34713 éléments (3171 non lus) dans 75 canaux
«Les homosexuels ont un lobe cérébral qui fonctionne à l’envers», «comportements non naturels» ou encore «l’homosexualité est un comportement déviant. Pourquoi déviant? Parce qu’il s’écarte de la norme». Ces propos, qu’ils viennent d’un Toni Bortoluzzi ou d’un Grégory Logean sont choquants. Choquants, mais pas condamnables.
Tapis rouge pour les homophobes
En Suisse, les discours haineux ou discriminants visant les homo, bi et transsexuels restent impunis par l’absence de loi. Le code pénal protège les homophobes: «Il y a un vrai vide juridique», s’inquiète le conseiller national socialiste Mathias Reynard, «le fait de tenir des propos homophobes exprimés en termes généraux n’est pas réprimé en l’état actuel de notre législation.»
Le Tribunal Fédéral reste très prudent avec les condamnations pour discriminations
Les associations LGBT ont les mains liées. Pour rafraichir la loi et faire entrer la Confédération dans le XXIe siècle, deux propositions ont été faites aux deux Chambres pour pouvoir punir la discrimination basée sur l’orientation sexuelle. L’initiative parlementaire de Mathias Reynard a passé le cap du Conseil National. Ce qui n’est pas le cas pour la soumission du canton de Genève.
Par 22 voix contre 13, le Conseil des Etats a refusé la modification de la Constitution et du Code pénal. «La souffrance n’est pas imaginaire! Elle est bien réelle», constate Robert Cramer, Conseiller aux Etats genevois. «Ces souffrances s’expriment d’ailleurs souvent au moment de l’adolescence par des comportements suicidaires. Le taux de suicide est beaucoup plus élevé parmi les jeunes homosexuels.»
La modification proposée par Mathias Reynard
Article 261bis du Code pénal original:
Celui qui, publiquement, aura incité à la haine ou à la discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance raciale, ethnique ou religieuse; |
Article 261bis du Code pénal modifié:
Celui qui, publiquement, aura incité à la haine ou à la discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance raciale, ethnique, religieuse ou de leur orientation sexuelle; |
Il suffit d’inscrire deux mots, «orientation sexuelle», pour que les propos homophobes exprimés d’une manière générale soient enfin punissables, et qui donnerait l’occasion de poursuivre pénalement ceux profèrent des ignominies.
Protéger les minorités sexuelles
Lors des débats à la Chambre de Cantons, le PDC Stefan Engler a expliqué que la législation était suffisante. Il a surtout ajouté qu’il faudrait dans ce cas aussi étendre la loi pour protéger les personnes âgées, handicapées ou parlant une autre langue contre les discriminations. La question de savoir si des personnes âgées se font insulter dans la rue en raison de leurs rides reste un mystère. «Personne n’injurie des gens parce qu’ils sont âgés. Mais nous vivons dans une société où ces personnes sont respectées! Tel n’est pas le cas s’agissant des questions liées à l’orientation sexuelle», a asséné Robert Cramer.
La souffrance n’est pas imaginaire! Elle est bien réelle!
Si l’initiative de Mathias Reynard doit encore franchir des obstacles, elle permettrait enfin de poursuivre pénalement les propos homophobes. Pour Alain Bovard, juriste à Amnesty Suisse, une telle modification serait évidemment un grand bond en avant, mais il reste sceptique sur l’application: «Le Tribunal Fédéral reste très prudent avec les condamnations pour discriminations, il y en a très peu.» En effet, seulement 174 actes violant l’article 261bis du Code Pénal ont été enregistrés en 2013.
Agir maintenant au lieu d’attendre
La modification suggérée par le canton de Genève avait deux problèmes qui ont probablement scellé son destin au fond d’un tiroir. Au lieu de «mode de vie» inscrit dans la Constitution, qui englobe avec un grand flou l’homosexualité, il s’agissait de rajouter le sexe et l’orientation sexuelle. Mais toucher à la Constitution crée une résistance au sein de la classe politique. «Symboliquement cela aurait bien, mais pas nécessaire», confie Robert Cramer. Surtout, le changement aurait du passer obligatoirement par une votation. Processus long et ayant peu de chance de réussir.
