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Vu sur La revanche d’une soumise, Sasha
Les éditions du 38, que j’ai évoquées à propos de la collection Paulette, publient des romans brefs ou des recueils de textes d’un même auteur dans une autre collection érotique, intitulée « les petits érotiques« . J’en ai plusieurs sur ma liseuse, que je pense lire progressivement. Parmi ces textes, un titre qui m’attirait davantage : La revanche […]
Cet article provient de Littérature érotique
Une fois n’est pas coutume, je vais vous dire ce que je pense de deux films pornographiques, mais … ils sont de Erika Lust, une réalisatrice engagée, féministe et spécialisée dans la réalisation de films érotiques et pornographiques de grande qualité, je risque donc de ne pas être aussi vindicatif qu’avec le reste de la…
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C’est un récit choc, nerveux et très agréable à lire qui vient de paraitre. Dans C, la face noire de la blanche, Lolita Sene...
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Ce samedi 14 mars au soir, nous apprenions qu’une de nos amies et collègues, travailleuse du sexe et membre du STRASS s’était suicidée. Face à des difficultés financières et psychologiques, Véro a préféré nous quitter. Avec tristesse, nous respectons son choix. Avec amertume, nous nous demandons ce que nous aurions pu faire, ce que nous aurions dû faire pour que Véro soit encore avec nous aujourd’hui. Avec colère, nous accusons ceux et celles qui continuent d’ignorer nos demandes et qui continuent à nous pousser toujours plus dans la pauvreté et la vulnérabilité.
Nos appels sont souvent accusatoires mais notre colère est notre seule arme contre cette détresse qui nous gagne chaque jour quand nous apprenons qu’une de nos amies a été violée, qu’une autre a été expulsée, ou comme aujourd’hui qu’une d’entre nous s’est suicidée.
En Juin, le mouvement des travailleuses du sexe aura 40 ans.
40 ans de luttes depuis l’occupation de l’Eglise de St Niziers. 40 ans à nous battre pour que nous puissions enfin vivre libres de la violence, des descentes de police, du regard méprisant de celles qui veulent nous sauver contre notre gré, et des coups et insultes de ceux qui voudraient nous voir disparaitre. 40 ans de luttes et les choses s’empirent. Éloignées des centre-villes, continuellement victimes de violence, évitant du mieux que nous pouvons la police, nous sommes pourtant toujours là. Plus solidaires que jamais, plus vocales que jamais mais également plus vulnérables, plus précaires, plus isolées.
Ce 20 mars, le STRASS aura 6 ans.
6 ans de luttes, de manifestations, de soutien juridique et émotionnel à nos collègues victimes de violence, de rencontres avec nos camarades et alliés syndicalistes, féministes, LGBT et anti-raciste. 6 ans de luttes et les choses s’empirent. Depuis le début du débat sur la pénalisation des clients, les violences augmentent. Comment pouvez-vous ne pas le comprendre ? Alors que le racisme et les violences contre les immigréEs se banalisent et que les effets des mesures d’austérité fragilisent nos vies déjà précaires, vos débats toxiques sur la pénalisation des clients et l’abolition de la prostitution n’ont fait qu’accroitre notre vulnérabilité.
Véro était une de nos collègues, camarades et amies. Depuis des années, elle se battait pour mobiliser ses collègues à Bordeaux. Elle nous avait confié son sentiment d’isolement, ses difficultés mais aussi ses espoirs, sa volonté de changer les choses. Mais comme pour beaucoup de travailleuses du sexe, les choses ne se sont pas améliorées. Comme pour beaucoup d’entre nous, le débat sur la pénalisation des clients avait entrainé une diminution des clients, une chute des revenus et une plus grande précarité. Comme beaucoup d’entre nous, le combat de Véro pour le respect de nos droits, son militantisme était volontaire. Chaque journée passée à essayer d’organiser ses collègues afin de se battre contre cette loi stupide et dangereuse était une journée en moins à gagner sa vie.
