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Le Tag Parfait vous présente un nouveau sondage dans la suite des précédents articles sur la présence des poils dans la culture porn. Il va nous permettre à tous de mieux appréhender la réalité de la situation grâce à vos habitudes, vos envies et vos réactions. Merci à vous de prendre quelques instants pour répondre à ce petit questionnaire qui va servir pour un futur – et sûrement – formidable article. Avec l’hiver qui approche, quel meilleur moment pour le Tag Parfait que de s’intéresser à vos poils ? Aimés ou détestés, ils laissent rarement indifférent…Mais qu’en est-il pour vous ?
Ce questionnaire est évidemment totalement anonyme et les informations d’âge et de sexe ne serviront qu’à des fins statistiques, pour contextualiser les résultats. Répondez honnêtement aux questions, sans trop réfléchir, ce sont vos réactions instinctives qui nous intéressent.
L’opposition polonaise s’est discréditée à l’occasion d’un vote sur l’interruption volontaire de grossesse.
La semaine du 8 janvier, les députés polonais devaient se prononcer sur deux initiatives citoyennes visant à réformer, dans des directions opposées, le droit de l’avortement.
Mercredi 17 Janvier 2018« Elle est plus populaire en Chine que ne le sont Taylor Swift ou David Beckham » s’enchante le Sun. Elle, c’est Sora Aoi, l’une des plus emblématiques ex porn stars japonaises.
« Elle a fait office de professeur »Vous ne connaissiez pas Sora Aoi (aussi sous le nom de Sola Aoi) ? Vous devriez. La BBC voit carrément en elle l’actrice qui a « initié toute une génération de Chinois à la sexualité« . Sora Aoi (« ciel bleu » en japonais), c’est l’histoire d’une serveuse de qui se retrouve pornstar pour les gros studios Kuki Inc. Son intronisation dans le milieu du film pour adultes se fait au début des années 2000. Aujourd’hui, son CV compte plus de 400 références sur R18.
La pornographie a beau être interdite en Chine, cela ne l’a pas empêché d’alimenter une fanbase fidèle. Car Aoi est emblématique d’une époque : ses premiers pas dans le game correspondent aux prémices du web social en Chine. C’est la gestation progressive des réseaux sociaux, des communautés en ligne et des sites de streaming qui a conduit à sa starification auprès de toute une génération abreuvée d’une nouvelle « porn culture » : celle des tubes et du téléchargement illégal. Bref, Sora Aoi, c’est l’AV Idol des jeunes, et il en est même qui l’envient.
« Pour une majorité d’hommes chinois qui n’ont pas pu se confectionner leur propre éducation sexuelle durant leur adolescence, Sora Aoi a fait office de professeur » témoigne un aficionado. Preuve de sa réputation : lorsqu’elle souhaite le Nouvel An sur Weibo (le réseau social chinois majeur), Aoi récolte plus de 830 000 like en deux jours. « Sora Aoi a choisi le bon moment pour débarquer sur le marché chinois, et sa popularité a contribué à ouvrir la Chine au monde…ne serait-ce qu’en terme de sexualité » dit d’elle Wai-ming Ng, professeur à l’Université Chinoise d’Hong Kong.
Dans un pays où le système scolaire consacre trop peu de place à la sex-ed et où la sexualité est encore source de nombreux tabous et complexes, les prestations de l’actrice font office de catharsis. Surtout que sa carrière déborde d’extrêmes : le porno gonzo, le fakeincest et l’imagerie bondage y enlacent des thémas bien hardcore – séquestration, suicide, prostitution… Comme un reflet déformé d’une jeunesse désabusée.
« Sora Aoi appartient au monde »Mais Aoi n’est pas seulement la vedette de Sexy Teacher ou Lust of Nurse. Non, l’écrivain Wenwei Huang conçoit en elle le signe utopique d’une réconciliation Chine/Japon. Une figure assez iconique pour apaiser les tensions des deux pays, dans un climat sociopolitique encore remué par les secousses post-Seconde Guerre Mondiale. La performeuse millionnaire a en elle ce petit quelque chose de fédérateur, ce par quoi le porno dépasse la politique. « Sur l’internet chinois se diffuse un dicton populaire : les Iles Sensaku appartiennent à la Chine, mais Sora Aoi appartient au monde » développe l’écrivain. La phrase est plus forte qu’elle en a l’air. La question de la souveraineté des îles Senkaku est constante, et elle fut la source d’un conflit territorial entre la République populaire de Chine et le Japon en 1971. C’est dire si elle synthétise une tension socioculturelle encore vive.
