido, et une fois que je me suis senti assez à l’aise pour avoir des relations sexuelles et que je me sentais bien en général, j’ai trouvé que c’était trop d’effort de sortir avec des gens. La solution est venue par le porno et je voulais juste faire des scènes bi. J’ai appelé quelques réals et ils étaient heureux de me retrouver et de tourner quelques scènes par-ci par-là en 2018, juste pour le fun.
Wolf en compagnie de Charlotte Sartre et Lance Hart
Est-ce que le succès de Lance Hart t’a influencé d’une façon ou d’une autre? Pourquoi tu as choisi de ne tourner que des scènes bi ?
Absolument, c’est certain ! Son éthique de travail, sa discipline et son énergie sont tellement inspirantes. Je le connais depuis tellement d’années, on a tourné ensemble et je le considère comme un ami proche. J’ai eu un avant-goût de lui juste avant qu’il explose et son ambition est la locomotive d’un train lancé sans freins à pleine puissance. Il est tellement créatif – c’est génial de voir son cerveau donner vie à des idées nouvelles de contenu. Il est très intelligent et incroyablement généreux, c’est un des humains les plus adorables que j’aie jamais rencontrés. J’ai choisi de ne tourner que des scènes bi (et des scènes trans MTF de temps en temps), parce que le genre est peu représenté, même s’il existe depuis des dizaines années. J’ai tourné du contenu hétéro et gay, mais je n’avais rien à démontrer et je n’étais pas inspiré. Les scènes bi sont tellement fun ! Passer des moments de qualité avec un homme et une femme, réaliser des fantasmes – ce qui est en général le cas pour les gens dont c’est la première expérience de ce type – chacun explorant ses limites et sa sexualité dans leurs formes les plus pures… C’est ce que j’aime immortaliser et ce dont j’aime faire partie, c’est vraiment excitant — ça me rappelle mes débuts dans le porno… J’étais passionné et avide de découvertes. Je suis tellement heureux de pouvoir en faire mon métier, d’autant plus que je peux assouvir ma passion principale : divertir les gens.
I literally feel like bi royalty here – sitting on my thrown, in the middle of a bi orgy pic.twitter.com/Ampb7lk9U8
— Wolf Hudson (@WolfHudsonIsBi) April 3, 2020
Est-ce que c’est devenu plus simple ou acceptable de tourner ce genre de scènes ? Tu as tweeté que des performeuses veulent tourner des scènes bi, mais que leurs agents les en empêchent.
Je pense que les choses ont beaucoup changé, en tout cas du point de vue de la présence de contenu sur ModelHub (PornHub), ManyVids, OnlyFans, etc. Les performeurs contrôlent mieux leur contenu qu’avant et peuvent choisir de tourner ce qu’ils veulent et de le monétiser d’une façon différente des productions mainstream. Cette liberté face aux poids lourds redonne du pouvoir aux performeurs et amorce une nouvelle ère du porno. Grâce à ça, j’ai la liberté de tourner du contenu bi MMF sans répercussions, ça aurait été impossible il y a quelques années. Je ne dépends plus des studios pour travailler donc je n’ai pas peur d’avoir moins de travail – même si je n’ai jamais eu cette crainte.
Est-ce que tu penses que les choses vont progresser étant donné qu’il y a visiblement un marché pour le porno bi ?
Les chiffres montrent que le marché est de plus en plus grand. J’ai encore du mal à croire qu’autant de personnes en achètent, et pourtant je sais que beaucoup de gens aiment la bisexualité masculine. Les productions mainstream le voient et s’y mettent les unes après les autres. Énormément de femmes en dehors du porno, des créatrices de contenu et des actrices mainstream adorent le porno bi masculin et ont pour fantasme de faire l’amour avec deux hommes qui font aussi l’amour ensemble. J’ai enregistré un podcast avec Asa Akira et même elle a exprimé ce désir. Nombreuses sont celles qui m’ont contacté pour tourner du contenu bi avec moi ou veulent le faire, mais en sont empêchées par peur des conséquences de la part de leurs agents et du milieu. Ça rend mes castings plus compliqués. Ça change doucement et ça ne peut que ça s’améliorer. En tout cas, le public en redemande et je suis là pour en faire parce que j’aime ça.
Penis up, penis down pic.twitter.com/9jQtpU01Af
— Wolf Hudson (@WolfHudsonIsBi) April 17, 2020
Au fait, tes spectateurs sont plutôt des hommes ou des femmes ?
