Vu sur Reconquête conjugale, Guillaume Perrotte
Une suite de Proposition perverse Reconquête conjugale est un roman de Guillaume Perrotte qui fait…
Cet article provient de Littérature érotique
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Vu sur Reconquête conjugale, Guillaume Perrotte
Une suite de Proposition perverse Reconquête conjugale est un roman de Guillaume Perrotte qui fait…
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On connaît Foria pour son fameux lubrifiant Pleasure à l’huile de cannabis médical. En avril dernier, le taulier du Tag s’en était tartiné les muqueuses pour étudier ses effets. Bilan : dans l’anus ça détend, sur la teub ça ne rajoute pas grand chose, dans la bouche ça tourne à la défonce massive. Beaucoup d’autres cobayes ont testé Fora. Comme le courageux Gonzo, la plupart d’entre eux ont ressenti de drôles d’effets. S’ils ne se sont pas écoeurés des orgasmes puissants et des intimités ultrasensibles, ils vont pouvoir tester le nouveau produit de Foria : Explore, des suppositoires au cannabis.
Les Explore sont vendus par huit au prix de 64$. C’est onéreux et cohérent avec l’image luxueuse que Foria s’échine à entretenir : rappelons qu’un flacon de 30ml de Pleasure coûte 76$. En se dissolvant au contact de la muqueuse rectale, ces suppositoires vont relâcher 60 milligrammes de trétrahydrocannabinol (THC) et 10 milligrammes de cannabidiol (CBD). “Le THC modifie la transmission nerveuse, aide à réduire la douleur et permet aux signaux du plaisir d’atteindre le cerveau en plus grand nombre, garantit Foria sur son site officiel. Le CBD ralentit les signaux destinés aux muscles, ce qui leur permet de se détendre tout en aidant à apaiser les inflammations.”
Les Explore sont aussi disponibles par boîte de 4 pour 44$
Vous l’aurez compris, l’objectif des suppositoires Explore est de faciliter la pénétration anale. Grâce à leur mode de diffusion, le THC et le CBD se diffusent “dans tout le pelvis” sans atteindre le cerveau aussi fort qu’un bon joint du 9.2. “De ce fait, vous pouvez profiter de muscles relaxés et d’un plaisir amélioré sans les effets psychoactifs traditionnellement associés au cannabis” rassure Foria, références scientifiques à l’appui. Nous sommes curieux de savoir ce qui se passerait si un cobaye en gobait un.
On compte sur les Californiens qui détiennent une carte autorisant la consommation de cannabis médical. Pour le moment, ils sont les seuls à pouvoir accéder aux produits de Foria – la dernière fois, nous avions un peu rusé pour obtenir le lubrifiant marijuané.
Alors que je me repose d’une harassante journée, tranquillement installé dans mon canapé, voila que ma chère et tendre arrive d’un pas décidé. Une envie impromptue, me dis-je en éternel optimiste que je suis. Malheureusement non, elle me jette simplement sur les genoux le catalogue de vente par correspondance qu’elle vient de recevoir, son préféré. « Choisis-toi des slips et des chaussettes, je vais passer commande » me dit-elle. Lecteurs célibataires et jeunes mariés, ne vous inquiétez pas, vous aussi vous passerez par là et ce genre de moment fait aussi partie de la vie de couple. Elle disparaît ensuite au détour du couloir et j’attrape nonchalamment le bloc de papier relié. Elle ne se fait d’ailleurs pas d’illusion sur la suite de l’histoire, comme d’habitude je survolerai les pages hommes avec un haussement d’épaules dédaigneux pour me focaliser sur la seule et unique raison qui pousse depuis des années les hommes à ouvrir ce genre d’ouvrage : les pages lingerie.
« Montre-moi ta culotte, je te dirai qui tu es vraiment. » Malgré le fait que toutes celles à qui j’ai énoncé ce dicton m’ont giflé, il se vérifie amplement dans ces pages hypnotisantes. Cachés sous leur couette avec leur lampe de poche, des milliards de jeunes hommes ont ainsi découvert les archétypes féminins qui allaient plus tard influencer leurs fantasmes.
