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Oh my god : Ted Cruz pour le port d’arme mais contre le dildo… Trop dangereux ! Les dossiers refont surface. Le candidat conservateur aux primaires républicaines américaines et sérieux adversaire de l’inébranlable Donald Trump à la présidentielle militait pour interdire la vente de sextoys en 2007. A l’époque, il clamait qu’il n’y avait pas de droit légal « de stimuler ses organes génitaux ». Ben voyons.
Fut un temps, la vente et la promotion « d’appareils obscènes » était interdite au Texas. Les receleurs risquaient jusqu’à deux ans de prison. Un jour, des propriétaires de boutiques de godemichets ont décidé d’engager un procès pour remettre en cause cette loi. Ted Cruz, procureur général du Lone Star State à l’époque, devait tout faire pour qu’elle reste en place et bien profond. Dans le but de « décourager le sexe autonome » et de protéger la morale publique, il lui semblait nécessaire d’interdire la commercialisation des sextoys.
En gros, la masturbation c’est mal pour l’Amérique…
« Il n’existe pas de droit substantiel à la stimulation des parties génitales pour des raisons non médicales non liées à la procréation ou en dehors d’une relation interpersonnelle » : tel était son propos. Heureusement pour les outlaws de l’orifice, le tribunal avait donné tort à l’équipe de Cruz. Pour la petite histoire, son ancien colocateur, qui n’hésite jamais à le critiquer vivement depuis plusieurs années, en a profité pour lui adresser une petite balayette, déjà retweetée plus de 40 000 fois :
Ted Cruz thinks people don't have a right to "stimulate their genitals." I was his college roommate. This would be a new belief of his.
— Craig Mazin (@clmazin) April 13, 2016
«Ted Cruz pense que les gens n’ont pas le droit de « stimuler leurs parties génitales ». J’étais son coloc à la fac. À l’époque, il n’était pas de cet avis.»
Le photographe Patrick Struys, qui a déjà capturé une magnifique série de nus féminins très inspirée par la peinture, a réalisé ce qu’on pourrait qualifier d’expérience sociale en conviant de jeunes hommes et femmes, hétérosexuels ou gays a regarder du porno afin de capturer leurs réactions. Dans un entretien accordé au magazine Bustle, Struys explique que l’idée lui est venue lorsqu’il a constaté que ses amis réagissaient tous de façon différente face à un film porno.
Je pense que c’est fascinant de voir comment les gens se comportent, procèdent et s’expriment lorsqu’ils sont confrontés à du porn dans un environnement public.
Histoire de les mettre le plus en confiance possible et d’obtenir des réactions plus naturelles, les sujets sont isolés dans des cabines avec pour seule présence la caméra.
Les premières réactions, hommes et femmes confondus, sont plutôt similaires. Ça plaisante, ça rit jaune pour masquer son malaise pendant deux-trois minutes, puis les visages se détendent pour devenir plus honnêtes. C’est ça à ce moment même que Struys prend son cliché.
Se faisant, il a remarqué que les hommes hétérosexuels étaient ceux qui avaient le plus de mal à se dévoiler. Il a attribué cette réserve à sa propre présence derrière la caméra. Quant aux hommes homosexuels et aux femmes, ils étaient beaucoup plus à l’aise à l’idée de manifester leurs intérêts et leur sexualité devant un homme hétéro.
A quand la même expérience, où les sujets se masturberaient réellement, sans avoir l’impression d’être observés ? Les réactions risqueraient d’être nettement moins glamour.
Toutes les photos de Patrick Struys sont à retrouver sur son site officiel. ici
Porn.com n’aime pas beaucoup la House Bill 2, mais il n’entend pas répondre à la stigmatisation par plus de stigmatisation. Contrairement à son collègue Xhamster, qui bloque les adresses IP en provenance de Caroline du Nord pour protester contre la loi anti-LGBT qu’elle vient d’adopter, le tube a décidé de rester ouvert à tous les internautes. “Cet Etat a une population de 10 millions de personnes, mais seuls 32 de ses législateurs ont voté pour la House Bill 2, a expliqué l’un de ses employés à Xbiz. Nous ne souhaitons pas punir des millions de fans de pornographie innocents pour faire parvenir un message à 32 individus malavisés.”
