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La Commission de Discipline de la LFP a estimé que les chants entonnés par les ultras Rennais, lors du match de championnat contre Nantes ce 1er octobre étaient davantage injurieux qu’homophobes, n'infligeant donc qu'une amende au club.
L’article Football : 70 000 euros d’amende pour le Stade rennais après les chants homophobes entonnés lors du derby contre Nantes est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
La Commission de Discipline de la LFP a estimé que les chants entonnés par les ultras Rennais, lors du match de championnat contre Nantes ce 1er octobre étaient davantage injurieux qu’homophobes, n'infligeant donc qu'une amende au club.
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Cet article Barbie : après la vague, le goût amer de la dissonance provient de Manifesto XXI.
Près de deux mois après la sortie de Barbie, quel bilan dressons-nous du phénomène ? Au lieu de se satisfaire du « en même temps » qui a pullulé dans les médias, nous écrivons notre inquiétude face à la dissonance cognitive artistique et politique du film de Greta Gerwig.On ne présente plus Barbie. Ni la poupée vendue à 58 millions d’exemplaires chaque année, ni le film sorti en juillet dernier, hissant sa réalisatrice au rang de « première femme à dépasser le millard de dollars de recette ». Avec un budget équivalent à celui de la production du film (150 millions de dollars !) et une industrie en manque de purple washing, Barbie réunit les ingrédients de ce qui, avec deux mois de recul, semble constituer une formule nouvellement méta de production cinématographique mainstream. Comme tout produit massivement diffusé dans un paysage globalisé, Barbie a créé des lignes de démarcations : un succès inattendu en Chine et une censure au Koweït et en Algérie pour « propagande homosexuelle » (il faudra nous la montrer) ou « atteinte à la morale publique ». Le film divise aussi sur son utilité, pris comme un outil pour diffuser largement le féminisme ou au contraire comme un moyen de rassurer nos vieux oncles réacs.
On est allé voir Barbie par curiosité, avec espoir presque. Il nous a intrigués – nous collaborateur·ices de Manifesto XXI, comme d’autres journalistes et critiques – pour finalement nous alarmer : à quoi bon exiger de meilleures politiques de représentation à l’écran si elles ne servent qu’à générer un profit qui finira par nous écraser ? La vague Barbie (parlons de marée plutôt que de cinéma) nous met face à un dilemme. D’un côté, on veut évidemment défendre le travail d’une réalisatrice qui tente de renverser un storytelling de superproductions centrées sur les hommes. De l’autre, on est obligé de se rendre à l’évidence : la lutte féministe est employée pour réécrire une histoire de marque et enrichir une multinationale. C’est un constat effrayant, preuve que le capitalisme est capable de tout digérer et de parler notre langue. Barbie vient chercher du côté de notre propension à la nostalgie, de nos souhaits d’être enfin représenté·es, de notre culture cinéphile indé. Il nous a faussement promis un blockbuster anti-patriarcal (si tant est que cela existe) et nous a laissé avec un goût amer, un sentiment de défaite.
La dissonance cognitive comme fil roseEn 2016, Mattel dévoile de nouvelles Barbies aux diversités physiques « inclusives » ; les poupées sont maintenant plus rondes, plus petites, racisées, ou présidentes. Mais les ventes ne repartent pas à la hausse, ou du moins n’égalent pas le succès passé de la marque. Flashforward to 2022 et l’annonce d’une production Warner x Mattel réalisée par Greta Gerwig. L’appétence des studios hollywoodiens pour les cinéastes indépendants n’est pas nouvelle (Taika Waititi pour Marvel, Rian Johnson pour Disney), mais la combinaison Mattel-Gerwig interroge déjà : une réalisatrice et scénariste indé (Frances Ha, Lady Bird) qui s’empare d’un jouet générationnel rejeté par les féministes ?
Ce n’est pas un film pour enfant qui accompagnerait une nouvelle génération de jouets, mais un film pour adultes qui jouent au consumérisme libidinal.
Le film tente en vain de conjuguer cette dissonance. Le monde de la néo-Barbie regorge d’auto-référencement, de clins d’œil à l’industrie du cinéma et à son histoire. Dans son casting aussi, parce que la Barbie stéréotypée, héroïne du film, est jouée par une Margot Robbie qui a trop souvent été reléguée à sa plastique, et qu’on ne peut s’empêcher de voir en Ken les débuts de Ryan Gosling, ex-enfant du Disney Club longtemps prisonnier d’une image lissée de beau gosse. Il faudrait laisser ça à Greta Gerwig, le film affiche une conscience de son médium et de son histoire. Il joue avec ses contradictions morbides : Barbie admet le prix écologique délétère de sa fabrication, fait référence à l’expérience du jeu dans sa mise en scène et ses décors, donne au conseil d’administration de Mattel un rôle à part entière et pose maladroitement les bases du féminisme, même s’il n’est ni intersectionnel ni nourri d’une conscience de classe…
De manière autrement méta, la dissonance cognitive qui réveille des Barbies – jusque-là léthargiques face à l’arrivée du patriarcat à Barbieland – ressemble à un aveu de la réalisatrice : les femmes sont prises dans l’impossible idéal féminin comme Greta Gerwig est prise dans le désir de filmer une icône féministe qui n’existe pas et qui doit être inventée dans les règles de Mattel. La dissonance cognitive fait aussi partie de notre expérience de spectateur·ice quand on apprécie un film qui nous gaslight sur le prétendu féminisme-par-essence de la poupée Barbie, ou qu’on plonge la tête la première dans les méandres d’une nostalgie enfantine en plastique. Ce n’est pas un film pour enfant qui accompagnerait une nouvelle génération de jouets, mais un film pour adultes qui jouent au consumérisme libidinal. Mattel a constitué un capital nostalgie qui n’attendait plus qu’à être exploité, et c’est cette même nostalgie qui habite le personnage de la mère, Gloria, fantasmant un supposé retour en enfance à Barbieland qu’elle finira par rejoindre, la révolte féministe n’ayant apparemment pas sa place dans le monde réel.