La femme fataleAvec de la soie pour les belles pièces, polyamide et élasthanne pour les dentelles ouvragées, la femme idéale vous promet à la fois l’enfer et le paradis avec ses sous-vêtements qui cachent autant qu’ils n’en montrent. Par quel pouvoir démoniaque arrivent-ils à transformer ainsi une honnête femme et épouse aimante en succube séductrice réduisant les hommes en esclavage ? Un piège mortel dans lequel on a pourtant hâte de tomber. Strings et shorty, avec ou sans dentelle, porte-jarretelles et guêpières ou encore body et nuisettes sont autant d’armes imparables quand elle vous accueille en souriant sur le pas de la porte, vous invitant à entrer pour ne plus jamais ressortir.
La girl next doorCoton ou polyamide, des formes simples et fonctionnelles pour une fille sans arrière-pensées. Offerts directement à la vue par accident ou espionnés à travers les persiennes, la vision volée de ces bouts de tissus illumine la journée des chanceux. Et quand, après des mois de bon voisinage, elle vous invite enfin à venir manger parce que : « Quelle étourdie, j’en ai cuisiné un trop grand plat pour moi toute seule. » Une bonne bouteille aidant, vous serez finalement à portée des sous-vêtements qui vous ont nargué si longtemps. A vous culottes, shortys, strings et soutiens-gorge dont l’attente pour mettre la main dessus (ou plutôt dedans) fut longue mais en valait bien la peine.
La femme matureLe royaume de la maille stretch et des armatures, avec une bonne dose d’élasthanne et polyamide pour tendre tout cela. Pour autant, l’aspect visuel peu attractif, quoique très amélioré depuis quelques années, est inversement proportionnel à la promesse de douceur et de réconfort. Avec ses trésors contraints dans des armures de tissu, la femme mature est à la recherche d’une seconde jeunesse. Elle saura mieux que quiconque prendre la main du timide jeune homme dont le cœur saigne encore des refus blessants de ses contemporaines. Ajoutez un soupçon de relation incestueuse, par alliance ou non, et vous aurez un cocktail capable d’agir sur le long terme. Dans ses culottes et bas gainants, panty stretch et bas de contention, son amour est sous pression et ne demande qu’à être libéré.
La sportivePolyester, polyamide et élasthanne, le trio gagnant des femmes qui en veulent. En haut de ces pages est écrit en lettres de feu : « Vous qui entrez ici, abandonnez tout espoir de vous reposer un jour », ou un truc dans le genre. La sportive vous en donnera pour votre argent mais serez vous capable de la suivre ? Son corps félin moulé dès le matin dans sa brassière et short de compétition, elle vous fera courir après son fessier musclé pendant des kilomètres. Et de retour à la maison, vous grillerez vos dernières cartouches à lui faire l’amour dans toutes les positions, vous laissant exténué sur le lit alors qu’elle enchaîne squats, abdos et tractions. Rassurez-vous, la séance sauvage de pegging qui suivra, très efficace pour renforcer ses cuisses, ne nécessite pas de participation active de votre part. Brassière, débardeur et short, la frontière entre vêtement et sous-vêtement n’existe plus, l’effort tout entier dirigé vers la performance. Réservé aux guerriers.
La teenMinimum 95% de coton, la panoplie de la vraie teen ne saurait faire plus de compromis avec le synthétique sous peine de se faire traiter de wannabe femme fatale ou, pire encore, tomber dans les limbes qui abritent les femmes sans tags, déchues entre toutes. La teen représente l’essence de notre jeunesse perdue. Ce temps où, un jour pourtant comme les autres, il a suffit d’un simple sourire à travers la classe pour graver son prénom au fer rouge sur notre cœur, y laissant bien souvent une blessure qui ne cicatrisera jamais car trop timide à l’époque. Après cela, nos recherches incessantes ne nous offrirent qu’un soulagement temporaire. Culottes ornées de motifs et animaux divers, brassières et soutiens-gorges présents plus pour le style qu’un véritable soutien, la teen est un idéal que nous n’atteindrons jamais. Certaines d’entre elles le savent et en jouent, devant ainsi l’être hybride le plus dangereux de tout internet : la jailbait.
En fait, tout n’est pas aussi simple dans le monde merveilleux des tags et c’est d’ailleurs une chance, tout le monde peut y trouver son compte. Chacun de ces archétypes féminins a des tags en commun avec les autres. Et si vous avez encore un doute sur ceux qui vous correspondent, la prochaine fois que l’on se voit, montrez-moi vos dessous, je vous dirai qui vous êtes.
http://www.letemps.ch/societe/2016/06/14/suis-charlie-plus-facile-dire-suis-gay|Le sociologue Gérôme Truc revient sur la perception des attentats et la manière d’afficher sa solidarité. Le monde semble moins «gay» que «Charlie».
