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Les arbres bourgeonnent, la nature se réveille, elle éclot dans des nuages d’allergisants et scotchent les fappos devant leur écran. Le nez qui coule, meilleure excuse pour ne pas décrocher de ses vidéos préférées. Le Bon Fap continue son ascension, bien calé dans vos favoris et vos timelines. Pas de temps mort pour se faire plaisir. Et pourtant. Pourtant, l’actu des stars du X et de la cam sur les réseaux semble fléchir. Comme le dit Cabrel, on doit être hors saison. Les tournages continuent pourtant, mais il ne se passe rien de majeur. Quelques clashs et toujours la vague OnlyFans qui ravit les bourses des performeurs et performeuses, mais pas celles des adeptes du modèle freemium de Twitter.
Alors on en profite pour écouter C’est en septembre de Bécaud. La grande foire aux illusions est aux antipodes dans le porno, c’est en mai que l’on peut fapper pour de vrai.
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Lee Roy Myers est un homme très occupé. Entre son porno et sa nouvelle BD, il a toujours le temps de faire des vannes.
Fun Fact: My mother raised me to never become a pornographer.
— Lee Roy Myers (@leeroymyers) May 14, 2017
Owen Gray aussi fait des blagues. Mais je vais quand même essayer son astuce.
Just imagining how many guys are going to go start eating lemons now pic.twitter.com/fM4KeU8c9j
— Owen Gray (@veryowengray) May 9, 2017
Qui a la plus grosse est l’expression d’une virilité dépassée, ces mecs qui la ramènent sur la taille de tel ou tel truc sont de gros idiots. Surtout en matière de teub. Le porno n’a rien arrangé dans cette histoire avec les monstro-bites qu’il nous aligne à chaque vidéo. Un inquiétant phénomène prend le versant féminin : qui avale le plus ? Cette passion pourtant légitime pour la gorge profonde ne mènerait-elle pas à la prochaine beaufitude ? En tout cas TrenchcoatX met de l’huile sur le feu à ce sujet.
JAWS @JennaSativa @TRENCHCOATx @Kayden_Kross pic.twitter.com/TJAtAy7D49
— Blair Williams (@blairsbananas) May 9, 2017
Face à la recrudescence de compte OnlyFans, une seule mérite vraiment qu’on l’achète. C’est Charlotte Sartre bien sûr. Ma pré-fé-rée. En tout cas, tout n’est pas permis dans ce monde fabuleux.
so far onlyfans is fucking lame trying to upload a clip of me drinking beautiful lady piss and they restrict the words "piss" and "squirt" 🤔
— charlotte sartre (@GothCharlotte) May 10, 2017
Vidéo interdite aux véganes. Le TW est fort, car Maïté ne fait pas dans la demi-mesure avec cette vidéo pornographique pourtant non censurée par le gouvernement. Qu’attendent les ligues de vertu ? Merci Johan pour le partage.
1984, Maïté déguste un ortolan… une scène culte limite torride ! pic.twitter.com/ZWx90q5Q2a
— Ina.fr (@Inafr_officiel) May 12, 2017
On a des nouvelles de Cayenne. Vous vous souvenez d’elle ? Moi oui, elle m’avait pas mal marqué. Elle mange vietnamien désormais.
Pho soup #happytime ❤️ pic.twitter.com/fRy5no4IN7
— Cayenne (@TheRealCayenne) May 9, 2017
Un point qui méritait d’être éclairci. Nous avons pris bonne note.
Guys… I didn't fuck the horse.. I took photos with it… Come on now..
— adriana chechik (@adrianachechik) May 11, 2017
Pensez à souhaiter son anniversaire au beau Lance Hart, c’est vendredi.
I turn 38 this Friday. No kids, but lots of people call me Daddy so it's all good.
— Lance Hart (@lancehartfetish) May 14, 2017
Vivement qu’on voie cette merveille. Buck Angel et Chanel Santini dans le même porno, les têtes tournent déjà.
