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J’admets que la première fois que je t’ai vu
J’ai tout de suite eu envie de sucer ta queue
J’admets que c’est moi qui ai tâté ton cul
Quand tu avais le dos tourné à ton lancement
J’admets que j’ai ensuite volé ton foulard
Et que je l’ai humé aux toilettes en me branlant
Circonstances atténuantes :
Mes amies n’arrêtaient pas de parler de toi
Elles qui admirent ton génie poétique
Et qui ne cessaient de vanter ta forte personnalité
Ta personnalité qui porte à gauche
Ta très très grosse personnalité
Comment une femme peut-elle résister à ça ?
Je suis donc allée, curieuse, garer mon cul
À la fucking Maison de la Culture de mes deux
Pour t’écouter déclamer nonchalamment
Tes strophes pétries d’immondices
Tes épouvantails à honnêtes citoyens
Quand tu as parlé de douches romaines
Je me suis mise à fondre
Comme le passage du Nord-Ouest
Et quand tu as parlé de Dirty Sanchez
Ça m’a frappé dans le ventre
Comme mes premières règles
Hélas, tu as femme, bungalow et enfants
Alors je ne peux partager avec toi
Mes propres vers orduriers
Alors je les écris juste pour moi
Pour les relire avec ta voix dans ma tête
Pour les relire en me roulant la bille
J’admets rêver de te prendre en Amazone
Quand je pense au rose de tes mamelons
Sous ta chemise Arrow immaculée
J’admets rêver de te lécher sous les couilles
– Est-ce que les épouses des poètes
Leur mangent la raie du cul?
J’avoue t’avoir suivie jusqu’à chez toi
Mais je te jure que je ne suis pas entrée
Sinon je me serais roulée dans ton linge sale
J’aurais frotté ton oreiller sur ma plotte
J’aurais enfoncé ta brosse à dents dans mon cul
Comme Boucle d’or chez les trois ours
Les coups de fil au milieu de la nuit
Les lamentations et le souffle oppressé
Ça j’avoue que c’est bel et bien moi
Mais je sais que je ne dérangeais pas ton sommeil
Tout occupé que tu étais sûrement
À taquiner ta muse, cette pouffiasse
C’était moi la culotte sur la poignée de porte
C’était moi les seins nus dans ton inbox
C’était moi le mot obscène sur le parebrise
C’était moi le «SALOPE» sur la photo de ta femme
Voilà tu le sais alors inutile d’en faire tout un plat
Pas besoin de demander une injonction interlocutoire
Réglons ceci comme des adultes raisonnables
Laisse-moi me faufiler derrière toi
Laisse-moi te secouer la trique
En blottissant mon nez dans ta nuque
Jusqu’à ce que tu craches ton joli foutre
Et quittons-nous ensuite en bons termes
Cher collègue
Suite à notre dernier entretien
Je suis dans l’obligation de vous informer
Que je n’ai jamais eu à votre égard
La moindre pensée déplacée
Je veux que vous sachiez
Que je n’ai jamais envisagé de m’accoupler avec vous
Que je n’ai jamais eu le moindre béguin
Ni aucune envie irraisonnée de vous épouser
Et que l’idée de vous offrir des fleurs
Ou de glisser dans le tiroir du haut de votre classeur
Ma culotte ornée de mon prénom
Et de mon numéro de téléphone
Ne m’a jamais traversé l’esprit
Je vous assure que je n’ai jamais souhaité
Vous embrasser ou caresser vos charmantes mèches noires
(Je dis charmantes pour être polie
Et non pour exprimer
La moindre attirance envers vous)
Parce que vous savez aussi bien que moi
Que mon éthique professionnelle m’empêche
De vous imaginer sans votre chemise
Vous êtes un collègue
Et aucun collègue au torse glabre
Ne hante mes fantasmes
Ce n’est qu’une simple question de déontologie
Vous devez donc être conscient
Qu’il ne m’arrive jamais de me demander
Quelle est la taille de votre verge
Et encore moins d’essayer de deviner
Si vous êtes circoncis ou non
Il est clair que cela ne me regarde pas
C’est d’ailleurs pour cette raison
Que je n’ai jamais contemplé votre derrière
Lorsque vous marchez devant moi
Même si vous l’agitez de façon si suggestive
Mieux : je n’ai jamais eu envie
De vous voir gambader dans l’herbe folle
Sous le soleil de juillet
Avec pour seul vêtement
Une paire de chaussettes blanches
Qui donc aurait des envies aussi ridicules ?