Pas toujours facile, de manifester sa sympathie pour les victimes d’Orlando. A Moscou, la police veille près de l’ambassade des Etats-Unis, où de nombreux anonymes ont laissé des fleurs et des bougies depuis lundi. Ce jour-là, Islam Abdullabeckov et son compagnon, Felix Glyukman, étaient venus avec un message: «Love wins – on est avec Orlando», et au verso «L’amour c’est l’amour, voilà tout». Les agents semblent avoir conclu qu’il s’agissait de propagande homosexuelle, passible de poursuites en Russie. «Nous avons posé la pancarte au sol et on s’apprêtait à poser des fleurs et des bougies quand la police est arrivée, on nous ont empoignés et embarqués dans la voiture de police», a raconté Felix sur Facebook.
Russian couple detained whilst laying flowers for Orlando victims https://t.co/xiZrGujwzD
— PinkNews (@PinkNews) 14 juin 2016
Réjouissances
Comme la plupart des leaders mondiaux, y compris dans des Etats qui répriment l’homosexualité, Vladimir Poutine a envoyé un message de sympathie à Barack Obama où il exprimait «sa douleur et son chagrin pour ceux qui ont perdu un être proche et cher dans ce crime barbare». Selon l’activiste LGBT russe Masha Gessen, le massacre a toutefois provoqué de nombreuses réactions antigay sur les réseaux sociaux russes: «Il y beaucoup de réjouissances». «Cinquante pédés tués dans un bar aux USA, heureusement aucun être humain n’a été atteint», dit une blague qui s’est diffusée avec un certain succès.
Abdullabeckov et Glyukman ont été libérés et ont pu retourner devant l’ambassade pour achever leur hommage aux victimes. Sans leur pancarte, qui a été confisquée par la police. On ignore pour l’instant si leur geste de solidarité aura des suites judiciaires.
Ce sont environ 300 personnes qui se sont donné rendez-vous mardi en fin d’après-midi sur la place Bel-Air, à Genève, pour manifester leur refus de la peur et de l’homophobie sous des pancartes comme «L’homophobie tue» ou «On ne s’arrêtera jamais de danser». Parmi les participants, notamment, Sandrine Salerno, membre de l’Exécutif de la ville, ainsi que les représentants des associations LGBT, qui ont pris la parole, notamment pour dénoncer l’indifférence et mettre en garde contre les amalgames. «Nous sommes aussi là pour manifester notre solidarité avec nos amis gays, lesbiennes, bisexuels et trans musulmans victimes d’homophobie et de transphobie étatiques, enfermés ou exécutés en toute légalité comme en Arabie saoudite, en Iran, en Syrie ou en Irak», a rappelé la coprésidente de 360, Chatty Ecoffey. «Sourions, soyons visibles et défilons dans la rue. Et même si vous n’êtes pas LGBT, défilez avec nous pour dénoncer cet abominable crime», a lancé Christophe Catin, président de Dialogai.
À Lausanne et Neuchâtel aussi
La veille, d’autres rassemblements en Suisse avaient déjà évoqué la mémoire des 49 clubbers tué lors de l’attaque contre le Pulse d’Orlando. Place de l’Europe à Lausanne les associations LOS, Lwork, Lilith et VoGay, entre autres, ont pris part à un hommage qui a rassemblé une soixantaine de personnes. Le nom des victimes a été lu, avant une minute de silence. «Nous sommes aussi là pour montrer que non, on ne se cachera pas», a témoigné Laurence, une participante, à «24 heures». Le groupe Togayther a aussi réuni ses sympathisants en ville de Neuchâtel.
Ils étaient une soixantaine à respecter une minute de silence sur la place de l’Europe, à Lausanne. Photo Lilith.
A Zurich, une cérémonie interreligieuse s’est déroulée sous l’égide de la Pride, en présence de la présidente de la ville, Corine Mauch. Quelques dizaines de personnes se sont aussi recueillies devant l’ambassade des Etats-Unis, à Berne, où un registre de condoléances a été ouvert.
