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Ecrit et réalisé en 2009 à quatre mains par Ovidie et Jack Tyler, Histoires de sexe(s) est une alternative au film porno classique. Il s’embarrasse en effet d’un scénario, de personnages, de dialogues et d’un propos : la sexualité. Si le porno ne nous avait pas habitué à cela, les acteurs quant à eux restent du milieu (on retrouve Lou Charmelle, Cruz
Et puisqu’il faut parler du quotidien, l’histoire débute par l’organisation d’un dîner : d’un côté les femmes et de l’autre les hommes. Le film joue sur les idées reçues et tente de brouiller les pistes : oui, la bière peut être bue par les hommes et aussi les femmes. Oui : les hommes savent cuisiner, et oui : les femmes peuvent aimer le cul. Mais pas forcément. La vision du sexe bourrin et des modèles classiques sont donc ici exclus, ce qui est plutôt frais. Ovidie en profite pour épingler toutes les généralités que l’on balance trop rapidement sur la sexualité et balance une pleine plâtrée de foutre sur les magazines féminins. On remarquera que le casting fait la part belle à des physiques « naturels », loin du plastique et du silicone. Le maquillage est au minimum et on peut même apercevoir quelques rondeurs, et on a le droit de trouver ça sexy.
Tout est donc dans la subtilité, même si ça reste des discussions entre copains et entre copines, reflets d’une certaine réalité. De nombreux sujets sont abordés : l’échangisme, la relation de confiance dans un couple, Internet, la jeunesse, la vieillesse, l’orgasme, les bites tordues, la sodomie, tout quoi. A vrai dire, ça ressemble à un vrai dîner de potes. C’est peut-être aussi le point faible du film. Il ne nous fait jamais rêver mais nous parle simplement de ce qui est. Malgré ses multiples défauts, le porno fait rêver un certain public et met en images une catégorie de fantasmes. Mais là n’était sans doute par l’objectif d’Histoires de sexe(s).
L’échangisme est le premier sujet « illustré » et explique, en détails, comment se font les rencontres entre couples. Les scènes de sexe sont plutôt cool. On prend le temps de se désirer, de se déshabiller. Parfois même, on ne bande pas. Un comble pour un film de cul ! S’en suit une bonne discussion autour de la fellation. Le film illustre de nombreuses situations du quotidien et l’on pourra sans doute se reconnaître dans certaines scènes.
Malgré un aspect didactique un peu pesant, Histoires de sexe(s) prône une sexualité libre, positive, fun, et surtout qui modère les différences de désir entre hommes et femmes.
Le site officiel (on peut voir le film en VOD) : http://www.histoiresdesexes-lefilm.com
En 2011, Ovidie remet le couvert (sans Jack Tyler cette fois-ci) et réalise Infidélité avec le même concept. On commence dans le cabinet d’un kinésithérapeute cinquantenaire qui « adore faire crier les femmes » et celui d’un sexologue. Mise en scène sobre, contexte du quotidien, actrices au naturel, des physiques différents. Il est vrai que ces quelques éléments font que l’on s’intéresse tout de suite à quelque chose, contrairement aux films porno habituels où l’on n’a que faire du plombier. Vu le titre, vous pensez bien qu’on allait parler d’infidélité et bien sûr de tout ce qui en découle : la confiance dans le couple, le mensonge, le distingo entre sexe et sentiments. A nouveau, ce sont le côté didactique et le côté psychologique qui sont prégnants au début. Bien sûr tout cela est expliqué un peu finement à travers des discussions entre potes ou dans le couple mais ça manque tout de même de subtilité, bien que les situations sentent parfois le vécu. Comme dans Histoires de sexe(s), au moment de passer à l’action, les hardeurs et hardeuses ont tendance à retrouver leurs réflexes de porno classique, à savoir le bourrinage plus ou moins brutal. Dans ce film, le scènes de sexe sont d’ailleurs beaucoup plus longues, ce qui n’est pas forcément une bonne chose. Une fois l’infidélité découverte, le film montre comment on peu gérer le « problème ». L’accepter, en discuter, tout est magnifique. Le récit s’intéresse à des couples d’âge différent, histoire de bien montrer toutes les possibilité de gestion de l’infidélité. Les cinéphiles auront reconnu Christophe Bier dans le rôle de M. Abitbol et ses problèmes d’érection !
Ce deuxième opus est moins spontané, mois naturel et l’on voit un peu trop clairement le concept : éduquer les débutants, discuter de la sexualité, déculpabiliser et montrer les choses de manière frontale, sans fausse pudeur. Le film a été élu « meilleur film de l’année » aux feminist porn awards de 2013.
Site officiel (aussi dispo en VOD) : http://www.infidelite-lefilm.com
Signée ce 12 avril, cette convention reconnait Le Planning Familial comme un acteur de terrain reconnu et un partenaire de l'Education Nationale
Ainsi, elle formalise un peu plus l'implication des 76 associations départementales et des fédérations régionale du Mouvement et leur partenariat avec l'Education Nationale à l'heure où l'éducation à la sexualité donc la lutte contre les stéréotypes sexistes et homophobes, la lutte contre les violences ont été annoncées comme action prioritaire par le Ministère de l'Education Nationale et le Ministère des Droits des Femmes.
Samedi 13 Avril 2013