Le changement passera par la répression mais également par l’éducation et la prévention dans les écoles
Pour Mathias Reynard, «la Constitution n’est pas mauvaise, mais c’est stratégiquement erroné d’y toucher si nous voulons changer les choses rapidement.» Le Conseiller national valaisan, qui soutient le projet genevois, a donc lui opté pour une initiative minimale: modifier uniquement le Code pénal et inscrire l’orientation sexuelle parmi les autres discriminations (race, ethnie ou encore religion): «Ma proposition a plus de chance de passer, surtout qu’elle ne traite pas de la question du genre, ce qui évite de brusquer les politiques. Il faut y aller pas à pas.»
La Suisse et son combat d’arrière-garde
Pas à pas oui, mais sans trainer des pieds. L’Assemblée fédérale attend notamment un rapport sur les discriminations pour 2016. «Il ne faut pas attendre, il faut immédiatement modifier la loi si vous estimez que la phrase «tous les homosexuels devraient aller dans des camps de concentration» est une phrase qui est totalement inadmissible et qu’elle n’a pas sa place dans le discours qui peut être tenu dans notre pays», explique Robert Cramer.
Depuis deux années consécutives, la Suisse s’enlise sur les avancées des droits des minorités sexuelles, selon la Rainbow Map de l’ILGA publiée à la mi-2014. Avec un score de 29%, nous sommes dans le club peu convoité avec la Serbie, la Roumanie ou encore la Bulgarie, tandis que nos voisins les plus proches ont mis leur législation à jour.
Si tous s’accordent à dire qu’une telle modification de la loi est nécessaire, elle ne suffira pas à régler le problème. Egalement enseignant, Mathias Reynard explique que «le changement passera par la répression mais également par l’éducation et la prévention de l’homophobie dans les écoles», afin d’éradiquer l’incidence que des propos haineux et tordus peuvent avoir sur les jeunes.
En tant qu'organisation représentant près de 65 000 professionnelles en soins, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ est bien évidemment interpellée par le projet de loi 10. Les infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes qu'elle représente sont au coeur du système de santé public.
- Santé, Sciences & TechnosLa Coalition pour l'Abolition de la Prostitution (CAP international), le Mouvement du Nid et la Fondation Scelles sont heureux de vous inviter à cette conférence internationale inédite, où s'exprimeront des représentantEs de mouvements de femmes autochtones, migrantes et des minorités ethniques ; des survivantes de la prostitution ; des représentantEs de syndicats et des parlementaires.
Cette conférence, Prostitution et traite des êtres humains dans le monde : une exploitation des plus vulnérables, s'articule autour de quatre domaines stratégiques :
Panel 1 : la prostitution : une exploitation des plus vulnérables Interventions des représentantes des mouvements de femmes autochtones, femmes migrantes et femmes des minorités ethniques ou de castes. (Canada, Inde, Europe)
Panel 2 : la prostitution : une violence sexuelle Témoignages de femmes survivantes de la prostitution (Irlande, Etats-Unis, Danemark, France)
Panel 3 : la prostitution n'est pas un "travail du sexe" Présentations des représentantEs de syndicats (France, Espagne, Royaume-Uni, Canada, Irlande)
Panel 4 : développements législatifs Panel des parlementaires nationaux et européens (France, Israël, Canada, Australie, Royaume-Uni, Irlande, Lituanie, Afrique du Sud)
Téléchargez le dossier de l'événement pour connaître ces axes de travail et nos intervenantEs :
Prostitution et traite des êtres humains dans le monde : une exploitation des plus vulnérablesInfos pratiques
Mercredi 12 novembre 2014
Salle Victor Hugo - Assemblée nationale
101 rue de l'Université, 75007 - Paris
Entrée gratuite, inscription obligatoire, utilisez ce formulaire. Une pièce d'identité vous sera demandée à l'entrée de l'Assemblée nationale.