Le mot «condom» vient-il du persan kondü («boyau d’animal») ? De l’italien guanto («gant») ? Du latin con-duma («avec dôme») ? Ou de l’expression Recondere gladium in vaginam : «rengainer l’épée…» ?
Le mot «condom» apparaît en 1705 dans une lettre mentionnant le fait que le duc d’Argyll, John Campbell, arrive à Londres muni d'«un certain instrument appelé Quondam qui aurait occasionné la débauche d’un grand nombre de dames de qualité». Il revient en 1706 dans un poème ironique du politicien John Hamilton-Lord Belhaven, intitulé Une réponse écossaise à une vision britannique (A Scots Answer to a british vision). Ce poème est publié lors d’un débat qui agite l’opinion : faut-il signer le traité d’«Union» entre les parlements écossais et britannique ? John Hamilton s’y oppose : une union non-protégée, ne peut que nous infecter. Son pamphlet, parsemé d’allusions sexuelles, évoque tour à tour des seringues (à lavement), une vierge déflorée, des cargaisons de bouc et de mystérieux «condum» qui rime avec «quondam» (1). Les deux mots sont en italiques.
En 1709, le journal anglais The Tatler répand l’idée selon laquelle le mot «condon» est le nom de son inventeur, un certain Docteur Condom ou Conton, «physician» ou chevalier anglais à la cour du roi d’Angleterre Charles II (1660-1685)» (2), sans que l’on retrouve jamais la trace de ce sauveur de l’humanité. Faut-il chercher l’origine du mot dans les dictionnaires étymologiques ? Au début du XXe siècle, un médecin allemand Arnold Meyerhof, publie quelques articles sous le pseudonyme de Hans Ferdy où il défend l’idée selon laquelle «condom» viendrait d’un petit bourg français du même nom, situé en Gascogne. Plus tard, écartant cette théorie, il soutient que le mot dérive du latin condus («protecteur, gardien») : «J’émets l’hypothèse qu’un des traités écrits en latin sur la syphilis a employé, à l’occasion, le terme «condus» à l’accusatif et que cette expression a passé dans l’usage général sous cette forme inintelligible. «Condus» désigne celui qui recueille et préserve de quelque chose. Le terme aurait été employé aussi dans le sens «receptaculum seminis» ou bien préservateur contre quelque chose : «impeditor luis venereae» tout à fait dans le sens actuel de «French letter» (sic). L’expression propre serait alors le “Coecal-Condus“» (3).
Un autre médecin, Paul Richter, affirme en 1911 –dans un essai publié dans la revue Zeitschrift zur Bekämpfung der Geschlechtskrankheiten (Journal pour le contrôle des maladies vénériennes) – que le mot «condom» viendrait du persan kondü ou kendü, qui signifie «boyau d’animal». Ce mot persan aurait ensuite transité par le latin et le grec, affirme-t-il, en s’appuyant sur l’idée que les premiers préservatifs étaient en intestin de porc ou de mouton. Cette théorie ne fait pas l’unanimité. En 1928, une autre étymologie voit le jour dans une encyclopédie publiée à Vienne qui avance l’hypothèse selon laquelle «condom» dériverait de l’expression latine condere gladium, qui signifie «rengainer son glaive» et qu’on trouve par exemple dans la phrase Gladium cruentum in vaginam recondere : «remettre l’épée cruelle au fourreau».
«Il n’est pas étonnant qu’aucune de ces nombreuses tentatives d’explication se se soit finalement imposée, remarque avec humour Robert Jütte, auteur du livre Contraception : a history. L’origine du mot reste une énigme jusque de nos jours. Voilà pourquoi, lorsque le magazine Playboy, affirme que le mot dérive du latin conundrum («puzzle, énigme, devinette»), cette nouvelle hypothèse apparaît comme une des plus pertinentes.» Lorsque, au XVIIIe siècle, la fabrication des condoms se généralise, les noms pour désigner l’objet se multiplient. Dans le Nouveau dictionnaire de la science et de la littérature médicale, édité par Dunglinson en 1839, les termes en anglais sont : condom, armour («armure»), posthocalyptron (du grec posthe «prépuce» et kalyptra, «voile»), french letter («lettre française», mais pourquoi ?) et cutherean shield (bouclier cutheréen ?).