Les liens entre suicide et précarité ont été démontré à maintes reprises et sont de plus en plus apparents dans notre société qui préfère protéger les riches et criminaliser les pauvres que trouver des solutions humaines et justes. En tant que travailleuses précaires, au nom de Véro et de toutes nos collègues qui, épuisées par ces luttes quotidiennes contre la pauvreté et pour leurs droits, ont choisi ou envisagé le suicide, nous demandons encore une fois, que l’on nous donne plus de choix, pas moins. Nous pénaliser nous ou nos clients ne fait que nous pousser davantage dans la précarité, la pauvreté, l’isolement et la détresse.
Aujourd’hui nous pensons à elle, a sa famille et à ses ami-es. Nous pensons à toutes les travailleuses du sexe, précaires et isolées. Soutenons-nous mutuellement. Battons-nous pour nos droits.
Continuons le combat auquel Véro croyait.
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Clémence O nous offre une autobiographie déroutante à travers son dernier livre « Z. Tumeur Amoureuse ». Il nous raconte comment il est devenu un Cyrano de Bergerac des temps modernes, draguant des filles sur le net pour que son ami César vive le rendez-vous – le plan cul, souvent – à sa place. Une façon pour César de sortir de son mal-être et de s’épanouir dans sa sexualité et ses relations sentimentales. Entre questionnements sur les bienfaits et les dérives de la rencontre éphémère face à au véritable Amour (celui avec un grand A), Clémence O revient sur ce roman fait de sexe, de séduction virtuelle et d’amitié.
Ce que je raconte, je l’ai vraiment vécu.Bien sûr tout cela est romancé, mais la première fois que j’ai vu César, à la salle de sport, ça m’a fait comme un flash ! J’avais l’impression que c’était moi à 25 ans. Il était timide et avait des principes de vie très cadrés. Ca m’a créé comme un détonateur et j’ai voulu l’aider à sortir de son carcan à travers la rencontre virtuelle. Ecrire ce livre a été un moyen de refermer un pan de cette histoire pour lui comme pour moi.
Ce qui m’intéressait dans notre relation, c’était de jouer au Cyrano de Bergerac de César et de m’immiscer par des mots dans la tête des gens. J’arrivais toujours à trouver le bon ton pour parler de plaisirs et de fantasmes aux femmes (peut-être grâce à ma profession de rédacteur en chef pour un magazine érotique). Ce qui m’intéressait c’était purement la relation virtuelle. En comparaison, la vie réelle m’ennuie, je la trouve terne et monotone.
Au moins dans le virtuel, les gens se propulsent dans un monde qui n’est pas le leur et vivent une autre vie.
La toile c’est un lâcher prise complet par rapport à notre éducation. On brise beaucoup plus vite les barrières, les gens se livrent plus facilement que s’ils étaient en train de boire un verre en face de vous.
Alors certes, que l’on soit une femme mariée, un jeune célibataire ou un étudiant, les raisons de nous lancer dans la rencontre en ligne diffèrent. Mais dans tous les cas, il y une certaine logique de voyeurisme qui nous motive. On cherche à comprendre les autres et, à travers leur vie, à se comprendre soi-même ainsi que notre propre sexualité. Même s’il est assez tôt pour en parler, je pense que la rencontre en ligne va foncièrement bousculer les rapports humains et la notion même de couple dans les années à venir.
L’avis de Flore Cherry : L’histoire sent le vécu ! Mais au delà de ça, il y a une réelle qualité d’écriture et une richesse de références culturelles, un vrai plaisir littéraire ! En revanche, si vous souhaitez vous plonger dans un livre joyeux qui va vous mettre de bonne humeur le matin, ouvrez plutôt un roman à l’eau de rose. La première scène s’ouvre sur un suicide et le personnage principal garde son ton (et son humour) cynique (mais drôle) du début jusqu’à la dernière page.
Vous pouvez retrouver Z. Tumeur Amoureuse (aux éditions L’Ecarlate) en cliquant-ici.