Faut-il encore exiger un cinéma de la « représentation »?Hollywood a déjà bien amorcé la réédition de ses classiques twistés féministes et inclusifs : Ghostbusters, Wonder Woman, La Petite Sirène… tous accusés de wokeness par les conservateur·ices. Ces films se retrouvent pour un moment seulement les étendards d’une industrie inclusive et moderne. Et nous voilà pris au piège : on veut toujours exiger la fin de l’invisibilisation mais sans se contenter des quotas superficiels qui éclipsent le développement de nouveaux récits, de nouvelles subjectivités. On se réjouit des personnages de Barbie présidente et médecin incarnées respectivement par des actrices noires et trans, mais à quoi cela sert si elles ne parlent pas ?
Barbie se trouve à cet endroit justement parce que le film est animé d’un féminisme de surface qui ne peut en aucun cas être radical, participant au relooking complet de la marque qui le produit. Il est en permanence dans l’anticipation de la critique et surjoue le potentiel humoristique : Mattel est une multinationale obsédée par le capital, son conseil d’administration n’est composé que d’hommes blancs, c’est le monde réel qui influence Barbieland et pas l’inverse… Mattel reconnaît ses fautes, métamorphose un produit sexiste en icone féministe, et se rachète du même coup un capital sympathie. Faute avouée, à moitié pardonnée ?
Comme la société du Moyen Âge s’équilibrait sur Dieu ET sur le diable, ainsi la nôtre s’équilibre sur la consommation ET sur sa dénonciation.
Jean Baudrillard, Le Système des objets (1972)
La représentation féministe et inclusive aménagée par le film est aussi peu convaincante. Si les Barbies sont libres d’être ce qu’elles souhaitent (matriarcat oblige), il n’y a aucune allusion à une pluralité des sexualités par exemple. Dommage, quand on sait que les Barbies n’ont pas attendu Ken pour que les enfants simulent l’amour lesbien avec leurs poupées… Autre symptôme: le vrai personnage de Barbie, c’est Ken, brillamment défendu par Ryan Gosling et soutenu par un scénario qui, in fine, donne bien plus de grain à moudre à son personnage masculin qu’à l’héroïne supposée. C’est finalement le personnage le plus complexe du film, lui qui se « métamorphose » lorsqu’il questionne, avec l’aide de Barbie, la place de l’homme dans la société. La résolution du film est tout aussi glaçante: le matriarcat est rétabli à Barbieland (un monde imaginaire donc), le patriarcat reste bien au chaud dans le monde réel, et ce n’est sûrement pas la fin de la poupée mais celle de « la barbie stéréotypée ». It has to sell.
Nos luttes sont anesthésiées à tel point que le film n’offre que le récit d’une émancipation universaliste et dépolitisée, amputée d’un féminisme intersectionnel et d’une conscience de classe. Ce sont autant de sous-cultures, de combats politiques qui ont été réduits à de simples esthétiques et digérés par un capitalisme envieux de nouveaux gadgets.
Du succès écrasant du film – plus d’un milliard de dollars de recettes, un empire de produits dérivés et collaborations, une concentration médiatique populeuse – on pouvait prévoir les désirs de franchisation. Mattel n’a bien sûr rien inventé en matière de merchandising, mais ce qui est inédit c’est que la suite a été vite trouvée, et qu’elle n’augure rien de bon. Ce sera un film Polly Pocket en duo avec la MGM et réalisé par Lena Dunham, autre réalisatrice indé à qui l’on doit notamment Girls. La marque a même déclaré : « Polly Pocket est une franchise emblématique qui résonne auprès des enfants depuis plus de trois décennies. L’incroyable nostalgie évoquée par Polly, associée à la nouvelle approche de Lena et à la vision du personnage de Lily, introduira auprès du public une toute nouvelle interprétation de cette marque classique. » C’est une leçon de marketing faussement déguisée en cinéma. Le capitalisme ultra-tardif peut survivre en huis-clos, sans avoir besoin de récits extérieurs puisqu’il peut en trouver au supermarché. Plus besoin de mythologie ou d’adaptation littéraire, vive les films UNO.