En plus d’être tout à fait logique, cette position sert bien le tube : depuis que Xhamster les refoule à l’entrée, les nord-caroliniens sont 50% plus nombreux à visiter Porn.com. Il serait dommage de se priver d’un tel regain de trafic. “Si vous ou quelqu’un que vous aimez habite en Caroline du Nord et n’a pas voté pour la House Bill 2, visitez Porn.com, a insisté l’employé interrogé par Xbiz. Vous pouvez en apprendre beaucoup sur l’identité transsexuelle et sur tout un tas d’autres thèmes sexuels sans être discriminé par qui que ce soit.”
Adoptée le 23 mars dernier par la Caroline du Nord, la House Bill 2 ou Bathroom Bill est accusée d’empêcher les personnes transsexuelles d’accéder aux toilettes de leur choix. Elle défend aussi aux municipalités de l’Etat de créer des lois qui interdisent la discrimination basée sur le genre ou l’orientation sexuelle dans les lieux publics. Célébrités, grands noms du web et entreprises de renommée internationale rivalisent de bonne volonté pour faire abroger ce texte dans les plus brefs délais : Bruce Springsteen a annulé son prochain concert dans l’Etat américain, Google s’est fendu d’un communiqué grondeur et Paypal a abandonné ses projets de nouveaux locaux nord-caroliniens.
Des enregistrements sonores de soumises en extase ! Des documents inédits livrés à l’occasion de mon passage chez le grand Maître parisien Patrick Le...
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Sommes-nous féministes ? Le mot fait encore peur. Bien sûr les femmes ont le droit de vote et même celui d’être élues, bien sûr leur condition en France en 2016 n’est pas la même que celles de nos grands-mères et arrières-grands-mères, mais le combat n’est pourtant pas fini. Peut-être plus insidieux, le sexisme ordinaire, la...
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Aujourd’hui place à mon avis sur les préservatifs de la marque Protex avec le modèle original qui se veut l’un des préservatifs sans latex les plus fins du marché. J’ai achèté une boite de 6 préservatifs mais les plus gros conditionnements en présentent 24. Argenté et en carton cet étui est joli bien que de…
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Le festival Steps accueille une des nouvelles stars de la danse anglaise dont l’histoire pourrait servir de scénario à un film bollywoodien, dont il a d’ailleurs connu les plateaux. Aakash Odedra est un virtuose du kathat, un style de danse traditionnelle du Nord de l’Inde tristement banni pendant plus d’un siècle sous l’empire britannique, car performé par des courtisanes. A l’instar des geishas au Japon, ces femmes étaient des artistes d’exception et maîtresses absolues de l’étiquette. Elles fréquentaient les cours des rois, racontant la mythologie à travers leurs chants et leurs mouvements. Aakash Odedra porte avec lui ce nuage fantastique de légendes. En conversant avec cet interprète, il est impossible de ne pas fantasmer sur la sophistication de ces figures féminines charismatiques, difficile de retenir notre fantaisie qui erre instantanément dans ces fastueux palais de l’Inde d’antan où culminaient arts et sensualités.
– 360°: «Rising» inclut trois solos signés pour toi par trois chorégraphes de renommée internationale. Quel effet cela fait d’entrer dans la danse contemporaine par la grande porte?
– Aakash Odedra: Akram Khan a depuis longtemps incorporé la tradition de la danse kathak dans sa pratique de danseur contemporain avec l’écho mondial qui en a découlé. Akram est devenu mon mentor après avoir assisté à ma performance lors d’un festival de danses indiennes en 2009. Très rapidement, il m’a fait part de son souhait de créer un solo pour moi. Sidi Larbi Cherkaoui et Russel Maliphant m’ont ensuite auditionné et mon vocabulaire de mouvements les a également interpellé. De là a pris naissance l’intense travail derrière Rising, un voyage artistique qui m’a amené sur des terres inexplorées. La confiance qu’ils m’ont témoignée m’a poussé à me mettre en jeu au maximum et j’ai énormément appris avec ces méthodes de travail, ces nouvelles esthétiques. Je dois admettre que, jusqu’au jour de la première, face à un projet si ambitieux, j’ai aussi vécu des moments de grande solitude. C’était un peu comme une longue gestation!
– Pourrais-tu nous raconter un peu ce qu’est le «kathak»?