C’était l’heure du coucher de soleil, l’heure où Rivrene, blanche et gelée, se pare soudain de mille couleurs et j’ai beau avoir l’habitude, j’en suis restée un instant le souffle court. Le bouquet final. Les derniers rayons du soleil illuminaient les canaux. Reflets d’or mouvant sur l’eau, et les glaces qui miroitaient dans la lumière. … Lire la suite →
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Un coussin qui dit «Non», quand on lui caresse les seins ? Personne ne s’en étonnera, c’est au Japon que cela se passe. Pourquoi ? Parce que le geste de caresser fait partie des moyens les plus souvent utilisés pour attirer à soi la force et le bonheur.
Le 6 mars 2015, à Tôkyô, l’exposition de robots japonais « Sensors ignition » voit apparaître un nouveau type d’objet interactif : un polochon orné d’une jeune fille grandeur nature dotée d’un système vocal et de senseurs programmés pour la reconnaissance du toucher. Lorsqu’on la touche, donc, la jeune fille imprimée en trompe-l’oeil sur la housse de traversin gémit une plainte, soupire, proteste ou encourage… Les visiteurs de l’exposition se précipitent : hommes, femmes, ils la touchent tous-tes. Mais selon qu’ils palpent la tête ou les fesses de la jeune fille, ce qu’elle dit est différent. Mieux : les propos qu’elle tient varient suivant la façon dont les humains la traitent. Ceux qui l’effleurent d’une main douce déclenchent un cri du coeur : «Cela me donne envie de t’aimer plus» (Kore ijô suki ni nattara dôsun no, これ以上好きになったらどうすんの). Ceux qui, au contraire, fourragent maladroitement le traversin s’attirent une réprimande : «Uhhh, ne me touche pas» (Moooo, sawan’nai deyo, も~っ、さわんないでよ). Certains visiteurs sont vexés lorsqu’elle crie «Ouille» (Itai, 痛い). D’autres sourient aux anges lorsqu’elle roucoule. Les réactions sont aussi contrastées que les innombrables répliques de la jeune fille.
Sur Internet, le site qui présente le produit explique : «Ce coussin – conçu pour émettre des sons quand on le caresse – s’appelle Itasupo». Itasupo est composé du mot Itai («J’ai mal») qui signifie en argot «J’ai honte». Le coussin est produit à l’attention des personnes qui aiment l’idée qu’une fille rougisse, frémisse, le cœur serré, partagé entre des sentiments contradictoires de plaisir, de douleur et de pudeur offensée. Le site explique : «Les senseurs sont placés à certains endroits précis, qui correspondent à des parties du corps. Par exemple, quand on caresse la tête, la voix fait : «Ahhhhh c’est agréable» (Kimochi iiinyaaa, 気持ちいいにゃ~). Quand on caresse les seins, elle fait : «Arrête pervers» (Yamete yo ecchi, やめてよエッチ).» Mais tout dépend, bien sûr, de la façon de toucher : les petites phrases changent suivant le type de pression. Il est d’ailleurs prévu que le répertoire de ces petites phrases soit régulièrement renouvelé et que les utilisateurs puissent même avoir le choix entre différentes voix de jeune femme : voix de pinson, voix de gorge, voix d’héroïne de dessin animé… Tout est possible avec ce système, qu’il est possible de relier, via un smartphone, au serveur sur lequel des «applis» de voix devraient bientôt être mises en accès payant. Il suffira de les télécharger pour que le coussin change de personnalité, d’humeur ou d’état d’âme…