Non seulement il y a capitalisation sur notre nostalgie et nos luttes féministes, mais les marques se rachètent dans le même temps une image pro-suffragette. Ce cinéma est bien loin de « nous ressembler », preuve que les politiques de représentations atteignent une limite indéniable. L’inclusif comme argument de vente, déjà bien usé par les plateformes, est un vernis qui s’écaille vite : la lutte s’illustre non plus seulement avec le « qui » mais surtout le « comment », et les travailleur·euses culturels sont en première ligne. Après une grève longue de plus de 4 mois qui a paralysé Hollywood, les syndicats des scénaristes et acteur·ices (Writers Guild of America, SAG-AFTRA) annoncent avoir trouvé un accord de 3 ans avec les dirigeants des studios qui améliorent considérablement l’encadrement de l’IA et les formules de rémunérations sans toutefois limiter la précarisation grandissante des « petites mains ». Les recettes colossales de Barbie nous effraient aussi parce qu’elles signent un enrichissement des studios sans garantie d’une redistribution salariale. Or, on ne saurait parler de féminisme sans parler de travail.
A lire aussi : La poupée – Des amis qui vous veulent du bien, par Fania Noël
Relecture et édition : Benjamin Delaveau et Apolline Bazin
Cet article Barbie : après la vague, le goût amer de la dissonance provient de Manifesto XXI.
Depuis sa naissance, elle sait qu’elle est une femme. Lydia se livre à nous sur les difficultés qu’elle ressent en tant que femme transgenre, qui a grandi au sein d’une famille de confession musulmane.
Avant de commencer, un petit rappel de définition. Une personne transgenre est une personne pour qui le sexe qu’elle porte depuis la naissance ne correspond pas au genre qu’elle est, mais qui ne souhaite pas pour autant changer physiquement de sexe. Une personne transsexuelle est souvent associée aux personnes qui ont effectuées une chirurgie de réassignation sexuelle, cependant c’est un terme qui tend à disparaître, car trop associé à la terminologie des psychiatres, comme indiqué dans notre Petit dico des genres sexuels. Les psychologues et médecins parlent également de « dysphorie du genre » pour définir toute personne qui se sent en inadéquation avec son sexe de naissance.
Depuis quand sais-tu que tu es une femme transgenre ?Je le sais depuis ma tendre enfance. Je me souviens que mes parents regardaient des vidéos de chants berbères à la télévision et je voulais toujours danser comme les danseuses. Je prenais le foulard de ma mère et me mettais alors à les imiter. Je savais que j’étais un garçon physiquement pour les autres, mais à l’intérieur de moi je sentais clairement que j’étais une fille. Quand je marchais dans la rue, la perception que j’avais de moi était que j’étais une petite fille, même si tout le monde voyait un petit garçon.
Comment vit-on dans un corps qu’on ne considère pas comme le sien ?Tu te sens constamment gênée dans toutes tes interactions.
Quand j’étais petite et que j’étais dans les vestiaires avec les autres garçons, je ne me sentais pas à ma place. J’avais envie d’aller rejoindre les filles dans les vestiaires, mais c’était impossible car on me disait « tu es un garçon ». Tu te retrouves à avoir toujours honte, à avoir peur qu’en regardant les autres garçons on te traite de « pédé ». En même temps, tu es forcée à toujours rester avec ces garçons avec lesquels tu ne te sens pas bien.
Les discussions qu’ils ont ne t’intéressent pas, les jouets qu’on t’offre à ton anniversaire ne te correspondent pas… On te fait comprendre que tu es autre chose que ce que tu sais être et tu n’as pas d’autre choix. Alors tu joues un rôle constamment et tentes de vivre avec les complexes que cela te crée.
Photo de Lydia de dos Est-ce qu’on ressent parfois de la culpabilité ?Je dirais que tu ne ressens pas vraiment de la culpabilité, mais que tu te sens inadaptée. Tu as l’impression de ne pas être à la bonne place, de toujours être gauche dans tout ce que tu fais et dis, d’être toujours bizarre par rapport aux autres. T’es constamment déconnectée des autres. Tu ressens aussi une forme d’injustice, de rancœur et de la tristesse.
Tu es de confession musulmane, cela change-t-il quelque chose à ta situation ?Je pense que peu importe d’où tu viens ou ta religion, c’est dans tous les cas une situation difficile d’être transgenre. C’est vrai cependant que la société musulmane est très machiste. Tu es obligé d’être l’homme viril, de passer du rôle de fils à celui de mari et ce n’est pas négociable. Du coup, tu grandis avec un modèle auquel tu ne t’identifies pas du tout. Mon père voulait toujours que je l’aide à réparer la voiture, démonter les meubles, à faire des activités « d’homme », mais je disais toujours non. Il a fini par abandonner, mais je sentais bien que ça le vexait. Evidemment, il y a aussi des femmes qui font ce genre d’activités, mais moi je sentais que ce n’était pas un rôle qui me convenait.
Tes proches savent-ils que tu es une femme transgenre ?Ma meilleure amie est au courant, ainsi qu’une autre très bonne copine. J’en parle rapidement sans entrer dans les détails avec quelques personnes aussi, mais c’est tout. Ce n’est pas le genre de réalité que tout le monde est capable d’entendre, et de toute manière, je n’ai pas ressenti le besoin de le partager avec tout le monde. J’ai eu des plans cul qui m’acceptaient en tant que femme, mais mon copain actuel n’est pas au courant de ma dysphorie, car je n’ai pas envie qu’il me trouve bizarre.