Sarah Benson, Présidente du bureau intérimaire CAP international, directrice de Ruhama (Irlande) ;
Philippe Scelles, Président d'honneur Fondation Scelles, VP du bureau intérimaire CAP international
Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes
Pascale Boistard, Secrétaire d'Etat chargée des droits des femmes
Catherine Coutelle, Présidente de la Délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale
Danielle Bousquet, Présidente du Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes – HCEfh
Présidence : Ruchira Gupta, Présidente d'Apne Aap (Inde), administratrice de CAP international
Anna Zobnina, Présidente du Réseau européen des femmes migrantes
Michèle Taïna Audette, Présidente de l'Association des femmes autochtones du Canada
Fatima Khatoon, Membre d'Apne aap et survivante de la communauté Nat dans le Bihar (Inde)
Discutante : Pierrette Pape, Chargée de politiques et coordinatrice des projets au Lobby Européen des Femmes
Présidence : Claire Quidet, VP du Mouvement du Nid, administratrice de CAP international
Rosen Hicher et Laurence Noëlle : Représentantes du Mouvement des survivantes de la prostitution (France)
Mia De Faoite : Survivante de la prostitution, militante et étudiante en philosophie (Irlande)
Vednita Carter : Fondatrice de Breaking Free, administratrice de la CATW (USA)
Tanja Rahm : Survivante de la prostitution, auteure (Danemark)
Discutante : Taïna Bien-Aimé, Directrice de la Coalition Against Trafficking in Women - CATW
Pause déjeuner
Présidence : Yves Charpenel, Président de la Fondation Scelles, 1er Avocat général près la Cour de Cassation
Véronique de Sève, VP de la commission femmes de la CSN (Canada)
Edward Mathews, directeur pour la régulation et la politique sociale à INMO (Irlande)
Sabine Reynosa, Commission Femmes – mixité de la CGT (France)
Présidence : Jacques Hamon, Président du Mouvement du Nid, journaliste
Parlementaires (sous réserve)
Maud Olivier : Rapporteure sur la loi de lutte contre le système prostitutionnel (France)
Gavin Shuker : Président du groupe de travail transpartisan sur la prostitution (Royaume Uni)
Ivana Bacik : Sénatrice, membre du Comité justice, défense et égalité (Irlande)
Maria Mourani : Députée d'Ahuntsic (Canada)
Zehava Gal-On : Députée, présidente de Meretz, 1ère signataire d'une PPL abolitionniste (Israël)
Mary Honeyball : Rapporteure sur « prostitution et son impact sur l'égalité » (Parlement européen)
Jose Mendes Bota : Rapporteur sur « prostitution et traite des êtres humains en Europe » (Portugal)
La cravache Hog Slapper de Spartacus fait 69cm et est constituée de cuir et de métal. C’est un accessoire BDSM de correction, sérieux et testé en soirée privée dans un donjon BDSM. C’est un sans faute en ce qui me concerne pour cette cravache. Retrouvez cette cravache Hog Slapper de Saprtacus chez mon partenaire www.arbredesplaisirs.com ...
Cet article Cravache Hog Slapper de Spartacus le test de Céline Messine est apparu en premier sur Mlle-blog de Céline Messine.
Et c’est parti pour un nouveau psychodrame alimentaire aux Etats-Unis! Après Burger King, Starbucks et General Mills, c’est la marque Kellogg’s, très engagée dans les politiques de diversité au travail, qui est dans le collimateur des association chrétiennes ultraconservatrices.
Via les réseaux sociaux, la redoutable American Family Association (AFA) a mobilisé ses membres contre l’entreprise reine des corn-flakes, sponsor de la récente Gay Pride d’Atlanta. A cette occasion, Kellogg’s avait publié une annonce dans le programme de l’événement. Elle était illustrée de sa célèbre mascotte, Tony le tigre, sous le slogan «Wear your stripes with pride» (Porte tes rayures avec fierté).
Subliminal
On n’utilise pas impunément un animal dessiné, fût-il une mascotte publicitaire, pour soutenir les droits des LGBT! Ainsi le visuel alimente tous les fantasmes. Pensez-vous! Kellogg’s adresserait des messages subliminaux aux gosses somnolants, qui fixent machinalement la boîte de Frosties en mâchant leurs céréales! «Comme Camel utilisait un chameau pour vendre des cigarettes aux plus jeunes, Tony ferait-il la promotion d’un mode de vie sexuel auprès des enfants?», s’inquiète une internaute sur la page Facebook de l’AFA. «Tony devrait se préoccuper de l’alimentation des gamins, pas de la vie sexuelle des adultes, s’emporte une autre. C’est pervers!»