Je suis atteinte d’une maladie incurable. N’ayez crainte elle n’est pas mortelle. Son nom : homosexualité. Toutefois, même si je dis que ce n’est pas mortel, elle a pu être fatale dans certains cas, les attaques homophobes sont là et certains sont tués juste pour être soi-disant différents.
J’en rajoute peut-être direz-vous, mais pourtant c’est bien vrai, on a beau être au XXI ème siècle, nous sommes toujours jugés comme ayant une tare, mais croyez-moi j’en ai d’autres bien pires…
Au début du siècle précédent on était enfermé, brûlé, on représentait un danger ; cela a changé je vous l’accorde mais est-ce pour autant que nous sommes égaux ? Les insultes sont courantes, les chuchotements alarmants, les regards de travers fréquents, sans parler de ceux qui pensent que la maladie est contagieuse et qui, de fait, éloignent leur progéniture ; Ce sont les mêmes qui pensent qu’en faisant un bisou ils peuvent attraper le SIDA. Allons bon ! La culture ne peut officier partout.
Sans parler de ceux qui ne savent pas que “pédé” et pédophile ça n’a rien à voir, combien de fois j’ai dû l’expliquer, calmement, puis plus trop calmement au final ; culture franchit des barrières s’il te plaît ! Et ceux qui se disent tolérants mais qui posent tout de même les questions fondamentales au bien-être de tous : “Mais pourquoi leur laisser avoir des enfants ?” Sans rire vous n’y songez pas ? Non il est vrai qu’une famille monoparentale, une famille d’alcooliques, de violents, c’est mieux pour l’enfant. Et puis tout le monde sait que c’est dans les gênes : un homo élèvera un homo. Bon Maman, va falloir sortir du placard, tu es démasquée!
Je ne parle même pas de ces parents qui mettent à la porte leur fils car il est l’abomination suprême, oui oui il est en bonne santé mais enfin en apparence hein ! Car le Mal l’a perverti ! Je vous promets que je n’exagère pas, hélas… Je ne prêche pas pour ma paroisse car je ne cautionne pas la gaypride, déjà parce que trop de personnes savent d’où ça vient et la véritable lutte qui a dû être livrée, mais surtout car je ne me sens pas différente ; je suis une fille qui aime les filles tous les jours de l’année et je n’ai pas besoin d’une journée particulière pour le montrer ou le prouver, je ferai la “marche des fiertés” quand il y aura une journée pour l’hétérosexualité, et puis d’abord je n’ai pas honte, non mais !
Voilà je m’arrête là car au final en parler c’est le débanaliser et je ne veux pas car tout simplement ce qui compte ce n’est pas qui on aime, mais c’est d’être heureux. Cette phrase fait cliché certes, mais beaucoup ont trop souvent tendance à l’oublier. L’image que les autres nous reflètent n’est pas toujours évidente à accepter, vivre en se pensant différent non plus ; alors soyez indulgents, ne nous jugez pas.