Je sais pertinemment qu’il souhaite être dans une relation de type homosexuelle, et qu’il m’aime physiquement « en tant qu’homme », alors pour l’instant je garde cela secret. Je ne lui impose pas de me voir en tenue féminine ou autre. Pour ma famille, je suis également un homme. Ils me posent souvent des questions pour savoir si je fréquente quelqu’un, quand est-ce que je compte me marier etc… mais je les évite. Je ne veux pas les mêler à cette partie de ma vie pour le moment.
Quel rapport entretiens-tu au quotidien avec ton corps ?Je ne me suis jamais vraiment occupée de mon corps car je ne l’aimais pas, il ne me convenait pas. Je n’ai jamais voulu entretenir ce corps qui m’étouffe, ce qui m’a conduit à manger beaucoup et à ne pas pratiquer d’activités sportives. Je n’en ai jamais pris soin, car je n’en étais pas fière et n’en voulais pas. Je l’ai donc laissé à la ruine.
Penses-tu vouloir un jour passer par une opération de changement de sexe ?Non, car je pense être capable de me « féminiser » de manière satisfaisante sans en arriver là. Je ne me vois pas investir autant de temps, argent et difficultés pour être « une copie de femme ». Si on était dans un film de science-fiction et qu’on pouvait vraiment me changer en « vraie » femme biologiquement, je le ferais. Je préfère mettre des tenues de femme dans l’intimité, m’épiler, porter des perruques, mettre des crèmes de femme, plutôt que m’opérer ou prendre des hormones. Cela n’est pas adapté pour moi. Je préfère renoncer à l’idée d’avoir une vulve et garder mon sexe masculin, plutôt que d’avoir un « faux vagin ». Ce pénis c’est le mien au final, il fait partie de moi.
Que penses-tu des personnalités publiques comme Conchita Wurst ou Caitlyn Jenner ?Je ne m’y identifie pas du tout. Pour moi, ce sont des bêtes de foire plus que des modèles. Elles se présentent ainsi et sont donc aussi perçues de cette manière. Une personne trans à barbe d’un côté, et de l’autre une personnalité de la famille la plus médiatisée du moment, je ne peux pas m’y identifier. Je m’identifierais plus à des histoires de personnes lambda, moins médiatiques.
Tu parlais de ta « relation homosexuelle » avec ton partenaire. Te sens-tu appartenir à la communauté gay ?Non, pas du tout. J’ai déjà été dans plusieurs soirées gays, mais je ne m’y sens pas à ma place non plus.
J’ai l’impression de n’appartenir ni à la communauté gay ni à la communauté hétéro. Dans la perception que j’ai de moi, je suis une femme hétéro qui aime les hommes.
Quand je fais l’amour, je ne suis pas un homme qui fait l’amour, je suis véritablement une femme.
Et les mecs que tu fréquentes, sont-ils toujours gays ?Ça dépend. Il y a des hommes qui couchent avec le garçon qu’ils voient. Mais il y en a d’autres qui perçoivent la femme que je suis et couchent avec cette femme. Ceux-là sont loin d’être des homosexuels. Ce sont généralement des hommes qui fréquentent des femmes, et qui aiment ma féminité, mes formes de femme et la féminité en moi qui veut se révéler. C’est cela qui les excite et pas mon pénis.
Aimerais-tu fonder une famille dans le futur ?Oui j’adorerais ça. Je ne sais juste pas encore comment faire.
Pour finir, ressens-tu une forme de jalousie envers les femmes cisgenres ?Oui, je les envie, car à mes yeux, elles ont tout. Elles ont le corps naturel que je n’ai pas, elles deviennent des épouses, des mères. Elles ont la bénédiction de tous-tes dans leur rôle de femme, tandis que moi j’ai l’impression de passer a coté de ma vie, que toutes ces étapes dans la vie d’une femme me sont interdites. Et je dois admettre que cela est dur supporter.
L’article Interview : « Je suis une femme transgenre musulmane » est apparu en premier sur Desculottées.
Cet article La poupée – Des amis qui vous veulent du bien, par Fania Noël provient de Manifesto XXI.
Avez-vous déjà vécu une situation sexiste sans réussir à mettre le doigt sur ce qui clochait exactement ? La remarque anodine d’un camarade militant qui reste en travers de la gorge, une réaction véhémente d’un ami pourtant progressiste ou bien la « blague » cringe d’un collègue ? Le diable est dans les détails, le sexisme le plus difficile à dénoncer est peut-être celui qu’on appelle « bienveillant », celui des hommes « bien », bien diplômés, bien gentils, bien entourés et bien « féministes ». Dans ce cycle de 8 chroniques, la chercheuse et militante afroféministe Fania Noël vous propose de décortiquer des situations quotidiennes avec une courte fiction éclairée ensuite par une notion de critical feminist theory. [6/8]La scène se déroule lors du comité de rédaction d’une revue maxiste-anarchiste autonome nommée Visible. Ce mardi de septembre, l’équipe débat d’un article traitant du film Barbie, et rien ne se passe comme prévu…
Fred : Non mais à un moment, faut être sérieux, 1h de réunion sur un film !