– Le kathat est lié à l’histoire des tawaifs et a été populaire dans le Nord de l’Inde pendant des siècles. En 1817, la Grande Bretagne puritaine a malheureusement interdit tout type d’expression corporelle jugée proche de la prostitution. Alors que les tawaifs étaient des érudites des arts à une époque où les femmes étaient majoritairement analphabètes. Tel un courant féministe avant l’heure, les tawaifs s’organisaient selon leur propre système matriarcal, jouissaient d’une grande liberté quant à leurs choix de vie et leur présence dans les cours leur conférait de l’influence en politique. Lors de son indépendance en 1947, l’Inde a voulu retrouver son identité et a donc ravivé cette tradition, mais en ôtant l’aspect sensuel. Des siècles de dominations étrangères, d’abord musulmane, puis britannique, ont donc eu raison des textes d’origine, lentement remaniés au fil du temps pour gommer toute allusion trop directe à la sexualité. Or, cette tradition nous apprend que, si l’on regarde le sexe comme quelque chose de vulgaire, il devient vulgaire, mais c’est absurde de ne pas voir la sexualité comme une partie naturelle de notre vie, cela serait comme oublier que c’est ainsi que nous arrivons dans ce monde. J’ai eu la chance inouïe de rencontrer l’une des rares tawaifs encore en vie et cela m’attriste d’autant plus de savoir qu’avec sa disparition, un grand savoir pourrait être perdu à jamais. Voilà pourquoi j’ai envie de réaliser un documentaire. En ce qui me concerne, j’essaie de perpétuer cette tradition à ma façon, en gardant son essence.
– Il s’agit d’une danse qui exige de grandes qualités physiques afin d’allier grâce et rapidité d’exécution. Les mouvements circulaires des mains et des poignets ainsi que les virevoltes en sont une composante essentielle. Pourquoi?
– Selon la mythologie hindoue la vie est un cercle et Shiva régit ces cycles: destruction et renouveau. Au niveau du système rythmique de la danse, on remarque qu’on compte souvent deux temps de huit. Dans cette répétition mathématique, on peut aussi voir un sens de circularité. Le cercle vaut comme symbole de fluidité, de continuité, d’absence de cassure.
– Existe-t-il encore une forme de kathak fidèle à ses origines?
– L’Inde est un pays d’extrêmes et de contradictions, où passé, présent et futur cohabitent, s’amalgament. Lors de mon dernier voyage, j’ai vu derrière les ruines millénaires s’élèver des gratte-ciels commandités par des magnats, il y a donc toujours de la place pour les traditionalistes aussi bien que pour ceux qui aiment regarder vers le futur. De nos jours, la ville de Bénarès demeure indubitablement un berceau du kathak et dans l’enceinte de leurs maisons les grandes familles accueillent encore des représentations comme à l’époque.
– Tu as grandi en Angleterre, mais tu as réussi à te reconnecter à tes racines. Pourrais-tu nous raconter ton histoire personnelle?
– Je descends d’une famille indienne qui a quitté le pays depuis quatre générations pour émigrer en Afrique d’où ils ont été forcés de partir, dans les années 70, sans rien d’autre que les habits qu’ils portaient. Si j’ai pu garder des liens avec mes racines, je le dois tout d’abord à ma grand-mère qui m’a élevé en Angleterre. C’était une femme à l’esprit ouvert, une créature intense à l’allure unique avec ses tatouages traditionnels remontant le long de ses bras et de son cou. C’est elle qui m’a donc appris la langue de mon village en me racontant des contes indiens pour m’endormir. Depuis l’âge de 4 ans, j’ai eu la chance de retourner souvent au Rajasthan et j’y passe parfois plusieurs mois. Avec ces allers-retours réguliers, j’ai pris le meilleur de l’Inde. Quand on vit longtemps au même endroit, on ne prête plus attention à ce qui nous entoure et tout devient comme des white noise, un bruit de fond qu’on ne perçoit plus. Paradoxalement, c’est en voyageant que nos racines se renforcent.
– Est ce que la danse est une passion ancrée dans ta famille?
– Au Rajasthan, les hommes dansent très bien, c’est une caste de guerriers qui possèdent un sens du rythme très développé, mais cela a été un grand tabou de devenir danseur de kathak, une discipline traditionnellement destinée aux femmes. Ce choix n’a pas toujours été facile à tenir et, là encore, c’est ma grand-mère qui m’a encouragé. Dans ma communauté, j’ai parfois été ridiculisé, alors qu’aujourd’hui les mêmes me citent comme représentant de leur culture.
– Adolescent, tu es rentré en Inde quelques années et tu as pratiqué différents types de danse, notamment dans une grande compagnie de danse à Bollywood. Quels souvenirs gardes-tu de cette période?
