Pardon du (mauvais) jeu de mots, mais si on m’avait dit qu’un jour je ferai un billet pour promouvoir la mooncup, et bien… je vous aurai ri à la figure. C’est pas faute d’avoir essayé de me convaincre – et les tas d’articles de blogs sur le sujet, et Louise qui l’utilise depuis des années, qui tour à tour ont balancé mille arguments généralement basés autour de l’écologie et de l’économie, mais jusqu’à il y a peu,ça n’avait pas suffit à me faire passer du côté obscur.
Oui, j’ai une conscience écologique, mais je doutais vraiment que ma consommation relativement faible de tampons sans applicateurs allait avoir un réel impact sur l’environnement (non ne me dites pas qu’un petit geste.. blabla, je suis déjà ralliée à la cause ;)), et puis niveau dépenses, ça me coûtait pas si cher que ça non plus. Enfin, l’idée de me glisser un truc en plastique dans le vagin ne m’emballait vraiment pas (ce qui est con, je suis sous anneau vaginal depuis des années mais bref), je trouvais la manipulation complexe (comment ne pas en mettre partout ?) et l’avantage réel pas prouvé – en tous cas pas par les différents échos que j’ai lu ici et là.
Et puis ma coloc s’est acheté une cup, et puis mon copain m’a sorti un soir, au détour d’un dîner entre amis : « faudra que je te parle de la mooncup ». Et m’a dit que ses exs avaient ça et que vraiment, c’était bien.
Ok. Si MÊME MON MEC (il est féministe mais ça n’explique pas tout) m’en parle, faut vraiment que je m’intéresse à la question. Et puis avec mes soucis gynéco, je me suis dit qu’arrêter l’irritation des tampons pouvait aussi avoir son utilité… C’est donc sur un coup de tête que je suis allée acheter ma cup. Le soir, après une discussion avec ma coloc sur les « techniques » et son retour d’expérience, me voilà en train de faire une gymnastique sur les toilettes pour essayer d’enfiler le machin. J’avoue : les premières fois ont été un peu complexes, mais au bout de 2 jours, j’étais rodée – mais pas encore convaincue (et l’essai s’est assorti d’une jolie mycose qui a suivi mes règles, je pense suite aux irritations occasionnées par mon absence de technique pour enlever/remettre la cup).
J’ai vraiment découvert l’intérêt du port de la cup lors de mes dernières règles, C’était donc la deuxième fois que je la portais, cette fois-ci dès les premiers saignements. J’ai très vite réussi l’exercice pose / enlevage / nettoyage, et pas une fuite. Troisième jour de règle, en plein dedans, et comme souvent, je suis prise d’un accès de libido (phase qui commence généralement la semaine précédent mes règles, et que la frustration de ne « rien » pouvoir faire accentue grandement…). Avec mon mec on a envie de cul, on se frotte, on se chauffe, et puis il décide de descendre et de me faire un long – bon – génial – intense – cunni – et paf, deux orgasmes boum comme ça – ça m’arrive jamais (non c’était pas lié au port de la cup mais disons que mon copain a passé un peu plus de temps à s’occuper de moi, sachant qu’on était limités dans nos actions). S’en est suivi une session de sexe assez intense, sans pénétration vaginale mais qui fût néanmoins extrêmement agréable pour nous deux, entre autres pour les raisons suivantes : la cup n’empêche pas de mouiller ou du moins n’absorbe pas les sécrétions vaginales tel qu’un tampon peut le faire ; et je n’avais pas d’odeur désagréable de chatte renfermée comme c’est souvent le cas lorsque je porte un tampon. Bref, j’étais super excitée, lui aussi, on s’est amusés, on a bien baisé, tada !
Je ne vous épargne pas les détails glamour, car clairement c’est ce qui a achevé de me convaincre sur le produit : le cul, et la possibilité de baiser presque « normalement » et sans me sentir gênée par une odeur, une fuite ou une chatte asséchée. Mon mec aussi était beaucoup plus à l’aise, il a pu me pénétrer avec ses doigts pendant et après le cunni (pas très loin mais suffisamment pour m’exciter et me donner du plaisir) (on vous a déjà dit que le point G se situe vraiment pas loin de l’entrée du vagin ?), et j’ai mouillé comme n’importe quand.
Parmi les autres avantages de la cup (outre ceux déjà mentionnés dans un tas d’articles de blogs), et bien j’ai l’impression d’être plus « proche » de mon corps : j’ai pris conscience de la quantité de sang que je perdais, de la « densité » des pertes, et de ce que sont concrètement les règles (oui presque 30 ans, il n’est jamais trop tard pour apprendre des trucs sur soi-même).
Aller, je vous remets la super vidéo de madmoiZelle parce que voilà. Et s’ils ya des mecs qui lisent ça, vous pouvez toujours passer le mot à votre copine (qui sait elles sont peut être aussi sensibles que moi à l’avis d’un mec sur un « problème » féminin ?)
Plein d’infos sur http://www.lesanglaisontdebarque.com/coupe-menstruelle/
Visuels :
BD Cammiyu – Trucs de filles