Alice : Non, ça fait 1h qu’on est sur une opposition idéologique.
Cela faisait plus précisément 1h et 13 minutes que les débats faisaient rage dans le local exigu mis à disposition par un collectif ami. Généralement, les réunions mensuelles du comité de rédaction étaient pliées en 2h30, décomposées ainsi :
Il était déjà 18h39, et la bataille rangée opposant d’un côté Alice, Gaëtan et Solène, et de l’autre Nikolas et Fred battait son plein. Au cœur de la discorde, l’article soumis par E.M : « Abrutir le prolétariat et banalisation de l’Histoire : critique croisée de la réception de Barbie et d’Oppenheimer » Etienne, qui avait intégré le comité de rédaction il y a 4 mois, faisait office de médiateur, essayant tant bien que mal de concilier l’intérêt collectif (être d’accord sur le contenu éditorial) et son intérêt personnel (arriver à la soirée de Mathilde avant 20h).
Etienne : Là, on est dans un cul-de-sac, on pourrait peut-être envoyer l’article aux camarades d’autres revues pour avoir leur avis ?
Nikolas : Non, mais non, être un comité autonome ça veut aussi dire porter ses couilles et avoir des discussions difficiles Et surtout ne pas céder à la censure !
Solène : Oh pitié ne parle pas de censure ! Je pensais qu’on était anarchistes ici, comment on censure au juste sans pouvoir de coercition ?
Gaëtan : C’est juste un article nul, mal écrit.
Fred : Ouais, mais ce n’est pas le sujet. Parce que vous voulez le censurer, pardon, ne pas le publier, pas pour une question de style, mais parce que c’est interdit de critiquer un film qui est une propagande américaine capitaliste.
Alice : Oh, donc tu es d’accord que c’est indigeste et mal écrit.
Fred : Soit, mais la critique tient.
Solène : Pour de la critique, il y en a, mais il y a absolument zéro pensée critique ou approche critique. Tu vas me dire qu’écrire que « Barbie met en scène l’humiliation prolétarienne via la flagellation symbolique et corporelle des Ken, qui sont l’équivalent des ouvriers travaillant avec leurs corps transpirant les déceptions du prolétariat »,
Solène s’arrête et prend une bouffée d’air de la façon la plus théâtrale qui soit : Désolée, je dois prendre mon souffle vu qu’il n’y a pas de ponctuation. Je continue : « et leur regard perdu dans les rêves déchus et aspirations anéanties par la bourgeoisie. L’humiliation sur grand écran porte du rouge à lèvres et des talons, mais dans nos rues, nos bars, nos salles de concert, jettent un regard de pitié et de dédain à l’homme prolétaire pour mieux s’envelopper dans les bras du bourgeois. »
Nikolas : Un texte, ça se retravaille, on fait ça tout le temps.
Gaëtan : Nico, le style illisible vient simplement s’ajouter au fait que l’argument est réactionnaire. Je suis désolé, mais c’est un texte d’Incel qui est fâché que des filles canons ne lui donnent pas l’heure. Et très clairement, faire des hommes prolétaires les victimes des femmes, et dire que les Ken, des hommes qui ne travaillent pas, sont leur manifestation… ? Ça n’a aucun sens.
Fred : Donc, vous voulez qu’on publie un éloge d’un film sur une poupée d’un empire capitaliste.
Alice : Ce qu’on veut, c’est ne pas publier un texte sexiste et réactionnaire, qui pleurniche parce que les femmes sont allées voir Barbie en masse, au lieu d’aller voir un film dans lequel une bande de mecs a créé la bombe atomique.
Fred : On n’est pas pour garder la partie sur Oppenheimer.
Solène : Ah ben non, vous ne pouvez pas pick and choose ce qui vous arrange, faut assumer, parce que quand votre gaillard finit de critiquer Barbie, suppôt du capitalisme impérialiste, pour ensuite faire l’éloge d’un film sur la putain de bombe atomique où il n’y a pas d’images des victimes…
Gaëtan : Et vous savez très bien que si vous gardez les deux parties de l’article, ce sera clair pour toute personne avec deux neurones que ce sont des thèses réactionnaires qui sont défendues.
Fred : Vous ne voulez pas discuter de retravailler le texte, et je répète, on coupe, restructure des textes constamment. Et c’est un truc fondamental, depuis que Niko et moi avons créé la revue. Il y a quelque chose dans ce texte, ce n’est peut-être pas dans l’air du temps, ou bien-pensant blabla, mais il y a vraiment quelque chose dans ce texte sur la frivolité, la superficialité, et aussi je suis sûr que nos camarades féministes matérialistes voient le bullshit de girl boss.
Alice : Bizarrement, leurs critiques de l’auteur portent sur l’humiliation de l’homme prolétaire.
Nikolas : Oh, donc maintenant on va dire que le prolétariat masculin n’est pas opprimé ?
Il était 19h28 et s’il partait maintenant, Etienne avait une chance d’être à l’heure chez Mathilde.
Solène : Oh vas-y, laisse tomber, moi je me casse. Soit VOUS choisissez de publier le texte en entier soit vous ne le PUBLIEZ pas. Mais si vous le publiez, je vous préviens, je dirai publiquement que j’étais contre.