A côté de cela, c’est comme si le sexe explicite pouvait faire oublier les dérives de l’Histoire, les conflits d’intérêt, les tensions sociales et toutes ces différences culturelles qui creusent un fossé entre les peuples. « Ces gens qui aiment Sora Aoi, peu importe finalement leur pays d’origine : ils ont tous l’impression d’appartenir au même groupe » détaille le professeur Ng à la BBC.
A l’heure de la globalisation, une vidéo de Sora Aoi a des allures de We are the World classé X. Cela fait sept ans que l’ex mannequin tokyoïte et ultra-kawai s’est retirée du game, officiant désormais en tant qu’actrice mainstream et popstar sucrée sur son temps libre. Mais son ombre plane encore sur une certaine contre-culture chinoise.
Ce n'est pas de victimisation dont il est question mais d'une force qui enfin s'affiche. Et maintenant ? Nous voulons continuer sur cette lancée, les hommes à nos côtés. Tellement reste à faire ! Afin que les politiques publiques, la culture des entreprises et des institutions, les contenus médiatiques – et oui, les relations amoureuses et sexuelles - évoluent dans le sens d'une véritable égalité entre les genres.
- Violences et harcèlementLes choses changent et les révolutions suscitent toujours de l'inconfort. Néanmoins, les retombées de #MoiAussi sont positives. La réflexion et le dialogue se sont amorcés, positivement, dans l'intimité comme dans l'espace public. Tant de femmes, tant d'hommes y voient un souffle et de l'espoir. Ce n'est pas de victimisation dont il est question mais d'une force qui enfin s'affiche. Et maintenant ? Nous voulons continuer sur cette lancée, les hommes à nos côtés. Tellement reste à faire ! Afin que les politiques publiques, la culture des entreprises et des institutions, les contenus médiatiques – et oui, les relations amoureuses et sexuelles - évoluent dans le sens d'une véritable égalité entre les genres.
- ViolencesCOMMUNIQUE DE PRESSE COMMUN
Ce jeudi 18 janvier aura lieu le lancement officiel des états généraux de la bioéthique, préalable à la révision de la loi à l’automne prochain, avec, parmi d’autres questions, l’élargissement des conditions d’accès de la Procréation Médicalement Assistée (PMA).
Mercredi 17 Janvier 2018 CP commun : Lancement des débats bioéthiques : respectons les personnes et les familles concernées !Entrer en jeu. Ne pas pouvoir me noyer dans tes yeux que tu gardes baissés. Poser un regard dur sur toi pour juger de tes compétences à venir. Entrer en jeu… Ouvrir ton âme d’un claquement de fouet, d’un baiser ardent, enflammé, affamé. Solliciter ton abandon, t’ouvrir, t’écarteler. Entrer en jeu. Ne surtout pas te détacher…
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Dessinateur d’avant-garde, Daisuke Ichiba calligraphie des histoires sans paroles, à la façon d’énigmes bouddhiques, dessinées à l’encre de chine et parfois rehaussées de rouge sang. Comparé à Hokusai, cet artiste issu de l’underground japonais fait son entrée sur le marché de l’art.
Le Centre d’Art Contemporain de l’Abbaye d’Auberive (qui possède un important fonds d’art brut et de CoBrA) lui a acheté une dizaine de pièces et lui a spécialement dédié une salle. En 2012, Le Monde lui consacre un article : Philippe Dagen, compare Daisuke Ichiba à Hokusai et aux maîtres japonais de l’estampe. En 2014, lors de la grande rétrospective Hokusai à Paris, Daisuke Ichiba se voit commanditer un film, Maboroshi, qui est diffusé au Grand Palais. En décembre 2017, la galerie d’art Arsenic Galerie lui consacre un livre d’art définitif et les collectionneurs se disputent ses oeuvres. Mais qui est Daisuke Ichiba ?
Un peintre de la cruauté et de la beauté
Une partie de la réponse se trouve dans un ouvrage très richement illustré, mis en page, relié et imprimé en version trilingue (français, anglais japonais) sous le titre Daisuke Ichiba, l’art d’équilibrer les dissonances. Longtemps, Daisuke se définit comme un “violence bijin painter” : un «peintre de la violence et de la beauté», parce qu’il n’y a pas de beauté sans laideur, dit-il : «Les deux doivent se mélanger.» Son héroïne, une mystérieuse jeune femme en jupe plissée, porte un pansement sur l’oeil et manipule un couteau. Errant sur le bord de la rivière de la mort, elle croise des créatures aux visages ornés de vulves carnivores. Pour désigner son style, Daisuke le nomme nandemo ari, «ouvert à toute possibilité», c’est-à-dire qu’il contient en germe chaque chose et son contraire : on y voit des monstres faire de la calligraphie et des lycéennes qui attendent, mais quoi. Nandemo Ari : n’importe quoi peut arriver. Tout a déjà eu lieu. Rien n’a d’importance. Peu importe.