L’auteur du produit s’appelle Koichi Uchimura, créateur de la compagnie Joyas (Joyeux ?) dédié aux coussins interactifs. Koichi est un fan de manga. Il vit dans la ville de Fukuoka, sur l’île de Kyushu. Il a fait des études dans un lycée technique. Il aime l’électronique et surtout les dessins animés. Lorsqu’il lance son projet d’Itasupo, via crowdfunding, il est probablement loin d’imaginer que beaucoup de personnes s’y intéressent. Son but, au départ, est de rassembler 500 000 yens pour le lancement du produit. Il obtient plus 2,3 millions de yens. 466% de réussite ! Il reste encore 43 jours avant la clôture de l’appel à participations, ce qui augure un avenir radieux. Le projet, d’ailleurs, est déjà en pleine phase de diversification. Koichi Uchimura vient à peine de créer son premier personnage qu’il prévoit d’autres types de beauté. Pour l’instant, la jeune fille qui orne la taie d’oreiller est une jeune eurasienne : née d’un père japonais et d’une mère allemande, cette «half» (ainsi qu’on nomme les métis au Japon) se présente sous les traits d’une blonde aux yeux bleus verts appelée Makuraba Rina. «Bien qu’elle ait une attitude très rebelle en général, elle est capable de tomber amoureuse d’une façon pleine et entière. Egoïste et indépendante en apparence, c’est une jeune fille qui possède en réalité un cœur très pur.» Deux autres personnages sont déjà dessinés. Il s’agit pour la firme Joyas d’offrir un choix de taie de traversins – et d’interactions affectives – plus grand, afin que chaque client(e) trouve le-la partenaire à son goût. Le fait que cette partenaire soit un coussin n’a d’ailleurs rien d’innocent.
Articles de literie et invocation des forces positivesLes polochons ornés d’une image imprimée de personnage grandeur nature sont nommés daki makura au Japon: «coussin à étreindre». La tradition de ces coussins «à serrer dans ses bras» est ancienne : dès le 18e siècle, de nombreuses estampes montrent des hommes enlacer leur futon, enroulé et noué dans une étoffe douce, afin de lui faire prendre une forme humaine. Le magnifique livre d’estampes d’Ofer Shagan – L’Art érotique japonais, le monde secret des shunga – récemment publié aux éditions Hazan, en offre quelques aperçus inédits : à la page 205, une oeuvre de Keisai Eisan intitulée Makura bunko (1822-1823) montre un homme qui fait l’amour avec son édredon, glissant son pénis dans un pli du tissu qui dissimule probablement une fausse vulve. Page 174, une autre gravure (de Takehara Shunchôsai, datée de 1778) montre une femme endormie, qui prend son traversin pour un fougueux amant : elle l’agrippe avec passion. De cet usage détourné de la literie, Itasupo ne fait que réactualiser les principes, suivant une logique très proche de celle qui préside aux cérémonies religieuses au Japon : il s’agit, en célébrant le bonheur, de générer le bonheur. Les sentiments seuls sont appelés à se manifester.
Or les articles de literie sont les instruments privilégiés de la joie et de l’invocation des forces positives : ils s’offrent comme les vecteurs privilégiés du rêve. Leur fonction d’adjuvants au sommeil (conçus «pour bien dormir») les rend tout particulièrement aptes à assurer le bon déroulement de ce voyage à caractère onirique qu’est la masturbation. Mais il existe une autre raison, liée probablement à la valeur particulière que revêt la notion de «toucher» dans cette culture qui privilégie le langage corporel et la transmission de pensée sans les mots. Tous les objets qui entrent au contact du corps humain, surtout s’il s’agit d’un contact prolongé, par caresses répétées ou par frottement, sont considérés comme potentiellement susceptibles d’être contaminés par l’humain. Ils absorbent la psyché de leur utilisateur et sont donc plus aptes à se laisser investir par ses émotions, ses désirs, ses attentes, etc. Raison pour laquelle au Japon on n’hésite parfois pas à toucher les sculptures sacrées : afin de leur procurer un plaisir dont on espère en retour recevoir les influx positifs.
L’Art érotique japonais, le monde secret des shunga, d’Ofer Shagan, éditions Hazan.
Merci à Philippe A.
Un coussin qui dit «Non», quand on lui caresse les seins ? Personne ne s’en étonnera, c’est au Japon que cela se passe. Pourquoi ? Parce que le geste de caresser fait partie des moyens les plus souvent utilisés pour attirer à soi la force et le bonheur.