– C’était une expérience immersive. Je dansais vingt-quatre heures sur vingt-quatre et les enseignants ne montraient aucune compassion. J’y ai appris à garder les pieds sur terre et à ne pas confondre la lumière des projecteurs avec la vraie vie, car l’ego peut couper ta croissance spirituelle. La danse indienne a une vocation holistique et vise la perfection de l’âme, bien au-delà de l’aspect physique. J’ai eu l’occasion de travailler avec des danseurs classiques du Royal Ballet: ce sont des danseurs exceptionnels, mais parfois j’ai eu l’impression d’être en face de poupées de verre figées dans leur technicité.
– Avant de nous quitter, pourrais-tu nous révéler si, comme beaucoup de grands artistes, tu as un rituel avant de monter sur scène?
– Oui, je suis très superstitieux! J’ai l’impression que les esprits communiquent avec moi, ils me lancent des signes. Pour savoir si la représentation va bien se passer, je regarde les numéros autour de moi: le numéro de mon siège d’avion, celui du gate ou du check-in, celui de ma loge ou de ma chambre d’hôtel. J’additionne jusqu’à arriver à un seul chiffre. 1-7-9 veut dire que j’aurais un show superbe, 4-6-8 me montrent que j’ai intérêt à rester sur mes gardes. Si je vois des plumes blanches apparaître, c’est le signe que quelque chose de spécial va arriver. Comme quand j’ai été nominé pour le prix de danse new-yorkais Bessie. Le jour de la remise des prix, je ne pensais pas avoir une chance de gagner et avais ôté mes chaussures pour profiter confortablement de la soirée dans l’Apollo Theater. Quand mon nom a été prononcé, j’ai enfilé mes chaussures n’importe comment et me suis précipité en courant sur la scène où j’ai reçu mon prix en ayant mal aux pieds.
«Rising» le 15 avril 2016 à 20h à la Salle du Lignon vernier.ch/billetterie ou steps.ch
Le festival Steps accueille une des nouvelles stars de la danse anglaise dont l’histoire pourrait servir de scénario à un film bollywoodien, dont il a d’ailleurs connu les plateaux. Aakash Odedra est un virtuose du kathat, un style de danse traditionnelle du Nord de l’Inde tristement banni pendant plus d’un siècle sous l’empire britannique, car performé par des courtisanes. A l’instar des geishas au Japon, ces femmes étaient des artistes d’exception et maîtresses absolues de l’étiquette. Elles fréquentaient les cours des rois, racontant la mythologie à travers leurs chants et leurs mouvements. Aakash Odedra porte avec lui ce nuage fantastique de légendes. En conversant avec cet interprète, il est impossible de ne pas fantasmer sur la sophistication de ces figures féminines charismatiques, difficile de retenir notre fantaisie qui erre instantanément dans ces fastueux palais de l’Inde d’antan où culminaient arts et sensualités.
– 360°: «Rising» inclut trois solos signés pour toi par trois chorégraphes de renommée internationale. Quel effet cela fait d’entrer dans la danse contemporaine par la grande porte?
– Aakash Odedra: Akram Khan a depuis longtemps incorporé la tradition de la danse kathak dans sa pratique de danseur contemporain avec l’écho mondial qui en a découlé. Akram est devenu mon mentor après avoir assisté à ma performance lors d’un festival de danses indiennes en 2009. Très rapidement, il m’a fait part de son souhait de créer un solo pour moi. Sidi Larbi Cherkaoui et Russel Maliphant m’ont ensuite auditionné et mon vocabulaire de mouvements les a également interpellé. De là a pris naissance l’intense travail derrière Rising, un voyage artistique qui m’a amené sur des terres inexplorées. La confiance qu’ils m’ont témoignée m’a poussé à me mettre en jeu au maximum et j’ai énormément appris avec ces méthodes de travail, ces nouvelles esthétiques. Je dois admettre que, jusqu’au jour de la première, face à un projet si ambitieux, j’ai aussi vécu des moments de grande solitude. C’était un peu comme une longue gestation!
– Pourrais-tu nous raconter un peu ce qu’est le «kathak»?