Alice : Pareil.
Gaëtan : Moi aussi.
Nikolas : Eh ben super l’esprit d’équipe ! Lâcher ses camarades et se désolidariser publiquement au moindre désaccord. Putain, vous ne survivriez pas deux minutes s’il y avait une révolution.
Alice : Dit le mec qui pleure pour une poupée.
Solène : Oh mais mec, je crois que t’as pas compris, je dirai publiquement qu’on était contre ET on se casse.
Nikolas : Putain ridicule, niquer une orga pour une pim…
Alice : « Pimbêche », c’est le mot que tu cherchais, non ?
Nikolas : Oh ben vas-y, cancel moi.
Alice : Un, va te faire voir. Deux, au moins votre aspirant Zola il « porte ses couilles » comme tu dis, alors que vous deux, vous voulez juste trouver quelqu’un qui les porte à votre place.
Fred : Franchement Alice tu pousses un peu, cette revue c’est notre bébé avec Niko. Et depuis ton arrivée avec Solène on a jamais mis de veto.
Alice : Eh ben bonne vie à deux avec votre enfant !
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Ce qu’en dit Margaret Mead :
De nombreuses sociétés ont éduqué leurs enfants de sexe masculin dans le simple but de leur apprendre à ne pas être des femmes, mais une telle éducation entraîne inévitablement une perte, car elle apprend à l’homme à craindre de perdre ce qu’il a, et à être à jamais quelque peu hanté par cette crainte. Mais lorsqu’en plus d’apprendre qu’il ne doit à aucun prix être une fille, il est continuellement forcé de rivaliser avec les filles à l’âge même où les filles mûrissent plus vite que les garçons, et que les femmes se voient confier des tâches que les filles assument plus facilement, une ambivalence plus aiguë s’installe.
Margaret Mead, Male and female: a study of the sexes in a changing world, p. 315
Cette citation de l’anthropologue Margaret Mead s’étend à tout ce qui est apprécié par les femmes : le maquillage, le rose, fêter son anniversaire, etc.. mais aussi aux espaces qui se féminisent. On notera que depuis que les sciences humaines et sociales se sont féminisées elles sont considérées comme des sciences « molles », alors qu’il n’y a pas si longtemps être philosophe était le summum du prestige. La réaction des hommes à la sortie de Barbie a été, sans surprise, un mélange de mauvaise foi accompagnée de rage. Bien sûr, il y a les attendus des masculinistes et autres réactionnaires de la culture qui détestent tout ce qui ne fait pas l’apologie de « la séduction » (viol, harcèlement sexuel), de « l’iconoclaste » (relation prédatrice avec des mineurs), ou de « l’autorité » (tout ce que vous pouvez imaginer d’oppressif mais sous une forme esthétisée, de préférence en noir et blanc).
Dans le cas présent, le comité Visible, de la gauche radicale, anarchiste, est face à un problème récurrent dans ce type d’organisations. Fred et Nikolas ont visiblement détesté le film mais leur vision masculiniste les empêche d’en faire une critique non réactionnaire. Ils tentent de cacher la misogynie qui caractérise leur avis en le saupoudrant d’une analyse de classe, mais on voit bien que le problème qu’ils ont avec le film est dû au fait qu’aucun homme cis-het ne délivre les poupées Barbie, et qu’en fait elles étaient plus brillantes et articulées avant que la horde de Ken ne prenne le pouvoir. Il est intéressant de noter que la critique du film n’utilise aucun cadre d’analyse matérialiste pour mettre en lumière les endroits où le film a des écueils. Le principal écueil – en plus de quand même renforcer des dérives de suprématie blanche, de validisme, etc – est de baser l’abolition du patriarcat sur la proposition faite aux hommes de devenir de meilleures personnes, en travaillant sur soi . Si le film Barbie est problématique, c’est qu’il est beaucoup trop généreux et sympathique avec la classe des oppresseurs, en plus de ne pas affronter franchement la violence du patriarcat, car lobotomiser des femmes pour s’assurer de récupérer tout ce qu’elles ont créé et prendre leur place méritait bien plus qu’un prank final.
La proposition que l’on trouve dans l’œuvre de bell hooks (La volonté de changer ou A propos de l’amour) la volonté de changer des hommes n’est pas ni un pré-requis ni la pierre angulaire de l’abolition du patriarcat, c’est le combat féministes qui reste indispensable.
Aux Etats-Unis, dans le monde universitaire, on les appelle les « theories bro », ils hantent les couloirs des départements et font souvent leurs thèses en 9 ou 10 ans, sont misogynes, mais pas contre les femmes, seulement envers celles qui n’ont pas rejoint la lutte du prolétariat. Et bien qu’ils aient des théories à rallonge sur la superficialité, le capitalisme, la féminité et la figure de la girl boss, si un sosie de Margot Robbie manifestait un intérêt romantique ou sexuel pour eux, ils fonceraient sans hésiter (sans que cela garantissent qu’il se comportent avec décence, en effet une étude de 2007 montre que les hommes en couple avec des femmes qui réussisent mieux qu’eux sont davantage susceptibles de les tromper, en guise de revanche symbolique).
