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À la Grande Bibliothèque du Québec, il y a quelques jours mois, je cherchais L’érotisme, le fameux ouvrage de Georges Bataille que je souhaite souhaitais lire depuis un long bon moment, notamment à cause de ce coquin de Scarpetta qui le cite abondamment dans son opus Variations sur l’érotisme.
Le bouquin de Bataille m’est tombé des mains plusieurs fois, j’ai fini par le larguer. Allez, bouge de là!
Dans le sillon, je suis néanmoins tombé sur la petite plaquette d’un autre auteur également cité par le bonhomme Scarpetta.
Son titre a immédiatement attiré mon attention dans la foule bibliophile : La mémoire du désir. Du traumatisme au fantasme. Son auteur, Michel Dorais, professeur et chercheur à l’Université Laval, y livre une étonnante mais non moins passionnante archéologie du désir, sans trop s’enfarger dans le langage abscons repoussoir fréquemment utilisé par les analystes.
Je retiens entre autres ceci :
Les frustrations émotives et les traumatismes affectifs de l’enfance, de l’adolescence et même de l’âge adulte non seulement laissent en nous des traces indélébiles, mais encore nous amènent à revivre certaines dynamiques dans nos rapports érotiques.
Pourquoi en serait-il ainsi?
Parce que les expériences les plus signifiantes de notre vie, parmi lesquelles les traumatismes et les frustrations, marquent notre psychisme, fût-ce à notre corps défendant.
Parce que, en renouvelant d’une manière ou d’une autre les mêmes scénarios de vie, nous cherchons plus ou moins consciemment à les exorciser ou à les réécrire de façon différente.
Parce que, en nous liant avec des partenaires semblables à ceux ou celles qui nous ont fait souffrir (que cette ressemblance soit d’ordre physique, psychologique ou symbolique), nous revivons des situations mettant de nouveau en jeu sécurité affective, gratification physique et estime de soi, en espérant cette fois-ci en sortir gagnants.
Je crois bien que je vais y revenir.
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