Director @danavespoli & trans pioneer @BuckAngel break ground with TransSensual's 'Buck Angel Superstar' @TSSFilms https://t.co/IiNs7yTxp4 pic.twitter.com/XFNL1IO3rU
— AVN Media Network (@AVNMediaNetwork) May 12, 2017
Pendant ce temps, ça fait de la pâtisserie sur OnlyFans.
Sneak peek of what I just shot for my only fans pic.twitter.com/fJTvxxQZlJ
— Lana Rhoades (@LanaRhoades) May 14, 2017
Et Charlotte lit du Cioran.
Daddy pic.twitter.com/pg5w7bAqc5
— charlotte sartre (@GothCharlotte) May 10, 2017
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Il y a eu un gros clash à base de racisme. Apparemment, Bella Rose a écrit un petit quelque chose à propos de l’interracial. Je n’ai pas pu lire son blog.
Yikes people screenshot one tiny part of a blog and start talking shit even tho I describe MY OPINION. Tag me being rude to my opinion
— Bella Elise Rose ❁ (@XXXBellaRose) May 10, 2017
Voilà un extrait notable.
@ivyaura_ @drivenbyboredom @MaitresseM @IvyLebellexxx Here is more of the post. I mean I am pretty sure everyone fucking on camera for money is for money. pic.twitter.com/MbUEXSlqPw
— Serenity Haze (@jenna_valentine) May 10, 2017
De ce que je comprends, elle a parlé du fait que des actrices refusent l’interracial ou se font payer plus cher que pour une autre scène. Lisa Ann confirme dans son épisode de Hot Girls Wanted que l’industrie voit d’un mauvais œil le porno avec ce type de mixité. Tori Black en a parlé aussi. Une partie du milieu est donc raciste.
Asking for a higher rate for IR or not doing IR is racist. I'm sorry there's just no way around it. More beautiful men of color for me then
— Ivy Lebelle (@IvyLebellexxx) May 10, 2017
Bella Rose a beau avoir supprimé son article, elle ne fait rien pour arranger les choses.
Like I said, I have not found one sexually appealing to me so far. Not that I couldn't. Light skinned is different. https://t.co/ohOVc0k1Ui
— Bella Elise Rose ❁ (@XXXBellaRose) May 10, 2017
En tout cas, ça fait rigoler certaines.
It's funny to make fun of stupid racist white ppl. It is.
— Penelope Reed (@PReedXXX) May 10, 2017
Il y a ce tweet aussi, mais je ne sais pas s’il a vraiment rapport avec l’histoire de Bella Rose.
The day someone tries to tell me what I have to do in this industry will be the day I quit. My body, my decisions, for your viewing pleasure
— Baeelzebub (@GiaPaige) May 10, 2017
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Du nouveau dans le Pornhub Game. Deux Français nous accompagnent à la recherche du tag parfait, pas mécontent de les avoir à mes côtés dans cette quête.
MERCI @lebonfap ça fait super plaisir !! : Nouveau couple français dans le Pornhub Game: https://t.co/iQQFz6Sd5R via @lebonfap
— leolulu (@LeoLulu_XXX) May 14, 2017
Mystique fait de la cam. N’empêche, j’espère qu’elle avait un shooting avant et qu’elle n’a pas fait le body painting juste pour le show. Ça fait beaucoup de préparation sinon.
I'm online @MyFreeCams! #onmfc https://t.co/LbvGoz0R0y pic.twitter.com/Ra3ZLch9Pz
— Elise Rivers (@EliseRiversmfc) May 13, 2017
Dans le monde merveilleux des transgenres, on aime prendre du plaisir. Cette vidéo nous le prouve.