Le 6 mars 2015, à Tôkyô, l’exposition de robots japonais « Sensors ignition » voit apparaître un nouveau type d’objet interactif : un polochon orné d’une jeune fille grandeur nature dotée d’un système vocal et de senseurs programmés pour la reconnaissance du toucher. Lorsqu’on la touche, donc, la jeune fille imprimée en trompe-l’oeil sur la housse de traversin gémit une plainte, soupire, proteste ou encourage… Les visiteurs de l’exposition se précipitent : hommes, femmes, ils la touchent tous-tes. Mais selon qu’ils palpent la tête ou les fesses de la jeune fille, ce qu’elle dit est différent. Mieux : les propos qu’elle tient varient suivant la façon dont les humains la traitent. Ceux qui l’effleurent d’une main douce déclenchent un cri du coeur : «Cela me donne envie de t’aimer plus» (Kore ijô suki ni nattara dôsun no, これ以上好きになったらどうすんの). Ceux qui, au contraire, fourragent maladroitement le traversin s’attirent une réprimande : «Uhhh, ne me touche pas» (Moooo, sawan’nai deyo, も~っ、さわんないでよ). Certains visiteurs sont vexés lorsqu’elle crie «Ouille» (Itai, 痛い). D’autres sourient aux anges lorsqu’elle roucoule. Les réactions sont aussi contrastées que les innombrables répliques de la jeune fille.
Sur Internet, le site qui présente le produit explique : «Ce coussin – conçu pour émettre des sons quand on le caresse – s’appelle Itasupo». Itasupo est composé du mot Itai («J’ai mal») qui signifie en argot «J’ai honte». Le coussin est produit à l’attention des personnes qui aiment l’idée qu’une fille rougisse, frémisse, le cœur serré, partagé entre des sentiments contradictoires de plaisir, de douleur et de pudeur offensée. Le site explique : «Les senseurs sont placés à certains endroits précis, qui correspondent à des parties du corps. Par exemple, quand on caresse la tête, la voix fait : «Ahhhhh c’est agréable» (Kimochi iiinyaaa, 気持ちいいにゃ~). Quand on caresse les seins, elle fait : «Arrête pervers» (Yamete yo ecchi, やめてよエッチ).» Mais tout dépend, bien sûr, de la façon de toucher : les petites phrases changent suivant le type de pression. Il est d’ailleurs prévu que le répertoire de ces petites phrases soit régulièrement renouvelé et que les utilisateurs puissent même avoir le choix entre différentes voix de jeune femme : voix de pinson, voix de gorge, voix d’héroïne de dessin animé… Tout est possible avec ce système, qu’il est possible de relier, via un smartphone, au serveur sur lequel des «applis» de voix devraient bientôt être mises en accès payant. Il suffira de les télécharger pour que le coussin change de personnalité, d’humeur ou d’état d’âme…
L’auteur du produit s’appelle Koichi Uchimura, créateur de la compagnie Joyas (Joyeux ?) dédié aux coussins interactifs. Koichi est un fan de manga. Il vit dans la ville de Fukuoka, sur l’île de Kyushu. Il a fait des études dans un lycée technique. Il aime l’électronique et surtout les dessins animés. Lorsqu’il lance son projet d’Itasupo, via crowdfunding, il est probablement loin d’imaginer que beaucoup de personnes s’y intéressent. Son but, au départ, est de rassembler 500 000 yens pour le lancement du produit. Il obtient plus 2,3 millions de yens. 466% de réussite ! Il reste encore 43 jours avant la clôture de l’appel à participations, ce qui augure un avenir radieux. Le projet, d’ailleurs, est déjà en pleine phase de diversification. Koichi Uchimura vient à peine de créer son premier personnage qu’il prévoit d’autres types de beauté. Pour l’instant, la jeune fille qui orne la taie d’oreiller est une jeune eurasienne : née d’un père japonais et d’une mère allemande, cette «half» (ainsi qu’on nomme les métis au Japon) se présente sous les traits d’une blonde aux yeux bleus verts appelée Makuraba Rina. «Bien qu’elle ait une attitude très rebelle en général, elle est capable de tomber amoureuse d’une façon pleine et entière. Egoïste et indépendante en apparence, c’est une jeune fille qui possède en réalité un cœur très pur.» Deux autres personnages sont déjà dessinés. Il s’agit pour la firme Joyas d’offrir un choix de taie de traversins – et d’interactions affectives – plus grand, afin que chaque client(e) trouve le-la partenaire à son goût. Le fait que cette partenaire soit un coussin n’a d’ailleurs rien d’innocent.