Un autre point intéressant est que les profils comme Nikolas et Fred ne sont pas des masculinistes assumés, ils sont au contraire maîtres dans l’art d’opérer subtilement, en silence, pour conserver leur place. Cela se manifeste par un soutien mou aux féministes, par des protestations tièdes contre les actes sexistes, tout en insistant pour comprendre. Le plus souvent, pour ces hommes venant d’une classe sociale disposant d’un capital symbolique et de la position sociale qui va avec, le prolétariat masculin (qui existe en-dehors de la race pour eux), est une figure fantasmagorique leur servant à la fois de bouclier et d’objet de projection pour déployer leur vision patriarcale d’une société sans classe où tous les hommes auraient accès à ce que le système raciste, patriarcal et capitaliste offre aux hommes bourgeois.
Pour aller plus loin : Margaret Mead, Male and female: a study of the sexes in a changing world (1949), traduction de l’équipe Manifesto
Relire :
Note de bas de page [1/8]
Le dîner [2/8]
L’enterrement [3/8]
Le procès [4/8]
La commission [5/8]
Prochaine chronique le 14 novembre
Édition et relecture : Apolline Bazin
Illustration : Léane Alestra
Cet article La poupée – Des amis qui vous veulent du bien, par Fania Noël provient de Manifesto XXI.
Dès notre naissance, nous avons un genre qui nous est assigné, d’après les organes génitaux visibles que nous avons. Cette situation d’assignation fait dire au médecin « c’est une fille / c’est un garçon » et exclut la variété d’identités de genre existantes. Attention cependant à ne pas confondre les genres sexuels, avec l’orientation sexuelle, les comportements sexuels et l’identité sexuelle ! Dans le langage courant, le sexe et le genre sont peu dissociés et la société attribue des comportements sociaux à une personne en fonction de son sexe. Pourtant, diverses identités de genre existent. Pour y voir plus clair, nous vous proposons un petit dico des genres sexuels.
Définition de genres sexuelsAvant de vous proposer le lexique, rappelons que le Genre est un concept en sciences sociales, qui fait état de la construction sociale derrière les représentations de la masculinité et de la féminité. En ce sens, le genre (donnée sociale) est à différencier du sexe (donnée biologique) et l’identité de genre peut être différente de l’identité sexuelle (par ex : je peux être née femme biologiquement, mais avoir une autre identité de genre).
La binarité de genre est cette conception traditionnelle que le féminin et le masculin ont des rôles déterminés. Il est intéressant de réfléchir sur les identités de genre, car la société a construit des hiérarchies sociales en fonction du genre et certaines identités ont été/sont discriminées, voire vues comme pathologies.
AndrogyneAndrogyne est un terme issu du grec, constitué de andros (homme) et gynè (la femme). On fait souvent référence à l’androgynie en tant que caractéristique physique, quand une personne a des traits physiques qui présentent à la fois des caractéristiques associées au féminin et au masculin. L’androgynie vue comme identité de genre est non-binaire et bigenre (voir plus bas les définitions) et implique que la personne se sent à la fois appartenir aux caractéristiques dites masculines et féminines, sans pour autant que ce soit forcément de façon 50/50.
AgenreUne personne agenre est une personne qui s’identifie comme n’ayant aucune identité de genre. On peut aussi dire « neutrois ».
Symbole neutrois BigenreUne personne qui a deux identités de genre.
Bispirituel-leLa bispiritualité est relative aux sociétés autochtones traditionnelles, comme celles des Indiens natifs d’Amérique. Elle désigne les personnes dont les normes de genre sont différentes de celles admises dans les sociétés occidentales, ainsi on ne peut la penser selon les critères occidentaux. Certaines tribus considèrent par exemple qu’il y a au moins quatre genres : hommes masculins, hommes féminins, femmes masculines, femmes féminines. Les bispirituel-les sont aussi connu-es sous les noms « berdache », « être aux deux esprits », « two-spirit » (2S).
CisgenreL’identité de genre cisgenre implique que le genre ressenti par une personne correspond à son sexe biologique assigné à la naissance. Si vous êtes une personne née de sexe masculin et que vous vous considérez « homme » vous êtes un homme cis, si vous êtes née de sexe féminin et vous considérez « femme », vous êtes une femme cis. C’est l’identité de genre favorisée dans les sociétés où l’hétéro-normativité est au cœur du modèle social. Côté étymologie, notons que le préfixe -cis vient du latin et signifie « du même côté ».
Gender FluidEn français, l’ « identité de genre fluide » désigne les personnes qui ne se définissent pas d’un genre particulier et dont le ressenti de genre évolue selon les moments. Ce sont des personnes qui ne se sentent pas représentées par les constructions binaires « masculin » et « féminin » et oscillent entre les deux.
IntersexeLes personnes intersexes sont des personnes « nées avec des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux définitions traditionnelles du sexe masculin ou du sexe féminin » selon la définition admise par l’ONU. L’intersexualité implique une difficulté à définir les organes génitaux de la personne intersexuée, généralement détectée à la naissance. En France, la Haute Autorité de Santé estime qu’il y a environ 2% de naissance de bébés intersexes.
