Dieu est-il soluble dans la pornographie ? C'est avec ce titre un peu provocateur que la charmante Agnès
Giard a choisi de coller à l'actualité en évoquant sur son blog "Les 400 culs" (Libé.fr) l'article intitulé "Dieu, les hommes et le cinéma" publié dans le 13ème numéro de Darkness
Fanzine en décembre 2012. Nous lui en rendons grâce et nous vous invitons à lire son article dont nous reproduisons ici, le début :
Si on veut tourner un film érotique sur la religion, mieux vaut choisir une toute petite religion qui n’a pas beaucoup de pouvoir. Ou alors une
religion qui n’a pas de problème avec le sexe. En France, bien que la liberté d’expression soit autorisée, on marche sur des oeufs avec les dieux.
Souvenez-vous du film-catastrophe 2012. Bien qu’il n’y ait probablement rien à retenir de ce navet hollywoodien, faites l’effort de vous
rappeler la scène du Christ géant de Rio de Janeiro : lorsqu’il tombe de son socle, le Christ rédempteur n’incarne-t-il pas l’écroulement des valeurs chrétiennes ? Après cette scène, le
réalisateur du film, Roland Emmerich, avait prévu d’en montrer une autre : l'anéantissement de la Kaaba, située au coeur de La Mecque. Mais, prudent, il a préféré s’abstenir : «Mon
co-scénariste Harald a dit que je ne devrais pas prendre le risque d’une fatwa réclamant ma tête à cause d’un film. Et il avait raison. […] On peut effectivement réduire les symboles chrétiens en
pièces, mais si vous voulez faire cela avec un [symbole] arabe, vous aurez une fatwa, et ça donne une idée de l’état du monde dans lequel nous vivons. C’est une séquence à laquelle je n’attachais
pas une grande importance, alors je l’ai supprimée».
Voilà, en quelques phrases, toute l'iniquité du sort. Il y a des religions qui se font respecter (?), armes à la main. Et puis des religions qui
tentent les méthodes légales pour censurer le cinéma…
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