2 transexuals 1 pussy 1 Dick by @tsjessy https://t.co/cDyHn6pzPx @manyvids pic.twitter.com/SWpF7SWo15
— JESSY DUBAI (18+) (@tsjessy) May 8, 2017
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L’été arrive à grands pas et sa chaleur pénètre déjà nos parties intimes. On ne va pas se laisser faire et prendre les devants avec ce qui se fait de plus sexy sur Twitter.
Chez vous je ne sais pas mais chez moi il fait gris et il pleut alors je vous envoie un peu de soleil! #sunnyday #bikini #sexy #legs #feet pic.twitter.com/owdjSjz3Fk
— Nephael (@Nephael) May 8, 2017
Got a new sweater ☁️ pic.twitter.com/tpyP9t7Maf
— ryan bread (@ryanbreadd) May 8, 2017
Goooood Morning!! Hope you all have a wonderful day! pic.twitter.com/4QNebfMEfw
— leolulu (@LeoLulu_XXX) May 9, 2017
large format film photo some photographer took of me about 8 years ago pic.twitter.com/5AIwkx781f
— Owen Gray (@veryowengray) May 9, 2017
@kendallwoodz_ is a work of art! #FemmeArtNude #Art #Nude #Bodyscape #Model #blackandwhite pic.twitter.com/Jd76zSUZ5P
— Femme Art Nude (@FemmeArtNude) May 12, 2017
Check out my @clips4sale store Cum for Lily – https://t.co/E7yUu3F0ZO. pic.twitter.com/haDQVzUgKw
— Lily Lane (@LilyLanexxx) May 12, 2017
Im slacking today! MAKE SURE YOU GUYS ARE VOTING FOR ME EVERYDAY FOR #BestFemalePerformer & #NicestBoobs https://t.co/Sasq25yUaY pic.twitter.com/UYeftVj8Ie
— Julie Kay (@JulieXxxKay) May 8, 2017
Rt if U like /Welcome to all my news Fans ! i'm in rush to know your requests !!! https://t.co/DtdCfp6FrC #BBC #Unique style #Independant pic.twitter.com/gUKJ1AdI5G
— Joss Lescaf the real (@JossLescaf) May 8, 2017
— ADRIA RAE ✨ (@adriaraexx) May 9, 2017
love galore pic.twitter.com/kIAzYysmnn
— softerroses (@softerrosesmfc) May 10, 2017
What's a gender binary? pic.twitter.com/yqfiN2Il2T
— Cam Hannibal Damage (@thecamdamage) May 10, 2017
https://t.co/aDlqLlIbFM pic.twitter.com/LMcqCQL582
— ✨Minnie✨Scarlet✨ (@MinnieScarlet) May 11, 2017
cant wait for summer pic.twitter.com/Repr5FIXK4
— Cass Baby (@CassidyBanksXO) May 12, 2017
Rolling around the bed while waiting for din din pic.twitter.com/LjPT3CteQC
— Sif Blvck (@theserpentlair) May 13, 2017
A couple medium format photos I took of @theMickeyMod last year while in Barcelona pic.twitter.com/n8HUGjSgMT
— Owen Gray (@veryowengray) May 15, 2017
A post shared by manuelferrara (@manuelferrara) on May 9, 2017 at 7:37pm PDT
Pour le Canadien Hillel Neuer, directeur exécutif d'UN Watch, "élire l'Arabie saoudite pour contribuer à la protection des droits des femmes, c'est comme nommer un pyromane chef des pompiers".
- PolitiqueSi, dans les tous premiers chapitres, j’ai tenté de me montrer raisonnable, j’ai assez vite compris ce qu’était mon réel objectif en lisant Mariée, oui, mais avec qui ? de Valery K. Baran et Hope Tiefenbrunner : clairement, j’ai cherché à coucher avec tout le monde. Et, avouons-le, j’ai lamentablement échoué. Parce que dans ce … Read More →
The post Chocolat ou chantilly ? appeared first on Julie Derussy.