Articles de literie et invocation des forces positivesLes polochons ornés d’une image imprimée de personnage grandeur nature sont nommés daki makura au Japon: «coussin à étreindre». La tradition de ces coussins «à serrer dans ses bras» est ancienne : dès le 18e siècle, de nombreuses estampes montrent des hommes enlacer leur futon, enroulé et noué dans une étoffe douce, afin de lui faire prendre une forme humaine. Le magnifique livre d’estampes d’Ofer Shagan – L’Art érotique japonais, le monde secret des shunga – récemment publié aux éditions Hazan, en offre quelques aperçus inédits : à la page 205, une oeuvre de Keisai Eisan intitulée Makura bunko (1822-1823) montre un homme qui fait l’amour avec son édredon, glissant son pénis dans un pli du tissu qui dissimule probablement une fausse vulve. Page 174, une autre gravure (de Takehara Shunchôsai, datée de 1778) montre une femme endormie, qui prend son traversin pour un fougueux amant : elle l’agrippe avec passion. De cet usage détourné de la literie, Itasupo ne fait que réactualiser les principes, suivant une logique très proche de celle qui préside aux cérémonies religieuses au Japon : il s’agit, en célébrant le bonheur, de générer le bonheur. Les sentiments seuls sont appelés à se manifester.
Or les articles de literie sont les instruments privilégiés de la joie et de l’invocation des forces positives : ils s’offrent comme les vecteurs privilégiés du rêve. Leur fonction d’adjuvants au sommeil (conçus «pour bien dormir») les rend tout particulièrement aptes à assurer le bon déroulement de ce voyage à caractère onirique qu’est la masturbation. Mais il existe une autre raison, liée probablement à la valeur particulière que revêt la notion de «toucher» dans cette culture qui privilégie le langage corporel et la transmission de pensée sans les mots. Tous les objets qui entrent au contact du corps humain, surtout s’il s’agit d’un contact prolongé, par caresses répétées ou par frottement, sont considérés comme potentiellement susceptibles d’être contaminés par l’humain. Ils absorbent la psyché de leur utilisateur et sont donc plus aptes à se laisser investir par ses émotions, ses désirs, ses attentes, etc. Raison pour laquelle au Japon on n’hésite parfois pas à toucher les sculptures sacrées : afin de leur procurer un plaisir dont on espère en retour recevoir les influx positifs.
L’Art érotique japonais, le monde secret des shunga, d’Ofer Shagan, éditions Hazan.
Merci à Philippe A.
Qui succédera à Conchita Wurst sur le podium de l’Eurovision? A un peu plus de deux mois du concours, et alors que les artistes n’ont pas été sélectionnés dans tous les pays participants, les bookmakers ont déjà leur petite idée sur la question. La popstar suédoise Måns Zelmerlöw fait d’ores et déjà figure de favori. En pantalon de cuir moulant, il a survolé la très attendue sélection nationale, ce weekend, et gagné son ticket pour Vienne, grâce à une chanson particulièrement efficace, «Heroes».
Or le jeune interprète pourrait faire un peu tache au sein de la grand-messe queer télévisuelle (et récolter de ce fait quelques votes russes, qui sait).