Il est courant en France et dans d’autres pays de forcer une attribution de sexe à la naissance pour les enfants intersexes, ce qui est considéré comme une mutilation génitale dans le droit international. L’ONU l’affirme : « Nul besoin de « corriger » le corps des enfants intersexes : ces enfants sont parfaits tels qu’ils sont! »
Non-binaireUne personne non-binaire a une identité de genre qui se place en dehors de la norme « féminin »/ »masculin » et donc hors de l’hétéronormativité promue par la société. Etre non-binaire, c’est se sentir ni homme ni femme, être entre les deux, un peu des deux ou aucun des deux. On trouve donc au sein de la non-binarité, les personnes androgynes, agenres, bigenres et gender fluid par exemple.
Dans le langage, les anglophones utilisent «they / them » pour parler d’une personne non-binaire, tandis que les non-binaires francophones utilisent régulièrement « iel » ou « ille » (jonction de « il » et « elle »), afin d’éviter de « genrer » le langage. Mais ces solutions ne sont pas sans défauts et difficultés pour s’exprimer et se passer entièrement de la binarité du langage.
Drapeau de la fierté non-binaire TransgenreLe terme générique « trans » fait référence à une personne transgenre, à savoir une personne dont l’identité de genre n’est pas la même que celle assignée selon son sexe à sa naissance (VS personne cisgenre, voir plus haut).
Le terme transgenre est préféré aujourd’hui au terme transsexuel, car ce dernier est associé au regard pathologique porté sur la transidentité depuis les années 50 dans le monde de la sexologie et de la psychiatrie. Le « transsexualisme » était présent dans la liste des troubles mentaux établie par l’Association Américaine de Psychologie en 1980. Par ailleurs, le terme transgenre met l’accent sur la contestation d’une société qui enferme ses citoyen-nes dans un système de binarité de genre.
Sachez également qu’une personne transgenre qui effectue une opération de changement de sexe (chirurgie de réassignation sexuelle) ne doit pas nécessairement être appelée « transsexuelle ». Si étymologiquement « transsexuel-le » fait référence à l’idée de changer de sexe (le préfixe latin « trans- » signifie « être au delà »), cette dénomination appuie l’idée que le genre est forcément lié à l’organe génital et va donc à l’encontre des discours contre la transphobie. Si vous souhaitez plus d’informations, nous vous conseillons de lire l’article « Les expressions à éviter à propos de la transidentité » du blog La vie en queer. Lisez aussi notre témoignage d’une femme transgenre musulmane.
Après le petit dico des genres sexuels, découvrez aussi notre petit dico Bdsm.
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Chronique de la solitude d'une jeune femme,"Le Ravissement" a reçu le Prix Louis-Delluc du meilleur premier film de l'année.
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Le téléphone rose, également connu sous le nom de ligne de conversation intime, est un service téléphonique qui offre une plateforme pour des conversations érotiques et sensuelles entre adultes consentants. Bien qu’on le croit encore désuet, le téléphone rose est toujours d’actualité ! En voici 5 avantages :
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“Femme ! Vie ! Liberté !” : depuis septembre 2022, ce slogan féministe venu d’Iran parcourt le monde entier. Apparu après le décès de Jina Mahsa Amini le 16 septembre 2022 – une femme iranienne et kurde de 22 ans tuée par la police des mœurs pour avoir mal porté son voile – cette devise se fait l’écho d’un soulèvement révolutionnaire, initié par le peuple contre le gouvernement de la République islamique d’Iran. Un régime dictatorial brutal qui sévit depuis 1979, et dont le pouvoir théocratique s’incarne notamment dans une violence patriarcale décomplexée.
En quoi la domination masculine est-elle structurante du régime de la République islamique d’Iran, et comment se déploie-t-elle ? Quel est le rôle de la religion dans le maintien des structures patriarcales du pays ? De quelle manière l’oppression de genre s’articule avec toutes les discriminations sous la dictature iranienne ? Et comment cela touche jusqu’aux questions écologiques ?
Pour décrypter les systèmes de domination en Iran, Victoire Tuaillon reçoit Chowra Makaremi, anthropologue au CNRS (Centre National de Recherches Scientifiques). Dans son essai « Femme ! Vie ! Liberté ! Échos d’un soulèvement révolutionnaire en Iran » (éd. La Découverte, 2023), elle documente l’insurrection en cours et remonte à ses origines dans l’histoire iranienne, jusqu’à la révolution islamique de 1979. Selon Chowra Makaremi, ces formes de désobéissance dans une société de surveillance comme l’Iran peuvent nous inspirer pour nos luttes en France, et partout en Occident.
RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION
Retrouvez toutes les références citées dans l’épisode et sa transcription écrite à la page https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/femme-vie-liberte-revolution-en-iran
CRÉDITS
Les Couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon produit par Binge Audio. Cet entretien a été enregistré le jeudi 7 septembre 2023 au studio Virginie Despentes de Binge Audio (Paris, 19e). Prise de son : Estelle Colas. Réalisation et mixage : Quentin Bresson. Production, édition et montage : Naomi Titti. Marketing et communication : Jeanne Longhini & Lise Niederkorn. Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Marion Lavedeau (Upian). Composition identité sonore : Jean-Benoît Dunckel. Voix identité sonore : Bonnie El Bokeili. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
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