Lou Charmelle peuple les fantasmes de pas mal d’entre nous. Avant sa retraite du porno en 2012, elle avait conquis les cœurs de la communauté fap avec sa sincérité, sa beauté et sa fraîcheur. Depuis, le X français est un peu vide. L’âge d’or de Dorcel et de Blue One, l’époque bénie des films à la télé et en VHS n’est plus, nous sommes définitivement passés à l’ère Internet avec ses sites peuplés de fausses amatrices, ses tubes, ses pirates et le coup qu’ils ont porté à l’industrie.
Elle a arrêté au bon moment. Lors de l’entretien téléphonique que nous avons eu, Lou pointe du doigt la baisse des salaires qu’elle commençait à ressentir. Un manque à gagner flagrant en Europe et principalement dû à la concurrence des filles de l’Est. C’est un peu l’histoire du plombier polonais qu’elle nous raconte, sauf que ça se passe à Budapest. Une débutante était payée très peu pour un train de vie français, mais ce cachet représentait pour une Hongroise une rémunération qui lui permettrait de vivre un mois ou plus.
La fin d’une époqueCette concurrence et le piratage grandissant sur les tubes mettaient à mal le milieu français notamment. Les réalisateurs trouvaient difficilement les fonds pour une production un peu soignée. C’est alors l’avènement des scènes popularisées par Jacquie & Michel. Moins de moyens injectés dans le porno, plus de contenus médiocres et à bas prix sur la toile : les gens regardent et paient quand même. Aux États-Unis, la Française a vu les poids lourds, les grosses boîtes se faire racheter par MindGeek et les conditions de travail se modifier quelque peu et pas vraiment pour le mieux.
Un point de vue proche de celui d’Ovidie dans son documentaire Pornocratie. Elle ne l’a pourtant pas visionné, mais salue le courage et le regard critique que la réalisatrice a toujours eus sur l’industrie. « Je ne suis pas mécontente d’avoir arrêté », nous confie-t-elle. Elle garde cependant de bons souvenirs de sa carrière. Elle a fait des rencontres touchantes, a voyagé autour du monde et a exploré ses limites pour les dépasser. Elle affirme que ce n’est pas un milieu plus malsain qu’ailleurs.
Nouvelle carrièreMais pas de retraite pour les actrices, une seconde carrière plutôt. Charmelle s’envole pour Ibiza où elle organisera des événements techno entre 2012 et 2015. C’est une nouvelle vie dans la musique, elle s’y plaît beaucoup et son passé d’actrice est bien vu dans les cercles qu’elle fréquente. Elle témoigne que le rhabillage n’a pas été si difficile dans ce contexte particulier. Une parenthèse après plusieurs années à concilier tournages et son travail d’aide-soignante qu’elle continuait parallèlement. Au final, elle a réussi à faire une coupure nette pour se consacrer pleinement à ses nouveaux projets.
Malheureusement, les perspectives économiques l’obligent à se rapatrier en Suisse, où elle vivait depuis ses premières années dans le X. Elle reprend son activité dans le médical et continue l’organisation d’événementiel.
Lou reprend son pseudoEt puis vint ce tweet du 8 avril :
Après quelques années de silence, je suis de retour sur Twitter ! J'habite et travaille maintenant avec ma chère amie @lilylabeau ! pic.twitter.com/9gq4FstjZK
— Lou Charmelle (@LCharmelle) April 8, 2017
Un coup d’éclair frappe dans le ciel des fappos. Nous fouillons un peu après nous être remis sur la chaise de laquelle nous venions de tomber : oui, Lou Charmelle fait son retour. Mais pourquoi, comment, où ? Tant de questions et si peu de réponses. Nous sommes donc allés lui demander de nous en dire plus.