Une vulve sur le cou comme un élégant bijou
Tout semble un peu déréglé dans cet univers onirique, où prolifèrent des paupières et des nymphes. Comme dans un rêve, Daisuke met en scène ses obsessions sous la forme d’images étranges, discordantes, marquées par la déréalisation. Le rêve «excelle à réunir les contraires, explique Freud, et à les représenter en un seul objet [...], en un seul et même élément manifeste [...] qui peut signifier l’un et l’autre à la fois.» Dans le Beau-Livre qui lui est consacré, imposante monographie (la plus complète à ce jour) d’environ 300 pages, Daisuke fait l’objet d’une analyse pointue qui insiste sur la dimension «chaosmique» de son travail, par allusion au mot chaosmos inventé par James Joyce (1). «Son art cherche à équilibrer des éléments disparates, voire dissonants, pour parvenir à une harmonie dont il importe de souligner qu’elle n’abolit cependant pas en son sein les différences et les tensions. Au contraire, elle les y maintient vivantes. Telle est la dimension alchimique du travail d’Ichiba, qui provoque une étrange fascination chez ceux qui aiment ses œuvres [ou] les collectionnent.»
Daisuke : le fils spirituel de Tristan Tzara ?
Daisuke, Dada : même combat ? Pour Xavier-Gilles Néret, qui signe l’introduction, l’art d’accorder les contraires «rejoint l’esprit du dadaïsme dont Daisuke se revendique, au plus près de la définition proférée par Tristan Tzara dans son Manifeste Dada 1918 : “J’écris ce manifeste pour montrer qu’on peut faire les actions opposées ensemble, dans une seule fraîche respiration [...]. Liberté : DADA DADA DADA, hurlement des couleurs crispées, entrelacement des contraires et de toutes les contradictions, des grotesques, des inconséquences : LA VIE.” Hans Richter souligne lui aussi la quête d’équilibre des contraires expérimentée avec ses amis dadaïstes à Zurich : «La croyance officielle en l’infaillibilité de la raison, de la logique et de la causalité, nous paraissait dépourvue de sens“.» Pour les enfants maudits de Dada, la vie procède de cette guerre que nos émotions mènent contre les choses trop ordonnées qui nous entourent. Il faut perdre le contrôle pour vivre. Il faut la violence pour désirer.
La survivance d’êtres passés, qui nous regardent depuis l’au-delà
Daisuke Ichiba confirme : «Pour moi, les choses forment des paires ou des ensembles, et je ne suis pas satisfait tant que je n’ai pas inséré toutes leurs composantes dans le même plan. Je n’aime ni la beauté, ni la laideur à l’état pur. Les deux doivent se mélanger.» Quand Xavier-Gilles Néret lui parle de »chaos », Daisuke répond : «J’aime simplement l’idée d’un espace où tout se mêle et fusionne.» Dans son travail –imprégné de mélancolie– la conscience aiguë de la mort et du mal se dégagent des scènes en apparence anodines : un banquet anthropophage (sans nourriture visible), une scène de crime (sans cadavre), deux amants sur la plage (sans rien qui laisse présager le drame)… Ces images étranges évoquent puissamment l’idée de «l’image-fantôme» conceptualisée par Georges Didi-Huberman (2) : «Les personnages des contes de fées, comme les fantômes, manifestent toujours une certaine propension à la mélancolie : ils n’arrivent jamais à mourir. Êtres de la survivance, ils errent comme des dybbouks, quelque part entre un savoir immémorial des choses passées et une prophétie tragique des choses futures.»
EXPOSITION : Daisuke Ichiba chez Arsenic Galerie à Paris, hélas achevée depuis le 23 décembre 2017.
A LIRE : Daisuke Ichiba, l’art d’équilibrer les dissonances, de Xavier-Gilles Néret, éd. Arsenic Galerie, 2017.
Prix : 69 euros. Tirage limité à 1200 exemplaires (tirage de tête de 69 exemplaires au prix de 150 euros). En vente chez Arsenic Galerie, au Regard Moderne, au Monte-en-l’air (Paris), à Taco-Ché (Tôkyô) et à la librairie Humus (Lausanne), sans doute aussi chez Timeless (en ligne) bientôt…
NOTES
(1) Finnegans Wake, de James Joyce, Faber & Faber, 1939.
(2) L’Image survivante, de Georges Didi-Huberman, Paris, Les Éditions de Minuit, 2002.