Les mots français sont : «redingote anglaise», «gant des dames», «calotte d’assurance», «peau divine» et «chemisette». Le mot «préservatif» apparaît (semble-t-il) dans une réclame discrète en 1780, lorsque la Maison du Gros Millan ouvre ses portes à Paris au 22 de la rue Beaujolais, près du Palais-Royal, qui est alors le centre de la prostitution parisienne. Son prospectus donne les précisions suivantes : «Fabrique de préservatifs de toute sécurité… bandages, suspensoirs, articles d’hygiène… Exportation discrète pour la France et l’étranger». S’il faut en croire le site du Roi de la capote, qui recense toutes sortes d’informations sur l’histoire du préservatif, la Maison du Gros Millan emploie des vendeuses «entraînées à avoir l’œil juste […] afin de ne vexer personne». Est-il possible d’évaluer la taille d’un pénis en érection d’après celle qu’il a au repos ? Encore un mystère.
NOTES
(1) When Reasoning’s answer’d By seconded Votes, And speeches are banter’d By outfield turn-coats, Then Sirenge and Condum Come both in request, While virtuous Quondam Is treated in Jest.
(2) «Controverses sur l’origine du mot « Condom » synonyme de préservatif», par Charles Guyotjeannin, Revue d’histoire de la pharmacie, 84ᵉannée, n°309, 1996. pp. 186-188. L’auteur de cet article mentionne que Christine Fallet –dans un Dossier sur la contraception locale (publié dans Journal des Pharmacies et des laboratoires, n°371, 17 novembre 1986) a écrit : «Ce mot viendrait du latin condere (protéger) ou de la déformation du nom de son inventeur, le Dr Cockburn». D’où viennent les informations de Christine Fallet ? Ce n’est pas indiqué… Le nom de Cockburn (brûlure de pénis) laisse tout lieu de penser qu’il s’agit d’une plaisanterie potache.
(3) «Contribution à l’étude historique du cæcal condom », de Hans Ferdy, Chronique médicale, 1905, 12, 535-537.
POUR EN SAVOIR PLUS : Le préservatif avec un chapeau tyrolien.
IMAGE : préservatif Luxe Maxima, sur le site du Roi de la capote.
Un lieu paradisiaque, une maison sublime dans les fleurs et la verdure, un grand bassin bleu. Le rêve pour la rock star Marianne Lane, interdite de parole à la suite d’une extinction de voix et qui est venue, avec son amoureux Paul, se reposer les cordes vocales dans l’île sicilienne de Pantelleria. Mais finies l’harmonie, la tranquillité et la langueur de l’été, quand débarquent à l’improviste son exubérant producteur Harry et sa fille Pénélope. Une visite qui s’annonce comme une menace. Autrefois son amant, Harry veut reconquérir Marianne, qu’il avait imprudemment poussée dans les bras de Paul…
«A Bigger Splash», signé de l’Italien Luca Guadagnino, est un remake de La piscine de Jacques Deray, un petit chef d’œuvre mettant alors en scène le couple aussi mythique que magnétique Alain Delon/Romy Schneider, que venait déranger le très charismatique Maurice Ronet, accompagné de la gracile et nonchalante Jane Birkin. Pour son adaptation actualisée, le cinéaste a fait appel à Tilda Swinton, Matthias Schoenaerts, Ralph Fiennes et Dakota Johnson. Un choix honorable. Cherchant trop l’effet dans une mise en scène désincarnée, le réalisateur tente, sans vraiment y parvenir, le mélange de tension érotique et de suspense psychologique autour de la piscine. A l’image de Jacques Deray, il veut ainsi impliquer dans un jeu de désir, de jalousie et de vengeance, la star de la musique quasi muette, son nouvel amant gigolo sur les bords, son ex envahissant, outrancier, cabotin, frénétique jusqu’à l’hystérie et sa progéniture ravissante mais un peu là où on la pose.
Pas toujours à la hauteur
Luca Guadagnino, à qui on reconnaît un style, assume certes le côté kitsch et frivole de son œuvre. Mais en dépit de la fidélité dans le déroulement de l’action, force est de constater que la copie n’est pas vraiment à la hauteur de l’original, huis-clos plus sensuel, trouble et ambigu. Reste la beauté de Pantelleria, que le cinéaste nous fait un peu visiter en promenant ses comédiens. Et pour le coup l’île des stars n’a rien à envier à Saint-Tropez.
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