L’ex-retraitée précise qu’elle ne revient pas pour jouer dans des productions classiques. « J’ai fait le tour des plateaux, je ne veux plus passer des heures dans des positions inconfortables et pas vraiment faites pour prendre du plaisir. » Elle a le regard tourné vers l’indépendant, réaliser elle-même des scènes et des films, un virage déjà amorcé durant sa première carrière avec un film vendu à Hot Vidéo et un autre à Dorcel. Mais désormais, elle va travailler en binôme, comme sur celui co-produit avec sa comparse américaine Lily Labeau : Manhunt Ibiza.
L’amitié avec Lily LabeauAmie depuis 2010, les deux actrices/réalisatrices se mettent ensemble pour créer du contenu sex positive et intelligent. Le projet mûrissait depuis longtemps. Lily a toujours voulu vivre en Europe et son installation suit actuellement son cours. Les Suisses font des difficultés pour donner un visa à cette Américaine, fille de l’Oncle Sam, que nos voisins voient d’un mauvais œil depuis les Panama Papers.
Leur amitié a débuté aux États-Unis. Toutes deux Spiegler girls, elles se rencontrent à un barbecue du 4 juillet organisé par John Stagliano à Hollywood. Assez cool d’être invité à cette fête. Il y a eu une première connexion qui s’est finalisée lors d’une seconde rencontre inattendue. Les chemins des deux actrices se sont croisés à nouveau sur le tournage du clip N’importe comment de The Toxic Avenger avec Orelsan. Lily connaissait le DJ, Lou le rappeur. Cette dernière lui avait apporté son soutien à l’époque de la polémique autour de son titre Sale Pute. Depuis, ils sont devenus amis. Amusez-vous à les retrouver !
Le nouveau projet de Lou et LilyPour en revenir au projet, le duo le présente comme la continuité de ce que fait actuellement Lily sur son Patreon. Elles changeront simplement le nom et alimenteront leur communauté avec toujours plus de contenus. En prônant le sexe comme une valeur positive et enrichissante, elles souhaitent participer à libérer des tabous. « On peut explorer un fétiche sans pour autant s’enfermer dedans pour le restant de sa vie. On hésite trop souvent par peur du regard des autres et c’est dommage. Il faut un droit à l’expérience et arrêter de poser des étiquettes définitives sur tel ou tel comportement. Par exemple, on peut s’essayer au plaisir avec quelqu’un du même sexe sans pour autant être homosexuel. » Lou voudrait que nous vivions nos fantasmes et nos envies sans craindre le jugement de la société et « sans se juger soi-même. » Avec cet élan, les deux jeunes femmes nous entraînent dans une quête de soi, dont le sexe fait partie intégrante.
Elles créent des contenus authentiques mettant en avant des valeurs d’ouverture. Cela prend la forme de tutoriels sexo décalés, d’articles, d’entretiens filmés où les personnes interrogées réfléchissent à des questions comme la masculinité et la féminité. Il y a aussi des vidéos soft, des vignettes érotiques vers lesquelles Labeau semble se tourner de plus en plus. Mais Charmelle est là pour mettre son grain de hardcore dans l’histoire : « En effet, pour être rentables, on ne peut pas se contenter de produire de l’érotique. Les vignettes doivent pouvoir être exploitées sur des plateformes hard. » Pour ces contenus, elles ne font pas dans le cheap et créent de jolies choses travaillées en matière de lumières, de post-production « et aussi artistique dans la manière de filmer et montrer la beauté des corps et des gestes » – précise-t-elle. Le but est vraiment d’offrir quelque chose de différent, « témoigner que la sexualité n’est pas que ce qu’on voit dans le porno classique, que la sensualité est essentielle et revêt une multitude de formes. Elle est partout, il suffit de se laisser aller à l’éveil des sens. »
Remettre de la sensualité dans le pornoLou et Lily travaillent dur pour accumuler du contenu à distribuer sur leur Patreon, elles collaborent notamment avec des artistes comme Greg Kozo. Donner forme à leurs envies coûte de l’argent, pas mal d’argent et pour l’instant elles travaillent à perte. La Française possède ce côté rationnel et pragmatique, tandis que l’Américaine baigne dans cette ferveur artistique, davantage bohème. À elles deux, elles s’équilibrent et c’est pour cela que leur collaboration est intéressante et efficace.