Bonne question. Il y a beaucoup d’hommes de différentes orientations sexuelles qui consomment mes contenus et aussi beaucoup de femmes. Je dirais que je vois de plus en plus de messages de femmes sur les réseaux sociaux, elles disent à quel point elles aiment mon contenu, le genre en général et sont heureuses d’avoir du bon porno bi à regarder. Ce que j’entends souvent, c’est que mes scènes ont l’air naturelles et tout le monde a l’air de s’amuser (ce qui est vrai, on s’éclate) et que le contenu a l’air authentique. Je crois que cette authenticité est la clef. La qualité du porn bi était très variable pendant des années, et avec plein de points de vues différents et un côté surproduit qui peut rendre fade et ennuyeuse une scène qui a tout pour être bonne. De mon côté, il n’y a ni script ni planning pré-établi. Tout se fait de façon organique, ce qui révèle les meilleures énergies et attitudes de la part des performeurs. Les gens le voient, ils ne sont pas bêtes et savent quand les choses sont surjouées.
Tu es dans le top des modèles PornHub, comment ça influence ta carrière et ton succès ?
Je ne sais même pas par où commencer. C’est une tornade. C’est une expérience telle que je n’en avais pas vécu depuis quelques années et pour être honnête, c’est génial à vivre aujourd’hui. Pendant des années, j’étais contre PornHub et les autres tubes parce qu’ils incarnaient des principes néfastes pour l’industrie adulte mainstream. Mais ils ont beaucoup évolué et les gens avec qui j’interagis ont été géniaux avec moi et les autres performeurs. Ils nous ont donné du pouvoir sur notre travail et nous ont vraiment impliqués dans la façon dont nos contenus étaient mis en avant. La plateforme a trouvé un nouveau public et a aujourd’hui l’une des communautés les plus importantes au monde. Grâce à ça, je peux faire les choses à ma façon. Je peux voyager partout et tourner avec les performeurs·euses que je veux et avoir un super espace pour montrer ce travail.
Le soutien pour ce que je fais est impressionnant et j’ai toujours du mal à m’y faire. Je ne suis pas bon pour accepter les compliments et me voir qualifié de pionnier me met un peu mal à l’aise, parce que je n’ai pas l’impression de faire quelque chose de particulier : je m’amuse, tout simplement. Mais je sais l’importance et l’effet qu’ont mes scènes. C’est vraiment mignon et émouvant d’entendre des histoires personnelles de fans qui parlent de leur exploration sexuelle et l’influence plus ou moins grande de mes scènes. Je ne le tiens pas pour acquis et je le respecte. Le succès se mesure à la qualité des derniers contenus produits et il n’est pas dit qu’il sera toujours au rendez-vous. Mais je ne m’inquiète pas pour ça. Ma préoccupation est plutôt de continuer à faire du porn de qualité – que j’aime tourner et que les gens vont aimer regarder. C’est un honneur et un privilège.
Si je me souviens bien, tu as fait des vidéos JOI (j’ai adoré celle dans une cuisine !) qui n’étaient pas genrées. Tu vas en refaire ? Pourquoi penses-tu qu’il n’y a pas beaucoup plus de contenu JOI créé par des hommes ?
Merci beaucoup. Même si je me suis beaucoup amusé à tourner ces vidéos, je ne projette pas d’en tourner d’autres dans un futur proche. Mais il ne faut jamais dire fontaine… Si j’en avais envie et que j’avais quelque chose d’intéressant à dire, j’y penserais. Pour ce qui est des autres acteurs… Je ne sais pas vraiment. Il y a tellement de performeurs qui font leur propre contenu que certains doivent en faire, il faut juste les trouver.
Tu avais eu un award pour Teenage Lesbian dans la catégorie « meilleure performance non-sexuelle » (pour être honnête, je ne savais pas qu’elle existait !), peux-tu nous en dire plus sur ta participation à ce film, et sur ce qu’il signifiait pour toi ?
Oui, j’ai eu un AVN Award pour cette performance (ex-aequo avec Misty Stone, que j’adore). Kristen Scott, qui avait le premier rôle dans le film, m’a contacté pour me demander si je voulais en faire partie. Elle disait que Bree Mills, la réalisatrice, me voulait dans le rôle parce que Kristen et moi sommes proches, comme les personnages du film. J’ai d’abord refusé, parce que le personnage était gay. Ça ne m’ennuyait pas de jouer un personnage homo, mais le film était basé sur l’adolescence de Bree et son apprentissage en tant que jeune lesbienne. Son meilleur ami était homo et je me disais, par authenticité, que le rôle allait mieux à un acteur homo. Mais j’ai dit que j’accepterais le rôle avec plaisir à condition qu’ils réécrivent le personnage pour qu’il soit bisexuel, pour des questions de représentation. J’ai été surpris que Bree accepte… et vous connaissez la suite.