Certainement pas moi
Je peux vous en assurer
Je vous prie donc de croire
Que je n’ai jamais eu envie
De me jeter dans vos bras
Que je n’ai jamais espéré
Votre bite dans ma chatte ou sur mes lèvres
Ni votre langue sur mon clito
Ce n’est pas parce que j’aime
Ficeler et bâillonner les hommes
Que je rêve de vous voir à ma merci
Ce n’est pas parce que
J’aime lécher de la crème glacée
Sur le cul de mes amants
Que je rêve de vous enduire
De gelato praline et beurre
Ou que je rêve de verser de la cire brûlante
Sur votre gland pour pouvoir
En apaiser le feu avec ma salive
Je ne pense pas à vous
Lorsque je me caresse le soir
Seule dans mon lit
Je n’ai jamais prononcé votre prénom
Lorsque mes doigts s’insinuent
Entre les lèvres humides de mon sexe
Je ne m’imagine jamais
Assise sur le photocopieur
Pendant que vous me fourgonnez
En immortalisant notre union
Sur du papier format légal
Je ne vous imagine jamais
Étendu sur votre bureau
Auréolé de post-it
Le visage transfiguré par l’orgasme
Pendant que vous vous répandez dans ma bouche
Je n’ai jamais imaginé
Le laveur de vitres dans sa nacelle
Nous espionnant en s’astiquant le manche
Pendant que vous me prenez en levrette
Sur la grande table de la salle de réunion
Je ne pense jamais
À vos épaules larges
À vos bras puissants
Me basculant sur les sacs de courrier interne
Pour me saillir avec vigueur et passion
Je ne pense pas à vous lorsque je jouis
En fait, je ne pense jamais à vous
Hors des heures de travail réglementaires
Définies par notre convention collective
En espérant
Que tous les malentendus
Seront ainsi dissipés
Je vous prie de croire
Cher collègue
En l’expression
De mes sentiments
Distingués
Monts et merveilles à la Fashion Week de New York cette année. Le petit prodige de la mode Shayne Oliver, fondateur de la marque Hood By Air, a encore frappé. Chouchou de Rihanna, le créateur a entrepris une collaboration des plus étonnantes. Afin de présenter sa collection printemps/été 2017, Oliver a choisi le tube Pornhub comme sponsor. Entre images de la collection et vidéos pornos, le monde de la mode déroule les codes de la culture porn.
« On ne voulait pas collaborer avec des entreprises de vêtements, mais plutôt avec une boîte aux idées et à l’esprit ouvert. Pornhub est bien au dessus de ça. J’ai l’impression que c’est une bonne manière de vendre des idées » explique-t-il au Los Angeles Times.
Never Trust a Church GirlPlus qu’une simple provocation, c’est toute une collection capsule qui a été imaginée à partir de cette collaboration. Quelques pièces ont déjà été présentées lors du défilé de New York. On pouvait y voir des tee-shirts au logo Pornhub et autres tuniques arborants des messages plus ou moins mystérieux : « Never Trust a Church Girl », « Wench », « Do You Know Where Are Your Children ».
Niveau maquillage, Shayne Oliver n’y a pas été de main morte. Cette fois-ci pas de pots de peinture mais plutôt des pots de vaseline. Peu de questionnements, donc, sur l’inspiration du créateur. Véritable imitation du fétichisme du public-cum-walk, on vous laisse admirer le résultat d’un goût discutable :
La culture porn dans la troncheCette amitié improbable entre les deux maisons a pourtant bien été annoncée dans une invitation qui ne laissait aucun doute sur la teneur du show. Intitulée « Handkerchief » (mouchoir), la collection avait pour thème « la gueuse ». Le combiné des termes, la référence typographique à The Baby-sitters Club et le logo de Pornhub ne laissaient aucune place à une autre interprétation. Et pour ceux qui n’avaient toujours pas compris la subtilité du show, des sons gutturaux (gagging, crachats) rythmaient les pas des mannequins. Allez.
“HANDKERCHIEF” 1PM WATCH ME LIVE NYFW.COM/LIVE
A photo posted by MINDING MY BUSINESS (@hoodbyair) on Sep 10, 2016 at 7:11pm PDT
En plus d’avoir accueilli au premier rang la fine fleur de passage comme Jaden Smith, Rick Ross et Naomi Campbell, Shayne Oliver a profité des louanges du vice-président de Pornhub, Corey Price :
Hood by Air incarne le contraste donnant un style qui englobe et juxtapose le street-wear, le hip-hop, l’art et la haute couture. Shayne Oliver a déconstruit les frontières de la mode et créé une marque qui exalte la nervosité et défis les conventions. Ici à Pornhub, à travers les années, nous avons réussi à diversifier notre marque.
Travailler en collaboration avec Hood By Air et sponsoriser le défilé de Shayne à la Fashion Week de New York a été un immense plaisir, d’autant plus que nous continuons à nous implanter dans l’industrie de la mode. Le show était une audacieuse exposition de la mode, de la culture et du sexe, incarnant ainsi ce que Pornhub représente aujourd’hui.
Même si la collection a reçu des critiques globalement positives, les journalistes n’ont pas caché être restés quelque peu perplexes, comme le résume simplement Highsnobiety : “Hood By Air n’est pas une marque comprise par beaucoup”.
‘Nuff said.