Lily et Rico Simmons en plein tournage, Greg Kozo est aussi de la partie
La Française voit bien que désormais les actrices ne peuvent plus vivre du métier en pratiquant seulement sur les plateaux de tournage. Nombreuses sont celles qui complètent leurs revenus sur les services de téléphone rose, vendent des vidéos personnelles ou ouvrent des comptes privés que les fans achètent pour avoir des images ou des snaps exclusifs. L’argent du mainstream ne suffit plus, alors il faut s’adapter. Et c’est ce qu’elles font : « Je viens d’ouvrir un compte OnlyFans, je vais y publier tout le contenu que j’ai accumulé pendant mes années dans le X, des photos, des vidéos jamais publiées pour pas mal d’entre elles. Et des choses privées aussi, prises dans l’intimité avec mes amants. » Elle va également créer un ManyVids pour toutes les scènes inédites qui traînent sur son disque dur. Il va falloir rester attentif à son compte Twitter pour découvrir tout ça au fur et à mesure.
Dans ce même dynamique d’adaptation, Lou pratique l’escorting. « C’est effectivement un moyen de compléter mes revenus, mais surtout de m’offrir la liberté de travailler à temps partiel dans mon « vrai » boulot. Avoir du temps pour soi, c’est précieux. Cette activité parallèle me permet de financer un projet personnel, celui de partir trois mois par année dans une école en Indonésie pour y devenir maître tantrique. Je me sens l’âme d’une guérisseuse, mais encore plus d’une prêtresse sexuelle qui soigne l’âme par le charnel. J’adore faire de l’escort pour ça d’ailleurs. »
Lou Charmelle est bien décidée à revenir dans le monde du porno et de l’érotisme. Les choses sont en cours : « On va bientôt changer la dénomination du Patreon de Lily pour vraiment officialiser notre collaboration. » Les vidéos et contenus déjà produits ensemble sont disponibles dessus. Alors si leur travail vous intéresse, vous savez où aller.
Photos originales de Lou Charmelle et Lily Labeau
On n’a pas toujours le temps de tout lire sur le net. Voici un rapide tour d’horizon d’infos en tout genre que nous avons trouvé intéressantes, parfois porteuses d’espoir et parfois accablantes ! Vagin, clito, vulve… On en parle ? C’est un petit pas pour la Femme, mais… Les nouveaux manuels scolaires sont sortis,...
The post Sexorama – Ce que vous avez peut-être loupé ces dernières semaines… appeared first on Le Cabinet de Curiosité Féminine.
A la différence de l’inceste, qui implique des contacts génitaux entre parents, l’incestuel est une relation malsaine qui consiste pour les parents à ne pas respecter l’intimité de leurs enfants… Dans "Les Femmes et leur sexe”, deux cliniciennes expliquent : comment éviter le piège de l’incestuel ?
Imaginez un garçon de 27 ans qui montre son pénis à sa mère parce qu’il a peur d’avoir une mycose. Imaginez un père qui invite des amis pour une soirée foot et, devant sa fille, parle de ses frasques sexuelles puis montre fièrement aux «potes» la poitrine naissante de sa «gamine»… Ces situations peuvent paraître anodines. Elles sont loin de l’être. Dans un livre de poche condensé –Les Femmes et leur sexe, aux éditions Payot–, qui aborde au pas de course tous les problèmes des femmes (ça gratte, ça fait mal, ça brûle, j’ai pas envie, j’ai été violée, j’air peur, je m’ennuie au lit, etc), deux psychologues cliniciennes et sexologue –Heidi Beroud-Poyet et Laura Beltran– consacrent une bonne cinquantaine de pages au problème peu connu de l’incestuel.
