Une chienne à Tokyo
Cette magnifique photo est de Francis Loup, photographe, DJ, organisateur des nuits élastiques, amoureux du japon, personnage incontournable du monde fétichiste en France. Cette photographie vient d’être publiée sur le blog de libération. Je vous joints aussi un commentaire auquel je souscris parfaitement.
© Francis Loup
Photo réalisée sur le pont de Yoyogi à Tokyo.
Un peu en décalage avec les jeunes filles fans de cosplay habillées de manière très excentrique qui se réunissent sur ce pont de Tokyo chaque dimanche, ces deux jeunes femmes aux tenues nettement plus classiques, prenaient la pose dans une sorte de jeu de soumission/domination symbolique et exhibitionniste où l’une tenait le rôle de chienne et l’autre de « maîtresse ». Curieusement celles-ci n’attiraient guère les regards des touristes japonais et étrangers, elles furent ravie lorsque je les ai prises en photo et prirent la pose tout sourire. Impossible d’en savoir plus, s’agissait-il d’un jeu érotique, d’une forme de performance artistique, d’un pari ou d’une critique de la société japonaise voire occidentale, elles n’adressaient la parole et à personne. Elles étaient seules au monde au milieu de la foule compacte cherchant les regards mais conservant leur mystère. Et c’était mieux ainsi. Impossible d’être déçu par une explication qui se serait peut-être révélée terriblement banale.
Très belle réflexion,
pleine de bienveillance et de compréhension à l’égard de deux personnes criant à leur manière le plaisir d’être ensemble en offrant au monde la symbolique vision de leur profond attachement, qu’en d’autres lieux, les mollahs du dimanche et autres recteurs au cul coincé, qualifieraient de folles, n’hésitant aucunement à utiliser cet argument pour se défouler de toutes leurs haines, prétexte à les replacer dans le « droit » chemin à coups d’insultes et de caillasses.
Aussi merci à toi cher Francis, de nous rappeler à ta manière que, contrairement aux piles « ne s’usant que si l’on s’en sert », la Liberté à besoin d’être affichée pour ne pas définitivement s’évaporer, et que le BDSM comme bien d’autres modes de vie marginalisés, pour ne pas dire diabolisés, par nos sociétés, libère bien plus qu’il n’entrave.
http://danielademon.wordpress.com/