Bree voulait vraiment que je joue ce rôle et était prête à tout pour que ça se fasse, c’était très sympa de sa part. J’étais vraiment content de faire partie de ce projet. C’était super de travailler dessus. L’histoire était essentielle, car elle était basée sur une histoire vraie. Le personnage que je joue ne me ressemble pas du tout. Il est cool, extraverti, la vie lui sourit, donc jouer ce rôle était très excitant. Le rendre bi en a fait un personnage auquel le public s’identifie plus facilement et qui peut être présenté sous un tout autre jour. Jouer le meilleur ami de Kristen, c’était la partie la plus simple : je ne jouais pas. Je me suis amusé avec mon amie et j’en ai apprécié chaque seconde. Et voir Kristen travailler… C’est une actrice incroyablement talentueuse. Bree est une réal géniale, elle savait ce qu’elle voulait et comment nous guider pour qu’on le fasse. Je suis vraiment fier de ce film. L’équipe et les autres acteurs étaient géniaux… Grâce à eux, j’ai eu un AVN Award après 14 ans dans le porn. Je leur en suis très reconnaissant.
Wolf et Kristen Scott dans Teenage Lesbian
Tu as aussi eu un prix pour la meilleure scène de sexe de groupe transgenre (bravo !) pour une scène qui réunit à peu près tous les meilleurs talents hommes cis qui tournent des contenus bi et trans. Est-ce que les hommes cis qui tournent avec des acteurs trans souffrent des mêmes a priori ?
Oui, c’est récurrent, mais ça évolue. Les contenus transgenres sont devenus beaucoup plus mainstream au fil des années, et même les femmes cis tournent plus souvent avec des femmes trans. Les choses s’améliorent, mais les a priori restent ancrés. Le porno bi est vraiment la dernière limite à franchir par le mainstream pour dépasser la pudibonderie du milieu. Des réalisateur·rices comme Aiden Starr, Jim Powers ou encore Bree Mills sont précurseur·es de ce changement à travers la façon dont leurs studios traitent le porno trans. C’est grâce à Aiden que j’ai gagné cet AVN Award et je lui en serai toujours reconnaissant.
Ces dernières années, tu as travaillé à Barcelone et en Angleterre (j’ai vu que tu as prévu une tournée européenne en avril), qu’est-ce que tu aimes dans le milieu européen ?
J’aime la quantité de super performeurs·euses et créateurs·trices de contenu en Europe. J’adore visiter et voir ces gens sublimes qui veulent filmer du super contenu bi avec moi. Je saisis chaque occasion de tourner ici. Il y a tellement de gens et de pays à explorer et vivre ma bisexualité en Europe est un rêve éveillé. Je construis un réseau qui s’agrandit à chaque voyage. Je rencontre tellement de gens intéressants qui veulent tourner. Des performeurs·euses qui aiment vraiment le sexe et veulent passer un bon moment, comme moi. Les choses sont plus authentiques ici, parce que le marché européen n’est pas aussi gros que le marché américain – ça fait que la mentalité est différente. C’est cette énergie qui m’attire, que j’ai vue à Londres et à Barcelone et que j’espère vivre dans d’autres villes comme Berlin ou Prague.
La scène queer indépendante est assez grosse ici, avec le Berlin Porn Film Festival en porte-drapeau – comment est la scène queer aux États-Unis ?
Pour être entièrement honnête, je n’en ai aucune idée. Je ne regarde pas trop ce qui se fait dans le porno en général parce que je suis très occupé à faire mes propres contenus. J’y mets vraiment toute mon énergie. Mais avec tous les nouveaux créateurs de contenu, je ne doute pas que la représentation de la communauté est importante. Pour ce qui est des productions mainstreams, je ne sais vraiment pas. J’imagine que Shine Louise Houston produit toujours les « CrashPad Series » dans la baie de San Francisco avec beaucoup de succès.
Tu penses toujours déménager à Barcelone ?
OUI ! C’est toujours en projet. Je m’occupe en ce moment de la partie administrative de ce déménagement parce que je veux immigrer en Espagne et dans l’UE légalement, mais une fois que c’est fait, je vais commencer à m’installer. J’ADORE Barcelone et l’Espagne en général. Barcelone est l’une des plus belles villes que j’aie jamais visitées et j’y passe toujours de très beaux moments. La culture – les gens sont beaux, la bouffe est délicieuse (j’adore ça). Même le sexe est incroyable. Je m’y sens chez moi à chaque fois que j’y suis et cette sensation me colle à la peau – je sais que ça sera encore mieux si je déménage. Je suis d’origine espagnole et je parle espagnol couramment, donc ça sera très simple de m’adapter. J’ai hâte d’y commencer un nouveau chapitre de ma vie, à tous les niveaux. C’est très excitant.
Propos recueillis par June Fontaine.
Traduction par Andie.
Image en une : Wolf Hudson dans Teenage Lesbian