Quand la TV est dans la chambre conjugale…
L’incestuel est un terme emprunté au psychiatre et psychanalyste français Paul-Claude Racamier : en 1992, il le définit comme «une relation extrêmement étroite, indissoluble, entre deux personnes que pourrait unir un inceste et qui cependant ne l’accomplissent pas, mais qui s’en donnent l’équivalent sous une forme apparemment banale et bénigne» (Le Génie des origines, Payot). Paul-Claude Racamier en fournit un exemple éclairant. Un couple vient consulter à la demande de Madame qui menace de divorcer : son mari est incapable, dit-elle, de «gérer» leurs trois ados. Ils ne rangent pas leur chambre, ils sortent à pas d’heure et ne respectent pas leur père. Pourquoi ? Paul-Claude Racamier apprend que la seule télévision de la maison est installée dans la chambre à coucher des parents. Les enfants font donc intrusion dans cette chambre, n’hésitant pas à se vautrer sur le lit conjugal pour regarder telle série ou tel film. La confusion entre l’espace privé et public les induit à traiter leurs parents comme des pairs.
Quand une mère confie ses histoires intimes à sa fille…
Les «parents galères», ainsi que les nomment Heidi Beroud-Poyet et Laura Beltran, sont les adultes incapables de maintenir une frontière claire et nette. Ils se croient parfois très libérés ou très libéraux. Ils pensent que les enfants ont «le droit de savoir» et en font, bien malgré eux, leurs confidents… Danger ! «À l’âge où la sexualité est en construction, il faudra éviter de faire connaître à son enfant sa sexualité de parent. Cela peut être perturbant, voire inhibant. En savoir trop sur la sexualité des parents ou de l’un d’entre eux peut provoquer un malaise, qu’on appelle “incestuel” en ce sens qu’il est provoqué par une relation trop étroite dans laquelle le parent partage sa vie sexuelle intime en ignorant que son enfant n’a pas à en être informé, quel que soit son âge.» L’exemple clinique le plus représentatif de ces confusions c’est celui des parents qui prennent leurs enfant à témoin : ton père a une petite queue. Ta mère est une salope, elle m’a encore trompé avec le voisin…
Quand les enfants ne sont pas «protégés de la sexualité des parents»…
Quand les portes des chambres à coucher ou de la salle de bain ne peuvent pas fermer à clé, il arrive que les parents surprennent leurs enfants nus ou en train de se masturber. Il arrive aussi que les enfants surprennent leurs parents faire l’amour. Que cela arrive une fois, pas grave. Que cela relève de la règle : problème. Le pire, c’est lorsqu’une mère (par exemple) parle à sa fille des difficultés relationnelles et sexuelles de sa vie de couple. «Ces confidences du parent, d’une certaine façon, flatteuses pour l’enfant sont, en fait un cadeau empoisonné car elles ont comme effet paradoxal de détruire la sexualité de l’enfant en question.» La trop grande proximité que lie alors l’enfant à sa mère (ou son père) l’empêche en effet de se développer de façon autonome.
«Quand la mère interdit à sa fille d’être femme»…
Telle patiente culpabilise jusqu’à l’âge de 25 ans lorsqu’elle s’habille sexy et sort avec son petit copain, parce qu’elle a l’impression de «trahir» sa mère : elle voudrait être heureuse, mais s’en veut… Blocage. «Les mères qui ne s’aiment pas en tant que femmes n’aiment pas forcément voir leur fille devenir femme, une femme différente d’elles, une femme qui jouit d’être femme. Comment être femme quand la mère interdit le plaisir d’en être une ?». Pour les deux cliniciennes, le mal-être que certaines mères transmettent à leur fille peut les amener à devenir dépressives ou frigides «par solidarité». Raison pour laquelle, il est tout à fait bon qu’une certaine hostilité se dessine à l’adolescence entre enfants et parents : «Une bonne relation mère-fille doit être “suffisamment mauvaise” pour que la fille puisse se différencier et exister».