– Le kathat est lié à l’histoire des tawaifs et a été populaire dans le Nord de l’Inde pendant des siècles. En 1817, la Grande Bretagne puritaine a malheureusement interdit tout type d’expression corporelle jugée proche de la prostitution. Alors que les tawaifs étaient des érudites des arts à une époque où les femmes étaient majoritairement analphabètes. Tel un courant féministe avant l’heure, les tawaifs s’organisaient selon leur propre système matriarcal, jouissaient d’une grande liberté quant à leurs choix de vie et leur présence dans les cours leur conférait de l’influence en politique. Lors de son indépendance en 1947, l’Inde a voulu retrouver son identité et a donc ravivé cette tradition, mais en ôtant l’aspect sensuel. Des siècles de dominations étrangères, d’abord musulmane, puis britannique, ont donc eu raison des textes d’origine, lentement remaniés au fil du temps pour gommer toute allusion trop directe à la sexualité. Or, cette tradition nous apprend que, si l’on regarde le sexe comme quelque chose de vulgaire, il devient vulgaire, mais c’est absurde de ne pas voir la sexualité comme une partie naturelle de notre vie, cela serait comme oublier que c’est ainsi que nous arrivons dans ce monde. J’ai eu la chance inouïe de rencontrer l’une des rares tawaifs encore en vie et cela m’attriste d’autant plus de savoir qu’avec sa disparition, un grand savoir pourrait être perdu à jamais. Voilà pourquoi j’ai envie de réaliser un documentaire. En ce qui me concerne, j’essaie de perpétuer cette tradition à ma façon, en gardant son essence.
– Il s’agit d’une danse qui exige de grandes qualités physiques afin d’allier grâce et rapidité d’exécution. Les mouvements circulaires des mains et des poignets ainsi que les virevoltes en sont une composante essentielle. Pourquoi?
– Selon la mythologie hindoue la vie est un cercle et Shiva régit ces cycles: destruction et renouveau. Au niveau du système rythmique de la danse, on remarque qu’on compte souvent deux temps de huit. Dans cette répétition mathématique, on peut aussi voir un sens de circularité. Le cercle vaut comme symbole de fluidité, de continuité, d’absence de cassure.
– Existe-t-il encore une forme de kathak fidèle à ses origines?
– L’Inde est un pays d’extrêmes et de contradictions, où passé, présent et futur cohabitent, s’amalgament. Lors de mon dernier voyage, j’ai vu derrière les ruines millénaires s’élèver des gratte-ciels commandités par des magnats, il y a donc toujours de la place pour les traditionalistes aussi bien que pour ceux qui aiment regarder vers le futur. De nos jours, la ville de Bénarès demeure indubitablement un berceau du kathak et dans l’enceinte de leurs maisons les grandes familles accueillent encore des représentations comme à l’époque.
– Tu as grandi en Angleterre, mais tu as réussi à te reconnecter à tes racines. Pourrais-tu nous raconter ton histoire personnelle?
– Je descends d’une famille indienne qui a quitté le pays depuis quatre générations pour émigrer en Afrique d’où ils ont été forcés de partir, dans les années 70, sans rien d’autre que les habits qu’ils portaient. Si j’ai pu garder des liens avec mes racines, je le dois tout d’abord à ma grand-mère qui m’a élevé en Angleterre. C’était une femme à l’esprit ouvert, une créature intense à l’allure unique avec ses tatouages traditionnels remontant le long de ses bras et de son cou. C’est elle qui m’a donc appris la langue de mon village en me racontant des contes indiens pour m’endormir. Depuis l’âge de 4 ans, j’ai eu la chance de retourner souvent au Rajasthan et j’y passe parfois plusieurs mois. Avec ces allers-retours réguliers, j’ai pris le meilleur de l’Inde. Quand on vit longtemps au même endroit, on ne prête plus attention à ce qui nous entoure et tout devient comme des white noise, un bruit de fond qu’on ne perçoit plus. Paradoxalement, c’est en voyageant que nos racines se renforcent.
– Est ce que la danse est une passion ancrée dans ta famille?
– Au Rajasthan, les hommes dansent très bien, c’est une caste de guerriers qui possèdent un sens du rythme très développé, mais cela a été un grand tabou de devenir danseur de kathak, une discipline traditionnellement destinée aux femmes. Ce choix n’a pas toujours été facile à tenir et, là encore, c’est ma grand-mère qui m’a encouragé. Dans ma communauté, j’ai parfois été ridiculisé, alors qu’aujourd’hui les mêmes me citent comme représentant de leur culture.