Car l’an dernier, Zelmerlöw avait créé le malaise auprès de nombreux de ses fans, quand il avait exprimé son opinion que les homosexuels étaient des «déviants». «Ce n’est pas également naturel pour les hommes de vouloir coucher ensemble», avait-il lâché sur le plateau d’une émission culinaire, comme le rappelle PinkNews. L’ancien lauréat de «Swedish Idol» avait continué en critiquant les couples de même sexe qui ont des enfants. Tollé dans le très libéral royaume. Comme il se doit, le chanteur de de 28 ans s’était ensuite excusé, expliquant qu’il respectait «toutes les formes d’amour».
Hier soir avec ma Chérie, j’étais en train de regarder la télé sur le canapé lorsqu’elle est arrivée comme une tornade : tablier, jupette, soutien-lolos … elle a tout envoyé voler en deux secondes dans les trois mètres qui séparent la porte de la cuisine de ma braguette.
- « Vite, vite » m’a-t-elle dit en me déboutonnant fébrilement … et là, j’aurais du chronométrer, mais je ne crois pas trop me tromper en écrivant :
* Turlutte : 5 secondes
* Constatation-soupesage de la bandaison : 5 dixièmes de secondes
* Mise dans l’axe de son sexe sur le mien : 5 centièmes de seconde
* Pénétration : 5 millièmes de seconde
… et donc, au bout de 5,555 secondes, ma Chérie faisait à-dada sur moi, les deux mains accrochées à mes épaules, en suppliant : « Vite, vite, plus vite ! »
Moi en général il ne faut pas m’en promettre, et je démarre au quart d’amour, mais là j’avoue, j’étais pris de court, de vitesse, et sous le choc de son tsunami de baisers.
Entre ses seins qui ballottaient devant mes yeux, ses ongles qui me griffaient déjà les épaules, et ses halètements et cris quasiment depuis son premier va-et-vient de cowgirl en mode Rodéo-sur-mon-Roméo, je ne savais trop que faire : « je fais quoi ? je dis quoi ? mais où est donc or nique qui ? to bite or not to bite ?»
Mais, alors que je commençais à entre-apercevoir comme dans l’idée de participer au mouvement quand même, en lui suçant les tétons par exemple, voilà qu’elle me dit :
– « Non, ça ne marche pas comme ça. Ça ne va pas assez vite. »
J’allais lui répondre un truc dans le genre « Tu m’étonnes ! 2 minutes-12 secondes ; t’as entendu parler de ce truc, là, les préliminaires ? » quand elle m’assena :
– « Attends, rentre par derrière, j’y arriverai plus vite. »
- – – Il paraît que le système nerveux dans la zone du popotin est très développé. Alors ma Chérie, c’est sûr, par ici elle doit en avoir trois ou quatre de systèmes nerveux, minimum – – -
Car je n’ai même pas eu le temps de répondre, de dire oui – ou non d’ailleurs – elle s’est relevée, retournée, et ré-assise sur moi face à l’écran télé, ma bite dans le … enfin, vous m’avez compris.
Et là, pour le coup, ça m’a rendu dingue. J’ai démarré pied au plancher à grands coups de bassin vers le haut dans son, heu … voumavécompri, et je l’ai bilboquêquêttée de plus en plus vite et fort …. rhaaa, c’était bon !
Elle a jouit dans la minute, deux doigts enfoncés dans le minou.
Puis elle s’est relevée comme ça – zouip – et est repartie dans la cuisine d’où elle est revenue aussitôt, vêtue d’un tablier, un sein qui dépassait et une casserole dans la main :
– « Ouf, j’ai eu peur que le minestrone soit trop cuit ! On n’avait pas beaucoup de temps mon Chéri, hein ? » m’a-t-elle dit en souriant.
– « Bon appétit. Tu regardes quoi ? » a-t-elle rajouté après m’avoir servi et s’asseyant à coté de moi sur le canapé.
Je lui ai répondu, hébété, la zappette de la téloche toujours et depuis le début dans la main, et ma gaule dressée droit vers le ciel :
– « Fast and Furious … enfin, je crois. »
Qu’est-ce qu’on a rit !