Quand les parents «ignorent» que le corps de leur enfant est un lieu privé…
Mais l’emprise prend parfois des formes insidieuses : c’est quand les parents font comme si le corps de leurs enfants était à eux. Ils regardent le sexe de leur adolescent.e avec un regard sans-gène. Castration symbolique. «Comme leur nom l’indique, ces parties intimes sont une partie de l’intimité, soulignent les deux cliniciennes. […] Montrer son sexe, c’est donc montrer une partie de son intimité, et ce n’est pas anodin.» Que faire alors quand la fille a son premier rendez- vous chez la gynécologue ? «Certaines filles tiennent à être accompagnées de leur mère […]. D’autres préfèreront y aller seules. L’essentiel est de respecter ce qui est le plus confortable pour elle. Tout autre est le scénario des mères qui s’imposent, non seulement par leur présence, mais aussi avec leur histoire, et qui veulent être présentes, pour avertir le gynécologue de ce qu’elles ont vécu d’affreux au même âge ou pour surveiller, pour ne pas lâcher ce corps qui pourrait mûrir définitivement et se séparer.»
Quand les parents «se mêlent de quelque chose qui ne devrait plus les regarder»…
Certains parents ayant «pris l’habitude» de langer l’enfant et de le nettoyer ne savent pas quand arrêter. Les soins donnés aux tout-petits conditionnent favorablement le développement sensuel et sexuel de l’enfant. «Pendant la toilette des bébés, on observe bien quel plaisir jouissif ils ressentent», notent Heidi Beroud-Poyet et Laura Beltran qui insistent sur le caractère positif de ces contacts. Mais le devoir des parents c’est «vers deux ou trois ans», d’apprendre aux enfant que leur sexe leur appartient : dès qu’ils sont capables de faire leur toilette intime. «Tout comme les parents encouragent leur enfant à tenir une cuillère ou à enfiler des chaussures, ils peuvent le guider vers cette autonomie […]. Au cours de cette première phase de la construction de l’identité sexuelle, si les soins sont trop intrusifs, ils ne permettent pas à la petite fille d’“acquérir la conviction que son appareil génital est une possession personnelle et unique”, une zone intime de son propre corps, qu’elle seule peut toucher sans danger.» Il s’agit donc d’encourager l’enfant à considérer que son corps lui appartient : personne d’autre que lui ne peut en disposer.
Eloge des limites : les frontières protègent
Il est rare de lire un ouvrage qui pointe du doigt, si clairement, les ravages que peuvent causer les phrases équivoques. «Telle mère, telle fille», par exemple. «C’est moi qui t’ait faite», «Tu n’as rien à me cacher», «Tu es sorti par là, pourquoi en avoir peur», «Je suis ta mère, on peut tout se dire». Les innombrables cas cliniques cités dans Les Femmes et leur sexe donnent un aperçu troublant de l’ampleur d’un dysfonctionnement pouvant aller jusqu’au «meurtre psychique». Le cas le plus criant est celui de Noëlle, dont la mère a été violée à l’âge de treize ans. «Elle m’en a parlé pendant toute mon adolescence. Elle me surveillait, me demandait tout le temps de lui raconter ce qui se passait au collège : “Une fille doit tout dire à sa mère.” […] Elle est allée jusqu’à trouver un gynécologue qui a accepté de rompre mon hymen. Elle était obsédée par l’idée que ça me ferait mal. Elle avait donc décidé que je serai déflorée “chirurgicalement”. C’est ce qui s’est passé, mon hymen a été rompu par un médecin sous les yeux de ma mère ! Voilà le résultat : à quarante-trois ans, je n’ai connu aucun homme, j’en ai une trouille maladive. Et ma mère fait la tronche parce qu’elle n’a pas de petits-enfants.»
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A LIRE : Les Femmes et leur sexe, de Heidi Beroud-Poyet et Laura Beltran, aux éditions Payot, 2017.