– Adolescent, tu es rentré en Inde quelques années et tu as pratiqué différents types de danse, notamment dans une grande compagnie de danse à Bollywood. Quels souvenirs gardes-tu de cette période?
– C’était une expérience immersive. Je dansais vingt-quatre heures sur vingt-quatre et les enseignants ne montraient aucune compassion. J’y ai appris à garder les pieds sur terre et à ne pas confondre la lumière des projecteurs avec la vraie vie, car l’ego peut couper ta croissance spirituelle. La danse indienne a une vocation holistique et vise la perfection de l’âme, bien au-delà de l’aspect physique. J’ai eu l’occasion de travailler avec des danseurs classiques du Royal Ballet: ce sont des danseurs exceptionnels, mais parfois j’ai eu l’impression d’être en face de poupées de verre figées dans leur technicité.
– Avant de nous quitter, pourrais-tu nous révéler si, comme beaucoup de grands artistes, tu as un rituel avant de monter sur scène?
– Oui, je suis très superstitieux! J’ai l’impression que les esprits communiquent avec moi, ils me lancent des signes. Pour savoir si la représentation va bien se passer, je regarde les numéros autour de moi: le numéro de mon siège d’avion, celui du gate ou du check-in, celui de ma loge ou de ma chambre d’hôtel. J’additionne jusqu’à arriver à un seul chiffre. 1-7-9 veut dire que j’aurais un show superbe, 4-6-8 me montrent que j’ai intérêt à rester sur mes gardes. Si je vois des plumes blanches apparaître, c’est le signe que quelque chose de spécial va arriver. Comme quand j’ai été nominé pour le prix de danse new-yorkais Bessie. Le jour de la remise des prix, je ne pensais pas avoir une chance de gagner et avais ôté mes chaussures pour profiter confortablement de la soirée dans l’Apollo Theater. Quand mon nom a été prononcé, j’ai enfilé mes chaussures n’importe comment et me suis précipité en courant sur la scène où j’ai reçu mon prix en ayant mal aux pieds.
«Rising» le 15 avril 2016 à 20h à la Salle du Lignon vernier.ch/billetterie ou steps.ch
L’affaire de l’ambassadeur de Suisse à Abuja n’existe plus. Dans une déclaration, mercredi, le ministre des Affaires étrangères nigérian, Geoffrey Onyeama, a qualifié de «diffamatoire» un article de la presse locale qui mettait en cause Eric Mayoraz en raison de son homosexualité présumée. Il a démenti tout enquête en cours à ce sujet. «Le gouvernement n’a connaissance d’aucun des problèmes évoqués dans l’article», a ajouté Onyeama.
Cette formulation vague permet à Abuja de sauver la face, sans remettre en cause la répression de l’homosexualité dans le pays.
Tromperie
La semaine dernière, le «Daily Trust» avait cité un fonctionnaire du ministère qui prétendait que l’ambassadeur faisait l’objet d’une enquête pour avoir trompé l’Etat nigérian en s’installant en 2015 dans le pays avec son partenaire. L’officiel avait, en particulier, laissé entendre que ce dernier, un ressortissant brésilien, s’exposait à la «loi dans toute sa sévérité».
L’affaire de l’ambassadeur de Suisse à Abuja n’existe plus. Dans une déclaration, mercredi, le ministre des Affaires étrangères nigérian, Geoffrey Onyeama, a qualifié de «diffamatoire» un article de la presse locale qui mettait en cause Eric Mayoraz en raison de son homosexualité présumée. Il a démenti tout enquête en cours à ce sujet. «Le gouvernement n’a connaissance d’aucun des problèmes évoqués dans l’article», a ajouté Onyeama.
Cette formulation vague permet à Abuja de sauver la face, sans remettre en cause la répression de l’homosexualité dans le pays.
Tromperie
La semaine dernière, le «Daily Trust» avait cité un fonctionnaire du ministère qui prétendait que l’ambassadeur faisait l’objet d’une enquête pour avoir trompé l’Etat nigérian en s’installant en 2015 dans le pays avec son partenaire. L’officiel avait, en particulier, laissé entendre que ce dernier, un ressortissant brésilien, s’exposait à la «loi dans toute sa sévérité».
Jeudi dernier j’ai rencontré une espèce très rare, mais en voie de développement : un homme féministe, un vrai avec le complet veston et le service trois pièces. Alors vous allez me dire, je caricature un peu, il y a plein d’hommes qui souhaitent l’égalité entre les hommes et les femmes (et vous avez raison),...
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